Bilan de l'année - 1984

Annotation :

Un 10 du coeur, un 8 de raison. Le film a des petits défauts, mais tellement d'énormes qualités. La plus belle et démente scène de filature de tous les temps, interminable et tellement jouissive, un véritable ballet mis en scène avec maestria...
Juste grisant.

Et puis la mise en abîme de la mise en abîme de la mise en abîme sur le cinéma (déclinés dans tous ses genres, du thriller hitchcockien, aux films de série B, aux films pornos) est faite avec tellement de plaisir enfantin et régressif, que ça devient jouissif.

Le fait que De Palma se paye ta tête avec humour (l'indien, les séquences grotesques qui s'enchaînent, à quel degré faut il voir le film, pourrait se demander un spectateur lambda ? Sûrement pas au premier !).

Le montage est passionnant (la scène dans la boîte avec la musique Relax/les caméras tournoyantes de De Palma quand le héros enlace l'héroïne/l'alternance entre les deux femmes qui sont embrassées par le héros/La musique de Donaggio qui vient reprendre le relai/Le retour de Relax avec un cri de jouissance quand le héros a fini ses affaires... Bref du grand art), parfois un peu laborieux (la répétition des plans sur le héros qui observe à la jumelle, alourdit parfois un peu les séquences d'observation).

Ca reste une formidable réussite et un film totalement emblématique d'une époque.

Annotation :

Le film reste un monument du film de gangsters, mais à force de vouloir trop en faire, Leone a dû se perdre un peu. Les difficultés de la production ont dût trop lui compliquer cette tâche gargantuesque. Reste un film un peu malade mais ô combien passionnant, et surtout visuellement imparable de beauté.

Cf ma critique pour en savoir plus.

Annotation :

Peut-être la plus belle histoire d'amour-fou impossible.
Les Etats-Unis forment un pays tellement vastes et grands, qu'un chagrin d'amour peut propulser un pauvre type (extraordinaire Harry Dean) en plein milieu du désert texan, complètement à la dérive.

S'ensuit un road movie génial avec le non moins génial dean stockwell.
Une photographie hallucinante (les ciels n'ont jamais été aussi bleus au cinéma), une musique sensationnelle de Ry Cooder à base d'accords simplistes mais qui ne cessent de résonner.
Un gamin (très bon!), une femme, à reconquérir (ou pas), pour se reconstruire et se réhabilité.

Très beau film, et pas barbant du tout, pas de philo de comptoir (ou alors très peu), juste un très beau trajet, un très beau voyage, parfois même très drôle.

Et puis c'est quand même admirablement filmé tout ça, on a même une scène de filature absolument prenante et jouissive !
Une pépite.

Annotation :

Chef d'oeuvre. Y a juste rien à dire, ce que Tsui Hark parvient à réaliser ici est prodigieux.

Thématiques très néoréalistes : Shangäi en ruine après la deuxième guerre mondiale, de la prostitution, des cabarets malfamés, des tickets de rationnement, de la misère, des bâtiments bordéliques où cohabitent des miséreux, des viols, ...
Avec un traitement burlesque, cartoonesque, totalement improbable.

Il résulte de ce mélange détonnant et infiniment casse-gueule, une vraie poésie touchante, drôle, émouvante...

Les comédiens (qui en font des caisses) sont magnifiques.
Le trio amoureux principal est hyper attachant, surtout au cours du final assez magnifique.

Mais je retiendrai plus particulièrement des décors incroyables, avec une reconstitution fantasmée et crédible (donc très fellinienne) d'un Shangaï éternel, foisonnant.
La mise en scène percutante, en mouvement perpétuel (un travail absolument dingue sur les déplacements des masses de figurants dans les ruelles étroites, qui pourrait finir par donner le tournis).
Et un merveilleux thème musical principal, sublimé par une scène où le héros joue sa partition au violon, en haut des toits, éclairé par les luminaires d'une ville qui dort.

Annotation :

Petite merveille géorgienne sur le totalitarisme (digne de Brazil et de 1984) passée totalement à la trappe, quand des réals aux films chiants (et prétentieux) du type Tarkovski prospèrent dans les cercles cinéphiles pour des raisons qui m'échappent...
Cf ma critique pour en voir plus.

