Discographie chronologique d'Ulver

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"Bergatt: Et Eeventyr i 5 Capitler" est le premier album du groupe Ulver, s'inscrivant dans le black metal, et ceci de manière totalement avant-gardiste. C'est en effet ce mélange de musique traditionnelle acoustique Norvégienne et de black metal dépourvu de satanisme qui permet au groupe, en 1994 de se démarquer de la vague de black metal norvégien déferlante.

Le son sale comme le veut la tradition black metal contraste avec homogénéité (ça n'a aucun sens certes) avec les douces mélodies traditionnelles norvégiennes. D'un côté les blast beat sans fin, avec des mélodies de guitare ultra saturé émouvantes, et de l'autre la guitare acoustique, les flûtes traversières et le chant clean. Le chant justement alterne souvent entre clean, scream et voix céleste, digne d'un prêtre, comme résonnant dans un monastère. Tous ces aspects donnent à l'album une puissance sur la durée, et un esprit apaisé mais malsain, dépassé tout de même par une vague d'émotions. La pochette est par ailleurs magnifique, typique du style, d'une premier oeuvre, aussi. La seule chose que je reprocherai est un album un peu trop basé sur cette idée de contraste sonore qui se répète pour chaque morceau, mais pour seulement 34 minutes, on pardonne, dans l'ensemble.

Mes coups de cœur: "Capitel II: Soelen gaaer bag aase need" & "Capitel V: Bergtatt - Ind i fjeldkamrene", sans oublier l'outro acoustique qui ne nous donne qu'une envie, écouter la suite...

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Avant de m'attaquer à cette dernière j'avais vaguement lu que les 3 premiers albums formaient une trilogie "black metal", alors à l'écoute de ce second album, "Kveldssanger" paru en 1996, je me pose certaines questions. Je me laisse alors emporter par ces nombreux morceaux de 2 minutes 30 en moyenne; des chant grégoriens, des morceaux pour chant, guitare, flûtes et violoncelle, morceaux a cappella, voix transcendantes, tonalités nordiques, mythiques.... Jusqu'à comprendre en me renseignant sur cet album qu'Ulver a encore frappé dans l'avant gardisme... Quelle claque! Cet album fait en fait parti des premiers albums de black folk.

C'est donc ici un album purement acoustique que nous propose le groupe, qui veut alors faire ses preuves. Il est marqué par un lyrisme particulier aux tonalités norvégiennes traditionnelles, nordiques. Malgré les nombreux morceaux (13) tous très courts, sauf pour le dernier, on ne s'ennuie pas. L'album ne fait que 35 minutes et la lassitude est bannie par les changements de caractères au fil du déroulement de l'album. Débuts folkloriques, avant de plonger au fond des mêmes forêts de Bergtatt, pour ensuite trouver quelques balades majeures, avant la longue et lente descente vers l'inquiétude et la peur, avec le final "Ulvsblakk", rassemblant tous les styles musicaux ayant défilés dans nos oreilles durant cette grosse demis heure, même si à mon goût les morceaux sont trop courts et mériteraient, pour notre bonheur de durer d'avantage!

Mes morceaux coup de coeur: "Naturmystikk" ; "Utreise" & "Ulvsblakk".

L'artwork est toujours réussi, il développe un aspect plus mythique, toujours fidèle à ses forêts norvégiennes du (tout) début. Il est toujours digne d'une trilogie black metal, en début de discographie. Quelle sera la suite!

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C'est parti pour apparemment la dernière oeuvre de la "trilogie black metal" du groupe. Après le black metal traditionnel "Bergatt: Et Eeventyr i 5 Capitler" et le black folk "Kveldssanger", c'est en 1997 que le groupe présente "Nattens madrigal: Aatte hymne til ulven i manden". C'est donc une chicane qu'à prit le groupe après le virage de 1996, puisqu'on est face à un black metal cru, pûr et dûr comme on en redemande.

Dès le début de l'album la place est déjà aux sons "parasites" de guitare mal branchée. Les morceaux seront d'ailleurs tous séparés par ces sons parasites, comme si tout l'album avait été enregistré en une seule et même prise. Toute l'oeuvre est basée sur un déchaînement de puissance malsaine, et sur un blast beat absolument infini à nous donner des crampes en compassion avec le batteur. Ce troisième album de black metal nous délivre enfin des mélodies sataniques digne de la tradition, on y scream ses tripes à 100%, et on fait place à son plus que crû, sans effets, sûrement enregistré avec un téléphone de l'époque.
En réalité on sait qu'il y a 3 mixeurs qui ont bossé sur cet album, donc on comprend, également avec la qualité de l'album précédent que c'est un effet absolument voulu. Hail les aiguë, à mort les basses: ce procédé met absolument mal à l'aise l'auditeur non habitué à la vague de black metal français des années 90, mais il faut avouer que si ce mixage fait certes littéralement mal aux oreilles, il a un charme et j'ai été personnellement charmé.

