Août 2018 / Cinéma

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Le génie de "court-métragiste" de Varda est comme ici synthétisée. En filmant les passants de la rue Mouffetard à Paris, elle compose une symphonie urbaine, mêlant au concert des visages le portrait diaphane d'un jeune couple.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Pastiche burlesque, avec Jean-Luc Godard défait de ses lunettes et Anna Karina diaphane, ce court-métrage réalisé pour les besoins de "Cléo de 5 à 7" rappelle le goût savoureux et généreux de Varda pour une Histoire du cinéma qui la précède.

Vu (pour la 2e fois) en DVD emprunté à la BM

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Pétrie d'une inventivité qui fait valser la fiction la plus cinégénique et le documentaire le plus immersif, cette chronique de la vanité, memento mori dans des parures de soie, est un des plus beaux films de la Nouvelle Vague.

Vu (pour la 3e fois) en DVD emprunté à la BM

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Revenant de Cuba, Varda a rapporté un regard enrichi des mille facettes de sa culture et de la révolution qui l'a vêtu de belles promesses émancipatrices. Grande sœur de ce que Marker fera avec les photos, un bel ouvrage.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Premier film du maître du bis Jess Franco que je vois, ce "Crimes dans l'extase" m'a été présenté comme l'un de ses sommets. Malheureusement, c'est assez maladroit, peu inspiré, même pas excitant.

Vu sur Arte+7

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L'avant dernier film du Sensei zen contient tout son talent badin. En reversant le schéma de "Printemps tardif", Ozu retrouve le ton comique de certains de ses muets. Tout en filmant pour la dernière fois Hara, en grâce totale.

Vu au Comoedia

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Vilipendé par la presse (à cause de la rumeur d'un tournage mal branlé et d'un mariage des tons qui peut paraître malhabile), ce polar ose l'imaginaire d'un néo-film noir à la française, en inventant des personnage et une atmosphère.

Vu au Pathé Bellecour

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1e film réussi pour la matérialité de son univers et la densité avec laquelle ses acteurs jouent. Il reste que la comparaison faite par d'aucuns avec "Memories of Murder" ne tient pas longtemps, au dépens de l'avatar chinois.

Vu au Lumière Terreaux

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En renouant avec la violence de "Gomorra", après être passé par la fable, avec "Tale of Tales", Garrone conte une parabole sur la bonté et le cercle vicieux de la haine. D'une simplicité biblique et d'une efficacité diabolique.

Vu au Lumière Terreaux

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Difficile de totalement saisir les enjeux de ce 6e opus en n'ayant vu que l'épisode De Palma et celui d'Abrams. Toutefois, le film réussit son pari en orchestrant des scènes d'action ultra efficaces et rythmées au cordeau.

Vu au Pathé Bellecour

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Vendu moins sur le nom de Soderbergh que sur sa prouesse d'avoir été réalisé à l'IPhone, ce film 100% JUL approved surfe sur la vague des productions Blumhouse et ménage un petit tour horrifique bien foutu. Rien de plus.

Vu au Pathé Bellecour

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En littérature, on parle de phraseur. Au cinéma, ce serait "planeur". C'est ce qu'est Jiji qui enfile les jolis plans vains en passant totalement à côté de son sujet (la condition des syriennes à la veille de la Guerre civile).

Vu au Lumière Bellecour

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Un 3e long de Varda passionnant. Par ce qu'il accueille des inventions chromatiques de Demy (tout en restant l’œuvre de son autrice). Par ce qu'il interroge des géométries amoureuses, en prenant le spectateur à partie avec cette fin trouble.

Vu en DVD emprunté à la BM

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En filmant Aragon parlant de Triolet, Varda fait un portrait croisé, peinture d'un amour dont l'éternité semble tenir dans le secret de la poésie et de la littérature. Regarder ceux qui s'aiment, c'est déjà un peu aimer.

Vu en DVD emprunté à la BM

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En se lançant dans l'aventure états-unienne, pour son premier film de l'autre côté de l'Atlantique, Varda filme le même et le lointain. Un oncle d'Amérique artiste hippie tout autant qu'un vieil érudit étrange et étranger.

Vu (pour la 2e fois) en DVD emprunté à la BM

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Présenté comme un reportage, le film bote en touche de ce côté-là, en ne témoignant d'aucune écriture documentaire. Fi donc du surréalisme de Varda, au profit d'un témoignage de la lutte politique des noir-américains dans les 60s.

