Lectures 2016

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"Mais une tache sombre glissait sur le ciel scintillant d'étoiles, tous devenaient attentifs, les rires cessaient. Ce n'était pas à proprement parler de l'inquiétude mais une étrange tristesse qui n'avait plus rien d'humain car elle ne comportait ni vaillance ni espérance, ainsi les bêtes attendent la mort. Ainsi le poisson pris dans les mailles du filet voit passer et repasser l'ombre du pêcheur." (p. 90)
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"On fit entrer au salon trois personnes voilées, vêtues de longs manteaux noirs et coiffées de chapeaux de deuil. Leurs crêpes qui tombaient du sommet du crâne presque jusqu'à terre les isolaient dans une sorte de cage funèbre et impénétrable. Les Angellier ne recevaient pas souvent ; la cuisinière, dans son émoi, avait oublié de retirer leurs parapluies aux visiteuses ; chacune d'elles gardait le sien à la main et épanchait sur lui, entrouvert et évasé comme un calice, les dernières gouttes de pluie qui coulaient de leurs voiles, comme des pleureuses versent leurs larmes dans les urnes de pierre sur les tombes des héros. Mme Angellier eut quelque peine à reconnaître les trois formes noires." (p. 414)

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"On ne mesurait pas assez la violence engendrée par des sentiments dédaignés."

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"Prononcer les mots les rendait vrais."
'Été de corruption - Un élève doué'.

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"C'est rare les promesses qui sont en même temps des regrets, ça a son prix."
Geneviève Brisac, "Chère madame ma buraliste" in 'Lettres de rupture', p. 9.
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"C'est peut-être notre point commun, cette enfance en nous qui ne veut pas mourir." J. Garcin, "Une décision cavalière" in 'Lettres de ruptures', p. 20.

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"A son retour parmi les vivants, Troy était dans une tombe."
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"Au bout de quelques journées comme celle-ci, Jimmy découvrit une nouvelle Règle du Monde : l'homme n'était pas fait pour vivre seul. Jour après jour, son quotidien le lui confirmait. Il fit cette découverte, mais l'oublia aussitôt, car il n'y avait personne pour la lui rappeler. Il parlait avec les machines à la place. Elles lui répondaient, en faisant cliqueter leur gorge de métal, que l'homme n'était pas fait pour vivre du tout."

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"Vu au pas de charge, un grand hôtel fait penser à un paquebot. Mais dès qu'on s'installe dans son grand salon, il évoque un théâtre dans lequel se serait déposé un précipité de la comédie humaine. Chacun revêt un habit et tient un rôle. À une nuance près : les comédiens ignorent qu'ils jouent une pièce, et laquelle."

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"Nous sommes plus ou moins travaillés par la nostalgie, cette fièvre de feuilles mortes (...)."

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"Une amie m'a fait remarquer récemment que ma vie était placée sous deux noms aussi champêtres l'un que l'autre : la "montagne aux roses" et la "petite prairie aux bouleaux". Je n'avais jamais fait ce rapprochement. En fait j'ai appris récemment ce que Birkenau signifiait en allemand. 'Birken', c'est le bouleau, et 'Au' la prairie. Nous savions que nous étions à Birkenau, mais nous ne connaissions pas le sens de ce nom. Sauf peut-être celles qui connaissaient l'allemand. Moi, Française, il m'a fallu cinquante ans pour découvrir le sens de ce mot. Je me souviens avoir été médusée : un nom si poétique pour un lieu si terrifiant."

