Classement Commenté \ 2018

Annotation :

Une des rares séances qui m'a laissé vraiment subjugué et scotché à mon siège. En fait, le pitch original du monde de silence est suffisamment brillant pour pouvoir tenir toute la durée d'un long-métrage. Loin d'être un gimmick, il est exploité à merveille à travers de nombreux twists osés dès le début, et voit des variations tout du long. Et surtout, il y a un effet immersif étonnamment saisissant derrière l'idée très cathartique de ne devoir pas faire un bruit dans une salle de cinéma. Le silence est roi et créé une atmosphère extrêmement malaisante et constamment incertaine. Cela nous immerge complètement dans la situation des personnages et garantit l'effet de chaque jumpscare, aussi classique soit-il. C'est aussi un film qui fait hommage à son genre, puisqu'il met l'accent sur ce que je trouve personnellement génial à propos des films d'horreur : faire ressortir une vision de l'humanité à partir des peurs et des situations extrêmes. La famille dans le film transpire l'humanité et c'est d'ailleurs ça, et non pas l'origine des monstres, l'interrogation principal des personnages qui se demandent : "Who are we?". En minimisant le dialogue, c'est le suivi à la lettre de la règle du "Show, don't tell" dans sa forme la plus absolue avec un silence qui met en lumière la superbe imagerie et l'action avant l'explication. La première scène referme toute l'exposition. L'origine-story est passée sous silence mais on comprend tout. Chaque nouveau plan apporte une information. Aucun personnage n'est nommé et pourtant pas un instant je ne me sens pas avec eux. Le film est une merveille de souci du détail, de cohérence, il déjoue beaucoup de faux-suspens. Certes, les personnages font des erreurs nécessaires au progrès de l'histoire, mais jamais je n'ai senti que le scénario forçait des actes faux, les personnages sont avant tout humains, survivants, et font preuve d'ingéniosité dans bien d'autres occasions. Le film s'offre donc le luxe d'éviter tous les pièges classiques du genre, et le sublime. Et par la même occasion, il fait surtout ressortir toutes les émotions et met l'accent sur le cœur du film : l'amour qui survit malgré la peur ambiante, qui au contraire l'exacerbe, ainsi que l'instinct parental de protection... Et à ce sujet, la fin douce-amère est déchirante et absolument parfaite !
9

Annotation :

Le problème lorsqu'on entreprend l'écriture d'un biopic, c'est qu'on s'ajoute automatiquement la contrainte de devoir respecter le plus gros cahier des charges possible : dire la vérité. Alors comment créer une histoire de divertissement autour d'un scandale où après consultation, ni les médias, ni les parties ne racontent la même version ? Le film... ne tranche pas. Il va jouer autour, en mélangeant les réalités, en laissant le spectateur y tirer ses conclusions. Ce qui façonne au passage le ton du film : une sorte de dramédie sous forme de mocumentaire méta. La morale de ce documentaire renvoie à l'Amérique actuelle : des inégalités de chance, une violence domestique normalisée, la recherche des fameuses "15 minutes de gloire" et la toxicité des médias. Oui, malgré la playlist rétro agréable, à aucun moment dans le film les événements nous semblent improbables en 2018. La voix-off, les regards caméras, la fin peu subtile : tout est fait pour nous manipuler volontairement, romantiser l'histoire, tout comme Tanya a eu sa vie manipulée par l'image. Je suis fan de ce scénario aux ambiguités multiples que les personnages semblent vivre avec nous. Il y a par exemple tout ce fameux passage "I mean what kind of friggin' person would bashes in their friend's knee? Who would do that... to a friend?", avec une pause et un regard incroyable de Margot Robbie sur son ironie finale. Allison Janney est également géniale en mère clichée détestable et hilarante. Mais l'absurde de la situation serait léger et sans fond seulement si l'histoire relevait de la fiction... Or, comme nous le montre les traditionnels extraits de la vie réelle lors du générique de fin : ces énergumènes sont de vrais citoyens américains (et oui, ça fait peur). Malgré une réalisation un peu faiblarde à cause d'une caméra tremboltante pour accentuer l'aspect documentaire, le montage reste ingénieux et n'ennuie jamais. Bref, une superbe étude de l'art sur la glace et du grand écran.
8