Annotation :

Superbe film d'animation, et le seul Miyazaki que j'aime beaucoup jusqu'à présent.
C'est rare de trouver un bon film post apocalyptique, l'univers ici est riche, complexe, et infiniment maîtrisé. Un vrai tour de force.

Annotation :

Plus un 7 qu'un 8, mais bon on ne va pas bouder son plaisir. Le film commence comme "la vie est belle" de Capra, le même décor, la même ambiance, limite la même maison...
Les références pleuvent, l'amour du cinéma transpire de partout.
Les gadgets du père inventeur sont hilarants, le mogwai et les gremlins sont formidablement réalisés, crédibles, surprenants et drôles...

Le décor du film est formidable, la musique de Goldsmith est comme toujours absolument géniale avec toutes les variations d'un même thème déjà devenu mythique.

L'histoire est simple, et terriblement efficace, puisque tout repose sur les 3 règles à ne pas enfreindre, et qui forcément le seront. C'est insolent, parfois même assez violent et tordu, et surtout ça ne vieillira jamais.
Une pépite !

Annotation :

Film très spécial, très déroutant, très classe aussi.
Je vais essayer d'en rédiger une critique sous peu, mais c'est pas évident.

Annotation :

La naissance de la légende de Christophe Lambert, tout simplement.
Un film qui réussit l'exploit à ne pas être ridicule, et encore mieux, à être sombre, adulte, et extrêmement violent (physiquement, mais aussi psychologiquement, avec toute une série de moqueries et d'humiliation dans la seconde partie du film).

Annotation :

Bon ça vaut pas le tiers du quart des aventuriers de l'arche perdue. C'est un peu con, les enfants sont gonflants comme pas permis, le méchant est un tantinet ridicule...
Mais ça garde un charme rétro, et l'esprit des vieux serials oubliés.
La réalisation est impec (si on excepte quelques FX ratés qui ont très mal vieillis).
Y a tout un art du contrepied. Les auteurs jouent avec les codes du genre qu'il savent connus et reconnus, et parviennent pourtant à surprendre là où on est sensé prévoir le déroulement prévisible d'une situation donnée (on sait par exemple que malgré le faux suspense Indy ne mourra jamais, mais la surprise arrive quand même! Cf la scène du plafond à piques qui descend, ou encore la capture de Capshaw et du mioche, alors que l'on croit le danger plus proche d'indy en arrière-plan).

De beaux décors, une belle photo, une belle ambiance, une musique parfaite de Williams, font de ce film un divertissement honnête qui reste bien au-dessus de tout ce qui se fait dans le genre depuis.

Annotation :

Un film pas facile du tout à appréhender. Très casse gueule en fait, il ne se passe rien, des personnages sont là, et s'emmerdent et ne font rien, ou presque rien. Ils se racontent des blagues, mais ne se souviennent pas des chutes, ils ne se comprennent pas, ils essayent de partir ailleurs, et finalement tout le monde se perd de vue sur un terrible malentendu.

Il y a une poésie qui se dégage, et les trois personnages principaux sont très attachants, avec de très jolies scènes (au cinéma notamment, où Richard Edson, absolument génial, est comme un enfant, le sourire aux lèvres face à l'écran, alors que ses deux compagnons semblent s'emmerder comme pas permis).

En fait, le film est marrant car tous les éléments qui pourraient apporter un peu de dynamisme à l'histoire, il les laisse en permanence hors champ pour bien faire chier le spectateur et nous confronter à la solitude des personnages.
Et finalement ça finit par passer, mais bon après faut être honnête, c'est pas le kiff absolu. Mais c'est un film touchant.

Annotation :

Première partie fantastique, seconde lourdingue, ennuyeuse, plombante et plombée, et finalement ça ne raconte pas grand chose ce grand machin de 3 heures. Mais bon ça reste plutôt solide, avec évidemment d'excellentes prestations d'acteurs, et quelques belles scènes. Mais ça manque cruellement de folie pour vraiment décoller. Drôle d'impression finale...

Cf ma critique pour en savoir plus.

Annotation :

Un film foireux de partout mais tellement attachant...
Drôle, étrange, monté avec les pieds, et pourtant ça marche !
On a des men in black, des bagnoles volées, des puissances extraterrestres, une ville décrépie inondée par la chaleur, et un duo Emilio Estevez/Harry Dean Stanton plutôt savoureux, et globalement du grand n'importe quoi (mais où on sent que tout le monde s'amuse, et déconne dans un pur esprit punk réjouissant).
Belle surprise.

