Du neuf en 2019 (séries)

J'apprécie beaucoup le fait de découvrir de nouvelles séries, car elles sont souvent le terrain d'expérimentations narratives passionnantes. Néanmoins, comme je l'ai précisé dans le bilan de 2018, j'ai plus de mal à fréquenter les "dramas" (format long de 40 minutes à une heure par épisode) que les ...

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19 séries

créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a environ 1 an
Better Call Saul
7.8

Better Call Saul (2015)

47 min. Date de première diffusion : 9 février 2015 (France). 6 saisons. Policier, Drame, Judiciaire

Série AMC

Larsen a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier

Saison 3 : 8/10, <3

Je dois l'avouer, j'avais laissé Better Call Saul en plan, après une première saison que j'avais trouvée poussive, et une deuxième un peu meilleure, sans qu'elle parvienne à m'accrocher tout à fait. Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis décidé à entamer ce troisième volet : ce laborieux début était en réalité la lente construction d'un noeud narratif qui se serre délicieusement au fil de ces dix épisodes. Comme chez sa grande soeur Breaking Bad, la manière qu'a BCS de mettre en scène les relations de cause à effet est absolument fascinante, et je dirais même jouissive. Tous les points du récit, d'abord éloignés, finissent par converger et laisser bouche bée une fois leur collision survenue.

Je ne sais pas si la valeur des premières saisons doit en être revue à la hausse - il me semble quand même qu'elles ont un problème de rythme. Mais quel pied de voir l'ampleur que prend désormais la série ! C'est un régal de suspense, d'humour noir et de subtilité émotionnelle. En espérant que la saison 4 tienne la comparaison.

Juillet

Saison 4 : 9/10

À la manière de Breaking Bad, "BCS" s'épanouit en même temps que les éléments de son intrigue, écrite avec une rigueur exemplaire, se rejoignent. Chaque épisode de cette saison est d'une densité dramatique impressionnante, pas une minute n'est en trop. Loin de se reposer sur une écriture solide, la série se permet des idées de mise en scène originales et toujours signifiantes, tout en soignant sa photographie d'une très belle manière. Les gammes de jeu de Bob Odenkirk, Rhea Seehorn, Jonathan Banks et Giancarlo Esposito sont remarquables, et c'est un plaisir de tous les instants que de scruter la moindre nuance de leur jeu. Avec une efficacité implacable, l'intrigue progresse en même temps que les personnages se trouvent contraints de s'adapter à des détails auxquels ils n'avaient pas prêté attention.

Non seulement la tension dramatique fait des merveilles, mais cette série dresse de son personnage principal parmi les portraits psychologiques les plus fins et touchants que j'aie jamais vu.

Black Mirror
8

Black Mirror (2011)

1 h. Date de première diffusion : 1 mai 2014 (France). 6 saisons. Science-fiction, Thriller, Anthologique

Série Netflix, Channel 4

Larsen a mis 8/10.

Annotation :

Janvier

S04E04 : "Hang the DJ" : 6/10

On commence à connaître la chanson : belle réal, photo soignée, acteurs investis, mais scénario un peu faible, parce que surtout porté par son concept. La construction des personnages est un peu légère, ce qui rend l'attachement difficile. Je salue quand même l'originalité de proposer une fin plutôt positive, qui tranche avec le ton général de la série.

S04E05 "Metalhead" : 6/10

J'ai été un peu pris de court par la construction narrative assez abrupte de cet épisode, qui se réduit à un survival très classique sans beaucoup de chair émotionnelle. L'actrice principale ne démérite pas, et l'écrin en noir et blanc donne du caractère à la réalisation, mais il y a tellement peu de prise laissée à cette histoire que je n'ai jamais vraiment été plus impliqué que ça dans le récit, qui m'a globalement laissé froid. En même temps, je trouve aussi que cette sobriété réussit mieux à la série que ses excès de pathos coutumiers. Je suis divisé, donc.

S04E06 "Black Museum" : 6/10

Triste de voir comme il semble que "Black Mirror" se réduit au fil du temps à une shock value pure et dure, c'est à dire à un concept fort entouré de fioritures par vraiment intéressantes. Ce dernier épisode en date présente en effet trois récits intéressants sur le papier, mais assez limités dans leur exécution, ce qui fait que je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage. Le récit m'a vaguement tenu intéressé, mais rien de transcendant.

