Ciné-littérature 2012/2013
Saison achevée.
Au cinéma de l'Odyssée à Strasbourg, environ un vendredi par mois à 18h15, sous l'impulsion et la pub assidues de chouettes profs de lettres.
Chaque séance sera agrémentée de son lot d'élèves un peu concons du Lycée des Pontonniers (où ces messieurs-dames ...
12 films
créée il y a presque 12 ans · modifiée il y a presque 12 ansLa Princesse de Montpensier (2010)
2 h 19 min. Sortie : 3 novembre 2010 (France). Drame, Historique, Action
Film de Bertrand Tavernier
Annotation :
28 septembre 2012 (x)
Le Colonel Chabert (1994)
1 h 50 min. Sortie : 21 septembre 1994 (France). Drame
Film de Yves Angelo
Aloysius a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
5 octobre 2012 (✓)
N'ayant pas lu la nouvelle qu'on ne présente plus, voilà que je découvre le talent de Luchini, ce jeu tout en finesse qu'on déguste à chaque apparition du comédien, Depardieu quand il sait être bon (cette scène où Chabert raconte tout, extraordinaire), et un film soigné, qui a la simple prétention d'une adaptation fidèle et qui semble y parvenir fort bien, sans longueurs excessives (ce qui est toujours la peur dans ce genre de film) ou fautes de registres. Un casting de seconds rôles étonnant (Olivier Py, Eric Elmosnino ? Quand ? Comment ?) pour appuyer le tout ; je ne comprends pas la moyenne SC sur ce coup ! (et le fait qu'elle soit plus basse que Moderato Cantabile ou son équivalent eucharistique en couleur est absolument intolérable)
Un cœur simple (2008)
1 h 45 min. Sortie : 26 mars 2008 (France). Drame
Film de Marion Laine
Annotation :
19 octobre 2012 (x)
Edit après Sous le soleil de Satan : ohla Sandrine Bonnaire ?
Gervaise (1956)
1 h 52 min. Sortie : 5 septembre 1956. Drame
Film de René Clément
Annotation :
16 novembre 2012 (x)
Les Liaisons dangereuses (1988)
Dangerous Liaisons
1 h 59 min. Sortie : 22 mars 1989 (France). Drame, Romance
Film de Stephen Frears
Aloysius a mis 7/10.
Annotation :
7 décembre 2012 (✓)
Film adulé par ma prof de littérature (cinéphile), la mise en scène est impeccable, le ton juste, les acteurs sans faute (comme prévu, John Malkovich et Glenn Close portent le film sur leurs épaules), les costumes fabuleux, les décors remarquables, mais dans cette lancée je serai franc : je n'ai étrangement pas été touché plus que ça (je sais, c'est hype). Tout m'a été donné tout de suite, on a voulu me séduire, j'ai été séduit et n'ai pas vu le temps passer pendant la séance. J'avais plein de belles choses à voir, (vous m'aurez compris) mais voilà : une fois la consommation terminée, j'ai digéré le film pendant un jour ou deux, et je n'y ai plus du tout pensé. À la revoyure, Frears, à dans quelques années : je compte bien revoir ton chouette film après avoir lu le roman.
Madame Bovary (1949)
1 h 54 min. Sortie : 11 octobre 1950 (France). Drame, Romance
Film de Vincente Minnelli
Annotation :
11 janvier 2013 (x)
L'Étranger (1967)
Lo straniero
1 h 45 min. Sortie : 20 octobre 1967 (France). Drame
Film de Luchino Visconti
Aloysius a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
25 janvier 2013 (✓)
En voilà une excellente adaptation ! Fouillée, sobre et soutenue par des acteurs foutrement justes. Même si je ne devrais pas l'admettre, j'y ai retrouvé Camus, son roman en entier, des plans précis qui ont bien dû avoir été faits dans ma tête lors de ma lecture et, surtout, j'y ai vu la patte d'un cinéaste, ses interventions, ses idées (l'approfondissement du procès de Meursault, meilleure scène du film), exactement ce qu'il fallait à un projet plus que casse-gueule... Car en plus de ça, sur 1h45 d'adaptation d'un roman extrêmement court où il se passe finalement peu de choses, on ne souffre d'aucune longueur. Un tour de force, et un très gros 7. Quelle déception de se rendre compte que c'est un film absolument rarissime et guère plus plébiscité ! Qu'est donc passé par la tête de Visconti pour ne pas avoir voulu le montrer ?
Moderato cantabile (1960)
1 h 31 min. Sortie : 25 mai 1960 (France). Drame
Film de Peter Brook
Aloysius a mis 2/10 et a écrit une critique.
Annotation :
8 février 2013 (✓)
Une horreur lente à mourir qui n'a pour elle que le message et la sensation d'ennui implacable qu'elle impose aux spectateurs, le regard plein de détresse/compassion/[insert casual deep feeling here] d'un Bébel planté là pour faire joli et l'exaltante incapacité de Moreau à sourire sauf auprès de son si gentil nenfant qui essaie de se défendre de l'Ennui, l'ennui partout. L'esthétique n'a été intéressante que pour un ou deux plans. Mes respects à ceux qui supportèrent. Un Brook regrettable, une vraie tache dans tout ce qu'il a pu produire à ce jour. En même temps, avec ce que j'ai lu du papier de base, on ne peut trop lui en vouloir.. Je ne conseillerais cette pellicule à personne ou, peut-être, à ceux qui arrivent à tirer quelque cinéphilie de ce genre d'étron (la moyenne SC trop proche du 6 est inexplicable) ou qui aiment Duras, ce qui n'est pas si particulier.