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"Quand j'étais dans le camp, les livres étaient bien sûr interdits, mais certains étaient rapportés en cachette par des camarades courageuses qui triaient, sous surveillance étroite, les bagages des arrivantes. Pendant quelques heures j'avais eu en main 'Moby Dick' en allemand, une anthologie de la poésie française et 'Salammbô' de Flaubert. Et voilà que je me trouve sous le soleil d'Afrique, au pied de la muraille de Carthage. La guerre d'Hamilcar me semble aussi présente que celle d'aujourd'hui. Il n'y a plus de temps, il n'y a plus de frontières entre le rêve, ou le cauchemar, et la réalité. Je peux sortir de ma cellule, parcourir les distances et les siècles. Ma mémoire m'apporte tantôt des souvenirs terribles, ceux que j'ai vécus il y a quelques semaines à peine, tantôt des angoisses imaginaires, les pieuvres de 'Vingt Mille Lieues sous les mers'. Je lutte en essayant de me réciter des poèmes, parfois des mots me manquent que je retrouve de façon étrange : "Le héron côtoie la rivière, sous le pont Mirabeau coule la Seine, ou la Loire gauloise ou le Tibre latin, devant moi s'ouvre l'immense Océan." Je suis emportée par le flot, le rayon d'un phare balaie la crête des vagues, le ciel est piqué d'étoiles, j'en reconnais quelques-unes, Altaïr me manque. Je suis couchée sur le dos et sens la terre chaude de l'été. Soudain un brouillard épais recouvre tout avant de laisser paraître une grande forêt enneigée. Ma grand-mère et moi nous glissons sur un traîneau tiré par deux grands chevaux. Leurs clochettes sonnent, allègres, à moins que ce ne soit les arbres de cristal. Nous sommes serrées l'une contre l'autre sous une couverture de peluche rouge."

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"Il n'est point besoin d'être mage pour deviner ce qui va suivre…
S'il suffisait de marcher à reculons pour éviter d'entrer dans l'année 1944, je le ferais. Portrait de l'artiste en écrevisse ? Allons, je suis moins rouge que j'en ai l'air ! Une étoile de mer, peut-être. Etoile jaune, étoile de guerre."

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"Frères crapauds qui traversez les routes, amphibiens menacés qui sortez de l'égout, proscrits qui recherchez l'ornière, et vous grenouilles aux pustules jaunâtres cousues sur la poitrine, savez-vous que La Muette vous est dédiée ? Comment, vous ne le saviez pas ! Il est vrai qu'en temps de guerre, les publicitaires font mal leur travail.

AU PARADIS DES BATRACIENS

Voilà ce qui devrait être écrit à l'entrée du Drancy ! Je viens de l'apprendre : la cité de La Muette fut édifiée dans un creux de terrain autrefois connu sous le nom de 'Marécage des grenouilles'."

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"Une longue phrase libératrice était en marche qui n'avait pas commencé avec Hugo, mais qu'il avait prolongée, considérablement étoffée, une phrase torrentielle, et ils marchaient emportés par son courant, dans les bruits de kermesses, enfants des révolutions passées, toutes enterrées, jamais terminées, mais qui avaient semé, laissé dans leur dos leur sang, des envies, des poussées, des souvenirs de roi sans tête, d'empereur déchu, de prêtre sans voix. (…)
La phrase aime les températures extrêmes, les poètes, c'est connu, grandissent avec les tyrans. Mais une torpeur démocratique s'est progressivement installée, comme l'électricité le long des rues, nous avons perdu l'habitude d'avancer dans l'obscurité, nous avons laissé l'algorithme économique gouverner, Marche ou crève. Nous sommes devenus de moins en moins sensibles aux épopées poétiques et au bonheur des peuples, moins tendres, moins naïfs aussi, plus froidement personnels. La phrase est au mieux un très beau livre, au pire un cache-misère aux tribunes officielles. Tranquillement nous l'avons défaite. On ne dit plus les pauvres, les riches trouvent que ça fait mauvais genre, on dit d'où ils sont et la couleur de leur peau. C'est plus précis et ainsi on ne leur doit rien. Ils ont perdu la protection des mots.Alors doucement les hommes sont retournés prier dans les églises, ils ont fait le chemin inverse, le contre-défilé. Qui répudie la foi est condamné au rêve, prédisaient certains sceptiques au siècle du poète. C'était vrai. La boucle s'est refermée. Et le présent ressemble étrangement à ce qu'Hugo appelait passé. (…)
'Aimez-moi', disait le poète sur son lit d'agonie. Il ne parlait pas qu'à ses petits-enfants, mais à tous ceux qui restaient, qu'ils soient dedans, dehors, ou même pas encore nés. Il s'infiltrait dans l'avenir, nos têtes, nos cœurs, nos corps, quitte à nous laisser désemparés, un peu idiots, perdus face aux extrémités du monde. Il n'était pas prophète, simplement poète. Sa phrase est un mensonge, un songe qui ment, qui court et révèle la nature des hommes, un songe trop grand, trop beau pour eux. Elle est l'illusion, l'utopie, elle vieillit, se ride, se replie mais ne rompt pas, elle durcit, attend son heure qui ne viendra pas. Elle est un nerf, ce petit fil invisible qui porte les messages et fait mal dès qu'on y touche. Elle est ce nerf fragile qui faisait battre la mâchoire trop serrée de mon père. Elle est la seule prière qu'il m'ait apprise."

