Débauche in-six 2018
24 livres
créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a plus de 5 ansLes Trois Mousquetaires (1844)
Sortie : 1844 (France). Roman, Aventures, Histoire
livre de Alexandre Dumas
Brad-Pitre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
À nous quatre cardinal !
Sagas Islandaises
Sortie : 1987 (France). Mythes & épopée
livre
Brad-Pitre a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Edition lue : Bibliothèque de la Pléiade, mai 1987, édition et traduction par Régis Boyer
- Sagas du Vínland. Les qualifier de lapidaires serait un euphémisme mais elles représentent une tranche extrêmement intéressante de mythe et d'histoire entremêlées, nous en apprenant beaucoup sur ces grands explorateurs et leur représentation du « Nouveau Monde » et de la « terre verte ».
- Saga des gens du Val-au-Saumon. Si la première partie se présente comme une saga de district à l'image de celle concernant Snorri le godi et cultive le goût de l'anecdote, la seconde est une spirale tragique alternant mariages, meurtres et vengeances. L'amour et mort y sont des thèmes centraux ; à tel point même que mise à côté d'une tragédie classique cette seconde partie de la saga ne détonerait pas. Et puis Gudrún ! Quelle femme ! Quel personnage !
- Saga de Gísli Súrsson. Excellente elle aussi, cette saga est un récit condensé tragique, parfaitement cohérent et ordonné. L'humour et les sentiments, un peu plus présent ici, humanisent un personnage héroïque dont le seul défaut est la destinée malchanceuse, percluse de rêves lourds de signification.
- Saga des frères jurés. Intéressante en ce qu'elle explore le lien indestructible qui lie deux frères jurés, pour le reste c'est très bon sans arriver au niveau dramatique de la Saga des gens du Val-au-Saumon. Sinon pour Thorgeirr : alerte psychopathe.
Les commentaires et présentations de Régis Boyer sont intéressants, érudits et instructifs. Il est excellent.
L'Edda (1220)
Récits de mythologie nordique
Snorra Edda
Sortie : 1991 (France). Conte
livre de Snorri Sturluson
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Très bon commentaire, exhaustif. Les choix de traduction sont argumentés, citation des différents manuscrits à la clef. Sans être philologue ou spécialiste, je trouve que le travail de traduction est de qualité et tend à rendre au mieux le texte original.
Quant au contenu il est très intéressant, mais il commence par un listing exhaustif qui semble un peu touffu pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas du tout la mythologie ou le panthéon Nordique. Le livre n'est donc pas idéal pour commencer si l'on cherche une lecture facile et cursive (l'appareil critique prend la moitié du livre).
Il est dommage qu'a contrario la présentation des textes ne soit pas exhaustive : toute l'Edda n'a pas été traduite. C'est justifié dans l'introduction, la traduction de la poésie scaldique n'est pas connue pour être une mince affaire tant la discipline est hermétique, mais cela reste un brin fâcheux.
L'Épopée de Gilgameš
(Traduction Jean Bottéro)
Sha naqba īmuru
Sortie : 23 octobre 1992 (France). Mythes & épopée
livre
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Mis-à part quelques choix de traduction discutables, l'édition est excellente pour le non-spécialiste. Disons simplement que les inversions perpétuelles entre deux vers pour mieux les faire coller dans notre langue, partis un peu d'un pétition de principe, nous éloignent encore un peu plus du rendu originel du texte. D'autres détails du même genre m'ont un peu gênés, comme le fait de traduire une expression en changeant ses termes pour nous préciser son sens en notule alors que l'inverse était imaginable (de l'idiomatisme à l'explication et non le contraire).
Traduire ce genre de texte ne se fait, à mon sens, pas d'une telle manière. Certes il est habituel de faire en sorte que les expressions idiomatiques soient rendues par un idiomatisme équivalent. Seulement il ne s'agit pas de traduire un roman en langue anglaise en remplaçant « It's raining cats and dogs » par « Il pleut des cordes ». Il s'agit d'une civilisation ancienne dont on saisit à peine les contours et ces expressions sont l'une des rares choses que l'on peut en garder. Elles sont en plus souvent suffisament imagées pour que la compréhension ne soit pas entachée et au pire une note n'est que peu de choses... Ceux qui imaginent l'Odyssée sans « l'Aurore aux doigts de rose » sont bien tristes à mes yeux.