On se laisse vite prendre par la vitesse, le fouilli des guitares et la permanence de la batterie, le chant ne fait que rajouter de la rage, et cet album se transforme en véritable voyage.... Une descente aux enfer! Car ce dernier est un concept album composé de 7 Hymnes, racontant la tentation de l'homme par Satan, et qui va au fil de cet album absolument interminable le faire se métamorphoser en loup, à l'image d'un Satan bestial. Très belles expérimentations idéologiques et techniques, avec notamment des changements de caractères, avec quelques morceaux en majeurs sortant de cet esprit satanique omniprésent, quelques expérimentations à la guitare inspirées du thrash metal 80', et d'autres à la batterie notamment des blast beat particuliers comme sur le dernier Hymne. Et je suis encore obligé d'y adresser un 9, parce que bon je comprend c'est excellent mais, c'est un peu tout le temps pareil quand même, ce serai trop simple!

Mes morceaux coup de coeur: "Hymn III: Of Wolf and Hatred" ;

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Après la "trilogie black metal" d'ailleurs rééditée en 1997 sous le nom "Three Journeyes Through the Norwegian Netherworlde" sous format vinyles, Ulver casse avec sa maison de disque Century Media pour divergences musicales. Le chanteur et compositeur, Kristoffer Rygg fonde alors Jester Records, sa propre maison de disque. En effet le groupe est toujours attaché à combattre la dictature morale du christianisme, mais ils ne se retrouvent plus dans le black metal, veulent du changement, de la liberté. C'est alors qu'en 1998 parait "Themes from William Blake's The Mariage oh Heaven and Hell", un album concept d'une heure et 41 minutes faisant l'éloge du recueil de poèmes de Blake. Pour le style, c'est un mélange de metal industriel, d'ambiant et de musique électronique expérimentale, ouais.

Ce n'est plus un virage mais une rupture dans la discographie du groupe. Ce dernier est méconnaissable: grosses guitares, kick électronique omniprésent, voix clean, plus que prenante, synthétiseurs dignes d'un groupe de metal indus des 90'. L'album débute sur un morceau sombre, guerrier, la voix est plus que prenante, saisissant. On remarque alors directement le renouveau dans l'effectif instrumental: clavier, vibraphone, sons électroniques, double voix, et batterie basse guitare dignes d'un vrai groupe de metal indus ... Une chanteuse est présente sur certains morceaux, on notera également la présence de membres invités de groupes tels Emperor ou Darkthrone. L'album continue avec des ballades post-rock, sur lesquelles Rygg slam les poèmes, alternants avec toujours cette même puissance électronique expérimentale/metal. En soit quelque chose de particulièrement intéressant, d'autant plus que la suite de l'album fait place à l'ambiant, ce style développé par Brian Eno à la fin des années 70', laissant place aux nappes de son, et à l'emprise du temps par la musique, c'est à dire une musique passive, mais pourtant particulièrement travaillée. La voix est parfois transformée et le court de l'album fait parfois place à des symphonies de guitares électriques, magnifique.
Le 9ème morceau de l'album, "Intro" marque une rupture dans l'album, il y fait place à des morceaux plus sombres, et à des morceaux plus banals, d'avantages répétitifs comme "Plate 14", ou "A Memorable Fancy, Plates 17–20" dont on ne comprend pas forcément la présence.
Cet album particulièrement long tourne une nouvelle page avec le 2ème morceau du 2ème disque "Intro", plus mélodique, dont on ne comprend pas tro

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Après le tournant du groupe dévoilant son penchant pour la musique électronique expérimentale en 1998 avec l'album "Themes From William Blake's The Marriage of Heaven and Hell", Ulver sort un EP intitulé "Metamorphosis", un nom parfait pour annoncer avec légèreté leur nouvelle aventure dans le milieu électronique. On est ici sur un album 100% électronique, mélangeant breaks, musique expérimentale, ambiant et musique bruitiste. Les 4 morceaux sont variés; "Of Wolves & Vibrancy" et "Limbo Central (Theme From Perdition City)" (qui, on l'imagine figurera sur l'album suivant) sont deux pistes de musique électronique rapides et rythmées, typique du breaks 2000. "Gnosis" et "Of Wolves & Withdrawal" paraissent comme des compositions bien plus expérimentales et fractionnées entre ambiant, bruitisme, et ballades sombres. On notera d'ailleurs que les paroles de "Gnosis" sont inspirées du poème "Mauvais Sang" issu du recueil d'Arthur Rimbaud "Une Saison en Enfer", affirmant encore une fois l'écartement que prend le groupe par rapport au christianisme.

L'ensemble de l'EP offre de vraies sensation, avec toujours un travail incroyable sur le son et tous ses détails, Ulver maîtrisant déjà parfaitement ce style musical, en un mot; surprenant.
25 minutes de voyage au fin fond des machines, démonstration de force.

Mon morceau coup de coeur: "Gnosis", une vraie oeuvre aux multiples caractères, réel voyage aux nombreuses parties et aux paroles soignées, pièce magistrale du groupe selon moi, toujours placée sous le signe du sacré avec une voix toujours aussi saisissante.

Reste à voir si le groupe gardera sa direction pour son prochain album, ou en fera-t-il encore des siennes?