Annotation :

Je suis fan de ces films à tiroir, à mi-chemin entre le thriller, le film à suspense, l'épouvante. Drew Goddard emprunte à différents genres pour faire un film chorale à la Pulp Fiction, où tout le monde cache un secret, avec des changements de tournure liés à des meurtres, des complots, des métaphores... C'est un joyeux foutoir étrangement solide, peut-être un peu long mais dense, complet et marquant avec une vraie identité.
8

Annotation :

Un film très puissant qui illustre son message, en apparence cliché, de famille qui dépasse les liens du sang, en prenant à revers nos attentes avec des personnages attachants et fonctionnels présentés hors-contexte, avant de nous frapper en nous renvoyant tous les non-dits du début du film. L'idée de montrer petit à petit que les liens étaient fabriqués, mais que cela ne les rend que plus réels et sincères, permet de toucher le spectateur sur sa corde sensible dans un acte final très poignant. Une superbe histoire !
8+

Annotation :

Superbe reprise du traditionnel récit de lycéens américain où tout le monde mène une vie parfaite sans problème - sauf notre protagoniste attachant qui cache un secret. Les ficelles liées au genre cucul du film sont présents : les personnages sont nombreux mais tous attachants et crédibles, le ton de dramédie est approprié, le pathos fonctionne en dépit de péripéties un peu prévisibles et d'une fin heureuse évidente puisque le "happy-ending" est limite synonyme du genre du "coming-of-age". Pourtant, ici les clichés sont utilisés au profit d'un message percutant et magnifique qui nous fait très vite pardonner tous les défauts niais du film. Le plus malin, c'est cette quête de l'identité de Blue, l'amant inconnu de Simon. Le scénario se joue de nous et apporte en fait tellement de réponses possibles au point où on comprend le message du film : Blue, ça pourrait être n'importe qui, il y en a plein, et des Simon aussi. Très fort, tout nous est si familier (le choix des acteurs tous connus n'étant pas anodins et Nick Robinson est vraiment excellent), et je me reconnais finalement énormément dans la génération dépeinte et dans les problèmes que traverse Simon. Certes on pourra reprocher au film son côté si lisse, l'absence de vrais problèmes de fond ou de rejet tragique qui touche aux problèmes graves liés à l'homosexualité, mais il faut remettre le film dans son contexte. C'est vraiment propre au genre et c'était crucial de reprendre ces clichés habituellement présents dans des films centrés sur un personnage hétéro. Le film n'a pas pour vocation de représenter tous les problèmes et les discriminations, mais seulement une partie qui existe bel et bien. Et on aborde tout de même de nombreuses thématiques liées au sujet : la scène avec le coming-out théorique des hétéros est assez fantastique. Certains passages restent d'ailleurs très durs émotionnellement. Mais conserver malgré tout cet aspect édifiant et tous les messages positifs qui vont avec était le meilleur choix à faire. Un très beau film de génération très inspirant.
8

Annotation :

Un film de super-héros novateur qu'il nous fallait bien avoir à un moment ou un autre dans le paysage du MCU et surtout du cinéma.

cf. mon classement commenté des films du MCU pour un avis plus détaillé :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Marvel_Cinematic_Universe/1851007

Annotation :

On ne va pas se mentir, le spectacle reste assez jouissif et ce Avengers 3 réussit à reproduire ce sentiment de satisfaction best-of qu'avait le premier malgré les attentes immenses qu'il avait engendré.

cf. mon classement commenté des films du MCU pour un avis plus détaillé :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Marvel_Cinematic_Universe/1851007

