Films vus datant de 1962

Annotation :

bande-son noise/bruitiste non synchronisée avec images de bord de mer, posant son regard au passage sur plusieurs bestioles crevées, tandis qu'un groupe de gamins se chamaillent en monticule sur la plage...copie trainant sur le net de qualité dégueulasse ne lui faisant pas honneur !

Annotation :

Au diapason de la nouvelle-vague européenne d'alors, l'audace érotique en plus, exprimant le malaise existentiel d'une jeunesse petite-bourgeoise nihiliste (matérialiste, machiste), en quête sens. Mise en scène moderne (étonnante pour une première réalisation), mais scénario très ennuyeux, assez statique et poseur. Photo très créative et stylisée de Tony Rabatoni que Glauber Rocha finira par déconsidérer après "Barravento" tourné la même année, cherchant autre chose que les codes visuels élaborés par l'Occident pour aborder le prolétariat du nordeste brésilien.

Annotation :

La stature romanesque d'un grand classique bollywoodien indéniablement. Des réticences quant à la tonalité mélodramatique, la typologie des personnages à gros traits, et la mise en scène vieille école (en 1961, Mrinal Sen offrait déjà un regard nettement plus naturel avec "Punascha" par exemple).

Annotation :

Le jeu désabusé, écorché, cynique en surface de Soumitra Chatterjee est moderne, noir, assez fascinant. Belle relation avec Ruma Guha Thakurta, pudique (jouant Neeli): la scène de fuite avec son amant interdit (l'unijambiste chrétien), filmée à la lampe torche en pleine nuit est fameuse. Dommage que le scénario ne la prolonge pas ! Fable morale humaniste s'exprimant en particulier sur la prévalence de l'intégrité, de la tolérance religieuse et de l'amitié vis-à-vis du statut arbitraire de caste. 7,5/10

Annotation :

Esthétiquement magnifique. L'humanisme de Toson Shimazaki et la qualité littéraire transparaissent avec finesse dans les dialogues. Certaines séquences sont trop déclamatoires (regard dans le vague à l'horizon !). Raizo Ichikawa très convaincant. Un très beau mélo qui rejoint d'une certaine manière la sensibilité progressiste de Mizoguchi.