Ça sent la naphtaline

Annotation :

Dans la série « Bonsoir SC je vais te faire économiser un temps précieux », le 6 février prochain tu auras 94 minutes de plus pour boire un verre avec tes amis, travailler, te promener, lire, venir faire des bêtises ici, ou ne rien glander du tout. A moins bien sûr que tu kiffes des trucs genre Marc Levy revisité par Jean-Pierre Jeunet...

Ce naufrage m'a d'autant plus étonné qu'on ne retrouve nulle trace de la sobriété qui faisait la force de précédents métrages de Julie Bertuccelli comme "Depuis qu'Otar est parti..." ou le documentaire "Dernières Nouvelles du Cosmos".

Ici ça sent le kitsch à plein nez, le scénario ressemble à un mauvais page-turner (Je n'irai pas vérifier si c'était déjà le cas du roman de Lynda Rutledge), la mise en scène fait parfois froid dans le dos, comme dans cette scène finale qui semble sortie des pires heures du cinéma français des années 90, et surtout la pléiade de grands acteurs (Je devrais même dire des actrices car les personnages masculins sont transparents) ici convoqués semblent en roue libre, absolument pas (ou mal) dirigés.

Et rien que pour ça j'en veux à Mlle Bertuccelli, voir cohabiter à l'écran Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Laure Calamy et Alice Taglioni aurait dû être un bonheur, ce fut un supplice.

Annotation :

Pour le meilleur on pense à "La Chambre des officiers", pour le pire du pire aux "Enfants du marais". Romain Duris porte aussi bien l'habit militaire que moi le moule-b... d'un patineur artistique, heureusement il y a Céline Sallette, Grégory Gadebois et Julie-Marie Parmentier.

Annotation :

Patrice Leconte, qui mine de rien n'a pas pondu un film correct depuis plus de vingt ans, semble avoir compris l'esprit de Simenon mais n'en fait rien, à part un truc qui sent la naphtaline, sans âme. On avait retrouvé un grand Depardieu dans le surprenant "Robuste" mais là retour à la normale : il semble s'emm.... autant que nous.

Annotation :

Et si je tenais là le pire film de l'année ? En tout cas aucun doute qu'il sera difficile à détrôner car il cumule toutes les tares : bourré de bons sentiments, une façon de déclarer sa flamme au cinéma assez malaisante, et pour couronner le tout un aspect historique qui n'est pas sans rappeler les dérapages de "La Rafle". Faire du mauvais cinéma n'est pas un crime, tomber dans une telle utilisation de la Shoah à des fins "spectaculaires" est en revanche assez dégueulasse.