Films vus en Juillet 2023

Annotation :

Visionnage idéal le même mois que PROJECT X-TRACTION pour bien marquer l'Alpha et l'Ωmega du cinéma d'action contemporain.
L'un réalisé presque exclusivement en plans composites truqués, l'autre en analogue live, sans recours systématique aux trucages visuels.
Et ça fait un bien fou !!!
L'effet est dévastateur, époustouflant, absolument dingue.

Et la signature de McQuarrie depuis WAY OF THE GUN est bien là : à chaque nouveau film, mettre en boîte une poursuite plus originale que la précédente.
Mission accomplie !

Annotation :

"You don't mess with Felix!"

Un Bond en mode vengeur, généreux en scènes d'infiltration et en séquences d'action impressionnantes, ce nouveau cru, le dernier réalisé par John Glen, sonne comme un baroud d'honneur survitaminé pour le réalisateur.

Nerveusement monté par John Grover (enfin) de retour tout seul en salle de montage (et on retrouve bien l'énergie de RIEN QUE POUR VOS YEUX) et correctement mis en musique par Michael Kamen après le débarquement de papi Barry (il était temps !!!), PERMIS DE TUER ne s'arrête jamais.

Démarquage du sous-genre, alors très répandu au cinéma, des films essentiellement américains, évoquant le fléau du narcotrafic en provenance d'Amérique latine, cet épisode empile les références et les clins d’œil en se payant un casting de gueules tout droit sorties des séries BZ de l'époque (ou à venir) : Robert Davi, Everett McGill, Benicio Del Toro, Anthony Zerbe (cette trogne reconnaissable entre toutes), Frank McRae, Don Stroud, Grand L. Bush, Anthony Starke et le génial Cary-Hiroyuki Tagawa, qui s'impose en quelques plans.
Un pur bonheur pour le fan.

Pour ne rien gâcher, les 2 "James Bond girls" sont magnifiques (peut-être les plus belles depuis celles qui peuplaient la "période Connery") et une portée presque féministe (presque) se fait même sentir au détour de quelques scènes ou répliques.

Décidément, James Bond a bien changé sous la houlette de John Glen !
Si TUER N'EST PAS JOUER était du Cannon de Série A, alors PERMIS DE TUER est du Andy Sidaris de premier plan !

Et même si les fans les plus rétrogrades de l'agent 007 pourront trouver que les libertés prises avec les canons de la saga originelle sont beaucoup trop nombreuses, la période Dalton fut décidément un immense kif pour les fans de BZ déviants.

Révision à l'identique et madeleine de l'adolescence

Annotation :

Gros kif de blockbuster frappadingue et "over the top", qui n'arrête jamais.

Les méchants sont fous.
Tout droit sortis d'un comic-book.

Même la tentative de BO d'Eric Serra, complétement "autre", passe pour un grand cru, après toutes les redites dépassées du vieux Barry et ce que pondra David Arnold dans les épisodes suivants.
Au moins, le compositeur français tente quelque chose et propose une vraie alternative.

1 point bonus pour les 2 "James Bond girls" absolument renversantes ♡
0,5 point bonus pour la nouvelle Moneypenny, excellente ♡
0,5 point bonus pour l'idée de casting de M (brillante !) ♡

Révision à la forte hausse

Annotation :

John Glen, Bill Conti et Remi Julienne viennent enfin donner un peu de nerf à 007 et John Grover parachève le tout en passant des équipes d'assistance au montage (dans les précédents épisodes), au poste de monteur en chef.

Le résultat s'en ressent incontestablement.
BO, cascades, rythme et mise en scène se révèlent bien plus musclés et nerveux que dans les 3 précédents Moore réunis, retrouvant enfin l'essence de la série qui s'était évaporée depuis le formidable LIVE AND LET DIE.

3 remarques annexes :
- Le gag final du perroquet est génialement "Nanard"
- Les mains de Roger Moore sont toujours aussi moches
- C'est bien la première fois que Bond éconduit une petite nymphomane fraîche et appétissante, lui préférant une "milf" sur le retour.
C'est vraiment une nouvelle ère qui commence !

1 point bonus pour les cascades en motocross, toujours ♡
1 point bonus pour les hockeyeurs assassins ♡

Révision à la hausse

Annotation :

Christopher Landon est décidément un réalisateur injustement ignoré.
Le cinéaste américain en activité qui signe les "Mashups" les plus ingénieux, malins et stimulants.
L’œuvre d'un petit artisan, constituée d'une suite d'hommages vibrants plus ou moins réussis mais toujours généreux.
Trait d'union rêvé entre Sam Raimi et John Hughes.

