Deux mille vingt-cinq en lettres
3 livres
créée il y a 11 jours · modifiée il y a 4 joursRue des maléfices
chroniques secrètes d'une ville
Sortie : 1954 (France). Roman
livre de Jacques Yonnet
Swzn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Après une petite pause d'un bon mois, quel bonheur de se remettre à bouffer du bouquin avec un ouvrage pareil. Ce mélange argotique de chroniques des milieux interlopes parisiens avec une nappe de fantastique était fait pour me plaire ; la verve de Yonnet, son art des portraits, t'as l'impression d'être avec un compagnon de beuverie qui te guide dans sa ville secrète, celle des initiés, et qui devient un vrai pote au fil de vos pérégrinations.
Et puis, ça active l'imaginaire, très fort, les légendes urbaines ont toujours eu ce don de toucher aux motifs enfouis dans nos cerveaux primaux - y a de la matière à faire pédaler le ciboulot, à nourrir sa création propre.
Il monte direct dans mes livres coups de cœur, ceux dont je me rappellerai à vie.
Devenir Carver
Sortie : 7 janvier 2014 (France). Roman
livre de Rodolphe Barry
Swzn a mis 8/10.
Annotation :
Je m'attendais pas à être aussi ému, mais putain Barry il m'a bien chopé par les sentiments, sa biographie romancée fonctionne du feu de dieu. Faut dire que le matériel est là, Carver, l'immense Carver, ses nouvelles magnifiques et sa vie foutrement bordélique jusqu'à l'assagissement, malheureusement tardif, dix ans à peine avant de caner à 50 piges à force d'excès de bibine et de cibiches.
J'ai maintenant qu'une envie, bouffer les poésies de Carver jusqu'à l'indigestion.
Le Bateau-usine (1929)
Kanikōsen
Sortie : 9 octobre 2009 (France). Roman
livre de Takiji Kobayashi
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
De l'aliénation du travail poussée à son paroxysme, jusqu'à n'être qu'un corps pourrissant sur place, mangé par la vermine, à survivre entre deux grains en mer pouvant te faire basculer par dessus bord, entre deux passages à tabac de l'intendant pouvant te laisser inconscient.
Alors ça trime à en crever, ça engraisse les porcs en haut de la chaîne qui touchent l'argent des morts pour faire carrière, qui bâtissent des empires sur des cadavres, jusqu'à ce que quelque chose, en chacun, se brise.