Le libre Don Cherry

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Dès ses débuts, Don Cherry s'associe avec sa trompette de poche au saxophoniste Ornette Coleman, qui deviendra la figure de proue d'un free jazz, naturellement anticonformiste et subversif.

Cet album marque la transition entre les codes be-bop et ce free jazz libertaire. Les deux souffleurs simulent la voix humaine pour nous proposer une chevauchée vivifiante et swingante, brisant les codes académiques du genre.

Enregistrements : 10, 22 février et 24 mars 1958.

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La suite logique, avec un vent de liberté qui s'amplifie. Contrairement au premier album, il n'y a plus de pianiste et cela est bénéfique, car cela donne plus d'espace et de respiration aux deux souffleurs.

Enregistrements : 16 janvier, 23 février et 9-10 mars 1959

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Avec ce disque, le quartette des deux compères s'affranchit encore un peu plus du be-bop pour proposer ce qui est considéré comme étant l'acte de naissance du free jazz. Il reste encore une trace de la structure thème-improvisation-thème, mais la grille a disparu, les harmonies ne sont plus reconnaissables, et les improvisations ne sont en conséquence plus limitées par la structure de la grille harmonique.

Enregistrement : 22 mai 1959

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Même pas cinq mois après leur premier enregistrement, le quartette alors composé de la paire Coleman/Cherry et du contrebassiste Charlie Haden et du batteur Billy Higgins sortent un album tout aussi essentiel où l'improvisation, qu'elle soit individuelle ou collective, prends de plus en plus de place.

Enregistrements : 8-9 octobre 1959

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John Coltrane, fasciné par la musique d'Ornette Coleman décide de jouer certains de ses morceaux avec les membres de son quartet. On n'entend pas ici le grand Coltrane aux solos développés, il se mets plutôt au service de l'ensemble. L'album ne sortira qu'en 1966.

Enregistrements : du 28 juin au 8 juillet 1960

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Ornette Coleman et son quartette continuent de nous dérouter en proposant un album contrasté, où le hard bop côtoie le free. Son discours, toujours surprenant, ne tient pas compte des railleries que provoque sa vision, certains titres étant même reposés et poignants.

Enregistrements : 19 et 26 juillet, 2 août 1960

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L'album a été assemblé par le producteur d'Atlantic sans la contribution d'Ornette Coleman. Il comprend des extraits des sessions d'enregistrement des albums "Change of the Century" et "This is Our Music". Atlantic a sorti trois anthologies après la rupture de contrat d'Ornette Coleman. Il s'agit ici de la troisième et même si elle n'apporte aucune lumière inattendue sur sa production, il s'agit tout simplement d'un grand disque de plus. L'album est paru en 1975.

Enregistrements : 8 octobre 1959 - 19 et 26 juillet 1960

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Avide d'innovation, Ornette Coleman décide de se faire confronter deux quartettes dans une improvisation collective totale. Le résultat est époustouflant de créativité et de virtuosité.

Enregistrement : 21 décembre 1960

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Ornette Coleman démontre avec cet album qu'il peut être à l'aise avec de longs développements. En effet, le premier morceau de la face A a une longueur de 16'25".

Enregistrement : 31 janvier 1961

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Assemblé par Atlantic sans la contribution d'Ornette Coleman, il comprend des extraits des sessions d'enregistrement des albums "The Shape of Jazz to Come", "This Is Our Music", "Free Jazz: A Collective Improvisation" et "Ornette!". Loin d'être une simple compilation de fond de tiroirs, il nous présente des moments essentiels et variés des débuts et se révèle être une parfaite introduction à l'univers d'Ornette Coleman. L'album est paru en 1971.

Enregistrements : 22 mai 1959 - 19 & 26 juillet 1960 - 21 décembre 1960 - 31 janvier 1961

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Le huitième et dernier album d'Ornette Coleman pour Atlantic. Il marque également une rupture dans la collaboration avec Don Cherry. Ornette joue sur cet album avec un sax ténor au lieu de son sax alto habituel. Et même si le disque n'est pas aussi révolutionnaire que ses prédécesseurs, il n'en reste pas moins en avance sur son temps.