Annotation :

"Autre" et absolument in-dis-pen-sa-ble ♡

Annotation :

Après une prise en main de Glen probablement jugée trop musclée par une partie des spectateurs (et probablement par la production ?), et un gigantesque rétropédalage effectué dès l'épisode suivant, il sera donc décidé d'opérer la transition en douceur dans les films suivants.

TUER N'EST PAS JOUER fait donc suite à DANGEREUSEMENT VÔTRE, en prolongeant le contrat de papi Barry contre tout sens commun, car il aurait été temps que le pauvre vieux céda sa place.
On lui a certes expliqué comment mettre en musique un film d'action en 1987 mais il ne semble pas avoir bien écouté.
En résulte, ce qui sonne comme un rattrapage en post-production, avec une musique de fond "au kilomètre", plaquée à la hâte sur les séquences musclées qui en étaient dépourvues.
Ça ne résout pas le problème entièrement (il aurait fallu tout ré-écrire) mais ça fait illusion.
Le dynamisme de RIEN QUE POUR VOS YEUX est quand même retrouvé, d'autant que le thème principal fonctionne toujours bien.

Dalton est plus létal que son prédécesseur dans le rôle, plus acerbe mais tout aussi ironique. Le ton est plus dur mais les vannes fonctionnent d'autant mieux.
Le séducteur ne déflore plus tout ce qui porte une jupe ou un bikini, il se fixe sur une proie pour ne plus la lâcher, cherchant visiblement autre chose qu'un "coup d'un soir".

Le casting est excellent : Maryam D'Abo (si fraîche), Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik et surtout Jeroen Krabbé, délicieux dans son rôle de couard machiavélique.

La mise en scène ne fait pas de fioriture. On se situe clairement dans la veine d'artisans comme John Irvin ou George Pan Cosmatos et pour une fois, 007 préfigure des films à venir (l'excellent mais toujours incompris RAMBO III) au lieu d'emprunter à droite, à gauche. Tout en ressemblant à un film de la Cannon de série A.

Le rapport Est-Ouest se fait de plus en plus flou et mouvant, collant à la réalité d'alors.
Bref, Bond rentre dans "l'âge adulte" mais conserve sa patte, faite de petits gags visuels dans ses séquences d'action (à la manière de grandes références de la "pop culture" comme LES MYSTÈRES DE L'OUEST et consorts) et de punchlines cyniques bien senties ou de jeux de mots de papi un peu ringard mais rigolo (au choix). Mission accomplie !

1 point bonus pour la géniale Julie T. Wallace dans le rôle de Rosika Miklos ♡
1 point malus pour la pauvre Caroline Bliss qui plante toutes ses répliques dans le rôle de Moneypenny (inadmissible choix de casting !)

Annotation :

Le meilleur BZ de Mike Mendez et de très très loin.
Dolph resplendit.

DOLPH VAINCRA !!!

Annotation :

Décidément, James Nunn ne cesse de surprendre.
Voilà qu'il signe l'un des meilleurs BZ de requins depuis des lustres.
Et tout le monde passe à côté, de manière totalement injuste.

Annotation :

L'entre-deux ou le status-quo, d'autres parleraient de syndrome du "cul entre deux chaises" et ils n'auraient pas tort.

La production cherche clairement à allier passé et futur dans cet épisode, entre "l'avant-gardiste" RIEN QUE POUR VOS YEUX (probablement jugé trop différent par les fans et trop irrespectueux, à l'époque de sa sortie) et OCTOPUSSY "le rétrograde" (pour rattraper les fans mécontents ?). Bien au milieu.

Le résultat n'est pas convaincant, malgré le meilleur casting réuni lors de la "période Roger Moore".
Sont conviés à la sauterie : Patrick Bauchau ♡, Patrick Macnee, Tanya Roberts ♡ ♡ ♡, Christopher Walken ♡, Grace Jones avec un petit caméo de l'ami Dolph ♡
Excusez du peu !

Le hic, c'est que ça s'arrête là.
Entre l'introduction en ski, très réussie (une spécialité du réalisateur qui fait du bon travail) et le final impressionnant sur le célèbre pont du Golden Gate, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, question séquences spectaculaires.
Hormis une scène longuette de cabriole au milieu des flammes dans une gaine d'ascenseur, une rapide poursuite "à la Julienne" entre la tour Eiffel et la Seine et une course poursuite en camion de pompier dans les rues de San Francisco, toutes deux trop humoristiques pour être vraiment stressantes ; sur 2h11 de métrage, c'est même famélique.