Enfin je pinaille : la traduction et la présentation sont globalement convaincantes, et ce livre est à lire pour la simple raison qu'il s'agit d'une des premières grandes œuvres écrites connue de l'humanité, même s'il n'en subsiste parfois que de biens maigres fragments. Pour le reste c'est simple, mythique, universel et efficace.
Au sud des nuages
Sortie : novembre 1994 (France).
livre de William Dessaint et Avounado Ngwama
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Encore une fois, peut-on réellement critiquer les divers textes et mythes d'un peuple qui nous est inconnu ? En lisant cet ouvrage, l'on entre simplement dans un univers, un monde aussi mystérieux que fascinant. On voyage, sans décoller de son fauteuil, presque sans la moindre image (quelques dessins ci et là nous aident à nous représenter ce peuple).
La traduction est en tout cas agréable et fluide, le livre est documenté, l'introduction très solide, très immersive même et le choix de textes est exhaustif. Les choix de traduction semblent cohérents. Qu'en dire de plus ? Je ne suis ni lissou, ni ethnologue.
On peut simplement discuter l'absence de variantes. En effet, les mythes provenant d'une seule source, un couple de conteurs, et les lissous étant un peuple très disparate il aurait été utile d'en avoir une perspective, un panorama, un peu plus large de leur tradition orale.
Les Liaisons dangereuses (1782)
Sortie : 1782 (France). Roman
livre de Choderlos de Laclos
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Complètement tordu mais totalement réjouissant. L'hubris des amants libertins offre un beau contraste avec la pruderie ou l'innocence de leurs interlocuteurs (comprendre victimes). Laclos offre en plus une trame étudiée, une intrigue tant raffinée que tarabiscotée, tirant parfaitement parti du genre épistolaire. On regrettera le parti-pris un peu moraliste, mais n'allons pas trop vite en besogne : on reste au XVIIIe et monsieur n'était pas libertin.
Le Purgatoire / Purgatorio (1316)
(traduction Jacqueline Risset)
Sortie : 1316. Poésie
livre de Dante Alighieri
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Édition lue : billingue, traduction de Danièle Robert. Le Paradis n'est pas encore traduit (2020).
Celle de Jacqueline Risset semblait un peu simpliste, celle de Pézard trop peu digeste.
Un monument de la littérature qu'il n'est plus besoin de présenter, pétri de références obscures nécessitant quantité de notes fort nuisibles à la lecture... Est-ce un défaut ? Certes non, sept siècles nous contemplent.
Le parti-pris de Danièle Robert est engageant : restituer la musicalité de la terzina dantesque. Une fois tous les délires de philologues pointilleux écartés, ne reste que cette volonté obtuse : rendre au texte une forme suffisament moderne pour être compréhensible et suffisament juste pour être respectueuse de l'œuvre originale. Je ne sais si c'est réussi mais l'intention est louables. Reste quelques passages abstrus, mais baste : ils le sont souvent aussi en italien.
Une seule question demeure, imprécision ou oubli de sa mention dans l'Enfer. Quid de l'établissement et des sources du texte italien ?
Vingt Mille Lieues sous les mers (1869)
Sortie : 1869 (France). Roman, Science-fiction
livre de Jules Verne
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Jules Verne nous embarque pour un fabuleux voyage, rendu passionnant par son imagination débordante. S'il n'a ni la virtuosité, ni la profondeur de Melville, l'auteur des Voyages extraordinaires n'a pas son pareil pour raconter de formidables aventures. On regrettera parfois simplement le côté un peu encyclopédique, assez récurent et tournant parfois à la mauvaise ritournelle, même s'il offre parfois des séquences dotées d'une poésie tant mystérieuse que captivante.
PS : Arrêtez de nous spoiler dans les préfaces. Sérieux. Heureusement que je ne les lis qu'à la fin. Et encore ! Si c'est pour me faire spoiler un autre bouquin...
La Route (2006)
The Road
Sortie : 3 janvier 2008 (France). Roman, Science-fiction
livre de Cormac McCarthy
Brad-Pitre a mis 8/10.
