Films vus en 2024

Annotation :

Quelle plus belle preuve peut-on avoir de la faculté qu'a Disney à trahir, vider de leur substance, et remplacer des œuvres populaires dans la mémoire collective que ce film, adaptation niaise et totalement nulle du bouquin de Barrie ?

Non seulement leurs films étaient (déjà à l'époque...) de piètre qualité, avec une animation qui ne m'enchante pas franchement, mais en plus ils prennent les enfants pour des idiots, en debilisant le bouquin pour, soi disant, mieux correspondre aux grosses. Mais Peter Pan, c'est déjà pour les enfants... Sauf que l'auteur, au moins, crée une histoire plus consistante, plus profonde, plus tragique, et même, simplement, plus forte en émotions... Comment veux-tu trembler pour les personnages, en avoir un peu quelque chose à faire, quand le grand méchant est montré comme un bouffon des sa première apparition ? Il est juste pathétique, c'est plus un ressort comique qu'un vrai méchant...

Je pensais, en lisant la pièce, que le film, dans mes souvenirs, y était relativement fidèle, mais en fait pas du tout. Ils ont brodé sur une trame très fine, qui n'est qu'un fantôme du bouquin. Bon, je le savais, Disney n'est pas réputé pour sa fidélité... La Reine des neiges étant le pire, vu que le film n'a que le titre en commun avec le conte (et même pas en anglais, en plus, mais on crédite quand même Andersen au générique...). Alors je me fous d'avoir une adaptation qui prend des libertés, qui n'est pas 100% fidèle, adapter c'est trahir d'une certaine manière, et ça ne me pose pas de problème. Mais si c'est pour faire un dessin animé bien niais, une aventure totalement sans saveur, enchaîner les gags nuls à chier... Non merci.

En plus, comme tous les Disney de cette époque devaient tous durer entre 1h10 et 1h20, tout va beaucoup trop vite, tout est bâclé... Clochette se sacrifie, elle est blessée, pouf deux secondes après elle revient comme une fleur... À aucun moment on a une idée de comment vivent les garçons à Neverland, Peter n'est pas content qu'ils veulent (les enfants Darling) rentrer chez eux (on ne saura pas pourquoi, faudrait surtout pas apporter un peu de profondeur au personnage), et puis après il veut bien les ramener, on ne saura toujours pas pourquoi... Si ce n'est pas prendre les enfants pour des cons... Et ne me dites pas que c'est normal, qu'en 1h13 on n'a pas le temps de développer, Toy Story ou Mr Jack font la même durée et ça n'a rien à voir...

Bref, rien de bien mémorable là-dedans.

Annotation :

Rattrapage de la saga avant Furiosa (j'ai vu que les deux premiers, et ça date).

C'est loin d'être un film parfait, il est un peu brouillon et on sent bien que Miller a fait ce qu'il a pu avec ses moyens dérisoires, mais il arrive quand même à créer un univers de douce folie furieuse, avec beaucoup d'intensité dans l'action, dans l'horreur, dans les émotions. Le film a quelques longueurs malgré sa durée, mais purée, c'est intense !

Il n'y a pas beaucoup de violence explicite (la censure de l'époque est complètement ridicule...), mais tout est fait pour qu'on sente bien la folie des gens de ce pays en proie à la décadence. Et franchement, ben ouais, les poursuites sont bien filmées, intenses, et j'étais parfois à fond dedans, parce qu'on sait bien qu'ils ont tout fait en vrai... Donc quand un bébé traverse la route, tu as réellement peur pour lui, car tu sais que les voitures foncent réellement vers lui (enfin, le montage fait le truc quoi).

Bien sûr, ils feront bien mieux encore par la suite, mais ce premier opus est attachant. Ce serait dommage de le bouder seulement parce que "cé pa du poste apo !!"

Annotation :

Plus fidèle au bouquin que les autres adaptations, d'accord... Mais la prochaine fois, n'effacez pas les aspects les plus sombres et tragiques, pour mettre un putain de pouvoir de l'amour à la place, d'accord Hollywood ?

Annotation :

Bon... Je savais à quoi m'attendre... Mais quand même...

Un mot vient à l'esprit : pourquoi ? Pourquoi George ?