Annotation :

Un tableau magnifique, très nostalgique et qui me paraît déjà lointain immédiatement après qu'on l'ait vu. Un amour tabou d'été auquel on peut tous s'identifier. Le jeu de séduction est certes un petit peu long mais nécessaire pour capturer ce moment presque intemporel dans la vie des deux protagonistes, cette fusion de leurs êtres le temps d'un instant. Le grain de l'image, les décors italiens, le mélange des cultures et des couleurs, la bande-son dépaysante et bien entendu les jeux d'acteur excellents de Timothée et Armie suffisent amplement à rendre ce film éphémère mais vivant. L'acte final amer et piquant vient nous récompenser pour nous être plongé dans ce petit coin de paradis et pour avoir partagé le temps d'un film un souvenir, délicieux à vivre et douloureux à se rappeler, nous laissant dans le même état que nos personnages lors de la scène finale. Si le début de flirt nous paraît si long par rapport aux quelques moments de joie, c'est que le film saisit très bien la façon dont les souvenirs d'une relation se forme : les meilleurs moments semblent au final très éphémères; Preuve qu'on s'y est attaché, qu'on s'est retrouvé en leur histoire et signe d'un très bon script.
8

Annotation :

Sûrement la version de Spider-Man la plus aboutie que j'ai pu voir ! Visuellement c'est une mosaïque magnifique avec un parti-pris de style qui lui donne une super identité, et thématiquement le film s'appuie sur le genre du comic book movie et sur la popularité très connue de Spider-Man pour raconter une histoire assez ambitieuse. Si le climax final tombe dans certains clichés du genre, le film laisse une superbe impression.
8

Annotation :

Un point de vue intime sur la vie d'un homme qui a tout sacrifié pour tenter de gérer son deuil en se donnant un objectif dantesque et incertain. Malgré sa longueur et son rythme qui l'empêchent d'être un vrai chef d'oeuvre, First Man évite tous les pièges du biopic en livrant une oeuvre surprenante qui s'ancre dans le réel de l'époque et pas dans la postérité. Le fait que le film développe autant le mal-être de Neil avec sa famille, passe sous silence tous les enjeux politiques autour de la prouesse technique, et consacre du temps sur le retour après la mission : tant d'éléments qui montrent un prisme personnel et intéressant à l'histoire pourtant vue et revue de 1969. Finalement, la mission est totalement secondaire, au point où l'aterissage silencieux et presque anti-climatique nous interroge sur l'intérêt de l'ensemble : était-ce le bon échappatoire pour lui ? Une vue magnifique mais encore plus isolé valait-elle que sa famille ne le connaît plus ? Le film propose ainsi une interprétation macabre à la célèbre phrase de l'alunissage : l'humanité a fait un "grand pas", mais l'homme qui a posé le pied a finalement sacrifié une partie de sa vie pour... pas grand-chose. Et pourtant, la caméra chirurgicale de Damien Chazelle, qui décortique ce "petit pas" tout au long du film, ne prend jamais parti : Neil est montré comme plus isolé et enfermé dans une cuisine que dans sa navette, mais cela ne nous dit pas s'il regrette son choix ou non. Après tout, ce "petit pas" reste au fond une première étape pour faire le deuil définitif de sa fille ? En allant aussi loin de la Terre et de chez lui, il a peut-être pu trouver satisfaction pour sa fille. Et tout ça fonctionne aussi bien car Ryan Gosling est un excellent casting, avec son air stoïque étrangement charismatique et approprié pour son personnage qui étouffe ses émotions. Chazelle parvient à utiliser un biopic pour faire un film personnel très en phase avec sa filmographie (qui met toujours au centre le succès et les relations personnelles). Mais encore plus fort, il prend un défaut propre aux biopics (le fait qu'on ne saura jamais les pensées précises de la figure historique et qu'il faut donc rester objectif), et dépasse ce problème en en faisant son thème principal : il le combine avec son lead très neutre, pour garder un flou sur la satifaction ou non des événements, ne tranchant pas ainsi dans le débat. C'est du propre !
8