Enregistrements : 22 & 27 mars 1961

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Assemblé par Atlantic sans la contribution d'Ornette Coleman, il comprend des extraits des sessions d'enregistrement des albums "The Shape of Jazz to Come", "Change of the Century", "This Is Our Music", "Ornette!" et "Ornette on Tenor". La première des trois anthologies d'Atlantic présente des morceaux de premier choix qui viennent compléter la déjà riche collection. L'album est paru en 1970.

Enregistrements :
22 mai 1959 - 9 octobre 1959 - 26 juillet 1960 - 31 janvier 1961 - 27 mars 1961

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Après l'interruption avec Ornette Coleman, Don Cherry jette son dévolu sur le saxophoniste Steve Lacy, qui a travaillé avec Thelonious Monk et dont ils jouent d'ailleurs quatre morceaux sur cet album, en plus des deux de Duke Ellington. Don Cherry démontre à quel point il peut s'adapter à un jeu moins free que celui d'Ornette Coleman.

Enregistrement : 1 novembre 1961

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Sa deuxième collaboration se fera avec le saxophoniste Sonny Rollins et ils créeront deux morceaux qui deviendront des standards de jazz : "Oleo", d'une longueur de plus de 25 minutes et "Doxy", qui lui, avoisine les 15 minutes, c'est dire l'importance de l'album.

Enregistrements : 27-30 juillet 1962

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L'existence du New York Contemporary Five ne durera même pas une année, mais le groupe marquera les esprits. Les trois leaders, Archie Shepp au sax ténor, John Tchicai au sax alto et Don Cherry apportant chacun leurs spécificités. La véritable importance du NYCF résidant dans le fait qu'il assimile dès 1963 diverses tendances du nouveau jazz tout en n'hésitant pas à revenir à des modèles plus anciens posant ainsi la pierre angulaire de ce qu'on pourrait appeler le courant dominant du free jazz.

Enregistrements : 23 août 1963 - 12 octobre 1963

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Lors de ce concert à Copenhagen, les trois souffleurs étaient au mieux de leur forme et chacun était à égalité avec les autres. Un document que l'on peut qualifier d'historique.

Enregistrement : 15 novembre 1963

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Cet album est sorti sur le label Savoy avec une face du septuor de Bill Dixon et une face du New York Contemporary Five. L'album résulte des obligations contractuelles de Dixon et Shepp de fournir à Savoy Records un deuxième album après l'Archie Shepp - Bill Dixon Quartet, datant de 1962 mais qu'ils n'avaient pu honorer suite à une séparation professionnelle.

Enregistrement : 5 février -4 mars 1964

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Le réalisateur Michaël Snow voulait pour son film de l'improvisation pure aussi libre que possible. Comme il avait été impressionné par le jeu d'Albert Ayler, c'est tout naturellement qu'il s'est tourné vers lui. Il a ensuite tourné son film à partir d'une jam session improvisée où le trio de base, composé de Gary Peacock, Sonny Murray et Albert Ayler, s'est adjoint les services de Don Cherry et l'altiste John Tchicai, tous deux issus du New York Contemporary Five, ainsi que le tromboniste Roswell Rudd, issu, tout comme Tchicai d'ailleurs, du New York Art Quartet. Les seules instructions du réalisateur étant qu'ils créent un déluge de sons où il n'y aurait pas de thème, ni de leader, chaque instrument étant d'égale valeur, et où, par la force des choses, les solos n'auraient pas de place. La musique composée pour devenir la BO du film est littéralement élevée à un niveau supérieur grâce aux images composées par Michaël Snow pour elle, et inversement. Le titre est éloquent dans le sens où il indique que l'oreille et l'oeil sont d'égale importance, les deux proposant leur monde respectif en contrepoint de l'autre.

