Films (re)vus édition 2021
Les films (re)vus cette année 2021 avec un bref avis. Elle me sert surtout de mémo personnel afin de conserver mes différents avis sur chaque film, le tout au même endroit. En espérant faire une nouvelle fois de belles découvertes!
Meilleures (re)découvertes : Mademoiselle (+0,5), V ...
394 films
créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a 7 moisMademoiselle (2016)
Agasshi
2 h 24 min. Sortie : 1 novembre 2016 (France). Drame, Thriller, Romance
Film de Park Chan-Wook
MistyForest a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
JANVIER
Revu, +0,5
Quoi de mieux que de commencer l'année par le film qui m'avait le plus marqué récemment. Ce revisionnage m'a confirmé que Mademoiselle n'est pas seulement un des films les plus marquants que j'ai vu mais tout simplement un de mes films préférés de tous les temps. Visuellement c'est d'une virtuosité à donner le tournis. La photo est extraordinaire, les cadres sont merveilleux, les décors hallucinants de beauté, la mise en scène est exceptionnelle et les costumes sont parfaits. L'histoire me fascine dès la première minute et l'évolution du scénario est brillante. On est manipulé avec une intelligence folle, les twists sont excellents et le découpage en plusieurs actes est brillant. Vraiment j'adore cette histoire manipulatrice et cette romance magnifique. J'aime aussi tout l'univers, l'occupation japonaise mais aussi ces fameuses lectures perverses qui donnent un ton très mature, malsain et quasiment vénéneux à l'œuvre. Les personnages sont magistraux, les deux protagonistes en tête, peut-être le duo de femmes le plus marquant que je connaisse. Puis on a cet érotisme magnifié par Park Chan-wook. Sans oublier les musiques d'une beauté saisissante. C'est aussi un des rares films qui me fait quasiment avoir le syndrome de Stendhal tant je trouve que l'œuvre atteint une perfection qui me touche beaucoup. Bref, Mademoiselle est un chef-d'œuvre je n'ai pas d'autres mots, mon Park Chan-wook préféré (pourtant le Monsieur est habitué à faire des grands films), mon film coréen préféré et tout simplement un de mes films préférés. Je n'ai qu'une hâte me replonger dans la version longue cette fois et surtout découvrir le nouveau métrage de Park Chan-wook.
Old Boy (2003)
Oldeuboi
2 h. Sortie : 29 septembre 2004 (France). Drame, Thriller, Film noir
Film de Park Chan-Wook
MistyForest a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu, +1
Un très long moment que je voulais revoir Old Boy, je sentais que je l'avais découvert un peu tôt dans mon parcours cinéphile. De fait, j'ai complètement adoré ce second visionnage bien que c'est mon préféré de la trilogie de la vengeance de Park Chan-wook. Old Boy c'est d'abord un scénario hallucinant, énigmatique, noir, manipulateur et surtout surprenant. Les divers twists sont redoutables. Visuellement d'une maîtrise absolue, une réalisation qui fourmille d'idées toutes plus folles les unes que les autres. Old Boy c'est aussi un film coup de poing, le métrage nous met des uppercuts en pleine face. Puis je trouve qu'il y a cette coolitude absolue dans le métrage notamment dans les scènes de baston incroyables ou dans certaines scènes dont la mise en scène marque la rétine. La musique est aussi extraordinaire et comment ne pas parler des comédiens juste possédés. Bref, ce n'est pas un film culte pour rien, Old Boy c'est une maîtrise formelle hallucinante, un scénario extraordinaire et tout simplement un film qui remue et qu'on oublie pas de sitôt.
A Moment to Remember (2004)
Nae Meorisokui Jiwoogae
1 h 57 min. Sortie : 5 novembre 2004 (Corée du Sud). Drame, Romance
Film de John H. Lee
MistyForest a mis 8/10.
Annotation :
Qu'est ce que c'était beau comme film. Alors oui certes l'histoire est un peu déjà vue mais quand c'est autant maîtrisé ce n'est pas un problème. Déjà ça fait du bien de voir une romance aussi bien réalisée. La photo est superbe, la mise en scène géniale, on a droit à des plans vraiment poétiques par moment. L'histoire est magnifique. On a d'abord, cette romance juste superbe. Leur relation est vraiment sublime, réaliste et tout simplement on tombe littéralement amoureux de ce couple. C'est en partie dû aux deux acteurs principaux juste merveilleux et d'une sensibilité magnifique. Outre la romance magnifique, le film nous parle d'un drame et plus précisément de la maladie d'une manière juste superbe. Oui c'est un peu mélo mais franchement j'ai trouvé le traitement très réaliste et déchirant. Donc oui clairement le film m'a bouleversé mais je n'ai pas trouvé qu'il en faisait trop. Puis il y a cette fin juste magnifique. Bref, un drame romantique vraiment sublime, une petite pépite coréenne à découvrir.