Sans compter John Barry qui s'accroche comme un ténia à la place de compositeur, pour produire la même merde dépassée et mollassonne que sur les précédents Bond.
C'est incroyable d'être autant en décalage avec son époque et que personne ne réalise que le malheureux plombe l'ambiance générale du film, en pondant une BO qui fonctionnerait parfaitement en 1965 mais qui est totalement à côté de la plaque en 1985 !

Heureusement qu'il y a les acteurs, les décors, l'ambiance, la gouaille.

Révision à l'identique

Annotation :

Nouvelle bonne surprise (classique mais carrée), à mettre au crédit de James Nunn.

Annotation :

Madeleine de l'enfance.

Révision à l'identique

Annotation :

Au rayon des problèmes, et il y en a pléthore dans cet épisode, les 3 qui sautent le plus aux yeux (et aux oreilles) sont :
- la BO pitoyable de David Arnold qui nous pond une merde électronique dont il a le secret,
- la prestation caricaturale de Jonathan Pryce en "bad guy" (son jeu, l'écriture de ces interminables tirades, le choix même de ce méchant miteux),
- et le générique d'une laideur abyssale (presque une première dans la série, dont c'était jusque-là une belle marque de fabrique)

Après une excellente introduction explosive, en mode 'Yakayo' façon Michael Dudikoff, la première partie du film peine à passionner.
Les péripéties sont attendues, les gadgets évoquent SHORT CIRCUIT ou SMALL SOLDIERS et versent dans le "film pour enfants".
Et la "James Bond girl", fadasse au possible, n'aide pas.
Teri Hatcher confirmera en interview avoir accepté le rôle pour les mauvaises raisons et ne pas avoir apprécié l'expérience. Qu'elle aille au diable !

Et puis arrive la véritable attraction du film : Michelle Yeoh, qui poutre sa mémé et qui botte des culs comme jamais dans la série.
Enfin des séquences de combats fluides et agréables à regarder. Enfin un peu de kung-fu, nom de Dieu !
Avec elle, commencent donc les festivités à base de pugilats et d'explosions d'à peu près tout ce qui peut exploser... ou pas, mais l'important, c'est que ça pète quand même.

LE morceau de bravoure du film est orchestré par l'excellent Vic Armstrong (JOSHUA TREE).
On y retrouve nos deux héros enchaînés sur une moto, lancés dans une folle course poursuite entre jeeps et hélicoptères dans les rues bondées puis sur les toits de Saïgon.
Une séquence "over the top" diablement efficace.

Quant au climax, il singe toutes les séries BZ de la Nu Image et de la Royal Oaks Entertainment alors en vogue dans les vidéo-clubs de l'époque.
Un certain degré de déviance est donc nécessaire pour l'apprécier.

Un épisode mitigé, mais pas désagréable.

Révision à la baisse

Annotation :

David Arnold ressert la même horreur électronique en guise de BO.
Le générique est un peu moins laid que le précédent mais pas bien fameux quand même.
Au moins, cette fois, la chanson-titre est correcte (Garbage, oblige).
Robert Carlyle en ersatz du Dr Denfer est plus souvent risible qu'inquiétant.
La pauvre Denise Richards interprète comme elle peut (= mal) une spécialiste en physique nucléaire (mais bien sûr), habillée en Lara Croft ou en prostituée hongroise, selon les scènes.
Le reste du casting est tout aussi pété.
Et les scénaristes révèlent leur "twist" et donc le grand méchant du film, dès la première demi-heure, en lui donnant un nom bien trop évocateur ?!

Bref, pas grand chose ne va dans ce Bond.

A part l'essentiel, diront certains : les séquences d'action.
Nombreuses, variées et toutes plus maboules les unes que les autres, dont les 20 premières minutes, absolument dantesques, avec une poursuite en hors-bord sur la Tamise complétement folle.
On sent que Vic Armstrong a rempilé.

Ça ne sauve pas le film mais ça permet de passer les 2h10 de métrage sans trop somnoler.

Révision à la baisse

Annotation :

Donc en fait, Sam Raimi n'a jamais réalisé de purge.
On m'a menti.
Quelle déception, quand on s'attend à un naufrage et que l'on se retrouve devant un blockbuster, certes boursouflé, mais qui met la misère à tous les derniers Burton !

Annotation :

Un film d'actrices et d'acteurs, de visages et d’émotions, emballés dans un récit à la construction imparable quoiqu'un peu trop sage.
Un travail d'orfèvre très (trop ?) appliqué, d'une finesse remarquable et prometteur.
Étonnant, après un premier film aussi mal fagoté que prévisible.

