Chemin de solitude — 2024

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(18 décembre)

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(17 décembre)

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L'aridité d'Aspe est toujours très particulière. On dirait des boucles de pensée pour essayer de sortir son idée de réconciliation philosophie et politique, et de la redécouverte d'un tout révolutionnaire.

(16 décembre)

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Un œil très vif, une tristesse trop forte.

(13 décembre)

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Encore une nouvelle facette d’exploration du langage de Daumal ; « il faut faire le désespoir des hommes, pour qu’ils jettent leur humanité dans le vaste tombeau de la nature, et qu’en laissant leur être humain à ses lois propres, ils en sortent », comme il l’annonçait dans Le grand jeu. Ici, des êtres se retrouvent pour boire sans raison, avant de virer dans une hallucination céleste et langagière.

(11 décembre)

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Bien trop longtemps que j’avais pas lu Steinbeck. J’y ai retrouvé encore une fois tout ce qui m’a toujours autant plu chez lui, la naïveté, les grandes étendues californiennes, les longues généalogies.

(9 décembre)

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J’ai quand même beaucoup d’affection pour ce grand bourgeois et ces problèmes. Surtout ici où son sens du récit est frappant, d’arriver à faire tenir yoga, internement en hôpital psy, crise migratoire et technique pour taper plus vite sur son ordinateur.

(5 décembre)

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J’avais un peu peur d’un côté aride, connaissant vaguement les lectures approfondies de Mieli de Marx, de son lien avec Camatte. Ce recueil est finalement tout le contraire. Rassemblant un ensemble d’articles allant du début des années 70 au début des années 80, on découvre à la fois son articulation communisme / désir homosexuel (bien différent d’une idée deleuzienne française de la même époque) mais aussi de nombreux récits et traces des luttes de libération de ces années-là.

(5 décembre)

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On se doute bien en se lançant dans ce pavé que l’on ne va pas se lancer dans une simple promenade. On s’amuse déjà à reconnaître les rues où des amis ont vécu, des bars où on a pu passé de nombreuses soirées, se souvenir aussi de promenades aléatoires, de découvrir tels détails. Mais on s’amuse principalement à suivre Clerc, par moment très désagréable, par moment tout le contraire (on pense à Hanna), à performer chaque coin de rue, chaque personne, chaque immeuble. C’est comme une fausse légèreté, à basculer en permanence entre son projet hors-normes, le sérieux de l’écriture et les clowneries. Se place aisément dans les nombreuses élucubrations littéraires parisiennes.

(4 décembre)

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(2 décembre)

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Mitchell se promène sur les bords d’océan de la côte new-yorkaise, discute des rats, des poissons, des communautés de pêcheurs de la fin du siècle, de restaurateurs, de tout un microcosme, avec un trait d’observation apaisé, à l’écoute de tout ce brouhaha.

(29 novembre)

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Toujours très émouvant les textes du Tronti tardif, ce geste d’écriture pour parler à ses amis et aux nouvelles générations, de son parcours à travers le siècle, ce sentiment de ne pas se sentir à l’époque où tout bougeait et de se battre, toujours, pour la transformation du monde.

(28 novembre)

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Toute la formule que l’on connaît chez Wu Ming, cette légère couche de narration, de complot derrière un réel tout aussi nébuleux. Ici, la fin des années 70 bouillonnantes italiennes, l’enlèvement de Moro en fond, et devant des ovnis, des adolescents disparus, les ravages de l’héroïne. Comme d’habitude donc, un super thriller.

(25 novembre)

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(24 novembre)

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« Le surréalisme s’est rapproché toujours davantage de la réponse communiste à cette question. Et cela signifie : pessimisme sur toute la ligne. Oui certes, et totalement. Méfiance quant au destin de la littérature, méfiance quant au destin de l’homme européen, mais surtout trois fois méfiance à l’égard de toute entente : entre classes, entre peuples, entre individus. »

(22 novembre — relu)

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Maudit révolutionnaire.
« Vous avez tout une longue vie creusé la terre, bientôt vous creuserez la tombe de vos tyrans. Vous avez bâti des prisons : bientôt vous allez renverser et bâtir l’asile de la liberté. »

(22 novembre)

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Maudit romantisme.

(20 novembre)

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C’est vraiment un livre pour les gens qui aiment Deleuze ; car si les démonstrations et les allers-retours sur Ethique, les lettres de Spinoza, Leibniz, les mathématiques, les affects, les essences peuvent être palpitantes (notamment tout les passages autour de la correspondance avec Blyenbergh), ce qui est très émouvant ici, c’est les cheminements d’avancée de Deleuze, les hésitations, les phrases choc type-abécédaire, les conseils, les blagues.

(14 novembre)

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Un soupçon une nuit, dans une fièvre de peste en 1630. Une arrestation arbitraire, aucune recherche de vérité, de la torture. Le comble, une colonne érigée sur les ruines de la maison d’un des accusés, « Passez, passez donc bons citoyens afin que ce sol malheureux et infâme ne vous contamine ». 200 ans plus tard, d’une plume directe, remplie de tension, Manzoni décape la honte judiciaire portée par une folie ; en citant Vuillard, « Il veut convaincre sans rhétorique, il veut confondre sans violence, il veut emporter sans allégorie. »

(13 novembre)

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Court pamphlet, dans une pure lignée situationniste, sur la situation au Sénégal au début des années 70 et l’assassinat politique d’Omar Diop Blondin.

(12 novembre)

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Un petit livre assez drôle, qui fait tourner en rond l’implication que devrait avoir le poète dans la société ; de la circulation, des jeux, du détournement.

(6 novembre)

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(5 novembre)

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Presque un thriller, sans action. Presque une romance, sans passion.

(5 novembre)

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Petit jeu exploratoire des fumées imagées du capitalisme.

(4 novembre)

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ici se passe une aventure

C'est encore plus étrange que La semaine perpétuelle, les personnages disparaissent, reste l'aventure des sens, la maladie qui s'empare de l'esprit et des corps ; toujours aussi drôle, aussi froid ; comme une dissection du contemporain, fausse épopée, vraie captation du langage quotidien ; on répète, on diffère, on fuit le corps.

la maladie prépare les parties du corps pour les insectes

(2 novembre)

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Toujours fascinant la fiction chez Bataille, la recherche de la destruction, l'abîme devant le fascisme qui s'amorce.

(1 novembre)

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Je me suis souvenu pendant l'été d'Ellroy et d'être tenté de relire la trilogie de la parano ; avant de me souvenir de l'existence d'un nouveau quatuor. Et, calvaire. Je ne sais pas si son style ultra cut, son flux de conscience rentre-dedans ne me plaisent plus, ou si c'est simplement une baisse de niveau. Dieu seul le sait.

(29 octobre)

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C'est presque insolent ce flegmatisme.

(relu — 28 octobre)

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Très concis et ouvre très bien les questions autour du biocapitalisme et la destruction de la biosphère.

(27 octobre)

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Le livre s'ouvre sur la lettre que Breton a envoyé à l'auteur, avant que ce dernier rejoigne les rangs surréalistes (en 1954) ; ça donne l'ambiance. Hagiographique envers Breton, d'un encensement rarement vu (le surréalisme était là pour sauver nos vies, depuis tout le monde est nul), ce qui est dommage car il y a une justesse assez fine dans l'analyse du projet surréaliste.

(24 octobre)