Films vus datant de 1987

Annotation :

Accélérations et décélérations modèlent un fusionnement des couleurs. Un travail de peintre, magnifique !

Annotation :

Le film coréen des années 80 le plus moderne que j'ai pu voir jusqu'à présent: narration mêlant 2 temporalités (souvenirs et présent) et plusieurs récits alternés au présent (hommes de main / réalité directe de Sun-seok / rituel chamanique). Cette fracturation formelle illustre parfaitement le propos. Lee Chang-ho aurait confié ne pas avoir cherché à maitriser avec rigueur son scénario (à l'écriture ou au montage ?). Sans avoir l'interview sous les yeux, on peut supposer aussi qu'il parlait de rationalité (ce qui dans ce cas s'accepte plus aisément étant donné la dimension surnaturelle de l'histoire). Bref, tout ça pour dire que j'éprouve d'autant moins de scrupules à considérer son écriture brouillonne et rustique (post-synchro, mise à part). Il est bien entendu que le road movie parle du destin blessé des coréens, du sentiment de "Han", en juxtaposant le déracinement/division des familles du nord consécutif à la DMZ, et la souffrance d'une coupure imposée depuis l'adoption officielle du bouddhisme au "Moyen-âge" avec la spiritualité ancestrale, indigène: le chamanisme. Mais le film ne propose pas grand chose de plus en termes de psychologie, au-delà de cette idée. Formellement très audacieux en tout cas. La source littéraire d'un certain Lee Je-ha est probablement plus intéressante. 4.5/10

Annotation :

interview et monologues en continu, stop après 30 min