Burn After Reading, Année XXIV

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Pourquoi, en 5 siècles d'Empire romain, voyons-nous toujours ou presque les mêmes personnages, contenus en un siècle, resurgir dans les œuvres de fiction, ou même les études historiques ? L'aura de démesure, de démence et de cruauté est-elle justifiée ? Regis Martin analyse avec méthode le rapport de chaque empereur au pouvoir, à la mort, leurs maladies physiques, psychologiques... Si le livre met à bas les idées reçues, aucun César n'étant vraiment dément, à l'exception possible de Caligula, son approche thématique austère rend l’énumération parfois assez laborieuse. Nécessaire cependant pour briser les clichés sur cette période.

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Biographie un peu datée (1936), d'un futur vichyste, elle aura au moins le mérite, au-delà d'un style éclatant, de présenter la situation de Rome au moment où émerge César, comment celui-ci a pu semer les graines de L'empire.

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L'une des légions les plus méconnues mais sans doute dans mon top 5, Chris Wraight parvient sans difficulté à rendre le Khan et ses hommes charismatiques, mystérieux, originaux. Reste une construction un peu bancale, j'aurais préféré plus de passages sur Chogoris, quitte à zapper quelques passages sur Russ ou l'Alpha Legion.

"- Vous jouez au régicide ? demanda-t-il
Ilya acquiesa.
- Pas aussi sophistiqué que le go." dit le Khan. " Le régicide vous donne un ennemi, une trajectoire : tuez l'empereur, et vous êtes victorieux. Au go, il n'y a pas d'empereur à tuer. Ou peut-être vaut-il mieux dire qu'il y a de nombreux empereurs."

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Spécialiste de l'histoire de la stratégie, Arnaud Blin n'énumère pas les conquêtes de Tamerlan, Timur Lang, Timourlingue, Tamburlaine (visiblement chacun l'appelle comme il veut), mais dissèque son approche militaire, les spécificités des cavaliers timourides. De belles pages également sur l'image de Tamerlan dans l'inconscient collectif, par Marlowe et Racine notamment.

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Remarquable synthèse pas toujours facile à suivre entre les généalogies et les conquêtes diverses, mais qui rend justice aux héritiers de Gengis Khan en mettant à bas leur image de pillards cruels et prédateurs. Au contraire, les mongols assimilent les populations, et leur but premier, c'est bien le commerce, l'échange.

" Les Khans ne cherchaient pas leur profit personnel, ils n'en avaient nul besoin : leur fonction les plaçait au-dessus du commun des mortels. Ils donnaient ou recevaient. Ils n'achetaient pas, ils accordaient. Un principe qui se reflète dans leur ostensible générosité. Le commerce n'était donc pas destiné à bénéficier au khan directement mais à assurer la prosperité de son empire et le bien-être de son peuple - un bien-être qui se mesurait financièrement et spirituellement, la circulation étant intimement liée aux croyances des Mongols."

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Donc, 10 ans après sa sortie, je lis enfin Yeruldelgger et c'était juste ça ? Un machin cliché où on voit venir le twist à 50 pages même sans être M.Night Shyamalan avec un inspecteur trop balèze que même les filles sont dingues de lui et les mecs le détestent car jalousie, eh ouais. C'est assez voyeur, même vulgaire, mal écrit, et le seul intérêt pourrait être le lieu de l'action mais mis à part un passage mystique pour touristes, tout cela pourrait se dérouler au kansas ou au fin fond de la lozère, les clichés des mauvais polars restent les mêmes.

"Oyun cherchait les testicules des chinois.
Les testicules et le reste.
Tout son bazar en fait."

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Critique here : https://www.senscritique.com/livre/burning_boy/critique/301665648

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Petit maitre des décadents, Lorrain souffre ici d'une édition qui rassemble trois livres assez épars, et même si quelques fulgurances peuvent surgir ici et là (quelques contes horrifiques à la manière de Poe)

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Polar banalement glauque, et dont le lieu de l'action pourrait se passer à Melun, rien de spécifiquement irlandais là-dedans

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Charles, Charles, faut-il que je t'aime pour acheter ces horribles grands formats chez Grasset, à la couverture jaune pipi qui semble déjà ruinée par le soleil ?

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Les deux premiers romans sont en fait des nouvelles rassemblées pour former des histoires complètes, et j'avoue que les coutures restent assez visibles, surtout pour le tome1. Reste des récits assez prenants, et surtout quel plaisir de suivre les prolétaires de warhammer 40k, là où les autres œuvres nous présentaient des demi-dieux hors des contraintes du monde (ce qui fait son charme aussi). Là, Gaunt et ses hommes sont au bout des chaines, de commandement et alimentaire, à perdre des centaines d'hommes pour 1m2 carré de terrains, à cause de décisionnaire incompétents, voilà qui change !

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Premier vrai roman des Fantômes, ni plus ni moins que Stalingrad dans le futur où il n'y a que la guerre.

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15 ans qu'il trainait dans ma pile-a-lire-de-la-honte, celui là . Pour finalement découvrir un texte assez ennuyeux, mou, plein de passions tristes. Après des considérations sur la poésie sans doute pertinentes (excellent titre de son recueil, Travailler fatigue), cette impression de geignarde perpetuelle. Quelle différence avec son contemporain Malaparte, si plein de sa mauvaise énergie.

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Coincé entre les flamboyants Henri IV et Louis XIV, le règne et la personnalité de Louis XIII peinent toujours à s'imposer, vampirisé derechef de plus par Richelieu, qui aurait été son âme damnée (merci Dumas au passage). Michel Carmona balaye tout cela assez vite, et rappelle les fondamentaux : le Cardinal est là par la volonté du Roi, et celui-ci se sert de sa prodigieuse intelligence alliée à sa capacité de travail hors-norme, mais ne dépend pas de lui. Plusieurs incidents émailleront d'ailleurs leur relation étrange, jusqu'à l'affaire St-Marc, moins d'un an avant sa mort.

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Un genre de "Rivière Pourpres" pas honteux.

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Je ne vois pas trop l'intérêt de placer l'action en plein Mai 68, et comme tous les derniers Jean-Cri ça tire à la ligne

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Critique here: https://www.senscritique.com/livre/les_rois_absolus_1630_1715/critique/189189808