30 livres
créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a 4 moisLes Naufragés de l'île Tromelin (2009)
Sortie : avril 2009. Roman
livre de Irène Frain
Josh_Athanase a mis 6/10.
Viens, sois ma lumière
Les écrits intimes de la sainte de Calcutta
Sortie : 21 octobre 2009 (France). Essai
livre de Mère Teresa
Josh_Athanase a mis 10/10.
Annotation :
« Éclairez moi. - Envoyez-moi Votre propre Esprit - qui m'enseignera Votre propre Volonté - qui me donnera la force de faire ce qui Vous plaît. Jésus, mon Jésus, ne me laissez pas me tromper. - Si c'est bien Vous qui voulez cela, donnez-m'en une preuve, sinon que cela quitte mon âme. - Je Vous fais aveuglément confiance - laisserez-Vous mon âme se perdre ? J'ai tellement peur Jésus - si atrocement peur - ne me laissez pas me tromper - j'ai tellement peur. Cette peur me montre tout l'amour que j'ai de moi-même. - J'ai peur de la souffrance à venir. » (p.153)
« Il est bon que la Croix nous emmène au Calvaire et non pas à un salon. » (p.404)
« Seigneur, mon Dieu, qui suis-je pour que Vous me rejetiez ? L'enfant de Votre amour - et maintenant devenue comme la plus haïe - celle que Vous avez rejetée telle une indésirable - pas aimée. J'appelle, je m'accroche, je veux - et il n’y a personne pour me répondre - personne à qui me raccrocher - non, personne. - Seule. Les ténèbres sont si sombres - et je suis seule. - Indésirable, abandonnée. - La solitude du cœur qui veut de l'amour est insoutenable. - Où est ma foi ? - Même au plus profond, tout au fond, il n’y a rien d'autre que le vide et l'obscurité. - Mon Dieu - qu'elle est douloureuse cette souffrance inconnue. Cela fait mal sans cesse. - Je n'ai pas la foi. - Je n'ose pas prononcer les mots et les pensées qui se bousculent dans mon cœur - et me font souffrir une indicible agonie. Tant de questions sans réponses vivent en moi. - Si Dieu est, s'il Vous plaît pardonnez moi. - Ayez confiance tout se terminera au Ciel avec Jésus. - Lorsque j'essaie d'élever es pensées vers le Ciel - il y a un vide si accusateur que ces mêmes pensées retombent comme des couteaux acérés et blessent mon âme elle-même. - L'amour - le mot - n'apporte rien. - On me dit que Dieu m'aime - et pourtant la réalité de l'obscurité, du froid et du vide est si grande que rien ne touche mon âme. [...]
Qu'êtes-Vous en train de faire, mon Dieu, à quelqu'un de si petit ? Lorsque Vous m'avez demandé d'imprimer Votre Passion sur mon cœur - est-ce là la réponse ?
Si cela Vous apporte quelque gloire, si Vous en tirez une goutte de joie - si cela Vous amène des âmes - si ma souffrance apaise Votre Soif - me voici, Seigneur, avec joie j'accepte tout jusqu'à la fin de la vie - et je sourirai à Votre Face Cachée - toujours. » (p.275)
Les Romanov
Sortie : 15 mai 2013 (France). Biographie
livre de Hélène Carrère d'Encausse
Josh_Athanase a mis 8/10.