Annotation :

Arnold steals the show.
C'est un beau produit, c'est pas mal foutu, ça vieillit pas mal, et un Arnold inexpressif suffit amplement pour faire le spectacle!

Par contre il y a un vrai problème avec le couple Biehn/Hamilton qui est vraiment bidesque, et casse cruellement le rythme avec des scènes d'intimité assez débiles, et jouées avec les pieds.

Annotation :

Une adaptation tout à fait honnête, alors que casse-gueule comme pas permis.
La reconstitution est intéressante, crédible, et extrêmement fidèle au bouquin.
Le film est peut-être trop fidèle, du coup ça manque un peu de rythme pour du cinéma, les voix off surabondantes étouffent un peu le récit, et globalement ça ne décolle jamais véritablement;
Ca retombe même à plat sur le final, et les séquences de torture, et du coup le film laisse une impression mitigée malgré les qualités de l'ensemble :
Bonne production design, bons acteurs, bonne ambiance, mais finalement pas de force, pas d'ampleur, presque de l'indifférence à l'ensemble.

Ca ne fait clairement pas le poids à côté d'un Brazil, qui est peut-être le chef d'oeuvre du film adapté, grâce aux libertés prises qui permettent de transfigurer des idées qui sont fondamentalement les mêmes.

Autre motif de déception : Big Brother est insignifiant, mais il est dur de rendre fascinant un personnage de roman, qui au cinéma ne se traduit que par la photo d'un type moustachu qui apparaît de temps à autre dans le film.
C'est limite un personnage anecdotique en fait, alors que c'est sensé être le coeur du sujet. Il n'est pas du tout mis en valeur, on ne sent pas sa puissance ou son influence, après c'est dur à rendre en film.

Annotation :

En revoyant l'original, on se demande quelle mouche a pu piquer Burton pour refaire exactement le même film (mais avec 1h de plus !) mais en moins bien à tous les niveaux !
C'est assez fou la fraîcheur qui a été perdue depuis.
Parce que là on a un film hyper dynamique, et pourtant très limpide, plein de trouvailles de mise en scène, certes parfois un peu foireux et fait à l'arrache, mais du coup plein de charme, et franchement drôle.
Un peu répétitif sur le final, mais il ne faut pas bouder son plaisir pour autant.
Belle surprise.

Annotation :

Bonne petite surprise, avec un duo Roberts/Rourke qui marche étonnamment bien. Le scénario n'est pas fou, certaines séquences sont inutiles, mais finalement ça se suit sans déplaisir, et ça monte même en puissance !
Cf ma critique pour en savoir plus.

Annotation :

Le film n'est pas mauvais, mais il est très très brouillon, confus, peu clair, très décousu.
Il est trop riche, on veut trop en faire, trop en montrer, ça part dans tous les sens. On sent qu'il y a des moyens, il y a des décors, il y a un travail magnifique sur la photo, une superbe reconstitution, des tonnes de figurant, on y croit. Mais le travail sur les personnages est insuffisant, ils sont trop superficiels (Malkovich par exemple passe du mec qui se branle de tout au mec qui veut tout faire pour sauver la vie d'un cambodgien à qui il n'a jamais parlé jusqu'alors), et ça joue parfois très mal.
Sam Waterston est un bon acteur, mais il est ici un peu inexistant.
Le cambodgien est mauvais quand il parle, mais pas mal quand il se tait.

Globalement ça manque cruellement de légèreté. Ok c'est un sujet sérieux, mais même dans des sujets sérieux, il peut y avoir des phases de légèreté, là on a donné la consigne aux comédiens d'être très premier degré, de n'avoir aucun recul et d'être très affecté en permanence. Ca sonne faux.

Mais ça n'est pas un mauvais film non, il y a de belles scènes, et il faut saluer l'ambition de l'ensemble.

Annotation :

Enorme déception...
Le scénario n'est pas bon du tout hélas... Il y a une double intrigue, d'un côté Richard Gere et Diane Lane / et de l'autre un duo de noirs. Ca ne se recoupe jamais, ça ne se justifie pas, et c'est surtout très plat et inintéressant. Le film est essentiellement rythmée par des scènes de chorégraphies de claquettes, et c'est à peu près tout.

