Lectures 2019 annotées

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Ah, enfin un Lupin au format long sans une once de passage poussif. Pas de marathon, mais un sprint continu. De l'action, de l'action.

Les éléments s'ajoutent à l'intrigue sans trêve et sans lourdeur, sur la route du tenace Victor, que l'on suit ici plus que Lupin. C'est court, ça se lit à toute vitesse avec une aisance diabolique comme dans tous les bons Lupin. Un délice !

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Première partie de la vie romancée de Gengis Khan. Ici c'est l'ascension sous forme de roman d'apprentissage. On commence dès l'enfance où le perso découvre la vie, la chasse, les rivalités.. jusqu'à embrasser sa vocation de rassembler les tribus mongoles sous son égide.

Quelques passages aventureux, ou avec de l'action sympas. De l'exotisme bienvenu (la vie des tribus nomades, le chamanisme...). Et la curiosité satisfaite de connaître la vie de ce personnage dont je ne connaissais rien dou tout.

Par contre :
- l'alliance récit naïf d'aventures et récit historique mal gérée, pas naturelle
- vocabulaire de la narration externe mélangeant soutenu et familier, idem, ça sonne faux
- quelques phrases mal construites car il faut parfois se relire pour comprendre quel est l'antécédent d'une relative ou à qui/quoi un pronom fait référence
- des passages lourdingues comme des allusions sexuelles sans intérêt et pas finaudes.

Bref, un sujet intéressant plombé par un une écriture moyenne. Je lirai quand même la suite comme ça se lit vite et que j'ai envie de connaitre l'histoire (et que l'on m'a prêté les deux tomes à la fois, tant qu'à faire).

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Le livrounet (l'intro et les annexes font plus de pages que le texte) comprend donc trois lettres à une connaissance de Dumas avec du blabla de bon aloi pour apprendre à mieux cuisiner que les Napolitains le poulet roti et le macaroni notamment. suivi des trois recettes telles qu'elles apparaissent dans le Dictionnaire de Cuisine de Dumas.
Fort sympathique donc, mais mieux vaut lire directement son Dictionnaire j'imagine !

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2e partie : La conquête ! Intéressant pour le côté historique, mais on repassera pour l'épique. Toute la tension est désamorcée par l'auteur (introduction d'une bataille ou autre, puis ellipse pour ensuite raconter en analepse (?!)).
L'auteur s'attache plus à cerner la psychologie du personnage, mais ça va pas chercher loin. Le tout est assez terne, et on lit tout ça de très loin.
Et toujours cette écriture bancale et maladroite, qui va jusqu'à comporter un "et même que" dans l'épilogue ! Nan mais bon sang, tout de même !

Bwef, ça se lit mais dispensable.

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C'est tout court, et ça se lit bien. Un seul acte, tout s'enchaîne très vite. Pas tellement de suspense pour le spectacteur/lecteur mais c'est amusant d'observer les réactions d’Oedipe.
L'écriture est pas mal en français, mais ça a l'air de perdre beaucoup à la traduction.

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Synthèse depuis le début de l'humanité jusqu'aux premiers siècles après JC.

Quand on y connait rien ou que l'on a tout oublié comme moi (ma mémoire est une passoire trouée en la matière), c'est assez enthousiasmant pour se refaire une peinture globale. On se redonne ainsi une bonne idée de ce qu'était les premiers hommes, leurs expansions, les civilisations d'Amérique latine/centrale, l'Egypte ancienne, la Grèce ancienne, l'Inde Ancienne, l'empire Romain etc.

Assez intéressant aussi pour la tentative de brosser des grandes tendances sur des siècles ou des millénaires, pour voir tout ça avec du recul.

Bon après, des fois ça sent l'extrapolation ou alors le flou (voire la contradiction d'un chapitre à l'autre). Donc peut-être pas pour les puristes (dont je ne suis pas), mais bien intéressant sinon.

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Contexte : James Acaster est hilarant dans les émissions British de la BBC, et plus facilement visible, dans son spectacle Repertoire sur Netflix. Un humour décalé bien à lui et un sacré esprit.

Le livre : recueil d'anecdotes mésaventureuses, depuis enfant jusqu'à la fin de la vingtaine, qu'il a déjà racontées dans une émission de radio. La matériau est donc éprouvé et pas de blabla, uniquement de l'anecdote embarrassante. Mais attention, pas de trash ou autre ici, juste des histoires comme quand un pote vous en raconte une au bar qu'il lui est arrivée dans la semaine.
Et comme, le James était plutôt ouvert aux nouvelles expériences et à la déveine, il y a de quoi faire.