Thirst, ceci est mon sang (2009)
Bakjwi
2 h 13 min. Sortie : 30 septembre 2009 (France). Comédie, Drame, Épouvante-Horreur
Film de Park Chan-Wook
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Un peu décevant, peut-être un des films les plus faibles de sa filmographie. Malgré tout quand on parle de Park Chan-wook, même un film moins bon que d'habitude reste au-dessus de beaucoup d'autres films. Le pitch de base est plus alléchant que tout le film. Je trouve qu'on a un peu de mal à s'intéresser à cette histoire et ces personnages. J'ai aussi trouvé le film vraiment trop lent par moment, il aurait gagné en fluidité en durant une bonne vingtaine de minutes en moins. Ce qui sauve le film ce sont les différentes envolées de mise en scène qui ponctuent le film. On a des scènes vraiment marquantes et bien violentes pour la plupart. Puis finalement je trouve que le thème du vampire n'est pas aussi bien exploité que ça. Par contre, le casting est fou et ça fait toujours du bien de voir Song Kang-ho à l'écran. Bref, excepté quelques scènes marquantes, je trouve le film un peu décousu et trop longuet mais ça reste quand même intéressant pour la mise en scène.
Christmas in August (1998)
8weoleui keuriseumaseu
1 h 37 min. Sortie : 24 janvier 1998 (Corée du Sud). Comédie dramatique
Film de Hur Jin-Ho
MistyForest a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une véritable merveille. Je l'ai lancé en m'attendant à une romance un peu larmoyante mais au final pas du tout c'est un film très subtile qui nous parle des petites choses de la vie. Le métrage arrive à être vraiment très touchant mais sans jamais emboiter le pas sur le tire-larme. On sait notre protagoniste condamné et pourtant on continue de profiter des petites choses de la vie avec lui. D'ailleurs, quel superbe protagoniste. J'ai rarement vu un personnage aussi gentil, sensible, attachant et superbement interprété. Les autres personnages ne sont pas en reste, ils sont tous géniaux et très réalistes. C'est donc un film sur la vie et les petites choses simples : manger une glace, se raconter des petites histoires, boire un verre avec un ami, manger une pastèque, etc. Malgré le drame c'est aussi un film où il fait bon vivre. Ce petit quartier à un charme fou et j'aime aussi beaucoup cette boutique de photo. D'ailleurs, le film est visuellement somptueux, la photo est superbe et la mise en scène très sobre offre de superbes plans fixes. C'est donc un film qui parle de la maladie sans jamais trop en faire, c'est fin et touchant mais qui en même temps arrive à être quasiment un feel-good movie sur la vie en général. On en ressort mélancolique, c'est beau, simple et touchant. Bref, Christmas in August est une petite pépite méconnue du cinéma coréen, une petite sucrerie douce et amer en même temps. Un très grand petit film.
Des nouilles aux haricots noirs (2009)
Kimssi Pyoroogi
1 h 59 min. Sortie : 14 mai 2009 (Corée du Sud). Comédie dramatique
Film de Lee Hae-Jun
MistyForest a mis 8/10.
Annotation :
Un très beau film. C'est évidemment un film sur la solitude et surtout il met en avant à quel point la vie en société peut être laborieuse voire invivable pour certains. J'ai adoré le parallèle entre les deux personnages. Ils sont tous deux victimes de la société et sont, chacun à leur manière, isolés. Visuellement le film est vraiment léché, la mise en scène inventive et les décors sont franchement géniaux, on n'a pas souvent l'habitude de voir des décors naturels en plein milieu d'une ville. Le scénario est rudement bien mené, on sent que c'est un film de scénariste. Le film regorge de petits détails qui s'emboîtent tous parfaitement. Le métrage est aussi bien un drame qu'un superbe feel-good movie. C'est aussi un très chouette film de survie fort inventif. Puis les musiques sont vraiment superbes. Je rajouterai aussi que certaines scènes vont me rester en tête longtemps, je pense à la fin mais aussi à la découverte des fleurs au début du film. Bref, un film à la fois drôle et touchant, bien écrit, bien réalisé et orignal dans son traitement, qui renouvelle à merveille un thème éculé depuis longtemps.
Fin de semaine Corée.
Edmond (2005)
1 h 22 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Drame, Thriller
Film de Stuart Gordon
MistyForest a mis 6/10.
Annotation :
Jusque maintenant je dois bien avouer ne pas être un immense fan du travail de Stuart Gordon malgré tout j'y descelle à chaque fois des choses qui me plaisent beaucoup. C'est le cas avec Edmond qui est d'ailleurs mon préféré du réal jusque maintenant. Le film c'est un peu le mélange de Eyes Wide Shut et de Chute Libre. On y suit les déambulations nocturnes d'un homme qui a littéralement pété un câble et qui cherche un but à sa vie. L'ambiance nocturne de NY et de ses quartiers malfamés est réjouissante. C'est un film qui m'a plus plu par son ambiance que par son scénario. Parce qu'au niveau de l'histoire je n'ai pas tout saisi. Je vois plus ou moins le propos quasi philosophique derrière mais ça ne m'a pas transcendé. Sinon visuellement c'est vraiment chouette et le casting est très bon. Bref, Edmond est une déambulation nocturne glauque à découvrir.
