Ce qui scotche

Annotation :

Lui qui déclare :
"Mon tourment à moi, c'est le sommeil, si j'avais bien dormi un jour, je n'aurai pas écris une ligne."
"Je n'ai pas toujours pratiqué la médecine, cette merde."

Et puis encore,
"C'est inépuisable les rides, le fronton infect des belles années dans la viande."

Annotation :

ouate ! Quelques petiotes perles
de la songasserie de gnaulu (ou abruti) imbibé de rogomme (liqueur forte) voulant quitter sa campeule (le Morvan) pour la capitale qui a été son ergastule (taule)
trêve de goguenette (plaisanterie) ou de logorrhée d'agasse (pie bavarde)
il n' pas oublié la glouére des acanthes (symbole celtique de la chélidoine) ni les crouyottes de son coin (la vouivre)
L'est revenu sculpter chez lui avec sa gouge dès patron jaquette en vrai ouvrier celte!

Annotation :

La façon cruelle dont Tolstoi humilie son personnage, simplement dans sa banalité de fonctionnaire convenable, menant une vie convenable, dans une société qui l'approuve, mais s'interroge à sa fin de vie, en écho du questionnement de Tolstoi, un écho effroyable ...

Annotation :

"Toute la vie d'un homme parmi ses semblables n'est rien d'autre qu'un combat pour s'emparer de l'oreille d'autrui."
Depuis J Joyce, "nous savons que la plus grande aventure de notre vie est l'absence d'aventure."

Annotation :

Poète inégalé qui a arpenté la littérature 'l'espace du dedans' et Lisbonne
Qui songeait à 'tout éprouver et de toutes les manières '
À l'œuvre étrange
Dont les inédits se dévoilent encore.

Je ne suis rien. Jamais je ne serai rien. Je ne puis vouloir être rien. Cela dit je porte en moi, tous les rêves du monde.

Annotation :

Le corps de S.L. est désormais une dépouille. Ce que la vie laisse derrière elle lorsqu'elle s'est retirée, ce que la mort dépose sur le champ de bataille. C'est un corps outragé. Châssis, carcasse, peau. Celle du garçon prends lentement la couleur de l'ivoire, elle semble se durcir, nimbée de cette couleur crue qui tombe du scialytique, elle semble devenir une carapace sèche, un plastron, une armure et les cicatrices en travers de l'abdomen, rappellent un coup mortel la lance au flanc du christ, le coup d'épée du guerrier, la lame du chevalier. Alors est ce le geste de coudre qui a reconduit le chant de l'aède, celui du rapsode de la Grèce ancienne....

Annotation :

Le palimpseste des nuits de Ste Colombe
et les secrètes visitations de sa pâle épouse défunte, ou bien encore les adieux aux plaisirs du monde, se répétant et se diluant dans l'obscurité du souvenir et du silence...
Elle arrivera "posant le doigt sur son sourire, en signe qu'elle ne parlerait pas". Mais "C'était sa femme et ses larmes coulaient."
Apparitions qu'il ne divulguera qu'à sa viole ou à son cahier en maroquin,
"Parce que le désir et le souvenir de sa femme le poussaient parfois à descendre ses braies et à se donner du plaisir avec la main."
Elle usera de sa voix basse, presque de contre alto pour parler, le surprendre, susciter ses larmes ravalées, elle se reculera au moment de l'étreinte, répliquant "mes membres, mes seins sont devenus froids".
Lui dira "Douze ans ont passés mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids".
Elle osera cette sentence ineffable : "Votre barque est pourrie depuis longtemps dans la rivière. L'autre monde n'est pas plus étanche que ne l'était votre embarcation".
N'ayant rien à toucher "rien que du vent", devant se consoler de la langue de la musique, c'est en contemplant "ses deux mains tachées par la mort", que le musicien devint heureux de lui être si proche.

Petit oeuvre délicate à goûter aux premiers crépuscules de sa vie.

Annotation :

"Il y a cent façons de prendre la main. Selon que c'est la main d'un enfant, la main d'un ami, la main d'un parent âgé, la main de celui qui part, la main du mourant, la main du mort....