Acaster raconte avec humour, avec son ton bien à lui, mais l'humour reste au final assez léger, par petite touches. Et là où c'est magique, c'est que moi qui suis d'habitude peu sensible à l'humour de situation, j'ai littéralement ri aux éclats de nombreuses fois en lisant. Vraiment.

On en sort donc avec beaucoup de sympathie pour Acaster, à la fois loser magnifique, quelqu'un de bien et humble et bigrement drôle, et, encore un peu essoufflé des pouffements, un grand sourire !

(à noter que la VO est assez simple à lire)

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Vie romancée d'Alexandre le Grand, écrite au 3e siécle, a priori. Plutôt court, rythmé et ici on est dans le mythe fondateur, Alexandre est infaillible et divin. Et bien qu'hagiographe, le texte ne cache pas qu'il était plutôt du genre nerveux et irrascible avec le rasage de villes facile.

Sympathique, surtout quand le récit commence à partir dans le plus ou moins fictionnel, à poser de l'ambiance totalement romanesque, avec un petit côté 1001 nuits. J'aurais aimé qu'Alexandre ait plus de répliques pour que son caractère soit plus mis en avant aussi.

Pas épique ni chef d'oeuvresque pour moi, mais tout de même réjouissant.

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Ouvrage assez peu connu (comme globalement toutes les œuvres fondatrices en dehors de l'Europe (et même en Europe en fait, on ne connait pas grand chose)) et pourtant assez imposant. Il s'agit de la compilation des légendes et mythes fondateurs perses.
C'est apparemment un incontournable dans la culture en Iran.

Et quand on repense à l'Iran en tant que vaste empire perse, on se dit qu'il y a de quoi poser du récit héroïque. Et il y a de quoi faire. On repart du mythe de la fondation du monde dont découle la vie des principaux rois mythiques et de leurs héros protecteurs. Un peu d'aventures, de romance, de poésie, et beaucoup de guerres. L'univers est charmant, et on est pris dans le récit bien épique. L'adaptation récente doit aider à la fluidité. Mais bon, c'est un peu frustrant de ne pas avoir lu texte intégral dans cette version de Brélian-Djahanshahi (pas d'Alexandre le Grand appelé Iskander par exemple). Ceci étant dit, la précédente traduction du 19e était plus complète mais partielle également, et elle est épuisée. Plus tard peut-être. C'est frustrant donc car il n'y pas la partie historique mais aussi car on aurait aimé prendre un peu plus le temps de respirer dans les jardins édeniques et les palais orientaux, lors des festins et des balades estivales.

Cela m'a fortement envie de continuer les contes et légendes orientaux en tout cas (mon 1001 Nuits de Mardrus brille comme horizon encore et encore..;)

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Un Lupin un poil laborieux dans un premier temps. Faut dire que j'ai toujours du mal quand Lupin est désemparé. Autant cela rend certains héros plus attachants ou plus intéressants, autant je préfére quand Lupin maîtrise tout, imparable.

Bref, le récit part un peu dans tous les sens au début et j'avais un peu du mal à suivre l'action (c'est peut-être du à mes microbes du moment, mais bon oh Lupin ça doit être fluide), mais le dernier tiers, voire même moitié, allez les derniers 41,5% sont franchement prenants et réussis.

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Alors :
- No such thing as a Fish est composé de quatre chercheurs pour l'hilarante et instructive émission quizz anglais QI. Axée sur les facts / infos insolites, intéressantes et drôles. SI vous ne la connaissez pas, jetez-vous dessus !

- No such thing as a Fish est un podcast qu'ils ont lancé il y a quatre ans où sous forme de discussions entre eux ils s'échangent les infos les plus intéressantes et marrantes qu'ils ont dénichées dans les 7 jours précédents, en rebondissant sur chacune avec moultes blagues et éclats de rires. Pour dire, je me retrouve souvent à rigoler comme une andouille quand je marche dans la rue.
(par exemple : un des princes anglais appelle la reine Gary depuis tout petit, une convention sur le bitcoin avait interdit les paiements en bitcoin mais aussi des infos étonnantes sur les animaux, la science, les actus.. en veux-tu en voilà ! Et c'est toujours constant dans l'excellence et l'hilarité.
Si vous ne connaissez pas, jetez-vous dessus !
(le moyen le plus fun de s'entraîner à écouter de l'anglais).