Annotation :

3 Billboards, c'est un film dont on a bien besoin dans ce monde et dans cette Amérique actuelle. Frances McDormand est absolument parfaite et parvient, en quelques répliques et un regard à la fois féroce, fragile et malicieux, à retranscrire tout le ton comico-tragique du script, hyper difficile à maîtriser sur le papier. Le résultat marche à fond : 3 Billboards est un film drôle, sombre, touchant, hilarant, qui parvient à jongler entre les scènes pour nous faire passer du rire aux larmes, de la colère à la pitié, d'une femme qui combat le patriarcat, la violence faites aux femmes, les violences policières, l'Église, la discrimination, l'hypocrisie du système, les médias et les qu'en dira-t-on, à une mère célibataire en deuil qui ne peut répondre que par la violence des propos et des gestes mais qui va petit à petit reprendre espoir, pardonner et trouver une forme de justice. Les personnages secondaires, parfois un peu sous-développés, contribuent tous au message de gestion du deuil par la colère et par le pardon, et aident à former ce tableau qui brisent sans prétention les codes manichéens du genre, et témoignent d'une écriture ni totalement mélo, ni totalement drôle et décomplexée. C'est parfois très léger, parfois très lourd de conséquences et chargé en émotions, mais toujours intelligent. Un ascenseur émotionnel où tous les personnages sont dans cette drôle de zone grise mélancolique et imprévisible, à la fin cynique mais si paisible qu'elle est satisfaisante et libératrice. C'est un oscar-bait, mais un très bon film malgré tout.
8

Annotation :

Très agréablement surpris par cet opus que je rechignais à voir au départ. Les scènes d'action sont sensationnelles, c'est un vrai sans faute là-dessus. La diversité des décors et le découpage des scènes donnent un rythme infatigable au film malgré ses 2h30 de long, qu'on ne sent pas passer une seule minute. La partie espionnage donne du corps à l'intrigue et si elle peut alourdir légèrement certaines séquences, elle accompagne parfaitement les scènes d'action. Un très bon spectacle qui trouve toujours son équilibre.
8

Annotation :

Au départ sympathique, le film va petit à petit enchaîner les scènes d'action excellentes au ton décalé réussi, un visuel fort qui se noircit au fur et à mesure, et un climax final extrêmement percutant avec un rebondissement fantastique. Une très belle histoire de transhumanisme avec une fin osée, il faut le saluer.
8

Annotation :

Le premier volet était légendaire, sa suite est presque dans la même lignée.

cf. mon classement commenté des Pixar pour un avis détaillé :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Pixar/1984418

Annotation :

Je suis un J-Law fanboy. Je le concède sans hésitation et je trouve que c'est une des meilleures actrices de sa génération (oui, oui !) parce que même en étant probablement l'une des rares icônes d'aujourd'hui, elle s'efface totalement derrière ses rôles et s'implique dans des projets très différents qui montrent qu'elle peut tout jouer. Elle porte totalement le film sur ses épaules. Elle en devient donc à la fois sa plus grosse qualité mais aussi son plus gros défaut. Red Sparrow est un thriller d'espionnage au style assez rétro qui m'a rappelé le très bon et tout aussi sous-estimé Atomic Blonde de l'an passé, avec une lead toute aussi charismatique et un scénario à tiroirs qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Je comprends les critiques sur la longueur du film et la difficulté à s'attacher aux personnages et à rentrer dans l'intrigue. Si je ne suis pas d'accord avec certains de ces reproches (les personnages sont extrêmement humains et crédibles et les acteurs incroyables), j'en rejoins d'autres (le scénario aurait mérité d'être plus lissé). Mais c'est aussi pour le fait que l'intrigue soit aussi complexe et hermétique que j'ai eu envie de m'y impliquer et que je me suis retrouvé être totalement happé par l'univers du film. Red Sparrow est perfectible mais somme toute bien ficelé, pour peu qu'on aime le genre et Jennifer Lawrence, on s'y implique et en ressort marqué.
7+

