Bons plans #1 (archives)

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/innerspace.jpg

Un microscopique voyageur, échoué sans le savoir dans le corps de la femme qu’il aime, découvre, ému comme nous, sa fragile progéniture comme on découvre un monde.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/beetlejuice.jpg

Ce plan m’a toujours accroché. Magrittien et lumineux, rafraîchissant dans l’univers gothique et morbide du film.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/esb.jpg

Petit, ce plan participait beaucoup à l’impression cauchemardesque et désespérée que le final de cet opus avait sur moi. Apothéose d'un enfoncement jouissif et fascinant dans les désillusions et le désespoir, le jeune Marcheur du Ciel termine sa course là, un gouffre infini de nuages sous les pieds, un ciel de métal sombre - pierre d'achoppement ultime et définitive : une inversion entre ciel et terre comme ultime accablement pour un jeune héros déjà bien malmené. Génial !

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/mulhollanddrive.jpg

Tout le génie de Lynch en un plan ! La détresse dans le regard d'une femme sans identité, se confrontant au miroir, comme pour recouvrer sa mémoire perdue, face à son reflet qu'elle ne reconnait pas. Cet autre miroir, captant une image de cinéma, reflet d'un reflet, auquel elle emprunte un substitut d'identité.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/truman.jpg

Truman, explorant l'ultime limite : son navire perce l'illusion bétonnée de sa liberté et devient tragiquement le premier homme à atteindre l’horizon et à toucher de la main ce ciel qui l'enferme.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/psychose.jpg

L’espace d’un plan, on bascule dans une texture plus organique, plus charnelle, comme si l’aspect sensuel du spectacle qu’espionne cet œil venait contaminer l’image, hors-champs attisant les désirs et réveillant les démons.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/deerhunter1.jpg

De retour de l’enfer, Mike semble perdu, n’arrive plus à retrouver ses repères, il se met presque en position fœtale, machinalement, comme pour retrouver un apaisement, une paix originelle.

Bonus : j’aime beaucoup ce plan du film :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/deerhunter.jpg

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/jaws.jpg

Ce plan est étrange, je me suis toujours demandé quel procédé était derrière (jusqu'à ce qu'un allocinaute m'indique qu'il s'agisse d'un traveling compensé, initié par Hitchcock sur Vertigo - merci Libra :) ). On a vraiment l’impression que l’arrière plan est entrain d’engloutir le premier plan (ou l’inverse). Le tout sous les glissandos des cordes de John Williams !

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/l--exorciste.jpg

Acmé d’une première partie suffocante, où plane une malédiction diffuse et un danger sans nom prêt à surgir à tout moment. Ce face à face sous les hurlements haineux de chiens constitue le point culminant d’un prologue si angoissant que lorsque je l'ai découvert je me suis arrêté là et n’ai vu les deux tiers restants que quelques années plus tard.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/village.jpg

Déjà dit, je trouve que c’est tout simplement l’une des plus belles déclarations d’amour réciproque faites au cinéma. Ces deux visages de part et d’autre de l’écran, sur fond de brume lumineuse. Le visage d'elfe de Bryce Dallas Howard qui se dessine, cette larme cristalline qui tombe.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/l--avventura.jpg

Sur un îlot sec et accidenté, une femme s'est évaporée. Ses compagnons l'appellent, la cherchent... J’aurais pu choisir n’importe quel plan de ce segment du film, mais la chevelure de Monica Vitti se confondant avec les nuages sur une mer sombre, d’où émerge ce volcan, et cet homme, c’est quelque chose.

J’aime aussi beaucoup cette séquence, que j’avais trouvée pleine de tension, quand Monica Vitti parait comme une proie fragile, observée par une volée menaçante de mâles, semblables à des vautours.

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/l--avventura1.jpg

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/bladerunnerend.jpg

Idée géniale sur mille autres, quand l’androïde parle à son bourreau potentiel la tête à travers un mur s’improvisant presque guillotine. Coupe sur Deckard/Harrison Ford le regard halluciné, comme le nôtre, par ce spectacle soudain, étrange et plein de folie.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/blowout.jpg

Le héros guidé par le son, complètement en décalage avec ce qu’il voit, le spectateur guidé par l’image, des cris de désespoir englouti par la clameur d’une foule en liesse, De Palma signe ici une de ses séquences les plus belles, virtuoses, haletantes mais aussi émouvantes, de son œuvre.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/carlitosway1.jpg

La portion finale du film, qui nous fait voyager dans New York du métro jusque la gare, est un monument de timing, de chorégraphie, rythme parfait et une fluidité ahurissante des corps et des espaces, soutenu par la grâce de Pacino et la camera aérienne de De Palma, dans un ballet de suspense et de tension jubilatoire !