L'Art du rangement avec Marie Kondo
5.4

L'Art du rangement avec Marie Kondo (2019)

Tidying Up with Marie Kondo

45 min. Date de première diffusion : 1 janvier 2019 (France). 1 saison. Maison & jardin

Émission TV Netflix

Larsen a mis 6/10.

Annotation :

Janvier

Certes, c'est de la télé-réalité, certes, ça repose sur un business juteux pour sa patronne. Mais quand même : à la fois moins voyeur et plus autonomisant pour ses participants que la concurrence, le show de Marie Kondo tire sa force des situations plus "réalistes" qu'il montre. Je dois avouer apprécier aussi son état d'esprit un peu minimaliste, qui place la joie au centre de la possession matérielle.

RuPaul's Drag Race
7.8

RuPaul's Drag Race (2009)

42 min. Date de première diffusion : 2 février 2009 (États-Unis). 15 saisons. Télé-réalité

Émission TV VH1

Larsen a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février

Saison 1 : 6/10

Cette première saison m'a permis de constater l'énorme évolution du show depuis ses débuts franchement fauchés et, pour tout dire, assez moches (filtre jaune sur la caméra, on adore !). Malheureusement, cette évolution concerne aussi les candidats qui, à l'exception des finalistes, ont un petit niveau et pas franchement de proposition originale en matière de mode. Si on ajoute à cela l'absence de défis de comédie ou de jeu d'acteurice, bah on finit par s'ennuyer un peu.

Mars

Saison 2 : 5/10

Un casting franchement antipathique pour cette deuxième saison, qui de ce fait a bien du mal à décoller, et à laquelle je ne me suis pas du tout attaché, même si la gagnante ne démérite pas. Comme quoi, au-delà de son format, l'émission dépend beaucoup de ses participants...

Avril

Saison 4 : 7/10

Après quelques ajustements, l’émission trouve son rythme de croisière, et cette quatrième saison atteint un excellent niveau, grâce à quelques candidats remarquables. Alors même si l’ambiance laisse parfois à désirer entre les candidats, et que RuPaul se plait à exploiter le drama, c’est un vrai plaisir que de suivre l’évolution de cette promo de queens.

Mai

Saison 5 : 7/10

La mécanique du show prouve qu’elle est définitivement rodée avec cette saison, qui fonctionne très bien. Le niveau général des candidats s’élève, et des personnalités attachantes émergent, ce qui évite de s’ennuyer durant les premiers épisodes. Comme pour la saison précédente, j’ai pu regretter la dégradation de l’ambiance en fin de parcours, mais le show fonctionne bien.

(suite en commentaire de la liste)

RuPaul's Drag Race All Stars
7.9

RuPaul's Drag Race All Stars (2012)

1 h 02 min. Date de première diffusion : 6 août 2012 (États-Unis). Télé-réalité

Émission TV VH1

Larsen a mis 7/10.

Annotation :

Février

Saison 4 : 7/10

Si elle a beaucoup de points communs avec son aînée, cette déclinaison du concours de drag queens se veut plus exigeante, et joue sur l'affect en faisant revenir les candidats les plus marquants de l'émission. Dans cette saison 4, les challenges sont souvent inventifs et réussis, mais j'ai toujours autant de mal avec le système d'élimination par les candidats eux-mêmes, qui donne trop de place au drama par rapport à la créativité.

Juin

Saison 2 : 7/10

Je suis toujours divisé sur le format "All Stars", dont j'apprécie autant le haut niveau qu'il implique que je suis agacé par le système d'élimination des queens entre elles qui crée du drama et surtout des injustices régulières. Néanmoins, cette saison 2 est marquée à mon sens par la figure d'Alyssa Edwards, drag-queen hilarante et humainement très touchante.

Saison 3 : 7/10

Cette saison, une candidate dépasse nettement le reste de la compétition, et rend de ce fait le système d'éliminations encore plus rageant. Mais comme d'habitude, le fait d'être en présence d'un cast composé de queens de haut niveau permet un divertissement souvent très efficace, qui est finalement ce que je demande au show.