Annotation :
Ontologique mais humain, parfois mystique et pourtant terriblement trivial, le livre réussit en les liant aussi efficacement ce que l'adaptation peine à réaliser. On a le talent et l'audace littéraires de Mcarthy sans l'aspect rébarbatif, déplaisant ou alambiqué. C'est tout de suite beaucoup plus prenant et donc nécessairement agréable à lire. Enfin agréable... Très peu de choses dans cette histoire d'une incomparable noirceur et ce monde mort, de cendre et de poussière, le sont mais chaque étincelle en est d'autant plus précieuse.
L'Œuvre au noir (1968)
Sortie : 1968 (France). Roman
livre de Marguerite Yourcenar
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Moins accessible que les Mémoires d'Hadrien, plus laborieux dans son déroulement, aussi. Les thèmes choisis sont sans aucun doute intéressants : cette époque à cheval entre un Moyen-âge finissant et une Renaissance initiée mais pas encore totalement engagée, où la transition n'est pas toujours aussi évidente qu'on pourrait le croire, mélange religion, philosophie, médecine, science alchimique mais parle surtout de liberté. En outre le livre ne se prive pas de porter un regard acéré sur l'époque et ses dogmes, ses coercitions, son orthodoxie.
Certes l'érudition dont fait preuve Yourcenar, sans être un mal, ne facilite pas la lecture, mais est-il tout simplement possible de la critiquer lorsqu'elle provenient d'un solide travail de recherche et non pas seulement d'une démonstration surperflue et confinant à la cuistrerie ? Ici tout a un sens et les références ne sont pas dues au hasard : même les passages dans la langue de Virgile sont là pour rappeller que le savant Zénon pense en latin du Moyen-âge. Le contexte de l'époque est habilement brossé et le livre s'en retrouve édifiant à plus d'un titre.
On peut y regretter tout au plus une certaine distanciation des personnages, qui pour la plupart ne comptent pas vraiment. Pour le reste c'est bon, parfois très bon, sans être virtuose.
Le Guépard
Il Gattopardo
Sortie : 1958 (France). Roman
livre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Il est dommageable que ce roman pétri de qualités laisse un tel goût d'inachevé, même si la fin est excellente. Il y avait pourtant matière à faire beaucoup, beaucoup plus. Cest un peu comme si le livre ne se suffisait pas à lui-même, qu'il resait encore des choses à écrire. Quoi qu'il en soit, Le Guépard est une belle incursion dans l'atmosphère proprement étouffante, accablante même, de l'aristocratie sicilienne de la seconde moitié du XIXème. Le roman est doté de personnages attachants ; à l'image du fameux Guépard, charismatique patrice, et de son neveux Tancrède, aussi arriviste que charmant. Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses fulgurances qui l'émaillent : les interminables poursuites dans l'immense labyrinthe du palais de Donnafugata ou la mort du Prince en sont un exemple frappant.
Le Château (1926)
(traduction Alexandre Vialatte)
Das Schloß
Sortie : 1938 (France). Roman
livre de Franz Kafka
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Si l'univers kafkaïen est aisément reconnaissable, il prend des variation différentes à chaque roman. Celui-ci, certes inachevé, frappe d'un implacable éloignement l'avatar d'un Kafka déterminé, obstiné même, à trouver sa place dans cet inextricable bourbier administratif. Mais cet aspect ébauché n'est pas nécessairement un mal : chez Kafka n'importe pas tant la destination que le chemin parcouru.
Certes, la fin fulgurante, sèche, violente d'un livre comme Le Procès recèle une indéniable puissance, qui manque ici quelque peu. Elle reste cependant loin d'être indispensable au roman, l'inachevé ayant même un certain charme et concluant peut-être même mieux qu'une fin en bonne et due forme. Il faut avouer que la fin prévue pour Le Château n'avait pas non plus cette poigne terrible, sans non plus manquer de cette amère ironie kafkaïenne, toujours cruellement absurde. Cela n'aurait été que la cerise sur le gâteau, aussi appréciable qu'accessoire.
Le roman est également des plus prolixes. Heureusement, les interminables bavardages du roman cadrent bien, se justifient tout à fait et rajoutent à l'œuvre l'intérêt d'appuyer directement son propos, partout ailleurs où ils n'auraient été qu'une parlotte superflue. Néanmoins, bien qu'appropriés, ils sont à double tranchant et alourdissent beaucoup la lecture, parfois rébarbative et trop souvent répétitive.