Les trente premières minutes passent encore, mais dès le combat dans le Thunderdome, ça devient ridicule et nul au possible, avec les pires clichés et gags des films familiaux hollywoodiens...

POURQUOI, GEORGE ???

Annotation :

Regardé deux fois de suite, et je crois que j'ai encore envie de le revoir... Et de revoir d'autres films de Godard par la même occasion. Surtout dans le noir du temps et sarajevo.

Un pur poème filmique comme seul JLG semble pouvoir les faire... Une expérience à vivre, peu importe qu'on ne comprenne pas tout, il y a tellement à ressentir, à voir, à penser en 15 minutes...

L'image qui me bouleverse le plus, personnellement est ce gros plan d'une femme (je suppose ?) qui sourit vers 4min40. On cadre seulement les yeux et une partie du visage, et on devine le sourire. Je ne sais pas si JLG a manipulé cette image ou non, mais en tout cas elle est assez sublime (et ce n'est pas la seule).

"Est-ce que ce n'est pas le bonheur ?
Tout de même, tu m'avoueras que tout ça est bien triste.
Mais mon cher, le bonheur n'est pas gai !"

Faut absolument que je vois Le livre d'images, que j'ai hélas raté au cinéma... Ça a l'air d'être à peu près ça, mais sur plus d'une heure...

Franchement, je ne vois pas comment on peut avoir une sensibilité poétique et ne pas aimer ce que fait Godard dans ces films-là !

Annotation :

Je ne résiste pas à l'envie de retranscrire le texte lu par Godard.

"En un sens, voyez-vous, la Peur est tout de même la fille de Dieu, rachetée la nuit du Vendredi Saint. Elle n'est pas belle à voir, non, tantôt raillée, tantôt maudite, renoncée par tous. Et cependant, ne vous y trompez pas, elle est au chevet de chaque agonie, elle intercède pour l'homme. Car il y a la règle, et il y a l'exception. Il y a la culture, qui est de la règle, il y a l'exception, qui est de l'art. Tous disent la règle : cigarette, ordinateur, t-shirt, télévision, tourisme, guerre. Personne ne dit l'exception. Cela ne se dit pas, cela s'écrit : Flaubert, Dostoïevsky. Cela se compose : Gershwin, Mozart. Cela se paint : Cézanne, Vermeer. Cela s'enregistre : Antonioni, Vigo. Ou cela se vit, et c'est alors l'art de vivre : Sbrenica, Mostar, Sarajevo. Il est de la règle que vouloir la mort de l'exception. Il sera donc de la règle de l'Europe de la culture d'organiser la mort de l'art de vivre, qui fleurit encore à nos pieds.

Quand il faudra fermer le livre
Ce sera sans regretter rien
J’ai vu tant de gens si mal vivre
Et tant de gens mourir si bien"

Annotation :

Comment ça se fait que je n'ai pas plongé dans les films de Letourneur avant ?? J'avais bien aimé (voire beaucoup) Voyages en Italie en salle, mais là c'est vraiment une petite claque. Je trouve ça très drôle, frais, très foutraque et en même temps extrêmement vrai et beau sur les sentiments humains, l'amour, la sexualité, les gens paumés en mal d'amour... (et ce que je dis vaut autant pour les coquillettes que pour le marin masqué)

Magnifique !

Et très belle utilisation de la chanson "Words don't come easy"...

Annotation :

Revu

Annotation :

Revu

Annotation :

Revu

Annotation :

Revu

Annotation :

C'était bien sympa, mais trop court, j'en aurai voulu plus, de ces personnages paumés et délurés !

En tous cas, ça touche à quelque chose d'une génération de jeunes gens paumés, et c'est assez beau.

Annotation :

Bon, ça augure plutôt du bon pour ses longs métrages, bien que comme je m'y attendais, on soit dans l'outrance totale, mais ça ne m'a pas déplu !

Quel dommage que la fin soit aussi prévisible, c'était évidemment couru d'avance... On n'avait pas besoin de ces derniers plans pour comprendre.

Sinon le thème de l'apparence, bien que convenu, est assez intéressant, et l'opposition entre la voisine et la bombasse me rappelle la Peau de chagrin (opposition entre la simple, pétillante et aimante Pauline (ma waifu, en somme) et la mondaine faite d'apparences Foedora).