Enregistrement : 17 juillet 1964

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A l'automne 1964, Albert Ayler emmène son trio en Europe où ils ont été rejoints par Don Cherry pour une tournée aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark. Cet album, paru en 2002, est passionnant, comme presque tout ce qui touche à Albert Ayler, et vient compléter les rares disques enregistrés en public lors de cette tournée. Il contient 45 minutes d'une émotion sauvage où le vibrato d'Ayler, par moments, pleure littéralement, tandis que le cornet de Cherry, apportant sa propre liberté, vient en parfait contre-point à l'énergie du saxophoniste. Le set live est complété par 20 minutes enregistrées dans le studio de la radio danoise une semaine plus tard.

Enregistrements : 3 et 10 septembre 1964

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Les quelques albums live de cette tournée européenne sont époustouflants, les musiciens sont littéralement possédés par l'esprit du free jazz. Don Cherry en tant que sidemen, s'efface tout naturellement quelque peu devant la fulgurance de son leader.

Enregistrement : 14 septembre 1964

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The Hilversum Session est une session radiophonique en direct enregistrée le 9 novembre 1964. À ce moment-là, le quatuor en était à des mois de tournée européenne et l'interaction est extraordinaire. Le groupe, par moments, se déchire absolument, avec une sorte d'intuition et de connectivité rarement entendue, créant certaines des musiques les plus libres et indéniablement puissantes de l'histoire du free jazz. Dans l'ensemble le disque est malgré tout moins fougueux que d'habitude, dégageant même une certaine sérénité.

Enregistrement : 9 novembre 1964

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Après avoir collaboré avec les plus grands saxophonistes et musiciens du free jazz naissant, Don Cherry décide de créer son propre ensemble sous la forme d'un quintet. A ses côtés il appellera le saxophoniste brésilien Gato Barbieri, le vibraphoniste allemand Karl Berger, le contrebassiste français Jean-François Jenny-Clark et le batteur italien Aldo Romano. Cette multiculturalité se ressentira dans le résultat final de ce premier album regroupant cinq morceaux enregistré en public au printemps et à l'été 1965. Ces cinq mouvements forment un ensemble appelé "Togetherness" et inaugurent une nouvelle période dans la carrière de Don Cherry où le free jazz n'est plus le centre des compositions qui sont plus mélodieuses, même s'ils se permettent encore des échappées libres.

Enregistrements : printemps et été 1965

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Entre deux disques enregistrés en studio, Don Cherry se produit sur scène avec le pianiste George Russell, une première si on excepte la présence d'un pianiste sur son premier disque avec Ornette Coleman, dix années plus tôt. Mais il faut dire que le choix est autrement plus pertinent qu'à l'époque. La présence de quatre souffleurs ajoute également une dimension robuste à l'ensemble. George Russell, surtout connu pour ses écrits théoriques sur le jazz est également un compositeur hors-pair collaborant régulièrement avec les plus grand noms du jazz et les influençant. Ce disque passe par toutes sortes d'ambiances et est très diversifié, passant du be-bop au jazz modal , tout en étant dans l'esprit free. La musique est surtout une improvisation à haute énergie dans une structure de chanson standard et elle met en vedette Don Cherry. Dommage que l'enregistrement du concert ne soit pas équilibré (la sonorité du piano et du sax sont faibles et en arrière-plan).

Enregistrement : 31 août 1965

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Pour son deuxième opus, c'est un coup de maître. Toujours en compagnie du saxophoniste Gato Barbieri, il nous compose 2 morceaux de vingt minutes, chacun divisé en 4 parties qui s'enchaînent et où on retrouve un peu toutes sortes d'ambiances mélangées, allant du hard-bop au free jazz en passant par des parties plus rythmiques ou mélodieuses, c'est d'une fluidité et d'un naturel, le titre est d'ailleurs révélateur et très bien choisi ... un régal.

Enregistrement : 24 décembre 1965

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Ces concerts au Café Montmartre sont épiques ... ils démontrent toute la grandeur et la liberté que les musiciens s'octroient. On sent qu'ils n'ont aucune limite, si ce n'est leurs propres capacités.

Enregistrement : 3 mars 1966

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Enregistrement : 17 mars 1966

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Enregistrement : 31 mars 1966

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Enregistrement : 19 septembre 1966

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Enregistrement : 11 novembre 1966

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Enregistrement : janvier-juillet 1968