Annotation :

Malgré ses imprécisions historiques parfois nécessaires, parfois vachement moins nécessaires, malgré son montage coupé à la hache, sa longueur et son manque de cohérence thématique tout au long du film... nous servir un concert de Queen au ciné à la fin pendant 30 minutes, c'est quand même le meilleur choix de ce Bohemian Rhapsody. Avec celui d'avoir casté Rami Malek qui se transcende dans le rôle. Un petit guilty-pleasure.
7

Annotation :

Un film minimaliste et moins imprévisible qu'il l'aimerait, avec notamment un propos sur le personnage principal qui est un poil inabouti à la fin, mais qui parvient pourtant à laisser sa trace sur nous, grâce à une écriture maligne et une montée de tension très maîtrisée.
7

Annotation :

Joli conte esthétiquement très léché, à la cinématographie parfaite et aux messages universels. Mais l'Oscarisé de l'année a beau être très singulier et magnifique visuellement et symboliquement, il ne m'a pas vraiment emporté dans son univers avec lui. La faute principalement à son scénario, les personnages nous décrivant explicitement leurs origines, leurs pensées, les symboles de la réalisation, voire même les rapports avec le monstre à travers des dialogues qui semblent forcés, ce qui est contre-nature avec le caractère fantastique et métaphorique du conte. Du coup, le film est loin de respecter la règle du "Show don't tell", ce qui est très ironique quand on considère que la protagoniste du film est muette... Sally Hawkins est d'ailleurs incroyable cela dit et son personnage porte le film. La théorie sur le fait que sa vraie race d'origine est la même que celle de la créature est super intéressante et a rehaussé le film dans mon estime. Mais ça ne reste qu'une hypothèse. Et au-delà de l'atmosphère fantastique et de cette histoire d'amour intemporelle, le scénario en lui-même s'encombre de dialogues plutôt convenus, de personnages secondaires inégaux - l'antagoniste est cliché et donne un aspect extrêmement manichéen au film - et de ficelles prévisibles, notamment la fin. Cela dit, le mélange des genres et le contexte historique ajoutent du charme à l'univers et inscrit solidement le film dans un hommage au cinéma, avec son atmosphère très singulière, sa protagoniste charmante et sa belle symbolique. Mais son manque de nuance fait qu'il reste globalement à la surface de ses messages et ne dévoile pas assez la partie immergée de l'iceberg. C'est dommage, mais à cause de ces imperfections sur le scénario qui me tiennent à cœur, la poésie générale du film m'a laissé de marbre et ne m'a pas emporté avec elle, ne laissant qu'un objet de cinéma parfait dans sa forme, mais froid.
7

Annotation :

L'intrigue de l'enlèvement n'est que prétexte à délier les langues d'une famille et faire resurgir des conflits familiaux, mais je me suis retrouvé attaché aux personnages et pris à ce petit jeu plus vite que prévu. Les acteurs ont tous une bonne alchimie, notamment Bardem et Cruz dans les personnages principaux, et si le twist final sur le fameux enlèvement est peut-être assez anecdotique et prévisible, il révèle quelques éléments sur notre époque. Avec une mise en scène assez jolie et malgré quelques maladresses, on quitte le village avec un vrai sentiment de nostalgie, persuadés que nos personnages seront changés même après le générique de fin, signe que Todos lo saben a réussi a donné vie à son univers.
7

Annotation :