Annotation :
« La personne la plus importante en Russie est, après moi, celle à qui je parle au moment où je lui parle. » (Paul Ier, p.208)
« Les Romanov : une histoire longue de trois siècles scandés par douze règnes, une série de monarques "intermittents", de faux tsars, des coups d'Etat, des complots, des meurtres : ne dirait-on pas là un extraordinaire roman policier ? Plus encore, c'est le roman du pouvoir, toujours accompagné de sang, ce qui confère à cette dynastie une dimension continûment tragique que l'on ne rencontre chez aucun autre en Europe. Tous les héros de cette histoire, y compris les "intermittents", méritent de retenir l'attention. Mais, parmi eux, trois immenses personnages se détachent - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - qui ont, chacun à sa manière, répondu avec éclat au défi lancé par l'histoire à la Russie : comment rattraper le retard dû à la rupture des années mongoles ? comment réinscrire la Russie dans l'histoire de l'Europe en fondant un Etat russe de type européen ? » (p.449)
La révolte des élites et la trahison de la démocratie (1994)
The Revolt of the Elites: And the Betrayal of Democracy
Sortie : 1999 (France). Essai
livre de Christopher Lasch
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« Des carrières ouvertes au talent sont considérées comme l'alpha et l'oméga de la démocratie, alors qu'en fait le carriérisme tend à saper la démocratie en séparant le savoir de l'expérience pratique, en dévaluant le type de savoir acquis par expérience et en produisant des conditions sociales dans lesquelles on n'attend pas des gens ordinaires qu'ils sachent quoi que ce soit. Le règne de l'expertise spécialisée - résultat logique de politiques pour lesquelles il y a équivalence entre opportunités et accès libre à "des postes plus hautement considérés - est l'antithèse de la démocratie. » (p.88)
« La méritocratie est une parodie de démocratie. Elle ouvre des occasion de promotion sociale à quiconque a le talent de les saisir mais "des occasions de s'élever ne sauraient remplacer une diffusion générale des moyens de civilisation, de la dignité et de la culture" dont tous ont besoin, "qu'ils s'élèvent ou non". La mobilité sociale ne mine pas l'influence des élites ; bien plutôt, elle contribue à consolider leur influence en étayant l'illusion qui veut qu'elle repose seulement sur le mérite. Les élites méritocratiques se trouvent disqualifiées par leur manque de gratitude du fardeau du commandement, et dans tous les cas ce qui les intéresse, c'est moins de commander que d'échapper au sort commun - ce qui est la définition même du succès méritocratique. » (p.53)
« La démocratie demande aussi une éthique plus stimulante que la tolérance. La tolérance, c'est bien joli, mais ce n'est que le commencement de la démocratie, non sa destination. De nos jours, la démocratie est plus sérieusement menacée par l'indifférence que par l'intolérance ou la superstition. Nous sommes devenus bien trop experts en bonnes raisons pour nous-mêmes - pire encore, en bonne raisons pour les "défavorisés". Nous sommes si occupés à défendre nos droits que nous accordons peu de réflexion à nos responsabilités. Nous disons rarement ce que nous pensons, par crainte de blesser ou de choquer. Nous sommes résolus à respecter tout le monde, mais nous avons oublié que le respect doit se gagner. Le respect n'est pas synonyme de tolérance ou de prise en compte de "modes de vie ou communautés différents". Il s'agit là d'une approche touristique de la morale. Le respect est ce que nous éprouvons en présence de réussites ou de caractères admirables, de dons naturels mis à bon usage. Il implique l'exercice d'un jugement discriminant et non d'une acceptation indiscriminée. » (p.98)
La fête est finie
Sortie : 2 juin 2016 (France). Roman
livre de Olivier Maulin
Josh_Athanase a mis 7/10.
Annotation :
« Bach, je n’avais rien contre. Je veux dire : Bach, de temps en temps, je n’avais rien contre. Mais toute la sainte journée à fond les ballons, ça commençait franchement à me taper sur les nerfs ! Le Victor, il était capable de rester douze heures allongé sur le sofa sans bouger, à enquiller les disques. Seul un bras se dépliait parfois pour changer de CD ou écraser une cigarette dans le cendrier posé par terre. Et puis ça se repliait lentement et ça ne bougeait plus pendant une heure et demie. Deux ou trois fois, j’en étais arrivé à le pincer dans le gras du bide pour vérifier qu’il n’était pas claboté. Tout en gardant les yeux fermés, il soulevait alors lourdement son poing droit et me le montrait de l’index de sa main gauche. Dans le langage élaboré de la grosse outre, ça signifiait : attention, risque de pain dans la gueule ! C’était strictement interdit de le déranger quand il écoutait Bach, c’est-à-dire tout le temps.