L'Île aux fleurs (1989)
Ilha das Flores
13 min. Sortie : 2010 (France).
Court-métrage documentaire de Jorge Furtado
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Un chouette court-métrage. Il démontre l'absurdité et l'atrocité de la société de consommation par le biais du parcours d'une tomate, de la plantation jusqu'à la poubelle. Cela parle de pleins de sujets en très peu de temps, le montage est bon, les images assez chouettes car elle nous plongent dans cette époque et c'est assez dépaysant. Maintenant même si c'est assez percutant je n'ai pas pris une claque immense non plus, il faut dire que ce genre de sujet à été vu et revu depuis la sortie du métrage mais cela reste habile, acéré, il pousse à la réflexion et malheureusement, reste d'actualité.
Basketball Diaries (1995)
The Basketball Diaries
1 h 42 min. Sortie : 6 mai 1998 (France). Biopic, Policier, Drame
Film de Scott Kalvert
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Un bon drame sur l'adolescence et sur la drogue. Le scénario est plutôt simple mais fonctionne. C'est vrai que la morale de l'histoire est quand même plutôt classique et remplie de bons sentiments à base de "la drogue c'est dangereux" et "les études c'est important" mais c'est toujours bon de le rappeler. Malgré un regard un peu "niais" sur le sujet je trouve que le film arrive à bien montrer l'enfer que c'est d'être addicte. Même si on est assez loin de la claque de "Requiem For a Dream" ou de "Trainspotting" cela reste très efficace. Visuellement c'est bon avec quelques envolées poétiques sympathiques. Puis le casting est vraiment cool, un jeune DiCaprio excellent ainsi qu'un jeune Mark Wahlberg très bon également. Par contre, j'ai trouvé le jeu de la maman de DiCaprio dans le film assez mauvais. Bref, un bon drame sur l'adolescence et sur l'addiction à la drogue qui n'égale pas les chefs-d'œuvre du genre mais est très efficace malgré tout.
La isla mínima (2014)
1 h 45 min. Sortie : 15 juillet 2015 (France). Policier, Thriller
Film de Alberto Rodríguez
MistyForest a mis 8/10.
Annotation :
Un très bon polar comme je les aime. Un mélange entre True Detective et MoM. Je suis instantanément rentré dans cette enquête assez noire. Son déroulement est simple mais vraiment prenant. Pas de grosse surprise, l'enquête s'avère être plutôt classique mais j'ai quand même pris mon pied. Notamment grâce à l'ambiance. Cette campagne assez pauvre, chaude, humide et sauvage donne un ton assez singulier au métrage, entre glauque et chaleureux. Visuellement c'est vraiment superbe. La photo est magnifique, on a droit à des plans aériens de toute beauté. La mise en scène est carrée et précise. La force du film c'est aussi son duo de flic, ils sont tous les deux différents et ne s'entendent pas forcément très bien. Le réalisateur essaye aussi d'ancrer son film dans un contexte socio-politique fort mais ce n'est pas assez développé. Le casting est excellent également. Même si le film est assez anti-spectaculaire, il n'en reste pas moins impressionnant notamment dans une course-poursuite et un final sous un pluie battante marquant. Bref, La Isla Minima s'avère être un très bon polar rural, glauque et formellement léché.
Harikomi (1958)
張込み
1 h 56 min. Sortie : 15 janvier 1958 (Japon). Thriller, Drame
Film de Yoshitarō Nomura
MistyForest a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Deuxième incursion dans le cinéma de Nomura après la claque "Le Vase de Sable". C'était formidable, Yoshitarô Nomura s'impose déjà comme un de mes réalisateurs préférés. Il y a déjà tout ce que j'aimais dans "Le Vase de Sable" dans ce film. Un japon estivale avec une chaleur étouffante, une enquête qu'on pense classique mais qui s'avère être plus profonde et humaine qu'au premier regard, un duo de flic charismatique, des décors ruraux somptueux, la notion de voyage et j'en passe. J'adore les enquêtes qui sortent des sentiers battus, ici pendant une bonne partie du film, c'est le calme plat. Les détectives s'ennuient et arrivent à se demander si la suspecte en est vraiment une. Cette première phase d'ennui est fascinante car le moindre petit détail anodin nous prend aux tripes. Je trouve ça très fort de faire un film sur l'ennui absolument jamais ennuyant pour le spectateur. Malgré cet ennui, le film arrive à être prenant de bout en bout car Nomura arrive à procurer une tension assez incroyable. On a aussi droit à des scènes de filatures superbes. Puis qu'est ce que c'est beau visuellement, les décors naturels, la photo et la mise en scène sont parfaits. Bref, The Chase est devenu un de mes polars de référence, prenant, déjouant les attentes du spectateur et qui possède une ambiance incroyable. Plus hâte que jamais de parcourir sa filmographie.
ps : Merci à Psycox qui m'a permis de le voir !