Et bref, ils ont sortis un bouquin sur des infos non encore utilisées, sur l'actu de l'année 2018. C'est bien sympa et intéressant, même si il manque il faut le dire les discussions entre les podcasteurs qui font toute la drôlitude de la chose. Donc à lire une fois qu'on a épuisé le podcast.

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De petites histoires écrites sous forme de poèmes en vers.
Du mignon, du rigolo, du bucolique, de l'épique, du tragique.
Et surtout cette langue, ça chante, ça virevolte ; le rythme est parfait, le charme imparable.

A lire impérativement en VO
(l'édition Pocket est bilingue, donc aucune excuse !)

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Assez fascinant. Moi qui adore l'ambiance des Trois Mousquetaires et de Vingt Ans Après, là on a un récit par un protagoniste qui a trempé en plein dedans. Et pas un gratte-papiers, un noble gentilhomme qui a fait la guerre, n'a pas froid aux yeux, et plein de loyauté. Un vrai héros de roman, aux mille expédients, défenseur de la Reine, qui lui rendra mal.

Par contre, le récit tient du romanesque par ce qu'il raconte mais pas tant dans la narration (pas de description, pas de dialogues etc.). Pas de ressentiment, de vie privée, il raconte les faits, en se mettant à la troisième personne, c'est dire.

C'est court et très dense. Le Duc veut narrer tout ce à quoi il a pris part, notamment pour justifier et donner sa version. Faut dire que la majorité se passe pendant la Fronde sous et contre Mazarin, auquel il a pris une très active part, et que ça complote et que ça s'allie dans tous les sens.

On est loin de l'aspect figé que peut avoir une fiche Wikipedia, ça bouge dans tous les sens car les nombreux princes, courtisans, et autres nobles veulent tous avancer leur pion pour leurs intérêts que ça soit par ambition politique, pécuniaire, matérielle, vengeance, manœuvre amoureuse etc.

Note : ne pas s'arrêter au premier texte (Apologie...) de l'édition Folio précédant les mémoires, intéressant mais au style très complexe à lire (je me suis forcé uniquement parce que c'était court).

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Après avoir abandonné l'Histoire de Rome par Tite-Live, très intéressant mais fastidieux car ça se rapproche un peu de la chronique, on passe à une synthèse de l'Histoire de Rome en 600 pages.

L'auteur est un spécialiste du sujet et passionné, ça se sent. Il veut notamment donner une idée plus juste des Romains en écartant tous les clichés que l'on a.

On a donc un survol de la chronologie, et l'auteur appuie sur ce qui lui semble les périodes charnières dans son propos. Il essaye notamment aussi de donner une meilleur idée de la société romaine, de l'organisation du pouvoir, et de la vie des Romains.

Dès qu'on passe à l'Empire, on s'axe sur les empereurs, ce qu'ils ont apportés, leur caractère, les luttes de pouvoirs.. Et pour chaque période l'auteur fait un point sur la vie des idées, les arts, la culture.

Un peu frustrant car cela va très vite, on aimerait approdondir, mais c'est tellement vaste. Très réjouissant car la lecture permet de tout englober sur le sujet et l'écriture est assez efficace et plaisante à lire. L'auteur est modeste, se fait un petit plaisir d'érudit vulgarisateur, et rajoute un peu d'humour dans tout ça à l'occasion.

Recommandé donc pour qui veut savoir ce que c'était que Rome.

PS : par contre pour une 6e édition, ils pourraient être un peu plou vigilant sur les nombreuses fautes de frappe du texte..

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Alors, Don Quichotte, j'ai lu à l'Ecole Primaire. Une version abrégée j'imagine. J'en avais gardé des images de récits colorés, d'aventures.. Et moi j'aimais les chevaliers et l'aventure.

Et j'aime encore les chevaliers et l'aventure, et j'en ai lu pas mal de classiques ces dernières années : de l'épique, du trépidant, de la bravoure, de la romance, du merveilleux.

Le moment était donc enfin venu pour vraiment lire de Quichotte, acclamé de partout et qui m'avait marqué, d'où sa présence dans mon Top 10 notamment.