À vrai dire, je n’avais jamais vu pareille loque humaine. Au physique, il ressemblait à Georges le solitaire, la dernière tortue des Galápagos. Au moral, il était à mi-chemin entre le flan et le potiron. En un sens, il était fascinant ; à lui tout seul, il donnait tort à la science. La grande activité de sa journée, pour ne pas dire la seule, c’était la préparation de son petit déjeuner. Allumer la machine à café, changer le filtre, beurrer les tartines... c’est là qu’il dépensait ses calories. Ensuite, la journée était pour ainsi dire finie ; il se collait sur son sofa et en avant pour le marathon : cantates, motets, oratorios, fugues, concertos, suites, partitas, préludes, sonates, tout y passait ! Et même les messes et les passions ! Et il chialait, le veau, fallait voir comment ! Des grosses larmes qui roulaient sur ses joues et son cou. Parfois, il secouait la tête, il s’agitait, faisait mine de se relever ; et puis il se laissait retomber en soupirant, comme terrassé. "Putain, c’est trop beau, Bach", disait-il. C’était sa contribution à la critique musicale. » (p.9)
Le roman des rois
Sortie : février 2011 (France). Roman
livre de Max Gallo
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« Le roi Philippe Auguste, mon aïeul, m'a dit qu'il fallait récompenser les gens suivant leurs mérites. Il disait encore que nul ne peut bien gouverner sa terre s'il ne sait aussi hardiment et aussi durement refuser qu'il sait donner. Et je vous apprends ces choses parce que le siècle est si avide de demander que peu de gens regardent au salut de leur âme ni à l'honneur de leur corps pourvu qu'ils puissent s'emparer du bien d'autrui, soi à tort, soit à droit. » (Saint Louis à Jean de Joinville, p.287)
« La raison souffre de voir des hommes s'exiler au-delà des limites de la nature : elle est troublée de voir une race oublieuse de sa condition, ignorante de sa dignité, ne pas comprendre où est l'honneur. » (Guillaume de Nogaret, p.481)
Crime et Châtiment (1867)
(traduction André Markowicz)
Pryestupleyniye i nakazaniye
Sortie : 1998 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Josh_Athanase a mis 9/10.
Orages d'acier (1920)
In Stahlgewittern
Sortie : 1930 (France). Roman
livre de Ernst Jünger
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« Cette fois, mon compte était bon. A l'instant même où je me sentis atteint, je compris que la balle avait tranché la vie à sa racine. Sur la route de Mory, j'avais déjà senti la main de la mort - cette fois-ci, elle serrait plus fort et plus nettement. Tandis que je m'écroulais pesamment sur le sol de la tranchée, j'avais la certitude d'être irrévocablement perdu. Et, chose étrange, ce moment a été l'un des très rares dont je puisse dire qu'ils ont été vraiment heureux. Je compris dans cette seconde, comme à la lueur d'un éclair, ma vie, dans sa structure la plus secrète. Je ressentais une surprise incrédule, mais cette surprise était empreinte d'une grande gaieté. Puis j'entendis le tir s'affaiblir peu à peu, comme si je coulais à pic sous la surface d'une eau grondante. Là où j'étais maintenant, il n'y avait plus ni guerre, ni ennemi. » (p.371)
Le Désespéré (1887)
Sortie : 1887 (France). Roman
livre de Léon Bloy
Josh_Athanase a mis 9/10.
Annotation :
« Il faut penser à l'incroyable anémie des âmes modernes dans les classes dites élevées, - les seules âmes qui intéressent Dulaurier et dont il ambitionne le suffrage, - pour bien comprendre l'eucharistique succès de cet évangéliste du Rien » (p.68)
Week-end à Zuydcoote (1949)
Sortie : 1949 (France). Roman
livre de Robert Merle
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« Au fond, dit-il, je regrette d'être comme ça quelquefois. J'aimerais bien croire à quelque chose, moi aussi. Croire, c'est ça l'essentiel, tiens, si tu me demandes ! N'importe quoi ! N'importe quelle bêtise ! Pourvu qu'on y croie ! C'est ça qui donne un sens à la vie. Toi, tu crois en Dieu. Alexandre il croit en la roulotte. Dhéry, il croit en ses "millions à prendre", et Pinot, il croit à son F.M. » (p.145)
Demeure (2018)
Sortie : 3 octobre 2018. Essai
livre de François-Xavier Bellamy
Josh_Athanase a mis 8/10.