Mais pour une simple esquisse dont le manuscrit a échappé de peu à l'autodafé, il faut avouer que le résultat est plus qu'honorable. Loué soit son abominable exécuteur testamentaire.
La Dame aux camélias (1848)
Sortie : 1848 (France). Roman
livre de Alexandre Dumas fils
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Dumas fils doit avoir bien du talent pour réussir à trouver la phrase qui fait mouche aussi souvent. Obtenir de tels résultats pour instaurer cette ambiance à la fois décadente, morbide et romantique est également digne de louanges.
Je l'imaginais en simple fils à papa. Il l'est d'un certain point de vue, mais simple, certainement pas. L'auteur n'est donc pas sans mérites et se révèle agréablement surprenant.
Je suis un chat (1905)
吾輩は猫である - Wagahai wa neko de aru
Sortie : 1978 (France). Roman
livre de Natsume Sōseki
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Miaou.
Plutôt drôle, mais parfois un peu prolixe, cette histoire de chat se veut un truculent portrait de la moyenne société japonaise du début d'un XXe siècle qui en sera un tournant majeur. Sõseki prouve en tout cas que les japonais ont de l'humour, et même une certaine autodérision.
L'édition du livre, dans la collecton Connaissance de l'Orient, est en plus tout à fait satisfaisante. Seul bémol : l'introduction spoile.
Le Trône de fer : L'Intégrale, tome 4 (2005)
A Feast for Crows − A Song of Ice and Fire : Book 4
Sortie : 29 septembre 2010 (France). Roman, Fantasy
livre de George R. R. Martin
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Il fallait remettre les choses à plat après le troisième volume et son explosion de rebondissements. C'est chose faite : après le sang et la fureur de la bataille vient le festin des corbeaux, aussi peu spectaculaire qu'il se trouve salubre. C'est donc nécessairement moins palpitant, mais c'est plus ou moins un passage obligé pour relancer l'intrigue et ce tome sert donc de pilier central pour amorcer le début de la conclusion de la saga. Étant entendu que la série comptera finalement bien sept tomes, évidemment.
Battle Royale (1999)
Sortie : 23 août 2006 (France). Roman, Science-fiction
livre de Kōshun Takami
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
42 adolescents, avec une incroyable réunion de personnages trop cools pour être vrais, qui se massacrent joyeusement sur un île abandonnée. C'est un peu facile, trop souvent manichéen aussi, mais Battle Royale est le genre de roman plaisant parce-qu'il permet ce genre de délire régressif. On peut encore reprocher une dystopie un peu légère, plus proche du prétexte que doté d'une véritable profondeur, et des personnages trop stéréotypés. Certes avec autant de monde, il paraissait compliqué de tout développer, même avec plus 800 pages, mais il y avait largement matière pour mieux faire. Seulement il tire de cette simplicité une partie de sa force : c'est ce côté sans prise de tête et se focalisant souvent sur l'essentiel qui en fait un roman agréable. On passera donc outre les quelques éléments peu crédibles tels que le coup du super hacker, des adolescents qui soignent des blessures par balles à l'abdomen, un gilet pare-balles indestructible ou encore des personnages qui courent après s'être pris plusieurs balles d'arme de guerre dans le buffet : je ne me mentirais pas, ce côté gore et exagéré est un peu ce que j'étais venu chercher.
Takami Kōshun reste surtout l'homme d'une idée. Une idée géniale mais moyennement exécutée.
Apostille au Nom de la rose (1983)
Postille al Nome della Rosa
Sortie : 1985 (France). Essai, Littérature & linguistique
livre de Umberto Eco
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Eco fait même les bonus : son apostille est un addendum gentimment ironique, plein de prétérition et pétri d'un didactisme savant. Malin et instructif.
La Perle (1947)
The Pearl
Sortie : 1947. Roman
livre de John Steinbeck
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Court mais intense. Un peu caricatural, Steinbeck joue parfois un peu bêtement les pères la morale, mais la puissance évocatrice du récit gomme en grande partie ces aspérités gênantes. Mais ce texte, à l'époque où il est sorti, n'est pas anodin et montre brillamment quelques travers de la société de l'époque sans tomber dans le misérabilisme. Le drame est mené de main de maître vers son épilogue et profite grandement de son aspect ramassé ne lui donnant que plus de vigueur.