Kaamelott
7.9

Kaamelott (2005)

05 min. Date de première diffusion : 3 janvier 2005 (France). 6 saisons. Aventure, Comédie, Fantasy

Série M6

Larsen a mis 9/10.

Annotation :

Février

Livre I : 7/10 (R)

La première saison de Kaamelott a toutes les qualités qui ont fait le succès de la série : des dialogues ciselés, un rythme comique affûté, et des comédiens très attachants. Pourtant, au revisionnage, je confirme que ce n'est pas ma préférée, du fait de son côté un peu "patchwork" qui rend plus compliqué l'attachement aux personnages. Certains épisodes sont quand même d'une qualité d'écriture impressionnante.

Mars

Livre II : 8/10 (R)

On sent une nette amélioration dans cette deuxième saison, qui permet d'affiner les portraits de ses personnages, déjà assez réussis au départ. Elle contient certains épisodes très drôles, et donne déjà des indices, approchant de sa fin, quand au basculement de la série vers un ton plus dramatique.

Avril

Livre III : 8/10 (R)

Cette saison est bien plus sombre que dans mes souvenirs, et propose des épisodes inquiétants ou méditatifs qui complètent bien le registre comique dominant, et lui donnent de l'épaisseur. D'absurdement drôle, l'inadaptation des chevaliers de la table ronde à leur quête devient pesante, et ce changement progressif de ton permet à la série de se renouveler, pour le meilleur.

Mai

Livre IV : 9/10 (R)

Au revisionnage, je trouve décidément que le franc virage vers le dramatique réussit à Kaamelott, en ce qu’il participe à donner une épaisseur supplémentaire aux personnages que l’on connaît maintenant bien. J’ai souvent été touché de voir naître la vulnérabilité dans une écriture au départ entièrement dédiée à l’efficacité comique. Le changement de ton est fait avec subtilité, aidé en cela par des comédien.nne.s impeccables, et permet à la série non seulement de ne pas se répéter, mais surtout de se dépasser, et voir des thèmes en germe depuis le début de la série se déployer avec autant de maîtrise m’a beaucoup impressionné.

(suite en commentaire de la liste)

Au fil des jours
7.1

Au fil des jours (2017)

One Day at a Time

30 min. Date de première diffusion : 6 janvier 2017 (France). 4 saisons. Comédie

Série Pop, Netflix

Larsen a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars

Saison 3 : 7/10

Une troisième saison un peu en-dessous des précédentes, du fait de la moindre subtilité dans l'écriture, qui lui donne parfois un ton à la limite du didactique qui m'a un peu sorti de l'histoire. N'en restent pas moins les essentiels : des personnages très attachants, un humour qui fait mouche la plupart du temps, et une volonté louable d'aborder des sujets difficiles de front.

Queer Eye
7.2

Queer Eye (2018)

50 min. Date de première diffusion : 7 février 2018 (France). 7 saisons. Comédie

Émission TV Netflix

Larsen a mis 7/10.

Annotation :

Mars

Saison 3 : 7/10

Un peu comme Marie Kondo, une téléréalité très sympathique, du fait de son quintet d'intervenants vraiment attachants, mais qui utilise souvent des outils de dramaturgie un peu grossiers qui m'agacent. Je suis quand même bien accroché, du fait de la grande bienveillance des propos sur le soin de soi, et du combat, certes en sourdine, contre la masculinité toxique qui amène les hommes à se délaisser, ainsi que leur foyer.

Août

Saison 4 : 6/10

Comme toute mécanique rigide, celle de Queer Eye tourne en rond assez vite. Certes, l'idée de se tourner vers des profils de passionnés qui ont du mal à faire de la place à leur vie privée pour éviter le misérabilisme a du sens, mais il devient répétitif, et m'a fait décrocher par moments, à force d'entendre les mêmes conseils.

Game of Thrones
8.2

Game of Thrones (2011)

52 min. Date de première diffusion : 5 juin 2011 (France). 8 saisons. Fantasy, Drame, Aventure

Série HBO

Larsen a mis 8/10.