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"Le délire, c'est une fuite, une peur très grande d'être au monde, alors, on préfère se croire mort, tout-puissant, ou juste un enfant."

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"L'écrivain de l'île américaine de Monts Déserts réfléchissait en humaniste au destin tragique des animaux, comparé à la barbarie du XXe siècle. Et, partageant le pessimisme de Zénon, elle commençait à penser que la maltraitance sadique des bêtes avait préparé le terrain de la torture méthodique moderne. Ou, pour reprendre un de ses fulgurants raccourcis, l'entassement des innocents dans des wagons à bestiaux vers les camps n'aurait peut-être été ni conçu ni accepté si des mammifères n'y avaient pas été d'abord hissés clandestinement, brutalisés dans le voyage et traînés aux chaînes numéro deux des nouveaux abattoirs de la Villette." (p.23)

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"L'Humanisme, les Lumières, les Beaux-Arts vont être transmués en ferraille, en mitraille, au service des puissants du jour. Règne au cœur de tout cela une confusion épouvantable, mélange des genres, figures de l'homme et de l'animal, chair et métal ; Marat aux deux bras coupés paraît au supplice et les corps violés font mal comme s'ils étaient de viande. La porte est ouverte à d'autres trains, d'autres entassement, d'autres enfournements, en chair vive." Pascal Ory, "L'œil du désastre" in 'La mort et les statues', photographies de Pierre Jahan, textes de Jean Cocteau.

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"J'écris ce livre pour défendre ce que j'aime : les histoires dont nous avons besoin, comme nous avons besoin d'eau, la littérature qui n'est ni véhicule idéologique, ni forme pure, mais autre chose, la beauté mystérieuse des scènes, des phrases, des personnages qui nous laissent silencieux et nourris. Les émotions de pensée. La littérature qui ne sert à rien que cela." (p. 13)
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"On aime trop l'idée des écrits indestructibles, cette idée religieuse des phrases qui font rempart à la mort. Mais tous les écrivains le savent en secret, ils ne le répètent pas trop fort, par prudence le plus souvent. Les livres ne font pas barrage à la mort (...). Restent les histoires qui consolent et l'espoir de journées plus vastes, d'une vie plus dense (...) accordées aux phrases que nous aimons. Sans faux espoir. Pour la beauté du geste. Pour sauver de pauvres vérités." (p. 118-119)

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"Apollinaire que j'ai lu ce matin...
de quel œil verrait-il ces douces dames
schizophrènes plus que damascènes se balader
dans les allées mortes de ce parc, chapeau violet
de paille sur un crâne agité, obstiné parfois
sur une petite idée, une merveilleuse petite idée
qui les comble."

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"Hermann, te souviens-tu encore que, quand tu étais enfant, je t'avais donné des images que l'on trouvait dans les paquets de cigarettes? Il y en avait une que tu n'arrêtais pas de regarder, dans l'album 'Monde animal ou Pays lointains' : c'était l'arbre dortoir d'une colonie de chiens volants à Madagascar. Et nous voici maintenant contemplant de nos propres yeux de vrais chiens volants. Après tant de temps, j'éprouve chaque fois un étrange sentiment, comme si ce vieux lavis s'animait, comme si ces bêtes tirées de leur sommeil, sortaient de l'image.
Moreau chuchote près de mon oreille sans détourner le regard des chiens volants qu'il a rapportés, il y a quatre ans, d'un voyage à Madagascar. À l'origine, c'était une connaissance de mes parents, mais il semblait à l'enfant que j'étais qu'au fond c'était à moi qu'il rendait visite : chaque fois, il arrivait avec une nouvelle histoire passionnante de golems, vampires et autres créatures nocturnes. Un récit m'est resté jusqu'à aujourd'hui, plus que d'autres, dans la mémoire : celui d'un médecin qui vit sur une île déserte, au milieu de créatures mi-hommes mi-bêtes. La richesse des connaissances de Moreau sur le monde animal était l'occasion d'innombrables questions et, plus tard, c'est lui qui m'a appris à différencier et à imiter les voix animales." (p. 163).