Lituma dans les Andes (1993)
Lituma en los Andes
Sortie : 1996 (France). Roman
livre de Mario Vargas Llosa
Brad-Pitre a mis 7/10.
Annotation :
Polar polyphonique, un peu ardu à suivre pour qui n'est pas particulièrement familier des Andes péruviennes, mais très intéressant. Le contexte policier auquel s'ajoute la dimension historique des terroristes de la guérilla communiste, l'aspect romantique de cet amour irraisonné d'un policier corrompu pour une prostituée et la perspective on ne peut plus mystique des vieux rites antiques andins apportent une véritable profondeur à l'œuvre.
Qui a tué Palomino Molero ? (1986)
¿Quién mató a Palomino Molero?
Sortie : 1987 (France). Roman
livre de Mario Vargas Llosa
Brad-Pitre a mis 6/10.
Annotation :
Si la trame policière est pour le moins maigrelette, c'est avec plaisir que l'on assiste avec à ce roman, souvent cruellement drôle, dont le but est plus de croquer la société péruvienne contemporaine à Vargas Llossa que d'offrir une réelle intrigue. L'exercice est intéressant mais limité et se retrouve par conséquent moins abouti que Lituma dans les Andes.
Sanshirô (1908)
三四郎
Sortie : 1990 (France). Roman
livre de Natsume Sōseki
Brad-Pitre a mis 6/10.
Annotation :
L'on trouve une poésie derrière toute cette inaction, ce manque de naturel propre aux relations sociales affectées, empesées mêmes, tant dues à l'époque que proprement japonaises. Il ne faut pas non plus oublier le personnage principal, loser sympathique malgré son overthink permanent et son manque de courage. La galerie de portraits gravitant autour ne manque également pas d'intérêt ; en particulier son ami Yojirô aussi roublard qu'hyperactif ainsi-que l'énigmatique professeur Hirota, lettré mais obscur, sans non plus oublier Mineko la brebis égarée (Stray Sheep).
Le Maître du haut château (1962)
The Man in the High Castle
Sortie : 1970 (France). Roman, Science-fiction
livre de Philip K. Dick
Brad-Pitre a mis 6/10.
Annotation :
Ce roman apporte une réponse, certes toujours partielle et insatisfaisante, à la question : Et si l'Axe avait gagné la guerre ? Certes c'est un peu fouillis, pas toujours clair et le roman ne bénéficie que rarement de ces caractéristiques mais le livre reste intriguant. L'idée principale est certes séduisante mais malheureusement sans être toujours bien exploitée. L'ébauche de suite présageait quelque-chose de plus fantasque, de nettement plus intéressant et peut-être même de plus abouti au niveau SF. Après, peut-être que le roman bénéficie de ce flou artistique plus qu'il ne le subit...
Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1879)
Sortie : 1879 (France). Roman, Aventures
livre de Jules Verne
Brad-Pitre a mis 5/10.
Annotation :
Si elles font le job, ces tribulations ne font rien de plus. Au moins a t-on le plaisir de suivre les personnages avec un peu plus d'assiduité que dans Le Château des Carpathes, même si ce sont des archétypes racistes à en faire bondir le SJW. Quant à cette combinaison, ce n'est pas la plus brillante invention vernienne, mais soit.
Le Château des Carpathes (1892)
Sortie : 1 décembre 1892. Roman
livre de Jules Verne
Brad-Pitre a mis 4/10.
Annotation :
Un Jules Verne laborieux et sans envergure, dispersant trop ses personnages, par ailleurs inintéréssants au possible tout en étant primitivement caractérisés, et n'offrant en plus que peu de satisfaction dans la mise en lumière de sa mystification. Que l'explication attendue soit scientifique oui, bien entendu, mais d'une telle pauvreté, ça ne passe pas. Cela dit, il est loin d'être impardonnable que l'auteur des voyages extraordinaires ait quelques pannes d'inspirations après plus de cinquante opus. Cela arrive même aux meillleurs, selon l'expression consacrée, et cela leur arrive en général bien avant.