Lectures 2019

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(t114) Irritée par la lecture de la préface hystérique de Wittig (qui fait ici office de traductrice) j'ai eu un peu de mal à me mettre dans le recueil, j'ai bien fait d'insiter, car il y a des purs moments de grâce dans La Passion. Bien sûr il est question de femmes, mais aussi d'amour et de folie, méconnu à tort.

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(1016) Je retrouve avec plaisir ce cher Roberto, dans un livre encore plus fou que les détectives sauvages, lu l'année dernière. Quand les détectives sont de précieuses strates mélangées, 2666 est, lui, composé de cubes gigognes "quantiques", car ils sont à la fois tout et partie, contenus et contenants. L'idée des 5 romans qu'on peut lire dans n'importe quel ordre est géniale, ça me fait penser aux dérives psychogéographiques situationnistes, la dimension temporelle et narrative en plus!
Quelle a été ma peine une fois le livre (in)achevé, car je quittais non seulement le roman, mais aussi Bolaño, qui fait ses adieux dans la postface. J'ai adoré les personnages d'Archimboldi et d'Amalfitano, même si j'ai moins apprécié la partie sur les meurtres, un peu moins originale. J'ai trouvé aussi pas mal d'humour dans les ténèbres de ce grand et beau livre, dont on ne peut nier une certaine parenté avec mon cher Pynchon.

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(a) Aden Arabie est un très beau livre, qui contient à la fois une grande sagesse, et paradoxalement beaucoup de colère, et une misanthropie que je trouve encore bien adolescente. Ayant fait une hypokhâgne (prestigieuse), je ne peux que comprendre son dégoût pour la vacuité des élites. Même l'humanité lointaine finit par trouver peu de grâce à ses yeux, c'est beau, c'est triste.

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(T378) Plutôt déçue par ce roman dans lequel je trouve plus de vaudeville que de gothique (même si je n'aime pas non plus ce style). Bien que l'histoire puisse être divertissante, tout est trop théâtral, les personnages sont des caricatures, et les péripéties sont vraiment tirées par les cheveux, quand l'auteur n'utilise pas plusieurs fois les mêmes artifices...
Le roman a été réhabilité en france par des intellectuels, je ne me l'explique que par son soit-disant anti-cléricalisme (qui ne me parait n'être qu'un artifice de narration et pas politique), car il a vraiment peu de qualités littéraires.

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(217) Je ne connaissais pas ce livre, et l'ai acheté que parce que j'avais adoré le Seigneur des Porcheries, du même auteur. Tout le génie et la beauté semble avoir disparu pour ne laisser qu'un roman très états-unien, dans la droite ligne de Selby, mais complaisant et sans grand intérêt.

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(a) Etonnant cette propension des anglais à l'écriture exotique. Joli conte que Vathek, ça va dans tous les sens, c'est prenant, original, foisonnant!

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(662) Séduite par l'adaptation au cinéma, (sans doute Dupontel, à qui je trouve beaucoup de charme), j'espérais donc beaucoup du roman original. J'ai été assez déstabilisée par le style, à la seconde personne du singulier, j'ai fini par m'y faire. Je trouve intéressante l'accumulation des personnages, de voir à quel point le médecin devient un soutien moral au lieu de ne soigner que les maux physiques, de voir à quel point il est invisibilité... Mais le personnage lui-même malgré les efforts de Winckler pour rendre sympathique son alter-ego, me séduit assez peu.

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(e283)Mon père m'avait acheté ce livre quand j'étais petite et que je dévorais des romans d'horreur bas de gamme, je l'ai toujours laissé dans un coin et je l'ai enfin lu. Les contes paraissent enfantins mais sont agréables à lire, j'ai été surprise par ce choix de ne jamais apporter d'éléments de surprise, ce qui rend le tout assez plat et empêche la moindre frayeur.