On sent qu'il y a des moyens, que ça veut être flamboyant (et ça l'est parfois), mais au bout du compte tout est extrêmement anecdotique et donc assez inintéressant.

Et l'inutilité du rôle de Nicolas Cage est assez scandaleuse.

Annotation :

A quoi rime le film ? Où est-ce qu'il veut nous emmener ?
Aucune idée, le film multiplie les fausses pistes, les farces, les arnaques, les surprises (un tueur qu'on ne soupçonnait pas, un mort qui ne meurt pas...), avec beaucoup de style et déjà un vrai sens de la mise en scène.
Il y a des points faibles, le couple principal n'est pas très convainquant, surtout John Getz, leurs dialogues sont répétitifs et tournent en boucle...
L'ambiance pesante devient lourdingue, le méchant n'est pas si impressionnant que ça.
Mais bon on voit déjà le brouillon du futur Fargo, alors ça vaut quand même le coup.

Annotation :

Comédie très sympathique mais quand même complètement bâclée par Woody. Les dialogues, les situations sont assez faiblards, très répétitifs, sans grande imagination... Woody tourne en rond et devient pour le coup particulièrement exaspérant, là où il voudrait être drôle.

Sinon il y a une ou deux bonnes scènes (se tortiller pour pouvoir se libérer d'une situation périlleuse), et le milieu du music hall est charmant comme tout.
Ca reste quand même particulièrement anecdotique, oubliable et peut être même un peu hautain (Woody en sait plus que tout le monde et personne ne le comprend).

Annotation :

Un film écolo sur les aborigènes très sympa et attachant. Bruce Spence (l'acteur de mad max) est très bon dans le rôle du mec qui fait l'interface entre les aborigènes et les vilains capitalistes qui veulent leur piquer la terre. C'est un peu niais, un peu simpliste, mais c'est pas prétentieux pour un sous, ça a son charme, pas mal d'idées poétiques qui collent bien avec le délire des aborigènes (notamment celui d'avoir leur propre avion pour pouvoir rejoindre la terre des fourmis vertes). Et il y a un style. Après le problème, c'est que c'est assez mou, chiant, et parfois un peu barbant avec de longs dialogues (surtout lors de la scène du procès) bien chiant (mais à dessein).
A voir.

Annotation :

Petit film québécois, avec une petite enquête policière assez délirante et sympa comme tout.
Après y a un côté amateur qui gâche l'ensemble, les personnages et les situations ne sont pas suffisamment exploitées (surtout le personnage de Jean Carmet qui a un énorme potentiel dans le rôle du mec frustré qui se venge de la femme qu'il aime mais qui le rejette).
L'acteur principal, Gabriel Arcand, ne joue pas toujours très juste, mais il a un côté lunaire assez déroutant.
Bon par contre, même si ça rajoute une dimension comique au film, l'accent québécois est priceless, et c'est parfois dur de comprendre ce qu'ils racontent, surtout le mec qui joue le rôle du maquereau.

Sinon, autre point noir, Véronique Jeannot gâche le film tant elle joue mal, et tant elle est inutile.
Cela dit, ce qui est intéressant dans le film c'est qu'on part sur une histoire somme toute basique (qui manque parfois cruellement de rythme), et que ça finit par devenir presque bordélique et assez complexe sans qu'on ne le pressente. Intéressant même si foireux.

Annotation :

Quelle déception !
J'en avais un souvenir honnête, et je n'aurais pas dû le revoir.
Nicolas Cage porte le film sur ses épaules, tant Matthew Modine est insupportable tant par son rôle que par son jeu.
En fait j'en avais rien à foutre de l'histoire de cet autiste qui n'a que pour obsession de s'envoler comme un oiseau. Sérieux, c'est long 2h sur un type qui pense qu'à ça.
Heureusement que Cage vient apporter un contrepoint de mec fendard qui fait des conneries et s'en bat les couilles de tout.
Mais c'est long et c'est chiant, et surtout, qu'est-ce que ça veut raconter ?
Que vient foutre la guerre du Vietnam représentée concrètement dans la dernière demie-heure du film ?
C'est très con, en fait, y a quelques tics de mise en scène avec une caméra magique qui vole partout, c'est joli dix secondes, après ça donne la nausée. Mais c'est complètement anecdotique et ennuyeux.