Zero Focus (1961)
Zero no shoten
1 h 35 min. Sortie : 19 mars 1961 (Japon). Thriller, Drame
Film de Yoshitarō Nomura
MistyForest a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Avec Zero Focus, Nomura nous livre un thriller hitchcockien rudement mené. Même si ce n'est pas mon préféré du réalisateur, force est de constater que j'ai beaucoup aimé. On y retrouve ce que j'aime dans son cinéma à savoir la notion de voyage (ici le nord du japon), une enquête tortueuse et mystérieuse et des décors et une météo qui sont des personnages à part entière. Pour une fois, le récit ne prend pas place en été mais bien en hiver, avec des décors froids, venteux, montagneux et en bord de mer. Comme d'habitude, j'ai adoré les décors. Concernant le scénario je suis un brin mitigé. Même si l'enquête démarre sur les chapeaux de roues et s'avère être passionnante, je dois bien avouer que son surplus d'informations et de fausses-pistes m'ont parfois un peu perdu. J'ai trouvé le scénario pas toujours parfaitement limpide même si globalement cette enquête a réussi à me captiver. Par contre, arrivé vers les 3/4 du film, on obtient une révélation sur le pourquoi du comment et on a droit à plusieurs versions de la même histoire. J'ai trouvé que ça rajoutait de la confusion et ça m'a un peu sorti du métrage d'autant que les révélations sont un brin décevantes. Visuellement c'est toujours impressionnant et le casting est parfait. Bref, Zero Focus s'avère être un thriller très efficace, prenant dès le début mais malheureusement pas toujours parfaitement limpide. Pas mon préféré de Nomura mais un très bon film quand même.
La Voiture de l’ombre (1970)
Kage no kuruma
1 h 37 min. Sortie : 6 juin 1970 (Japon). Drame, Thriller
Film de Yoshitarō Nomura
MistyForest a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Avec The Shadow Within, Yoshitarô Nomura quitte un peu le polar pur pour nous livrer une romance adultérine tout en gardant un aspect "thriller" cher au réalisateur. En effet, la romance finit par virer dans le thriller domestique sur fond de paranoïa. Même si ce n'est pas mon préféré du réalisateur, j'ai adoré. Le scénario est très cool, la romance est belle malgré que c'est de l'adultère et le côté paranoïaque fonctionne fort bien. Par contre, j'ai un petit goût de trop peu sur ce sujet, j'aurai adoré qu'on vire dans un délire paranoïaque encore plus poussé. En revanche, j'avais été un brin déçu de la fin de Zero Focus or ici c'est tout le contraire, la fin m'a beaucoup plu et a renforcé mon enthousiasme. Même si on la devine assez vite je la trouve très efficace et comme souvent chez Nomura le passé refait toujours surface. Ce qui pèche un peu au film c'est son rythme je trouve, parfois un rien longuet. Le casting est excellent, visuellement impeccable et comme toujours j'ai adoré les décors. Bref, encore une réussite pour Nomura qui démontrait avec ce film qu'il était un réalisateur polyvalent.
Inunaki : Le Village oublié (2019)
Inunaki
1 h 48 min. Sortie : 9 septembre 2020 (France). Épouvante-Horreur
Film de Takashi Shimizu
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Petite pause dans l'exploration de la filmographie de Nomura mais on reste dans le japon avec le dernier film en date de Shimizu. Il m'attirait beaucoup ce film, j'adore les légendes urbaines japonaises et la J-Horror récente se fait plutôt rare. Honnêtement c'était très chouette, un peu du mal à comprendre une telle moyenne. C'est clairement pas le film d'horreur de la décennie mais ça reste fort efficace. On y retrouve ce qui fait la marque de la J-Horror à savoir un film lancinant teinté de vieille légende urbaine et de fantômes. C'est ce rythme qui en a rebuté certains mais personnellement je ne me suis pas ennuyé. L'histoire arrive à intriguer et les scènes d'horreur sont d'autant plus efficaces qu'elles sont utilisées avec parcimonie. J'ai bien aimé l'histoire, assez classique tout en y apportant de l'originalité. Même si c'est vrai qu'il paraît un peu brouillon par moment. Les scènes d'horreur sont vraiment bien glauques. J'ai beaucoup aimé la mise en scène, la photo et les décors. Puis franchement l'ambiance fonctionne à fond je trouve. Honnêtement si on aime la J-Horror il n'y a pas de quoi bouder son plaisir. Très hâte de voir son prochain film apparemment basé sur la tristement célèbre "Forêt Aokigahara".