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303 L'adaptation cinéma de ce roman est très réussie, il est tout aussi noir et haletant. L'idée du parallèle entre deux drogués, est très réussie et plus maline qu'il n'y parait. Retour à Brooklyn, une histoire de grandeur et de décadence, sauf que la grandeur n'a jamais dépassé le cadre du fantasme.

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(442)
cf critique

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(a) Même si je connaissais déjà la plupart des légendes exposées par Ovide, j'ai été enchantée de les redécouvrir, dans ce flot magique continu, qui s'écoule comme si tout n'était qu'une seule histoire, c'est étonnant et beau.

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(248) Tout d'abord j'ai été déçue de voir que l'écrivain était britannique malgré son nom asiatique. Dans la lecture on ne sent effectivement aucunement ses origines orientales. Je trouve que les nouvelles sont un genre très difficile il s'agit en peu de pages de réussir à présenter un personnage profond et il y a souvent un retournement. Ici, ni profondeur ni retournement, des personnages assez antipathiques et se ressemblant les uns les autres, et des historiettes qui tombent à plat. J'ai du mal à comprendre son Nobel à l'aune de la qualité de ce recueil...

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(98) Ce récit est assez typique de la littérature russe de l'époque, on y trouve beaucoup d'histoires de fonctionnaires et de leurs petites souffrances, je n'y vois qu'un intérêt purement historique.

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(a) J'avais déjà lu ce livre au lycée, et il m'a beaucoup moins plu cette fois. Nietsche me parait plutôt ridicule à exposer sa subjectivité tout en reprochant ce fait aux vilains dogmatiques. Je ne parlerai même pas de sa vision de la femme, surréaliste et idiote. Heureusement on trouve ça et là quelques traits d'esprit bienvenus.

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(128) Je ne peux pas nier l'originalité et les émotions ambivalentes que dégage ce court roman, mais je n'ai malgré tout pas été complètement conquise, peut-être d'attendre un dénouement qui n'arrivera pas?

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(350) Malgré une absence totale d'originalité, polar pur jus avec tous les clichés du genre, la lecture est agréable et on ne peut qu'être happé par le style d'Ellroy et l'histoire haletante de Brown.

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(269) L'écriture de cet uruguayen est étrange, belle, elle a quelque chose d'aquatique, de trouble, comme les eaux de la maison de la première nouvelle. La préface le qualifie de surréaliste, mais je pense qu'il faudrait lui trouver un adjectif propre, il y a toujours de la tristesse, comme une tragédie nichée dans les faits les plus banals de ses pages.

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(239) C'est très mauvais, Pennac semble être devenu un vieillard gâteux dans ce roman bien-pensant et niais, une vision fantasmée de l'enfance, du vivre-ensemble et de la famille, même le personnage du père-fantôme et ses tirades pleines d'esprit ne sauvent pas ce naufrage.

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(a) J'ai confondu avec le bouquin de la série "la servante écarlate", que je n'ai pas vu, je ne tenais pas plus que ça à m'informer sur le sujet, donc ce n'est pas grave. Je n'apprécie toujours pas spécialement le gothique, que je trouve téléphoné et un peu fade. Cependant le style est très correct, et je suis déçue que le personnage de Perle ne soit pas plus développé, car il est, selon moi, ce qui apporte un peu de profondeur au roman.

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(409) Ce n'est sans doute pas un très grand roman, mais il est difficile de ne pas se laisser happer dans le mystère entourant les destinées des deux magiciens ennemis. Un peu déçue par la fin, on comprend que Nolan ait dû la changer.

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(230) Malgré une qualité d'écriture certaine, et un style percutant, dont la finesse psychologique n'est pas sans rappeler Proust, je n'ai pas réussi à apprécier pleinement ce roman, sans doute à cause du caractère odieux du personnage principal et d'un manque de crédibilité dans l'expérience avec la drogue, dommage.

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(137) Voyage tumultueux dans l'esprit d'une jeune femme, on navigue dans sa logorrhée comme dans un fleuve agité, nombriliste, adolescente et extrêmement consciente d'elle même, Else nous entraîne dans sa folie et on sombre avec elle, ne pouvant plus distinguer le réel de ses fantasmes.