Annotation :

Je surnote pas mal quand même, parce que globalement, c'est tout mou et insipide.
Il doit y avoir 340 gags (en gros chaque plan est prétexte à un gag), pour 330 bides.
Mais bon, les 10 gags qui fonctionnent sont plutôt sympatoches, avec notamment un délire avec une vache plutôt WTF et rigolo.

Sinon les parties chantées de Valk Kilmer sont hyper chiantes.
Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Annotation :

Comprends pas.
L'histoire n'a aucun intérêt en fait ?
Quel est l'intérêt de raconter l'histoire de mecs qui partent sur une île, et qui souhaitent y rester puisque c'est cool d'y vivre, et qu'il y a plein de bonnes meufs ?
Pourquoi nous en tartiner 2h10 ?
Surtout, grosse erreur du film de partir sur une structure en flash back général !
Du coup il n'y aucun suspense, aucune tension, et le récit est complètement phagocyté par ces allers retours présent, et passé (l'histoire inintéressante des mutins qui nous est racontée par Hopkins), et qui n'apportent rien.

Il aurait bien mieux valu rester sur la mutinerie tout court, aussi peu intéressante soit l'histoire.
Daniel Day Lewis est plutôt rigolo cela dit, même si assez transparent, on perçoit déjà sa tête de psychopathe dragueur.

Annotation :

Bon d'abord le héros est le sosie de Michel Sardou.
Sinon c'est une comédie de boulevard pas drôle (enfin y a deux gags sur toute la durée qui m'ont déclenché un vague rire), c'est chiant comme tout, assez hystérique mais sans communiquer le moindre dynamisme, puisque ça tombe toujours à plat.

Après y a un petit côté anti-consensuel avec un message final qui pourrait se résumer à du "la polygamie c'est génial", assez étonnant pour une comédie américaine assez plan-plan qui pourrait à première vue se fondre dans toutes ces comédies anonymes pas drôles des 90's.

Annotation :

Bon comme tout film pour enfant des 80's c'est de la daube, c'est con comme pas possible, y a un méchant ridicule, une sorte de gros loup débile qui est aussi crédible qu'une marionnette des minikeums.
Y a un chien volant laid comme tout avec un nez dégueulasse qui frétille dans tous les sens, et pédophile sur les bords.
Après bon ça passe, la réalisation est pas trop dégueulasse (on est au-dessus de l'infâme Kalidor quand même), quelques décors sympatoches (le marais), et puis voilà. C'est assez pauvre, ça crée aucune mythologie fascinante, c'est pas bon quoi.

Annotation :

L'amorce du déclin de Ken Russell. Formellement y a des jolies trouvailles, mais à la fin les lumières stroboscopiques bleuâtres et rougeâtres m'ont épuisé et j'en pouvais plus.
Bon et puis le héros a un charisme négatif et ressemble à un mix entre tom cruise et bernard menez.

Et puis y a aussi Anthony Perkins qui remake son rôle de Norman Bates avec un final hilarant et qui sort un peu le film du marasme.

Après ça reste globalement très lourd, pas très drôle, avec une musique ignoble, et le thème amour vs religion paraît bien pauvre en comparaison du sublime "les diables" qu'il avait réalisé 15 ans plus tôt.

Et le côté foutage de gueule des beaufs américains est sympa, mais assez épais, on retrouve quelques résurgences du talent créatif de Russell, notamment dans un spot publicitaire avec un couple qui saute dans une vaste piscine pour en ressortir en squelettes, mais à part ça je me suis quand même poliment fait chier.

Annotation :

A un moment donné, je me demande s'il faut que je me mette à la drogue que consomment les japonais.
Un charabia hallucinant et totalement improbable de bout en bout. On a l'impression que ça a été animé/dessiné par 240 équipes différentes tant c'est hétérogène. Le film est une abstraction pure avec une série de plans incompréhensibles et purement géométriques. Sinon y a plein de lignes (des missiles?), des explosions, des aliens, et des chansons d'amour (WTF?!).

C'est une sacrée épreuve.