Bon, eh ben. Je savais que le personnage était un anti-héros, mais j'ai découvert que le bouquin n'était quasiment que de la parodie. Du type de parodie qui donne dans le pastiche et qui n'a plus trop d'existence propre.
Quichotte à côté de la plaque dans son château, dans ses illusions dans une auberge, sur une fausse piste avec Sancho... le tout rempli de dialogues qui n'accrochent pas.

Je n'ai aucune empathie pour les personnages ni pour l'histoire. J'ai persisté sur 200 pages mais j'abandonne. Rendez-moi le grand souffle..

Annotation :

Moi j'adore les jeux de mots et l'humour décalé de Groucho dans les films des Marx. Et on en a ici, mais uniquement parsemés.
Une partie des lettres sont écrites pour être drôles mais l'autre c'est juste des amis qui s'écrivent en se donnant des nouvelles, avec un faible intérêt donc à moins d'être un fan absolu du sieur.

Annotation :

Bien rythmé et l'écriture se lit avec grand plaisir, ça pétille toujours de vie.

Annotation :

Yummu yummy. De la poésie anglaise 19e pleine d'allitérations, avec du marin, de la malédiction, et de l'onirisme.
Que mal m'ait pris de ne commander un livre qui ne contient que ce poème et pas tout un recueil. A réparer !

VO

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Des fabliaux. Je ne connaissais pas, récits très courts du Moyen-Âge, humouristique, dans le milieu bourgeois. Charme du vocabulaire de l'époque. Bon, ça va pas chercher bien loin non plus, cette sélection de quelques uns est suffisante.

Annotation :

Bon alors moi j'aime les repas avec les copains, de la bonne chère et du bon vin. Alors, ce recueil m'avait mis l'eau à la bouche eh !

Bon point, pas mal de poètes que je ne connaissais pas, aux alentours de 1500/1600 notamment, dont Saint-Amant, dont les vers en alexandrins sont très fluides et donnent un sourire de bons vivants.
Moyen point, ça sent un peu le remplissage par moment, certains poèmes font un peu hors sujet et pas passionnant. Il aurait mieux valu faire plus court et plus resserré.

Annotation :

Autre version de la quête du Graal et de la vie de Perceval, après celle de Chrestien de Troyes.

Plus longue, plus détaillée : Intéressant donc car il se passe plus de choses avec Arthur, son fils, Guenièvre, la guerre avec les ennemis d'Arthur, la poursuite et la fin des aventures de Perceval (vu que le récite de Troyes était interrompu brutalement).

Par contre moins prenante, moins intense. Une bonne partie du récit voit les personnages se balader d'un point à un autre, se chercher, se rechercher, avec des dialogues parfois sans grand intérêt. Alors que les scènes d'aventures sont assez souvent expédiées.
Du coup c'est un peu frustant car la trame du récit est intéressante (pas mal d'arcs qui se recoupent, notamment) et l'ambiance arthurienne se retrouve bien là avec son atmosphe fantastique assez sombre, ces forêts parsemées de forêts et de châteaux abritant de nouveaux ennemis ou maléfices...).

Et quelle idée de tronquer le récit de nombres de passages aussi. L'écriture est moyenne également.

Annotation :

Contrairement au précédent, ici on a à nouveau droit à une écriture efficace. Pas de temps mort, on est tout le temps dans le sujet. De sympathiques passages d'aventures, et à nouveau l'arc est complet, jusqu'à cette fois la mort d'Arthur (très vite expédiée avec tous les chevaliers qui succombent d'un coup).

Bon, pour le coup, la phase d'aventures passe beaucoup trop vite, c'est dommage, c'est ce qui est le meilleur, évidemment.

Annotation :

J'adore les expressions imagées et savoir d'où elles viennent, même si j'oublie l'étymologie cinq minutes après.
On a là un bonne anthologie d'expressions. L'écriture est plutôt sympathique, donnant une petite connivence avec l'auteur, et celui-ci maîtrise son sujet. D'ailleurs, il reconnait ses faiblesses quand certaines origines sont inexpliquées tout en limita,t les explications par hypothèses (rien de plus frustrant pour moi que les "alors on fait on ne sait pas d'où ça vient mais on a quatre pistes totalement différentes).
Il y a bien un peu de remplissage dans les explications, mais le tout est assez plaisant.

