Harold Ramis - Commentaires
Réalisateur qui serait pour moi complètement anecdotique s’il n’avait réalisé un véritable bijou que je pourrais me mater en boucle (normal vu son sujet, ah, ah – rires), et s’il n’était par ailleurs à l’origine – en tant que scénariste et acteur – d’un autre film de chevet que je suradore ("SOS ...
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créée il y a plus de 12 ans · modifiée il y a plus de 12 ansUn jour sans fin (1993)
Groundhog Day
1 h 43 min. Sortie : 28 juillet 1993 (France). Comédie, Fantastique, Romance
Film de Harold Ramis
Thaddeus a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Un scénario fabuleusement imaginatif qui tire toutes les potentialités d’un postulat génial, un humour absolument exquis qui pourrait s’incarner dans le phrasé traînant du chant de Sonny & Cher, une philosophie déployant des trésors de malice et d’émotion. En racontant comment l’antipathique Phil apprend à connaître la valeur de l’altruisme et de la générosité, la beauté d’âme de ceux qu’il méprisait alors qu’ils valaient mieux que lui, et parvient à gagner avec sincérité le cœur de sa productrice, le cinéaste ne fait pas qu’œuvre de satiriste. Il livre surtout un pur joyau de sagesse moraliste et de tendresse piquante, d’optimisme lumineux et de fraîcheur romantique, dont la rigueur des développements loufoques n’a d’égale que l’intelligence et la profondeur du propos. Plus qu’un film-culte, le dernier très grand modèle du genre.
Top 10 Année 1993 : http://lc.cx/UPf
Mes Doubles, ma femme et moi (1996)
Multiplicity
1 h 50 min. Sortie : 11 septembre 1996 (France). Comédie
Film de Harold Ramis
Thaddeus a mis 5/10.
Annotation :
Où Michael Keaton, dans une prestation multiple et déchaînée, se met littéralement en quatre pour les besoins de la cause : une autre comédie fantastique construite sur un concept qui autorise les délires les plus transformistes et les situations les plus improbables. En transposant le ressort dramatique du clonage dans un cadre domestique, le cinéaste pousse à fond tous les curseurs de l’absurdité burlesque et cherche à exploiter un filon assez prometteur, chaque double concrétisant un aspect de son modèle, virilité efficace, féminité et douceur, désordre et folie. Mais, si le film offre son lot de quiproquos loufoques et de gags incongrus, on peut estimer qu’il s’essouffle petit à petit, s’en tient trop souvent aux limites de son dispositif et peine à retrouver la profondeur de son glorieux prédécesseur.
Mafia Blues (1999)
Analyze This
1 h 43 min. Sortie : 29 septembre 1999 (France). Comédie, Gangster
Film de Harold Ramis
Thaddeus a mis 4/10.
Annotation :
Même les mafieux ont du vague à l’âme. Au grand dam de ses hommes de main, Paul Vitti ne trucide plus avec autant d’ardeur qu’avant. Et voilà que des angoisses nocturnes le transforment en pétoire molle et l’obligent à consulter un psychanalyste guère passionné par ses patients. L’idée du face-à-face entre le loup torturé d’être devenu agneau et le raisonneur au cerveau surmené ne manque pas de sel, mais elle est desservie par un traitement totalement impersonnel : distribution plan-plan de la parole en champ-contrechamp, élargissement du cadre réservé au seul accueil de la violence, lieux communs tuant l’inventivité requise et ne dépassant jamais le niveau de la parodie facile. Robert De Niro, qui cabotine éhontément, aggrave encore le cas de cette potacherie qui fait rarement sourire.