Annotation :

"Mashup" bien meilleur que prévu et très précis dans sa description de l'univers des truands mais surtout de celui des flics.
Et accessoirement, c'est certainement le film de Marchal le plus humble, le plus sincère, le plus carré et le moins poseur de toute sa carrière, tout en conservant son style si caractéristique de gros beauf.
Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.

1 point bonus pour Sofia Essaïdi ♡

Annotation :

Le (seul ?) point positif récurrent des précédents films de Ratner étant les BO de Schiffrin, il est vraiment dommage qu'il ne soit pas de la partie cette fois-ci.
Ceci étant dit, cette "comédie d'action chorale", pompant allégrement pléthore de films de casse, fonctionne pourtant correctement, sûrement grâce à sa décontraction (certains parleraient de je-m'en-foutisme).
C'est même probablement le film "le plus regardable" de la filmographie de Ratner (excepté son HERCULE, bien entendu, qui est un Nanar génial).

1 point bonus pour la réplique de Matthew Broderick "The maid's gone rogue" ♡

Révision à la hausse

Annotation :

Sympathique bien que très creux.

Annotation :

Tellement rare de tomber sur des personnages bien écrits, tangibles et intéressants (moins simplistes ou binaires que la moyenne des films de genre habituels), que l'on passe volontiers sur les nombreuses longueurs du récit, qui peine à monter crescendo malgré tous les "trucs de scénariste" imaginables.

Annotation :

Malgré un casting décevant et des dialogues peu inspirés, Pierre Jolivet s'en sort encore une fois, avec les honneurs.

Annotation :

Routinière, mal fagotée, mal dégrossie même ; LA VÉRITÉ SI JE MENS ! est pourtant une petite comédie ethnique étonnamment aimable, enjouée et rythmée, servie par une troupe de comédiens épatants.
Comme ce tube de l'été qui passe au bal du camping et sur lequel on aimerait inviter à danser la petite hollandaise du camping-car d'à côté, alors qu'elle a de l’acné, un appareil dentaire et un strabisme divergent.

Révision à l'identique

Annotation :

100% d'accord avec Tarantino à propos de ce 1917.
Le dispositif ment, gêne et empêche plus qu'il ne sert le propos et les personnages.
Mais heureusement, les personnages sont bien là. Ils existent même remarquablement.
Et au delà des invraisemblances difficiles à avaler, la mécanique du scénario est d'une belle fluidité.
Un Oscar ? Certainement pas.
Une formidable réussite ? Non.
Un bon film de guerre ? Oui.
Même si FURY est plus puissant, à TOUS les niveaux !

Annotation :

Humour foireux, mollesse léthargique des scènes d'action et BO à la rue dans un épisode qui ressemble à un gigantesque "Mashup" des Bond de la "période Connery".
L'absence d'idées est totale, à tous les niveaux de la production.

Pire que tout, quelqu'un a pensé que Barbara Bach ferait une "James Bond girl" plus crédible, plus agile et plus sexy que Caroline Munro ?!
Qu'on lui arrache la tête !

Reste : quelques bonnes répliques, de bons décors (comme toujours), Richard Kiel et donc l'extraordinaire Caroline Munro qui éclipse tout le monde en seulement 6 petites minutes de présence à l'écran.

Révision à l'identique

Annotation :

Déjà éculé (la boucle temporelle étant devenue un sous-genre de la rom'com' beaucoup trop exploité par les plateformes de VoD depuis 4, 5 ans) mais attachant, principalement grâce à ses 2 acteurs principaux (parfaits jusque dans leurs défauts).

Annotation :

Ça cogne (trop) peu mais ça cogne juste, malgré une photographie dégueulasse et l'incompétent qui sert de caméraman.

Révision à la hausse

Annotation :

Déception.

Annotation :

Déception et cruel manque de personnalité.
Mais c'est (très) bien fait, ça ne s'éternise pas trop et les décors sont à tomber à la renverse.

Annotation :

Pas terrible, trop long et trop hésitant.
Un Mike Judge (ou un Steven Soderbergh) aurait tranché sur le ton et l'orientation à donner au film et n'aurait certainement pas opté pour cet entre-deux "petit bras".

3 points malgré tout pour Paul Walter Hauser ♡ encore meilleur que dans le film d'Eastwood.
Et 1 point bonus pour Kristen Bell ♡ Parce que !

Annotation :

Outrageusement cucul... mais mignon... mais cucul...

Par contre, si tous les scénaristes hollywoodiens de comédies romantiques nunuches pouvaient arrêter de citer cette merde infâme de DIAMANTS SUR CANAPÉ comme étant le meilleur film du monde, ce serait déjà un premier pas dans la bonne direction !