Annotation :

Le récit commence de manière traditionnelle, autour du fameux château du titre, par nous introduire les vallées de Transylvanie et le petit village et ses habitants jouxtant le château. Quelques personnages colorés. Une ambiance de mystère. Bon, le récit patine un poil, mais la curiosité est éveillée, et l'écriture fonctionne.

Et puis paf, Verne basculera le récit avec une histoire dramatique, extraordinaire plus que fantastique, avec de l'aristocratie et de l'artiste, typique du 19e.
Et tout le fantastique sera expliqué par du rationnel scientifique tiré par les cheveux.

On a l'impression que Verne en panne d'inspiration a voulu se renouveler dans le récit mystérieux / fantastique. Genre qui a explosé au 19e mais dont la grande vague était déjà passée à la sortie de ce roman.
Et je sens un Verne qui a essayé de recaler les éléments phares de ce genre dans sont un univers, mais à coups de marteau, pour un résultat sonnant faux et forcé, pas loin du ridicule. ça se lit quand même bien car l'écriture est avenante mais bon... Dispensable.

Annotation :

Je ne connaissais de Flaubert qu'une nouvelle sur une relation amoureuse à sens unique à l'écriture très efficace. Et c'est le genre quand on pense à Flaubert.
Et là boom, grand écart de genre, on se trouve donc à Carthage à l'époque des guerres puniques. Pas d'histoire sentimentale ici, mais du mystique, de la cité antique exotique, des passions meurtrières ou religieuses, de la guerre, des batailles, de l'infiltration, la vie d'une ville. Il y a beaucoup de vie dans ce roman. Et l'écriture aide beaucoup, très limpide, et surprenamment moderne, ça se lit tout seul, des phrases simples mais travaillées, qui peignent et posent des ambiances à merveille.
Pour ça, il faut lire ce roman. Dans la première partie, on se croirait presque dans du Conan. C'est magique.

Après, si le livre est accrocheur, j'en ai gardé au final un goût un peu amer. On sent que Flaubert a fait dans la surenchère, avec un petit goût de provocation en filigrane. Il ne fait que suivre presque scrupuleusement la trame historique de cette guerre entre mercenaire et la grande ville, mais on trouve appuyée toute la violence et la misère. Pas que cela me gêne en soi, mais il y a un petit côté gratuit. Et cela se fait au détriment des personnages. On s'attarde bien sur eux et ce qui se passe dans la tête, Salammbo et le chef des mercenaires notamment, mais au final, ils ont peu de personnalités propres. Un peu trop de distance en somme. Et cette fin abrupte m'a laissé sceptique.

Bref, un bon livre qui aurait pu être épique.

Annotation :

Enfin de compte, les chansons de geste sont assez peu connues, à part la fameuse Chanson de Roland.

Ce qui est bien dommage car y a pas de quoi s'ennuyer. Ici, le héros est Renaud de Montauban (que l'on croise aussi dans Roland Furieux). Au bout de quelques pages, pour une broutille (un meurtre à coup d'échiquier), une haine familiale entre un Charlemagne des plus obtus et les Aymon repart de plus belle.

Batailles, subterfuges magiques, et grosses bagarres au programme. ça castagne à tout va et l'action avance avec un bon rythme. Sympathique.

Annotation :

Wodehouse, où le plaisir réside toujours surtout dans la tournure, l'ambiance que posent les personnages. Les péripéties sont sympa, sans être extraordinaires, mais quand on a un délicieux personnage doucement excentrique comme Psmith, on les suit avec sourires.

Le récit est assez court, astucieusement, bien goupillé, on évite les longueurs. D'ailleurs, il n'y a aucune phrase de remplissage. Les chapitres ne faisant que quelques pages, ce serait dur.

Psmith a beau se décrire comme homme de peu de mots, il est à peu près dans toutes les scènes, on a donc le plaisir de nombreuses de ses répliques, inlassables, d'homme au monocle plein d'expédients et de flegme britannique enrobé de sereine confiance, au vocabulaire jouissivement aristocratique léché.
Du miel.

VO

Annotation :

Peut-être est-il trop tard pour apprécier ce livre à mon grand âge. Toujours est-il qu'il n'a apporté grand chose aux souvenirs du film de Burton que j'avais vu à sa sortie. L'idée du livre est chouette mais j'ai peu adhéré à l'écriture, assez tiède, peu de poésie (mais c'est pas trop le type de Dahl semble-t-il) à part dans les chansons.

VO