Un OVNI total et une expérience archi étouffante, que je ne suis pas sûr d'avoir envie de revoir un jour, surtout hors d'une salle de cinéma où l'immersion était complète. Pourtant, ce film qui m'a laissé perplexe au début, que je trouvais presque inclassable, m'a avec le recul beaucoup marqué, de par son atmosphère visuelle et sonore complètement hypnotique, et de par ses personnages ultra nerveux mais pourtant filmés d'une façon si posée. Un décalage qui nous met mal à l'aise dès les premières minutes, et ce malaise se décuple au fur et à mesure avec une descente aux enfers progressive où ni la caméra, ni le spectateur ne parviennent à se relever.
7

Annotation :

Un film très bien ficelé qui nous plonge au détour d'1h30 sur une année éprouvante qui va donner naissance à une très belle amitié. L'histoire réaliste montre pas mal d'anecdotes et de scènes cocasses en qui tous les étudiants se reconnaîtront, pour finalement aboutir sur un dernier acte très riche en émotions, un peu plus classique et romancé mais abordant aussi des thématiques intéressantes sur l'influence des parents et la pression de l'avenir sur les jeunes. Pari assez risqué de faire un film sur aussi peu de choses, mais pourtant cela marche, en grande partie grâce au naturel des deux acteurs, à leur alchimie et à l'écriture crédible de leur histoire, qui touche la corde sensible et nous laisse sur une scène finale parfaite.
7

Annotation :

Un film à mi-chemin entre le thriller politique et le casse qui est porté par son superbe casting, son scénario bien écrit et ses quelques éclats dans la réalisation (le plan-séquence voiture avec Colin Farrell). Certains personnages manquent un peu de développement et le twist de fin peut rendre l'histoire un peu grosse et confuse, mais c'est une réussite tout de même.
6+

Annotation :

"Qu'importe si le show est fake, tant que le public sourit". Tout le propos de The Greatest Showman sur l'art de la scène et toute la vision du protagoniste s'applique assez bien au film, au scénario historique qui n'est qu'un bon prétexte pour une histoire finalement assez balisée et aux effets visuels plutôt moches, enjolivés par des numéros musicaux anachroniques. Ma suspension d'incrédulité a parfois été mise à mal, mais je suis ressorti de la salle avec la banane, un sourire aux lèvres et une superbe bande-son à réécouter. "This is me" en particulier fait tout le film, une superbe ode frissonante qui rend hommage à la trame du film sur l'acceptation de la différence. J'aurais aimé que cette thématique, de loin la meilleure de l'histoire, soit plus développée. Elle aurait apparemment été rajoutée assez tard dans le processus d'écriture pour répondre à l'élection présidentielle de 2016, remplaçant ou effaçant un peu le propos un peu éculé sur la poursuite des rêves - qui transparaît encore trop à mon goût. Le résultat est parfois assez édulcoré, mais gentillet. Un film dont la bande-son est meilleure que lui, mais qui reste très attachant.
6+

Annotation :

Sans être aussi rafraîchissante que le premier opus, cette suite respecte tous les codes de la licence et met l'accent sur plus de références assumées aux autres, donnant du moins bon mais aussi du meilleur - le passage de la X-Force est sans doute le meilleur du film, les caméos de l'univers d'X-Men assez géniaux, et le concept du personnage de Domino défiant toutes les facilités scénaristiques des films de super-héros, c'est incroyable. Reynolds habite toujours autant son personnage mais en fait peut-être un peu trop des caisses par moment, avec une overdose de blagues parfois difficile à digérer, et une histoire un peu en-dessous avec un climax sauvé par Cable, dont la happy-end est presque touchante. Le film possède finalement encore plus de bonnes idées que le premier, même s'il est moins équilibré dans l'ensemble.
6+

Annotation :