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/bluesbrothers.jpg

La course poursuite la plus dingue, spectaculaire et déjantée du cinéma. Deux mecs en noir dans une voiture de police volée, lunettes noires visées sur le nez, des sympathisants nazis excités, des joueurs de country revanchards, un patron de bar miteux, et la police de tout un Etat à leur trousse, avec la marche arrière la plus improbable de toute l’Histoire. Un délire cartoonesque à pisser de rire.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/orange.jpg

Première image insoutenable dans mes souvenirs de spectateur, spectacle odieux, insupportable, me renvoyant tout à la fois à l'impuissance du mari et au voyeurisme de ces délinquants surréalistes.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/batmancatwoman.jpg

Cette séquence, précédé par le plan incroyable de la chute dans le vide, me donne toujours des frissons. Le découpage exemplaire de la scène, rythmé par les percussions de Danny Elfman et les miaulements d’une armée de chats, cette résurrection de Michelle Pfeiffer, révulsant ses yeux de manière à vous glacer le sang… Ça ne s’explique pas !

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/apocalypsen.jpg

Ouverture hallucinée, Martin Sheen génialement en transe, bouquets de napalm embrasés et statue païenne en filigrane, Jim Morrison y apposant son chant de chaman mystique.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/incorrupstibles1.jpg

J'abuse peut-être avec De Palma, mais j’évoque quand même cette séquence géniale que j’adore, parfaitement construite, avec cette dilatation jubilatoire du temps, ce sens de l’espace et du mouvement inouï.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/lelocataire.jpg

Complétement représentatif du trouble effroyable et génial que provoque ce cauchemar Kafkaïen.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/la-belle-et-la-bete.jpg

Je radote, mais quelle poésie. Parce qu’un infirme difforme et honteux de lui-même ne peut que sentir sont corps brûler sous le regard inquisiteur des autres. Surtout quand il s’agit du regard de la belle qu’il aime. J'ai déjà dû l'écrire ailleurs.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/abyss.jpg

La magie évidente de Cameron est là, avec d'un côté ce ciel et ce soleil se retrouvant d'un coup en dessous, de l'autre cette touchante fraternité d'être s’affairant opiniâtrement à réanimer la plus craquante des emmerdeuse, élément d’une des séquences les plus poignantes, émouvantes, désarmantes que j’ai jamais vues.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/fwwm.jpg

Ce plan, ses couleurs, les éléments étranges qui l'habitent, comme une peinture hypnotique, c’est à partir de ce plan et de la séquence qu’il initie, quand j’ai vu le film pour la première fois (mon premier Lynch), que je me suis dis que ce film ne ressemblait à rien de ce que j'avais connu, que ce film s'est gravé durablement sur mes rétines.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/lignerouge.jpg

L’espace d’un plan, Malick évoque la fragilité de la vie humaine, petit élément du cosmos qui retourne à la nature, beau rappel de toutes ces terres que l’on foule et qui sont pleines de morts.

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/losthighwayinterlude.jpg

Un intermède léger, évacuant les basses lourdes de Badalamenti pour la bossa nova ensoleillée de Jobim, une camera aérienne qui descend du ciel, des couleurs douces, le calme d’un jardin voisin vide sur lequel le héros s'attarde avec mélancolie. Lynch fait baisser l’incroyable tension que le film produisait jusque là par une séquence muette que je trouve pleine de grâce.

Et en bonus, la course du soleil-Patricia Arquette, magnifiée par le ralenti et le chant de Lou Reed. Elle ne fait qu’aller d’une voiture à l’autre, 4 mètres à tout casser, mais 4 mètres pleins d’incandescence et de sensualité. This Magic Moment !

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/losthighwaymagic-moment.jpg

Annotation :

http://idata.over-blog.com/0/04/92/21/mortauxtrous.jpg

Parce que, quand même, ça se finit bien pour Roger ! :D