Annotation :

Mai

Saison 8 : 6/10

Je ne vais pas réinventer l'eau chaude pour cette ultime saison, en disant qu'elle est assez décevante, et semble précipiter la fin d'un récit construit, du moins jusqu'à la saison 5, avec une minutie respectable. Depuis l'autonomie prise avec les romans, les showrunners semblent avoir pris le parti de privilégier la surprise et le spectaculaire à la cohérence et aux machinations politiques complexes. En résultent de longs épisodes de batailles parfois intéressants visuellement (quand ils sont correctement éclairés...), mais peu marquants du fait d'un manque criant d'enjeu dramatique.

Le casting sauve toutefois les meubles, particulièrement Sophie Turner, Lena Headey et Peter Dinklage, et parvient à mettre en valeur des moments de dialogue intenses, qui redonnent de la saveur à un récit ronronnant, ce qui fait que cette saison n'est pas indigente non plus. N'en reste pas moins que domine, lorsque se termine la série, l'impression d'une montagne accouchant d'une souris.

Parks and Recreation
7.8

Parks and Recreation (2009)

25 min. Date de première diffusion : 5 juin 2015 (France). 7 saisons. Comédie

Série NBC

Larsen a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mai

Saison 1 : 6/10 (R)

Tout comme son aînée « The Office », dont elle devait d’ailleurs être un spin-off au départ, « Parks and rec » commence mollement. C’est surtout dû au fait qu’elle ne sait pas comment traiter son personnage principal, à la fois diablement attachant et tenace, mais en même temps régulièrement ridiculisée pour sa stupidité. Les personnages secondaires sont eux aussi assez faiblards, même si on peut déceler du potentiel chez certains d’entre eux. Ces huit épisodes, s’ils ne sont pas indignes, ronronnent paisiblement, et ne doivent leurs moments d’éclat qu’à l’énergie dépensée par Amy Poehler pour faire avancer le tout.

Juillet

Saison 2 : 8/10 (R)

Nette amélioration en deuxième saison, comme j'en avais d'ailleurs le souvenir, liée au choix judicieux de ne pas faire de Leslie Knope une idiote mais une obsessionnelle du travail, ce qui la rend bien plus attachante et intéressante, tout en détachant la série de son modèle "The Office". La belle galerie de personnages commence à produire des synergies chouettes, à commencer par le duo Andy/April, souvent très drôle. Tous les épisodes sont rythmés, et la variété des thématiques permise par le sujet conserve l'intérêt du scénario. En plus de ça, les relations entre les personnages sont approfondies avec beaucoup de nuances, ce qui donne des bases solides au récit. Reste que le temps passant, j'ai de plus en plus de mal à supporter Tom, un peu comme Ross dans "Friends".

Août

Saison 3 : 9/10

Le voilà, le rythme de croisière de la série ! Il est acquis grâce à l'arrivée du duo Ben/Chris, qui sont non seulement très drôles en eux-mêmes, mais qui en plus créent des dynamiques très intéressantes avec les autres personnages. Du fait que chacun semble avoir trouvé sa place, la série peut développer des situations savoureuses, qui donnent lieu à toute une série d'épisodes d'excellente facture. La densité émotionnelle fait donc beaucoup de bien à la comédie.

Septembre

Saison 4 : 9/10

Tout est désormais réglé comme du papier à musique dans P&R, entre rythme comique soutenu et comédiens qui prennent un plaisir visible. On rit donc souvent, en même temps qu'on s'attache aux personnages, dans un cercle vertueux qui rappelle les plus belles heures de "Friends". Mais en plus de ça, la série a l'intelligence de construire un arc narratif avec un enjeu dramatique fort, qui fait monter le suspense tout le long de la saison ! De quoi bingewatcher avec bonheur.

Octobre

Saison 5 : 9/10

Tuca & Bertie
6.8

Tuca & Bertie (2019)

23 min. Date de première diffusion : 3 mai 2019 (France). 3 saisons. Comédie, Animation

Dessin animé (cartoons) Netflix, Adult Swim

Larsen a mis 7/10.