Peut-être un poil survendu, même si son côté décalé le dénote du reste. Le personnage principal a certes beaucoup de charme et Saoirse Ronan transcende son rôle. De plus, le contexte de la génération pré-smartphones est intéressant et permet au film de placer comme thématiques centrales la distance, les relations entre ados et parents et l'attachement à sa ville natal. Des éléments qui se perdent, selon certains, à l'ère des réseaux. Et pour cet aspect nostalgique et son portrait de Lady Bird qui va petit à petit apprendre à voler de ses propres ailes, à grandir et à quitter le cocon familial, tout en sachant assumer ses racines, le film vaut le détour. Malgré tout, le scénario trop rapide pour la courte durée du film laisse vraiment peu de place à l'émotion, notamment au niveau du point de vue de la mère qui a été négligé, je trouve, au profit de personnages et intrigues secondaires servant de faire-valoir à l'évolution de Lady Bird, mais creux en eux-mêmes. Le film reste sympathique et bien ficelé, à l'écriture sincère et réelle, mais très balisé dans le genre du coming-of-age et surprend peu.
6

Annotation :

Malgré une bande son très réussie et un début d'histoire très attachant, la seconde partie du film m'a un peu déçu sur deux points. Premièrement, alors que le film développait un très beau parallèle avec la vraie success story de Gaga, qui a fini par trouver une fame internationale en imposant son style excentrique, le personnage d'Ally est progressivement mis au second plan par rapport à Bradley Cooper, qui n'impressionne pas vraiment en tant qu'acteur selon moi (sa voix rauque forcée m'a beaucoup dérangé par moments). Et puis deuxièmement, l'écriture assez peu fine du drame final m'a laissé de marbre. L'enjeu émotionnel aurait été mieux calibré si le film s'était reposé sur Lady Gaga à mon sens. J'ignore si l'histoire originale est respectée ou si l'ego du réalisateur s'est trop mis sur le chemin. Même en termes de musique, les meilleures pistes (Shallow et Always Remember Us This Way) ne reviennent jamais dans la seconde moitié, comme pour les laisser à un passé plus glorieux du couple. Cela sert le propos du film, mais moins son aspect musical pour l'audience, qui n'est laissée qu'avec un acapella final assez froid. Enfin, la caméra très nerveuse m'agaçait un peu dès qu'on sortait des séquences musicales. Bref, un assez bon moment, mais un film qui ne sait pas trop ce qu'il veut être je trouve, dont je ne retiendrai que Gaga et deux musiques.
6

Annotation :

C'est frustrant qu'avec un tel casting du folie, l'histoire soit aussi anecdotique et peine à masquer les ficelles du genre.

cf. mon classement des films de la saga Ocean :
https://www.senscritique.com/liste/classement_commente_ocean_s_11/3351827

Annotation :

Making-of finalement assez classique d'un film légendaire qui a désormais encore plus de raisons d'être retenu, The Disaster Artist est un projet visiblement personnel de James Franco, sans doute fasciné par l'histoire du film, jusqu'à baser toute son interprétation sur des imitations, il faut l'avouer assez excellentes, du fameux Tommy Wiseau. Il parvient à ne pas se contenter de rire du personnage mais explore tout de même l'aspect touchant du bonhomme. En plus de ça, le film soulève la question du génie involontaire de l'oeuvre en question, bien que j'aurais aimé voir cet aspect un peu plus développé, avec un épilogue post making-of plus fourni pour en faire un véritable biopic.
6

Annotation :

Personne ne voulait de ce film et il faut admettre qu'il ne prend quasiment aucun risque. Son apport à la saga n'est pas insignifiant mais il est minimal. Pour autant c'est une bonne surprise et j'ai été bon public.

cf. mon classement des Star Wars pour un avis bien plus détaillé :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Star_Wars/1776356

Annotation :

Le film est très beau et offre une vision moderne du western, en revanche je trouve l'histoire un poil trop longue à se mettre en place. La course-poursuite à travers la Ruée Vers l'Or faisait un très bon pitch de base, mais les quatre protagonistes mettent un peu trop de temps à se rencontrer. Une fois que le film y arrive en revanche, il brille (sans mauvais jeu de mot). Toute la fin est macabre, comique et également belle à la fois.
6-