Jess Franco, quelques points de repères.

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Ce n'est pas son plus connu, et contrairement à bon nombre de ses films, il n'est pas axé autour d'une égérie. C'est un vrai film, un beau film poétique, surréaliste, érotique, émouvant. Les images sont magnifiques, les scènes qui troublent sont légion, et Franco lui-même le considère comme son film le plus personnel, son petit chouchou. Et il a raison.

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Bon nombre de réalisateurs se sont essayés à l'adaptation de Sade, pour des résultats généralement fades, de l'érotisme à la petite semaine, bref, du médiocre. Jess Franco réussit ici là où tous (ou presque) échouent. L'essence sadienne surnage ici dans un film entre thriller et drame passionnel qui s'impose comme un chef d'oeuvre prenant et éprouvant. Indispensable.

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Le film qui révéla Lina Romay en 1972, compagne du cinéaste depuis cette époque. Un film légendaire qui fit fantasmer bon nombre de bisseux pervers, qui réussit là où tous les autres se plantent lorsqu'ils abordent le même thème, à savoir le vampirisme phallique ou la sève remplace le sang. Un grand film "bis", filmé amoureusement, qui mérite sa place dans l'histoire du cinéma marginal.

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Autre montage de la Comtesse aux Seins Nus, amputé de ses images les plus sulfureuses. Mais bon, comme celui ci a droit à une affiche, je le met tout contre la version non censurée du film.

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Au sein du déluge de médiocrité qui suivit la sortie des Diables de Russell, l'excellent film de Franco, entre satanisme et érotisme sadique, thèmes classiques de la nunsploixtation, réussit à s'imposer par la force de ses scènes, la sincérité de l'ensemble. Franco profite simplement d'une opportunité pour faire ce qu'il fait de mieux : ce qu'il a envie, tout simplement. Entre Borowczick et une imagerie de bis italien mêlée à du gothique à la Hammer, ce film n'est pas à négliger.

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Le cinéma dit "WIP" ou de "prison pour femmes" est globalement un prétexte à des scènes de mauvais goût, simple voyeurisme mêlé à de la torture malsaine. Jess Franco réussit à dépasser les codes du genre et à offrir un drame érotique poignant, subversif, qui laisse sans voix. Sans hésiter un des meilleurs films du genre, ainsi que du réalisateur.

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Sous un titre anecdotique de film potentiellement porno, Franco nous offre une intelligente fable érotique sadienne, une fois de plus maîtrisée de bout en bout, qui figure parmi les meilleures. Un film personnel qui dépasse de loin ce que le titre et le pitch peuvent préfigurer.

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Merci à Quentin-S d'avoir créé cette fiche, me permettant enfin d'ajouter ce magnifique film, excellent exemple de l'intelligence avec laquelle Franco manie opportunisme, savoir faire, onirisme, érotisme, poésie, et audace. Une des belles réussites du cinéaste, à une époque où il ose s'abandonner à ses obsessions.

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Filmé vraisemblablement en même temps que Vampyros Lesbos, avec lequel il partage l'imagerie psychédélique parfaitement maîtrisée, l'excellence de la bande son, Sie Tötete in Ekstase dépasse pourtant la célèbre relecture du mythe de Dracula de par l'inventivité des scènes, toutes plus belles les unes que les autres, et la force de l'ensemble. Un des meilleurs représentants de cette phase du cinéma de Jess Franco.

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4eme volet non officiel de la série des Ilsa, il dépasse l'ensemble en terme de pure barbarie, de loin. Mais Franco ne se limite pas au cahier des charges et s'amuse des codes du cinéma de genre, passant d'une crudité clinique dans l'image à une volupté qui évoque Mario Bava au mieux de sa forme, et joue tout au long du film de glissements de genre pour mieux ébranler son public qui ressort retourné. Un film d'une richesse étonnante, qui restera pour une raison qui m'échappe dans l'ombre du médiocre Sadomania.

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Grand classique de réalisateur, qui l'imposa comme une valeur sûre du fantastique, et démontre clairement sa capacité à maîtriser le medium et ses arcanes. Un noir et blanc léché, une histoire classique au fond de laquelle sourd une tension sexuelle détournée pour ne pas subir les foudres de la censure, un premier coup de maître pour le réalisateur, après quelques coups d'essais plutôt moyens. La naissance d'un maître bien singulier...

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Moment réellement clé dans la filmographie de l'auteur, où il décide d'abandonner un certain maniérisme esthétisant pour se soumettre à l'image, entretenir avec elle une relation plus authentique. On a toujours ses tics comme les zooms intempestifs, ses thématiques ne changent pas, les lieux de tournages sont toujours aussi magistraux, mais son approche devient plus directe, plus rude aussi. Un grand film qui semble (à mon sens) une réponse en pied de nez à l'engouement autour de Vampyros Lesbos.

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On le trouve 2 fois sur le site, mais pour le coup, c'est justifié. Tous les films de Franco varient en durée et en contenu suivant les contextes de distribution, et bénéficient tous d'au moins deux versions (une érotique et une X), mais généralement beaucoup plus. Ici, on est dans la dichotomie de distribution, et l'on a malheureusement plus accès qu'à la version truffée d'inserts porno qui plombent le rythme d'un film qui potentiellement s'élève au rang d'un Quartier de Femmes. C'est sous ce titre (et 99 femmes) qu'il semble être sorti en version originelle, simplement érotique.