Le Village dans la brume (1983)
Angae maeul
1 h 31 min. Sortie : 12 février 1983 (Corée du Sud). Drame, Policier
Film de Im Kwon-Taek
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Film très étrange pour le coup. Il commence comme un thriller lorgnant vers l'horreur pour finalement arriver dans le drame teinté d'étrangeté. Le scénario est un peu confus mais toute la première partie m'a passionné. Un village reculé dans la montagne avec des mystères cachés et surtout un étranger flippant. La résolution de l'histoire me paraît un peu étrange mais pas inintéressante. Visuellement j'ai beaucoup aimé, la mise en scène est très bonne, la photo aussi et les décors de ce petit village sont charmants et inquiétants à la fois. Les acteurs principaux sont excellents, le reste du casting cabotine un peu mais ça reste acceptable. On a quelques moments de grâce comme l'attente en chanson à la gare. J'ai aussi adoré les différentes OST. Ce qui m'a perturbé mais ce qui m'a finalement plu c'est qu'on ne sait pas dans quel genre on se situe. Il est efficace en tant que thriller mystérieux mais aussi en tant que drame. Bref, un film étonnant et étrange qui intrigue beaucoup et qui me donne envie d'en découvrir plus du cinéma coréen plus ancien.
Il est disponible gratuitement et légalement sur Youtube pour les intéressé(e)s : https://www.youtube.com/watch?v=MT0_EKqYjhk&t=309s
Hideko, receveuse d'autobus (1941)
Hideko no shasho-san
53 min. Sortie : 17 septembre 1941 (Japon). Comédie dramatique
Film de Mikio Naruse
MistyForest a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Quand j'avais trouvé le film je ne savais pas qu'il était réalisé par Mikio Naruse. Cela m'a donc motivé à le voir car son cinéma est une de mes nombreuses lacunes du cinéma japonais. J'ai adoré, cela me donne encore plus envie d'en voir plus du réalisateur. C'est un film qui d'abord fait sourire, l'histoire est toute simple, c'est mignon, les gens sont super attachants, le cadre bucolique est superbe et les musiques sont joyeuses. Puis franchement j'ai trouvé l'humour vraiment très chouette. J'aime ce côté tranche de vie à un instant donné. Puis j'ai adoré ce voyage dans le temps, ce japon campagnard des années 40 est juste fabuleux. Malgré un ton globalement très joyeux, le film arrive à parler de la société et notamment du capitalisme de manière très intéressante. J'ai aussi adoré la réalisation, très réaliste qui renforce l'immersion dans ce petit patelin. Bref, ce film c'est tout simplement un petit moment de bonheur simple.
Fireworks, Should We See It from the Side or the Bottom? (1995)
Uchiage hanabi, shita kara miruka? Yoko kara miruka?
49 min. Sortie : 12 août 1995 (Japon). Comédie dramatique
Téléfilm de Shunji Iwai
MistyForest a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Très beau film infiniment supérieur au film d'animation sorti en 2018. Là où le film d'animation avait un scénario brouillon et quasi incompréhensible, ce téléfilm arrive à nous raconter avec brio une histoire toute simple. Le film reprend un élément narratif qu'on verra plus tard dans Mr. Nobody à savoir un choix qui va engendrer deux histoires différentes. J'y ai retrouvé cette mélancolie estivale typiquement japonaise. Le film est très attachant et arrive à toucher avec des choses simples. Cela nous parle brillamment de l'enfance, des difficultés de l'amitié ou de l'amour naissant. Visuellement c'est assez spécial. On sent le côté téléfilm et le manque de moyen mais j'ai aimé cette réalisation mêlant le style réaliste quasi documentaire et des moments de mises en scène assez foutraques. Puis j'ai aimé être plongé dans ce japon estivale des années 90 avec ce groupe de potes. L'humour fonctionne et j'ai trouvé les personnages très crédibles notamment grâce à des dialogues très réalistes. Le rythme est très bon aussi et le fil conducteur sur les feux d'artifices rend la chose ludique et poétique. Bref, un bien beau film, une double histoire mélancolique, belle et simple.
L'Exorcisme d'Emily Rose (2005)
The Exorcism of Emily Rose
1 h 59 min. Sortie : 7 décembre 2005 (France). Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Scott Derrickson
MistyForest a mis 3/10.
Annotation :
Vraiment très mauvais. Pourtant j'étais assez intrigué par l'histoire au début. Je trouve que l'idée de base de prendre l'exorcisme et de confronter les points de vues est vraiment intéressant… dommage qu'il y ait une absence totale de subtilité. C'est le plus gros problème du film, ça y va avec les gros sabots, c'est d'un cliché absolu. Que ce soit le scénario ou même les scènes d'horreur qui sont franchement médiocres et dont les poncifs horrifiques sont éculés depuis longtemps (le latin, le réveil à 3h du matin, etc). Le rythme est assez mauvais aussi, c'est vraiment trop lent et le procès est franchement ennuyant au possible. Visuellement ce n'est pas une grande réussite non plus. La photo n'est pas terrible et la réalisation fait le stricte minimum. La scène d'exorcisme est d'ailleurs très mal mise en scène, la caméra est beaucoup trop tremblotante et l'action n'est pas très lisible. Même le casting n'a pas réussi à me convaincre, soit ça surjoue à mort soit je n'y ai pas cru. Bref, un ratage complet en ce qui me concerne et c'est bien dommage car traiter l'exorcisme de manière "réaliste" aurait pu donner un très chouette film.