Annotation :

Juin

On doit "Tuca & Bertie" à Lisa Hanawalt, qui avait déjà travaillé sur l'excellente série d'animation "Bojack Horseman", et voir les différences de traitement entre ces deux oeuvres est en soi un exercice intéressant. J'ai beaucoup d'affection pour cette série, parce que j'aime son casting et sa manière d'être complètement fantaisiste, ce qui donne souvent des idées visuelles marquantes. Si le ton est au départ assez léger, pour ne pas dire foutraque, le récit prend rapidement une direction plus sombre, sans jamais craindre d'aborder des sujets durs. Et ça me fait plaisir de pouvoir profiter du regard des concernées sur les oppressions que peuvent subir les femmes dans la société d'aujourd'hui, dans un cadre peut-être plus accessible que d'autres oeuvres abordant le sujet.

Crazy Ex-Girlfriend
7.1

Crazy Ex-Girlfriend (2015)

42 min. Date de première diffusion : 23 avril 2017 (France). 4 saisons. Comédie, Musique

Série The CW

Larsen a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

cf critique

Juillet

Saison 3 : 8/10

Je suis admiratif du fait que la série continue son choix, courageux mais certainement pas grand public, de traiter de la maladie mentale de son héroïne, en n'évitant aucun des sujets qui fâchent. Le ton reste tout de même comique en partie, grâce à d'excellents personnages secondaires, attachants et touchants, auxquels on tient du fait de la solidité de leur écriture et de leur consistance au fil des saisons. Mais le récit entend clairement porter un message, et le fait sans reculer devant le malaise que certaines situations peuvent créer. Mieux encore : il en joue. Rien que pour ça, la série à mon respect. Si on y ajoute un casting très solide, y compris les nouveaux venus, et des chansons toujours aussi à propos, j'achète mille fois.

Borgen : Une Femme au pouvoir
7.8

Borgen : Une Femme au pouvoir (2010)

Borgen

59 min. Date de première diffusion : 9 février 2012 (France). 4 saisons. Drame

Série DR1

Larsen a mis 7/10.

Annotation :

Août

Saison 1 : 7/10

Ayant vu - et étant revenu - House of cards, je craignais que cette exploration fictive des affres du pouvoir danois n’éveille pas franchement mon intérêt. La forme de la série n’a effectivement rien de marquant, et peut même être qualifiée de banale, avec une mention spéciale pour le générique franchement kitsch, même si c’est un peu mesquin de le juger presque dix ans plus tard.

Sur le fond, la série est assez redoutable : les situations qu’elle présente, souvent sous forme de dilemmes moraux, montrent la difficulté et l’ingratitude propres aux postes de pouvoir. Mais là où House of cards sombrait rapidement dans un cynisme facile, Borgen trouve son intérêt dans les valeurs morales de son héroïne, dont la confrontation avec les multiples bassesses de son milieu créent des enjeux très intéressants.

Ce sens de la nuance renforce la série, tout comme son casting impeccable et son sens du rythme.

Hunter × Hunter
8.2

Hunter × Hunter (2011)

Hanta × Hanta

25 min. Date de première diffusion : 5 juillet 2012 (France). 1 saison. Shōnen, Comédie, Aventure

Anime (mangas) NTV

Larsen a mis 7/10.

Annotation :

Septembre

HunterXHunter est un shonen qui a pour lui sa volonté de briser les codes hyper-rigides du genre. Cela donne lieu à de nombreuses surprises dans le déroulement de son récit, ce qui évite un sentiment de répétition, malgré une durée dépassant les 150 épisodes. L'anime aborde toujours les combats sous l'angle stratégique, à la manière de parties d'échecs plutôt que d'affrontements de force brute. Lorsque des personnages complexes sont impliqués, cela peut devenir passionnant. Le récit maintient aussi l'intérêt du spectateur en variant les tons au fil des arcs, empêchant toute impression de routine.

Cependant, ces grandes qualités narratives sont régulièrement fragilisées par une gestion maladroite du rythme. Très souvent, arrivé à la fin d'un épisode, je me disais : "Tout ça pour ça ?", parce que le fond de l'affaire n'était abordé qu'après des ronds de jambe souvent ennuyeux. Cet étirement régulier de péripéties bien pensées me donne l'impression d'une excellente boisson trop diluée. La boire n'est pas désagréable, mais on regrette une fadeur franchement dispensable.

