Festival Lumière 2020

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Samedi 10 Octobre :

20h30 -
Je commence l'aventure avec la restauration de cette ovni britannique des plus mémorables à l'Institut Lumière présenté par Marc Olry.
Cette œuvre est à la frontière des genres tenant plus du film d'enquête à portée anthropologique et religieuse plutôt qu'un simple film d'épouvante. Il devient fascinant lorsqu'il est replacé dans son contexte 70's brisant tout les tabous les plus sacrés.

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Dimanche 11 Octobre :

10h45 -
C'est enfin parti pour ne plus s'arrêter en commençant avec un Renoir au Comoedia présenté par Fabrice Calzettoni.
Techniquement maitrisé, il peine à émouvoir surtout lorsqu'il s'enfonce dans un discours naïf oubliant l'Histoire pour raconter son histoire. Une déception non dénué de qualités artistiques.

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14h45 -
J'essaye d'avoir une place pour ce film de Sean Pean à l'Institut Lumière présenté par Viggo Mortensen et c'est chose faite. De plus, en attendant j'ai pu croiser Oliver Stone allant à une séance de dédicace.
Ce premier essai est la découverte d'un immense acteur et d'un cinéaste prometteur, ce récit humain retraçant métaphoriquement l'histoire des Etats-Unis touche par ses personnages ancré dans un réel mélancolique.

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18h -
Grand moment de cette édition pour moi au Comoedia pour cette avant première avec la quasi-intégralité de l'équipe qui n'avais jamais vu le film.
Outre les qualité du film c'est surtout ce contexte émouvant d'un premier film reçu par une salle enthousiasmé qui m'a marqué et la réaction touchante des réalisateurs.

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20h45 -
Toujours au Comoedia, Lucien Jean Baptiste présente cette imensse classique du film noir magnifié par sa B.O., son sens esthétique et un casting mémorable. Indémodable.

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Lundi 12 Octobre :

10h45 -
Découverte d'un film de Thomas Vinterberg présenté en sa personne comme son film le plus sombre au Lumière Terreaux.
Ce destin croisé de deux frères paumés est une chronique déprimante sur le rapport à l'enfance. C'est dur, parfois trop pour son propre bien, parfois légèrement long mais ça vaut le coup d'œil.

15h -
En première ligne, nous sommes prêt pour la masteclass de Vinterberg, je me fait même interviewé par France 3 avant de rentrer dans la salle. Le débat est passionnant sur son rapport au cinéma, à la vie, à l'art, j'arrive même à lui poser une question. Encore un beau moment de ce festival.

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18h30 -
Seconde avant première cannoise, celle ci est complétement décalé et perché donc j'aime ça. L'équipe nous présente leur film à Confluence pour un résultat qui fait beaucoup réagir positivement la salle par ce mélange des genres fascinant.
Rappelant Bruno Dumont, il reste unique en oscillant entre la comédie, l'horreur et le drame pour transposer le mythe du loup-garou dans un patelin français avec un sens de la mise en scène précis qui le rend jouissif.

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21h30 -
J'enchaine avec un Dardenne encore au UGC Confluence.
Était-ce une bonne idée surtout à cette heure après de nombreux films et une fatigue naissante ?
Absolument. Ce récit touchant ancré dans une réalité dont il est impossible d'en sortir pendant 1h27. Sans aucun doute mon Dardenne préféré.

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Mardi 13 Octobre :

20h15 -
Première avant première française du troisième long métrage de Chloé Zhao porté par l'immense Frances MacDormand présenté par Thierry Frémaux au UGC Confluence.
Quand la perplexité se transforme en admiration et en bouleversement émotionnel, cette œuvre brillante sur la vie nomade, son regard sincère et réaliste en font une fiction quasi-documentaire qui touche par sa mélancolie sublimé par sa photographie et sa musique rappelant les plus beaux moments chez Terrence Mallick. Coup de coeur.

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Mercredi 14 Octobre :

16h30 -
L'unique chance de pouvoir voir en salle au Pathé Bellecour le dernier Pixar du papa de Monstres & Cie, Vice Versa et l'immense Là-Haut.
J'ai bien fait, c'était sublime. Une ode à la vie et au petites choses, l'art comme passion ne faisant pas tout car la vie c'est bien plus complexe et difficile ce que capture parfaitement le long-métrage qui m'a beaucoup touché personnellement.

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19h15 -
Même journée, même exclusivité puisque le dernier Sofia Coppola ne sera visible que sur les platerformes Apple à part dans cette séance au UGC Confluence.
Pour le coup le film était sympathique pour la dynamique entre les deux acteurs principaux mais pour le reste c'est convenu et peu inventif ce qui ne sera pas désagréable à voir sur un plus petit écran.
Toujours pas le grand retour de Sofia malheureusement.

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Jeudi 15 Octobre :

14h -
De nouveau, un film de la sélection cannoise à l'Institut Lumière présenté par sa réalisatrice et quelques acteurs dont l'excellente Noémie Merlant qui étonne dans ce film. Dommage que la mise en scène soit si peu inspiré pour un message aussi fort mais pas tellement politisé. Je suis partagé.

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Vendredi 16 Octobre :

11h -
Magnifique Masterclass d'Albert Dupontel à la Comédie Odéon revenant sur sa carrière, ses ambitions, sa place dans le cinéma français, ses influences cinématographiques (et sa grande culture), sa relation conflictuel avec Cannes, ... tout cela avec sincérité et humour comme on connait chez le bonhomme.

14h -
Je découvre enfin ce classique français au cinéma présenté par Régis Wargnier.
Pour mon grand déplaisir ce fut un calvaire, un véritable calvaire à supporter, la lourdeur de l'écriture mêlé à une mise en scène qui fait le travail correctement mais qui ne vient jamais donner de l'ampleur à la comédie ni à ses comédiens (splendides).
Audiard n'est surement pas fait pour moi lorsqu'il s'attaque à de la comédie.

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17h -
Je continue dans la même salle pour un Kurosawa présenté par Vincent Perez, la transition est difficile avec le précédent film ce qui me parait difficile à rentrer dedans au début. Puis la maitrise formelle d'Akira apparait, ses thèmes poétiques et humains m'éblouissent, je suis happé et je n'en reviendrait pas.

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Samedi 17 Octobre :

14h30 -
Je laisse une chance à Audiard et c'est gagné lorsqu'il se fait plus cynique lors de cette séance à l'ambiance étrange au Pathé Bellecour.
Le pessimisme ambient, les mastodontes que sont ses acteurs et actrices, l'écriture incisive de Michel Audiard comme un testament noir à une époque du cinéma français sous le point de finir.
Un classique.

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Dimanche 18 Octobre :

10h45 -
Une séance au Comoedia présenté par Fabrice Calzettoni d'un film plutôt oubliable de la carrière de Melville qui reste intéressant formellement. C'était un peu difficile de tenir éveillé avec la fatigue que m'a procuré le festival.

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17h15 -
Une dernière séance au UGC Astoria qui fini en beauté le festival par ce Mallick esthétiquement dingue avec une histoire tragique touchante.