Takara, la nuit où j'ai nagé (2018)
1 h 18 min. Sortie : 2 mai 2018 (France). Drame
Film de Kohei Igarashi et Damien Manivel
MistyForest a mis 5/10.
Annotation :
Un moment que je voulais le voir. Le film me faisait penser à "L'Été de Kikujiro" se déroulant en hiver. Alors il y a un peu de ça mais finalement ça n'a quand même pas grand chose à voir. Comme beaucoup j'ai trouvé le film beaucoup trop lent. J'aime les films qui prennent leur temps mais là c'est vraiment trop. Surtout que ça ne sert pas totalement le propos je trouve. Oui le film se veut réaliste mais un rythme un rien plus soutenu aurait fonctionné aussi. Malgré tout je ne déteste pas le film notamment grâce à des visuels superbes, des décors enneigés envoutants et une certaine poésie très belle. Puis l'histoire est franchement belle et arrive à montrer des problèmes liés à la famille japonaise notamment l'absence paternel du à un travail chronophage. Bref, une petite déception à cause de son rythme vraiment trop lent.
Un vampire à Brooklyn (1995)
Vampire in Brooklyn
1 h 42 min. Sortie : 22 mai 1996 (France). Comédie, Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Wes Craven
MistyForest a mis 5/10.
Annotation :
Un des quelques Craven qui me restait à découvrir. Sans être un très grand film, personnellement j'ai trouvé que c'était un divertissement correcte. Un film moitié comique moitié horrifique. C'est plus un film d'Eddy Murphy qu'un métrage du maître de l'horreur mais malgré tout on retrouve la patte de Wes Craven. Cheap mais en même temps attachant. L'histoire est très classique, remplie de facilités mais ça se laisse regarder. Visuellement j'ai trouvé ça franchement chouette, quelques effets moyens mais globalement ça fait le boulot. Les acteurs se débrouillent et j'ai aimé l'humour. C'est chouette aussi d'avoir un film de vampire transposé dans la culture afro-américaine. Bref, pas le film du siècle mais je n'ai foncièrement pas passé un mauvais moment.
Mary à tout prix (1998)
There's Something About Mary
1 h 59 min. Sortie : 10 novembre 1998 (France). Comédie romantique
Film de Bobby Farrelly et Peter Farrelly
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Mon premier Farrelly. J'avais déjà vu le début quand j'étais gosse et je me rappelais très bien du gag de la braguette. Cela faisait longtemps que j'avais le DVD mais je n'étais pas très emballé à le voir, pourtant ça s'est avéré être une très agréable surprise. C'est une comédie fraîche, drôle et bien écrite. Je n'ai pas explosé de rire tout le film mais j'ai trouvé que l'humour fonctionnait vraiment. C'est avant tout un feel-good movie, j'étais bien en le regardant. J'ai adoré les décors aussi, c'est toujours agréable Miami. Le casting est parfait aussi. Puis globalement la romance fonctionne à fond, les personnages sont super attachants. Alors oui c'est un peu gras (mais sans excès), un peu cliché par moment mais franchement ça fonctionne du tonnerre. J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance 90's. Juste dommage d'avoir une surenchère vers la fin. Bref, Mary à tout prix était un film qui ne m'attirait pas et pourtant j'ai bien fait de franchir le pas, c'est attachant, drôle et totalement feel-good.
Kung Fu Panda (2008)
1 h 30 min. Sortie : 9 juillet 2008 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Mark Osborne et John Stevenson
MistyForest a mis 8/10.
Annotation :
J'avais découvert le film en salle à l'école et j'étais vraiment ressorti du film avec des étoiles pleins les yeux. Du coup j'ai voulu le revoir 13 ans plus tard. C'est toujours aussi chouette. J'ai d'abord été soufflé par les visuels du film. Pour 2008 c'est assez hallucinant. Les décors sont impressionnants, les personnages superbes et surtout la fluidité de l'animation est juste folle. Les scènes de combats sont ultra impressionnantes et très inventives. L'histoire est simpliste et clichée mais très efficace. On a aussi droit à des valeurs simples mais belles comme le fait de ne pas toujours suivre la trace de ses parents. Le rythme est impeccable, l'humour fonctionne à fond, les personnages sont super attachants, l'antagoniste très stylé et l'univers est franchement génial. On regrettera le manque de développement de certains personnages et la rapidité de la narration mais globalement j'ai vraiment pris mon pied devant ce film. Bref, Kung Fu Panda m'a autant émerveillé qu'à l'époque en salle, un film visuellement à tomber qui plaira aussi bien aux enfants qu'aux adultes, touchant, attachant, drôle et divertissant. Très curieux de découvrir ses suites.