Pour peu que l'on soit réceptif au genre, HXH en est une très bonne itération, qui réserve de belles scènes et de chouettes développements de personnages. Mais il faut s'attendre à être régulièrement frustré du caractère poussif de son développement.

UNHhhh
8.6

UNHhhh (2015)

12 min. Date de première diffusion : 31 décembre 2015. Comédie, Talk Show

Émission Web YouTube

Larsen a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Septembre

Synopsis : deux des candidates les plus marquantes de "RuPaul's Drag Race", Trixie et Katya, discutent d'un sujet par semaine. En réalité c'est une énorme digression hebdomadaire de dix minutes, rendue drôle par le talent des présentatrices, et carrément hilarante par le travail énorme au montage. C'est un vrai plaisir pas du tout coupable pour moi, qui m'aide à me changer les idées, et auquel je tiens beaucoup.

Girls
6.6

Girls (2012)

30 min. Date de première diffusion : 16 avril 2012 (France). 6 saisons. Comédie dramatique

Série HBO

Larsen a mis 9/10.

Annotation :

Novembre

Saison 6 : 8/10

Mon rapport avec la série "Girls" est assez épineux. Véritable claque pour moi lors de ses premières années, elle m'a autant irritée par la suite. Mais j'étais toujours curieux de voir la suite, et malgré l'antipathie de son personnage principal certaines scènes tombent toujours juste. Je trouve toujours à cette ultime saison une réalisation soignée, une interprétation réussie et des questions intéressantes.

The Boys
7.6

The Boys (2019)

1 h 04 min. Date de première diffusion : 26 juillet 2019 (France). 4 saisons. Fantastique, Action, Aventure

Série Prime Video

Annotation :

Décembre

Saison 1 : 7/10

J'attendais beaucoup de la prémisse de cette série : poser un regard cynique sur l'industrie qu'est devenue le genre des super-héros, dénoncer avec acidité les motivations viles d'histoires moralistes au possible. Et force est de constater que la saison commence fort dans le domaine : entre cupidité, hypocrisie et abus sexuels, tout est bon pour choquer le bourgeois, et souvent efficacement. Le problème, c'est que ce ton vire rapidement à la recette désincarnée : du gore, du cul, encore et encore, de plus en plus, comme si, au-delà de la posture provocatrice de "regardez comme on déconstruit les héros tout propres", l'histoire n'avait pas grand chose à dire. Le récit se réfugie dans toute une série de clichés, particulièrement concentrés dans le héros officieux, badass sombre mais au grand coeur, qui m'ont fait m'ennuyer pas mal. Néanmoins, certaines trouvailles, surtout le personnage du simili-Superman sadique, ont entretenu mon intérêt. Reste à voir si la série développera un propos à l'avenir, mais pour le moment j'y vois surtout un divertissement efficace, mais plus flambeur que marquant.

Sur écoute
9

Sur écoute (2002)

The Wire

59 min. Date de première diffusion : 8 janvier 2004 (France). 5 saisons. Policier, Drame

Série HBO

Larsen a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Saison 2 : 9/10

Après une difficile immersion due au temps que j'ai laissé entre deux saisons, la série a fait son effet, et m'a impressionné. La qualité est constante, l'écriture laisse le temps aux personnages de se développer, et l'intrication des intrigues passées et présentes donne beaucoup de force au récit. Bref, du tout bon.

Genre Humaine
7.6

Genre Humaine (2019)

05 min. Date de première diffusion : 4 janvier 2019 (France). 2 saisons. Comédie, Drame

Websérie YouTube

Larsen a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La série m'a frappé par sa grande justesse de ton et d'écriture, quel que soit le thème abordé. On sent que le propos est très personnel de la part de sa créatrice, qui sait le formuler de manière à ce qu'il puisse résonner avec beaucoup de monde. Je dois aussi souligner le risque pris par la forme du plan séquence, qui crée une forme de tension dramatique qui fonctionne très bien. En plus de ça, la photographie est très belle.

Larsen

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