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« Tu sais, je n’arrive pas à comprendre où et quand commençait la réalité, ce sarcophage où je suis enfermé, les résultats médicaux, le rien de ma vie. Et cet autre monde, ces autres mondes où je vivais. J’étais plongé dans des nuits multiples, comme des labyrinthes d’où je devais m’extraire. Je devais trouver la sortie.
Je la savais en moi, quelque part. »

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"Le tournis qu'il avait éprouvé ce matin-là ne l'a pas quitté depuis. Un état d'ivresse. Une impression de tanguer à laquelle il a encore du mal à se faire. Bien qu'elle soit, au fond, le lot des poètes. Ce balancement constant entre le réel et le rêve.
Pour garder le pied ferme, il se raccroche aux mots comme à des cordes. Encore bien plus qu'auparavant. Il ne reste qu'eux de tangibles.
Lorsqu'il erre parmi les tranchées, s'adressant à l'un et à l'autre, c'est pour s'écouter parler. Pour vérifier qu'on l'entende. Compris ? Oui, chef. Lorsqu'il tape un gars sur l'épaule, c'est pour s'assurer qu'il est bien là devant lui. Lorsqu'il écrit à Madeleine, à Cocteau, à la rédaction d'un magazine, c'est pour s'expliquer avec lui-même. Se convaincre de sa propre présence. Le roulis ne cesse que lorsqu'il rédige et compose. Une phrase bien construite rétablit aussitôt l'équilibre. Une strophe réussie circonscrit le chaos. Le fait rimer avec la vie." (p. 49-50)

Annotation :

"Les gens qui se croient dans le réel sont les plus ignorants, et cette ignorance est potentiellement meurtrière.
Pour nous autres humains, la fiction est aussi réelle que le sol sur lequel nous marchons. Elle 'est' ce sol. Notre soutien dans le monde."

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"Je suis l'atroce sauvage venu du ventre civilisé
Je suis le haut barbare du lieu
Je méconnais ce qui viendra après mon temps
Je souille ce dont je ne pourrai jouir
J'assassine les jours lointains
Je compromets la Terre qui se passera de moi
Aucune loi ne me condamne
Je suis nous

Je suis le vivant immédiat"

Philippe Claudel, 'Le Vivant immédiat', in Du Souffle dans les mots (2015).

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"On tortura jusqu'à l'aube, ou presque. Au travers de la cloison, j'entendais les hurlements et les plaintes, étouffés sous le bâillon, les jurons et les coups. Je sus bientôt que ce n'était pas une nuit exceptionnelle, mais la routine de la maison. Les cris de souffrance faisaient partie des bruits familiers du "centre de tri", et aucun des paras n'y prêtait plus attention, mais je ne crois pas qu'il se soit trouvé un seul prisonnier qui n'ait comme moi pleuré de haine et d'humiliation en entendant pour la première fois les cris des suppliciés." (p. 50-51)

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Le meilleur est dans la préface d'Ursula K. Le Guin... Le reste est bavard et assez pénible.

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"Le 23 janvier 2016, le visage de Cosette apparut sur un mur du quartier de Knightsbridge, à Londres. Cheveux au vent, larmes coulant sur son visage, drapeau tricolore voletant derrière elle, à moitié déchiré. Face à l'ambassade de France, le pochoir - inspiré de la gravure d'Émile-Antoine Bayard et signé par l'artiste de rue Banksy - dénonçait l'évacuation d'un millier de réfugiés de Calais, femmes et hommes fuyant les guerres à travers les mers, en quête d'une liberté perdue. Londres est leur eldorado. Coïncidence troublante : l'Angleterre fut la terre d'asile de Victor Hugo - contraint à l'exil politique en 1851 -, là où précisément ont été rédigées la quasi-totalité des aventures de la fillette abandonnée à la violence des hommes. Cent cinquante ans séparent l'enfant de ces autres "misérables" dont il fait peu de doutes qu'ils auraient eu leur place dans un roman de l'écrivain."
Un été avec Victor Hugo, Laura El Makki, Guillaume Galienne.