J'suis une quiche en westerns

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Soyons clairs, j'y suis allé à reculons, n'étant que très peu adepte des westerns contemporains, à part bien entendu "Open Range" et le joyau "Impitoyable", et redoutant de devoir me taper plus de deux heures durant Christian Bale qui ne fait pas partie de mes chouchous, loin s'en faut. Mais à force de voir des personnes plus que recommandables l'affubler de notes pleines de coeur et d'amour, de constater un certain unanimisme critique, j'ai craqué. Car oui je suis un petit être faible et influençable. Et grand grand bien m'en a pris, "Hostiles" est tout simplement un petit bijou, un classique instantané, et c'est d'ailleurs là sa plus grande qualité : le classicisme, au sens noble du terme, le respect absolu du genre, mais sans jamais tomber dans l'académisme plombant. C'est une oeuvre forte à tous les niveaux : la violence est posée là comme une évidence, jamais gratuite, elle remue les tripes, l'émotion monte crescendo et vous laisse transi d'émotion quand surgit le générique, le volet politique montre une fois de plus la faculté des artistes américains à faire acte de contrition, de rédemption, à remuer la m... de leur histoire sans baisser les yeux. Scott Cooper, qui a visiblement vu pas mal de Malick époque "avant pétage de plomb" ne fait pas le malin, sa mise en scène n'est pas ostentatoire, ce qui n'empêche pas certains plans d'être d'une beauté renversante, remarquablement soulignés par la partition de Max Richter. Pour finir je suis bien obligé de l'avouer, Christian Bale est remarquable, la preuve j'ai dû oublier au bout d'à peine quinze minutes que c'était lui qui se cachait sous le balai-brosse qui lui sert de moustache. Mais pour être totalement transparent, je peux te le dire Christian, tu aurais pu jouer comme une pipe, je ne l'aurais probablement que peu remarqué, tant Rosamund "Gone Girl" Pike m'a gaulé les yeux dès les premiers instants.

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Une photo, un mot, un écrit (Je lis actuellement "Fragments" (https://twitter.com/takeshi2922/status/1034400312809926656) et je pleure à chaque page) de Marilyn Monroe me fait exploser le cœur, ça a toujours été comme ça, même bien avant que je ne m'intéresse à la femme et non au personnage public, en ne sachant encore rien de ses fragilités, ou plutôt de ses béances. Et s'il y a un film qui me donne le sentiment de voir ces souffrances, c'est bien celui-ci. Elle y est sublimement belle, comme toujours, mais surtout totalement cassée, la mort se lit dans son regard, elle ne semble déjà plus faire partie du monde des vivants alors qu'elle incarne pourtant merveilleusement ce personnage, lui aussi terriblement fragile. Ce n'est donc pas qu'un grand film, sec, tranchant, qui met mal à l'aise dès les premiers instants, je l'ai vu cette fois comme le testament d'une femme qui s'apprêtait à devenir enfin elle-même en arrêtant définitivement le jeu de la vie.

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True bien les Coen !!! Le plaisir n'est pas immédiat, les frangins semblant avoir un peu de mal à trouver leurs marques. Mais une fois les présentations faites et les premiers échanges un brin timides passées, on retrouve le plaisir de se laisser prendre par la main par ces deux lascars qui continuent à surprendre, même dans un genre aussi codifié...

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Ça bouge dans le bush... Attention révélation ! M'intéressant depuis longtemps au cinéma australien et attiré par quelques rumeurs positives autour de ce film, je me suis précipité sur ce "Red hill". Et bien m'en a pris. La qualité de ce film à petit budget tient en un mot ou plutôt en un nom : Patrick Hughes. Ce réalisateur signe donc un premier film qui a pour ambition de lancer une trilogie, un film à petit budget mais à énorme talent. Tout ici est basé sur l'ambiance qu'il parvient à créer grâce à une réalisation de tout premier plan. L'utilisation de la musique, envoûtante, la photographie sublime, un sens du montage impeccable font de ce film au scénario simplissime une œuvre totalement à part, qui subjugue dès la première image. Franchement, ne passez pas à côté !

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Je vais passer pour un Bisounours mais ce qui m'a particulièrement marqué ici est la douceur, l'humour, la bienveillance qui ressortent de ce qui est avant tout une beau récit d'amitié.

Logique de la part de quelqu'un qui n'est pas un fou de westerns et qui aime surtout dans le genre ce qui se démarque, ce qui ose aller parfois presque contre les codes habituels.

Après je rassure les amateurs, je ne suis pas totalement aveugle et j'ai bien vu que c'était bel et bien un classique, solide, carré, dirigé fermement par John Sturges, et bien entendu avec un casting qui envoie du steak.

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Afin d'éviter les railleries des plus mauvais esprits, ceux sans pitié, du village, je vais éviter de dire que ce film m'a profondément marqué. Je le note et je me casse...

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Revu hier et ça n'a pas bougé : du western spaghetti bien bourrin peuplé d'affreux zozos et de blondes aux yeux écarquillés. Bas du front‎ et régressif, tout ce qu'il faut pour conserver une jolie note de 7.

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"Les Frères Sisters" est un récit de rédemption à la morale un brin Bisounours mais le talentueux Jacques Audiard (accompagné d'acteurs et d'un Alexandre Desplat très en forme) réussit un pari de taille : nous faire adhérer à cette morale et vouloir le bien de crapules dont on suit le parcours le sourire au coin des lèvres et la larme à l’œil.

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Ce western irlandais, sorti ce mercredi, est plutôt une bonne surprise. "Never Grow Old" lorgne fort fort du côté d’"Impitoyable", Ivan Kavanagh veut faire du beau à chaque plan, jusqu’à l’overdose, John Cusack est improbable en croque-mitaine. Et pourtant l’ensemble est vilain bien comme il faut, et finalement assez fun.