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(188)
Toujours hermétique à la poésie (même en prose dans ce cas-ci), ma subjectivité et celle de Michaux ont eu du mal à entrer en résonance. Bien que je sache qu'Ecuador n'est pas un guide touristique j'ai été déçue que la présentation de ce pays soit passée à la trappe derrière quelques anecdotes, heureusement on trouve des informations intéressantes à la fin de l'ouvrage. Michaux est une personnalité atypique, c'est certain, et je suis étonnée qu'il ne m'ait pas plus touché, je le préfère aux exaltés.

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(541) J'avais vu le film d'animation éponyme il y a quelques années et on m'a offert cette superbe édition pour mon anniversaire. Mon souvenir était une ambiance très noire que je n'ai pas retrouvée ici. Cependant, l'épopée des petits lapins est belle et émouvante, ça m'a un peu fait penser à la Horde du Contrevent de Damasio, avec la mythologie inventée et le langage lapin/commun.

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(118) Sujet de science-fiction très original, même si connaissant peu cet univers peut-être pas tant que ça? J'ai aimé les notes de l'éditeur ainsi que le mystère autour du crime de l'auteur. Malheureusement il m'a manqué quelque chose, peut-être est-ce le caractère du personnage principal, peut-être le style... pour que je sois vraiment conquise.

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(a)
Assez surprise par la coupure nette entre l'histoire de Mouchette et de l’abée j'ai eu du mal à m'intéresser à cette dernière. J'ai aimé le style mais je suis restée un peu en dehors, malgré des beaux personnages.

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(T303)
D'abord agacée par le caractère de Tom, et n'aimant pas la nostalgie qui plane dans l'oeuvre de Twain en général, j'ai fini par accrocher et m’émouvoir des péripéties, (bien que répétitives), du gamin.

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(a)
Je ne comprends vraiment pas le succès de cet ouvrage, je ne comprends pas d'ailleurs qu'il existe. Ce pavé est truffé de personnages à la personnalité aléatoire, qui passent leur temps à monter des intrigues compliquées, qui ne se résolvent jamais car tout le monde réagit de façon aberrante (même pour des russes!). On a des dénouements d'une facilité narrative époustouflante, suicides, changements d'avis, troubles de la personnalité, etc. Les aspects que j'aurais aimé voir développés (l'enfance du narrateur, ou son Idée) passent à la trappe et je me suis terriblement ennuyée.

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(T255)
J'ai découvert cet auteur avec un livre d'inspiration grecque qui m'avait beaucoup plu. Ici on est dans un tout autre registre, plus autobiographique où le narrateur affronte le cancer de sa belle-fille et se souvient d'un ami décédé sous le joug nazi. L'histoire n'est pas tellement passionnante en elle-même mais Bauchau a une grande sensibilité et une justesse des mots qui ne peut pas laisser indifférent. Oubliable cependant.

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(214) Il faut tout d'abord dire à quel point la couverture de mon édition est moche! (tristram)
J'avais complètement oublié pourquoi je voulais lire ce livre quand je l'ai emprunté, et j'ai été amenée brutalement à la réponse par le style inimitable de Schmidt. Difficile pendant les premières pages, la lecture devient fluide plus rapidement que prévu. Cependant, j'ai quelques réserves. Bien que j'adore le nouveau roman et tous les procédés narratifs originaux, et je ne peux que saluer le style de l'auteur, j'ai lu des romans fragmentés et émotionnels qui m'ont bouleversé (comme chez Pessoa), ici, malgré l'érudition et l'audace linguistique, on a juste affaire à un vieux fonctionnaire acrimonieux. Je suis assez triste de voir que l'on en fait un avatar de l'anti-fascisme, tout ce qui touche le nazisme prend des proportions émotionnelles qui faussent le sens critique, car je suis certaine qu'Arno aurait eu fort à dire sur notre société actuelle en bon misanthrope qui se respecte, et il n'aurait pas tort.