Panda Petit Panda (1972)
Panda Kopanda
34 min. Sortie : 14 octobre 2009 (France). Animation, Jeunesse
Moyen-métrage d'animation de Isao Takahata
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Le hasard a fait que j'ai regardé deux jours de suite des films avec des pandas qui parlent. J'étais très curieux de découvrir les prémices de deux grands réalisateurs. A savoir ici Miyazaki au scénario et Takahata à la réalisation. Sans être un chef-d'œuvre, Panda petit panda s'avère être un très chouette petit film. On sent déjà les prémices de Totoro. Le film nous raconte une petite histoire simple, drôle et attachante. Visuellement pour l'époque c'est assez génial même s'il faut bien avouer que ça a un peu vieilli. On y retrouve quelques thèmes qui deviendront récurrents dans leur filmographie respective, à savoir : l'enfance, la nature, des protagonistes féminins, etc. J'ai aussi totalement adoré la fin. Bref, un chouette petit film, passionnant à découvrir si on aime les réalisateurs.
Cute Girl (1980)
Jiu shi liu liu de ta
1 h 25 min. Sortie : 3 août 2016 (France). Comédie romantique
Film de Hou Hsiao-Hsien
MistyForest a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai retrouvé dans ce film ce que j'avais adoré dans Green Grass Home à savoir un film léger, feel-good et bucolique. Avec Cute Girl on a droit à une histoire simple, une romance un peu cucul mais attachante. Ce qui m'a le plus charmé c'est le cadre. La campagne taiwanaise filmée par HHH me fait rêver. On a aussi droit à un Taipei des années 80 fascinant. Les personnages sont beaux et gentils, l'humour fonctionne, les chansons sont chouettes et visuellement c'est très agréable. Bref, une petite romance légère, un très bon feel-good movie.
Henry, Portrait d'un Serial Killer 2 (1996)
Henry, Portrait of a Serial Killer, Part 2
1 h 24 min. Sortie : octobre 1996 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Chuck Parello
MistyForest a mis 5/10.
Annotation :
Je m'attendais à une catastrophe mais finalement ça s'est avéré être une suite moyenne mais honorable. L'acteur n'est pas aussi bon que le premier mais reste assez bon et glacial. Le reste du casting se débrouille plutôt bien aussi. Même si l'ambiance est évidemment moins réussie, elle reste quand même glauque. L'histoire est finalement assez chouette à suivre, son côté réaliste rend bien. Visuellement c'est moyen mais ça passe. Je trouvais que les meurtres étaient un peu décevants avant de me rendre compte que la version sur mon DVD était censurée. Mais elle possède le making of où l'on peut y voir les meurtres non-censurés. Le making of est d'ailleurs fort attachant. Bref, une suite correcte, une petite série b attachante, dans un cadre réaliste agréable.
En suivant ces soldats qui ne sont pas revenus - La Malaisie (1970)
Mikikan-hei o otte: Marei-hen
47 min. Sortie : 17 août 2011 (France).
Documentaire TV de Shôhei Imamura
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
Première partie d'un documentaire centré sur des soldats japonais qui ne sont pas rentrés au Japon après la seconde guerre mondiale. Cet premier volet prend place en Malaisie et à Singapour. On y suit le réalisateur Sohei Imamura aller à la rencontre de plusieurs ex-soldats. Le sujet est vraiment passionnant mais malheureusement on ressort du documentaire en ayant appris finalement peu de choses. C'est notamment dû aux personnes interviewées soit peu bavardes soit moyennement bien renseignées qui fournissent des pistes erronées au réalisateur. La partie la plus intéressante reste le dernier intervenant carrément devenu Musulman. Formellement ce n'est pas génial mais c'est peut-être dû à la copie (son assez dégueulasse, piste audio décalée, etc.). Par contre j'ai adoré voir Imamura en personne s'intéresser au sujet et j'ai aimé le dépaysement, la Malaisie et Singapour dans les années 70 sont fascinants. Bref, chouette documentaire mais dont le sujet de base est presque plus intéressant que le film en lui-même mais cela reste assez plaisant à suivre. Je regarderai la suite avec plaisir.