Zazie dans le métro (1960)
1 h 33 min. Sortie : 31 octobre 1960. Comédie, Fantastique
Film de Louis Malle
Aloysius a mis 7/10.
Annotation :
8 mars 2013 (✓)
Je pense qu'en dépit de ce que nous demande le programme de terminale et la pensée usuelle d'un spectateur averti face aux adaptations de toute sorte, il serait bien temps de considérer ces oeuvres filmiques totalement en-dehors des textes qui les ont inspirés pour mieux apprécier leur véritable qualité intrinsèque, si vous m'accordez gentiment l'épithète. Je n'ai pas trop aimé Zazie-Queneau, qui à mon sens aurait bien marché si coupé de moitié et donc moins masturbatoire (c'est pédant de ma part mais c'est un ressenti sincère), alors que Zazie-Malle apporte une vue tellement vive et originale de cette histoire épuisante, truffée de sucreries à droite et à gauche et d'idées si souvent follement pertinentes, d'autres fois gentiment horripilantes, qu'on ne peut que s'incliner devant l'amour de la caméra si bien retranscrit, et cette fois synthétiquement (une heure et demi, c'est ce qu'il faut !). Après, ça reste doucement épileptique, un petit peu trop je-me-cite-et-je-me-comprends-moi, mais ça fonctionne.
Sous le soleil de Satan (1987)
1 h 38 min. Sortie : 2 septembre 1987. Drame
Film de Maurice Pialat
Aloysius a mis 3/10.
Annotation :
22 mars 2012 (✓)
J'ai bien rigolé devant le principe de la monocritique (http://sens.sc/12xL0HH) et je dois admettre que Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat est sujet au même type de billet que Moderato Cantabile. Ce genre de film commence à être exténuant. Ça n'apporte vraiment rien d'intéressant, sinon l'ennui, la lenteur, une sensation de lassitude insidieuse et inutile. Le roman de Bernanos doit bien s'armer du style, de la structure romanesque pour faire tenir cette intrigue en place : le film de Pialat est verbeux, son storyboard mal écrit, les plans se succèdent lentement sans qu'on accorde de l'intérêt à aucun d'eux, on subit, on subit encore ; Depardieu est bon mais ne sauve rien, sinon à une petite réplique ou deux, Sandrine Bonnaire est absolument insupportable, véritable tête à claque blonde torturée-folle-péteuse-inintéressante. Poubelle pour moi. L'intérêt littéraire est inexistant.
Le Rideau cramoisi (1953)
44 min. Sortie : 6 mars 1953. Drame
film de Alexandre Astruc
Aloysius a mis 7/10.
Annotation :
5 avril 2013 (✓)
Surprise instantanée que ce moyen-métrage tiré d'on ne sait quelles précieuses archives du cinéma des années 50 qui adapte Barbey d'Aurevilly (jusqu'à en devenir plus célèbre que l'oeuvre originale) et qui secoue tout d'un coup les attentes, la structure et l'esthétique habituelle de ce genre de film. Format-durée plus que judicieux, adaptant la sensation du temps des spectateurs relative à celle du film en lui-même et jouant tout le long de ces trois quarts d'heure sur un principe de refus des dialogues mené à bien. Au final le film aurait pu sembler insignifiant bien que très singulier (pas toujours dans le meilleur sens du terme) mais résonne de justesse et de mystère jusqu'à en écarter les relents d'académisme. De la grâce s'y dissimule, sobre et grise, et c'est une fausse incompréhension que conclue l'étrange histoire de ce soldat perdu entre le romantisme et le tragique où forme et fond surent trouver un équilibre idéal.
Thérèse Desqueyroux (2012)
1 h 50 min. Sortie : 21 novembre 2012 (France). Drame
Film de Claude Miller
Aloysius a mis 7/10.
Annotation :
3 mai 2013 (✓)
Film de gris coloré et d'incendies aqueux, Thérèse Desqueyroux est implacable, brillamment interprété (je ne vois plus en quoi Tautou est encore attaquable, elle donne ici bien plus à voir que des minauderies et des expressions charmeuses) et effroyablement tranchant. Une haine palpite quelque part dans ces plans soignés, et si l'hypocrisie et les faux-semblants hantent l'intrigue (adaptée de François Mauriac) du film, la caméra de Miller n'est pas celle d'un trublion auteuriste à la Pialat, mais bien d'un cinéaste qui sait rythmer, ponctuer et nourrir son film. La machine prend route rapidement et très peu de choses déçoivent ou ennuient réellement. Ce cinéma sait y faire, et donner des reliefs intenses à certains passages. Le regard de Tautou reste à l'esprit (peu comparable à celui, promotionnel, de l'affiche), tout comme sa déchéance. On ne nous prend pas pour des imbéciles et si la moutarde manque régulièrement de piquant, ce plat amer aux effluves littéraires a des saveurs tout à fait intéressantes et dignes d'attention du cinéphile (en dépit de cette dureté glaçante qu'on ne vous a pas inventée avant la sortie du film).