Vu (pour la 2e fois) en DVD emprunté à la BM

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Dans un style graphique tantôt épuré tantôt inspiré par un onirisme coloré, la belle lucidité sur ce qu'on fait de nos rêves une fois adulte et les jeux de glissements entre temporalités, donne une saveur aigre-douce attendrissante.

Vu en prévisionnement sur la plateforme Afcae

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Fabuleuse propension de Netflix à tout transformer en produit insipide. Reprenant l'équipe du superbe "Your Name" pour 3 histoires chinoises, résulte une œuvre aussi terne que les nouilles industrielles mangées à la fin du 1er court.

Vu sur Netflix

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Plongé sous un ciel orageux, comme à la veille d'une fin du monde, cet adieu crépusculaire d'une femme à son groupe d'amis, composé de 3 hommes, dégage un spleen. Un peu trop fragile pour correspondre à un vrai geste de cinéma.

Vu en prévisionnement sur la plateforme Afcae

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Des nouveaux baroques qui forgent leur imaginaire de pornographies et de cinéma expérimental, Gonzalez est le plus précieux. Parce qu'il sait teindre son cinéma d'une vertu classique, sans excès de force (contrairement à Mandico).

Vu en prévisionnement sur la plateforme Afcae

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En s'aventurant à Los Angeles, Varda signe 4 films en un : un portrait de l'Amérique par une française ; le mythe olympien d'Hollywood comme nouveau royaume des dieux ; une critique politique ; un auto-portrait via la figure de Shirley Clarke.

Vu (pour la 2e fois) en DVD emprunté à la BM

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Commande publique, cet exercice de salut public réalisé avec l'inventivité surréaliste de Varda défend la légitimité naturelle des femmes à disposer de leur corps et de leur image. D'actualité, toujours, en 2018 !

Vu en DVD emprunté à la BM

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Schroeter me manque ! Au "camp" classique mais non moins fiévreux du 1e s'oppose la débauche queer de Mandico. Le tout élaboré avec ce qu'on fait de pire dans l'art : le "délire de l'artiste". (re)Voyez "Un chien andalou" ou "Dog Star Man".

Vu en prévisionnement sur la plateforme Afcae

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Réunissant 4 cinéastes à la proue des audaces néo-baroques et iconoclastes modernes, entre la tiédeur d'"After School Knife Fight", la beauté lunaire des "Îles" et la catastrophe d'"Ultra Rêve", pas sûr que les néophytes seront convertis.

Vu en prévisionnement sur la plateforme Afcae

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Tsui Hark reste l'un des plus éminents cinéastes chinois en activité. Par la prouesse virtuose de sa mise en scène, la grâce de ses chorégraphies et son imaginaire sans borne. Aux plus haut degrés conjoints de l'élégance et du mauvais goût.

Vu à UGC Ciné Cité Internationale

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Une des plus remarquables réussites parmi les récentes adaptations françaises de la littérature jeunesse. Éloge de la bonté avec un soucis plastique (notamment dans la photo). Un film proprement inoffensif. Ce qui devient rare.

Vu au Lumière Fourmi

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Dans une forme ample, suivant une succession de discussions, Ceylan dresse le portrait d'un jeune homme, aspirant écrivain et fils soucieux d'impressionner ses pères. Dans un geste académique et une certaine joliesse poussive.

Vu au Lumière Terreaux

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Le long de sa rue, Varda filme ses voisins, un bout de France, de Paris, au mitan des 70s. En 2018, cela nous apparaît comme un monde étrange, étranger, peuplé de spectres révolus, de tristesse secrète, de vies hantées par le travail.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Intermède détaché de "L'une chante l'autre pas" où Varda rappelle l'érotisme pieux des architectures et de la culture ancestrale persane. De sa voix propre, elle concocte un médaillon enfiévré et charmant à l'éloge de l'art safavide.

Vu en DVD emprunté à la BM

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L'un des plus beaux films de son auteure. Dans une dialectique digne d'Engels (cité dans le film), en employant le prosaïsme documentaire et le lyrisme des comédies musicales, un chant de lutte pour les conquêtes féministes.

Vu en DVD emprunté à la BM