Insidious (2010)
1 h 42 min. Sortie : 15 juin 2011 (France). Épouvante-Horreur
Film de James Wan
MistyForest a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un très long moment que je voulais revoir Insidious. A l’époque où je l’ai découvert, il était vite devenu un de mes incontournables de l’horreur. C’est d’ailleurs peut-être le film d’horreur que j’ai le plus vu. Comme je le pensais, ce revisionnage m’a fait un peu redescendre mon estime du film bien que je l’aime toujours. Ce qui n’a pas changé en 11 ans c’est que le film est toujours terrifiant, sans aucun doute un des plus flippants que j’ai vu à ce jour. C’est dû à la mise en scène de Wan, la musique terrifiante, l’imagerie assez cauchemardesque et évidemment des jumpscares totalement fous. Personnellement j’aimais les effets de surprise il y a 10 ans maintenant ça a tendance à m’agacer malheureusement même si je les trouve efficaces. Le scénario est assez chouette j’avais oublié cette histoire de voyage astral, c’est une bonne idée. Visuellement on sent que c’est un petit budget, je ne m’en rendais pas compte à l’époque. James Wan s’est bien débrouillé, malgré un petit budget ça fonctionne. J’ai aimé le côté fantastique assez original aussi. Sinon le casting n’est pas dingue excepté Rose Byrne très convaincante. Visuellement, la réalisation est très bonne mais la photo un peu moins je trouve (même si elle est très tirée vers le noir et blanc et que c’est une bonne idée). Bref, Insidious reste un moment horrifique intense même 11 ans plus tard mais je dois bien avouer que mes goûts ont beaucoup changé et que ce n’est plus totalement ce que je recherche quand je regarde un film d’horreur. Malgré tout je n’ai pas boudé mon plaisir.
Les Garçons de Fengkuei (1983)
Feng gui lai de ren
1 h 39 min. Sortie : 13 juillet 1983 (Taïwan). Drame
Film de Hou Hsiao-Hsien
MistyForest a mis 8/10.
Annotation :
Premier film qui n'est pas une commande pour HHH. Cela se ressent, on est clairement dans un film plus "auteurisant". Dans "Les Garçons de Fengkuei", HHH dresse un portait intimiste, touchant et crédible d'une bande de jeunes à la dérive dans les années 80 à Taiwan. Le film prend son temps mais personnellement je n'ai jamais ressenti d'ennui. C'est dû en partie au dépaysement, que ce soit le petit village côtier ou la ville grouillant de monde, c'est sublime. C'est d'autant plus beau que la mise en scène de HHH est parfaite tout comme la photo qui magnifie les décors déjà superbes. L'histoire est simple mais très touchante, on s'attache aux personnage. J'aime beaucoup le côté "tranche de vie à un moment donné". La narration est parfois un rien confuse surtout au début mais c'est un petit détail. Bref, plus hâte que jamais d'approfondir la filmographie du monsieur. Il nous livre ici un film simple, touchant et malgré tout d'une richesse folle.
Le Camélia à cinq pétales (1964)
Goben no tsubaki
2 h 43 min. Sortie : 21 novembre 1964 (Japon). Policier, Drame
Film de Yoshitarō Nomura
MistyForest a mis 6/10.
Annotation :
Première petite déception d'un Nomura. "Goben no tsubaki" c'est avant tout un film qui diffère beaucoup des précédents films de l'auteur mais aussi des suivants. Déjà l'époque diffère, on ne se situe plus dans une époque moderne. Le plus gros changement est que Nomura n'adapte pas un écrit de Seichô Matsumoto (Le Vase de Sable, The Demon, Zero Focus, etc.) mais bien une nouvelle de Shûgorô Yamamoto (Sanjuro, etc.). Cela se ressent énormément, on ne retrouve pas dans le film ce que j'aime tant d'habitude à savoir : des décors naturels sublimes, une notion de voyage, une enquête passionnante, etc. Ici la quasi totalité du film se déroule en studio et en intérieur, c'est très bien fait mais c'est moins charmant. La narration prend aussi le contre-pied des autres oeuvres du monsieur. On commence avec le pourquoi du comment et donc on commence par le côté dramatique et on enchaîne sur l'enquête alors que c'est souvent le contraire d'habitude. Ce n'est pas un défaut, plus une constatation. Visuellement c'est toujours impeccable et les acteurs sont tous excellents. On a aussi une très belle musique. Le scénario est chouette, mêlant drame et thriller. Le plus gros défaut du film selon moi et qui en fait le Nomura que j'aime le moins c'est son rythme. C'est trop lent et le métrage dure beaucoup trop longtemps, 45 minutes en moins n'auraient pas été de refus. En prime, le film est très répétitif, on assiste finalement au même genre de scènes sur tout le film. Bref, Goben no tsubaki reste un film sympathique mais un rien décevant pour un Nomura.
En suivant ces soldats qui ne sont pas revenus : la Thaïlande (1971)
Mikikan-hei o otte: Tai-hen
45 min. Sortie : 1971 (Japon).
Documentaire de Shôhei Imamura
MistyForest a mis 7/10.
Annotation :
FEVRIER
Second documentaire sur les soldats japonais qui ne sont pas revenus après la guerre. Cette seconde partie se focalise sur trois soldats qui sont restés en Thaïlande. Il garde les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier opus. Dans les qualités ont peu citer, un dépaysement culturel et géographique et un sujet intéressant. Dans les défauts, on peut toujours citer une technique moyenne et des intervenants pas toujours très pertinents. On a parfois du mal à savoir s'ils disent vraiment la vérité. Bref, malgré des défauts cela reste un documentaire intéressant à découvrir.