Annotation :
« Affirmer que le changement, en tant que tel, vaut mieux que la stabilité, ne peut que nous conduire à oublier la valeur de ce qui est - de ce qui est déjà présent, de ce qui existe réellement. Bien-sûr, aucune réalité n'est parfaite, et le présent comporte nécessairement de nombreuses raisons de s'indigner ou de se révolter, de nombreux fronts sur lesquels des améliorations sont non seulement possibles, mais souhaitables, nécessaires, impératives même. Cependant, le progressisme ne consiste pas à vouloir faire des progrès ; ce qui le définit, c'est la certitude que le passé et le présent sont par définition moins lumineux que l'avenir. Et c'est précisément par là qu'il constitue un sophisme dangereux : croire par principe dans la supériorité de l'avenir, c'est ignorer qu'il y a dans l'héritage de l'histoire, et dans la réalité du présent, des biens infinis qui méritent d'être admirés, d'être protégés et transmis. Nous enjoindre sans cesse d'aller toujours de l'avant, c'est déprécier du même coup tout ce que nous avons en partage, ici et maintenant. » (p.104)
« La construction s'uniformise à la faveur d'une pure rationalité économique. Ce n'est pourtant pas une question de moyens : pendant des siècles, et il y a quelques décennies encore, la simple longère du paysan le plus modeste avait, malgré son inconfort, un souci esthétique évident - dans la forme d'une fenêtre, l'arrangement d'un mur, le pas d'une porte ; dans ce détail inutile qui la rendait singulière. Seule la rationalité moderne a considéré l'habitat avec un regard purement fonctionnel. Disposant d'infiniment plus de capacités techniques que les générations qui nous ont précédés, nous construisons pourtant un bâti bien plus éphémère, qui n'essaie même plus de se hisser un peu au-delà de l'horizon de la nécessité immédiate. » (p.171)
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » (Beaudelaire, p.184)
« Il n'y a qu'un problème, un seul : redécouvrir qu'il est une vie de l'esprit plus haute encore que la vie de l'intelligence, la seul qui satisfasse l'homme. » (Saint Ex, p.235)
(Sur le progrès) : « Idée grotesque, qui a fleuri sur le terrain pourri de la fatuité moderne, a déchargé chacun de son devoir, délivré toute âme de sa responsabilité, dégagé la volonté de tous les liens que lui imposait l'amour du beau. » (Beaudelaire, p.257)
Les Disparus de la lagune (2018)
Sortie : 12 septembre 2018. Roman
livre de Donna Leon
Josh_Athanase a mis 2/10.
Annotation :
« " - [Le suspect] Que puis-je faire pour vous ? " La question le prit par surprise. » (p.267)
La sonate oubliée
Sortie : 4 janvier 2017 (France). Roman
livre de Christiana Moreau
Josh_Athanase a mis 3/10.
Le Bal du comte d'Orgel (1924)
Sortie : 1924 (France). Roman
livre de Raymond Radiguet
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« Il rentra dans le salon avec une figure de circonstance. Mais Anne, ni François, pas plus que lui, n'aurait pu dire laquelle. » (p.69)
Bach ou le meilleur des mondes
Sortie : 2 novembre 2017 (France). Essai
livre de André Tubeuf
Josh_Athanase a mis 2/10.
Annotation :
« Ne reste, dans son évidence aveuglante de clarté et d'intensité, que la souveraine forme et structure ; le contrepoint comme suffisance, mis à nu par le dépouillement de tout pittoresque, tout visible. Ôtez toute chose, que j'y voie. Par la conduite du son le plus nu (mais nourri) s'enseigne la structure. Le plus grand Bach et le plus total, réduit au quotidien, qui est pain sec et eau pure. » (p.151)
L'Empire du moindre mal (2007)
essai sur la civilisation libérale
Sortie : septembre 2007. Essai, Politique & économie
livre de Jean-Claude Michéa
Josh_Athanase a mis 5/10.
Annotation :
« Le mouvement dialectique qui rabat indéfiniment le libéralisme politique, quelles que soient ses intentions initiales, sur le libéralisme de marché ne doit rien au hasard. C'est même l'unique moyen philosophiquement cohérent qui reste à la disposition de cette doctrine chaque fois qu'elle veut échapper à son aporie constitutive - la conjonction d'une autorité "juste" et de démons en liberté - sans renoncer pour autant à sa certitude fondamentale, portée par le traumatisme originel des guerres de religion et de la terreur jacobine : l'idée que l'Etat qui interdirait tout jugement sur la morale et la vie bonne est le seul dont on puisse être sûr qu'il ne cherchera jamais à faire le salut ou le bonheur des individus malgré eux. » (p.54)
« Le monde moderne est un monde rempli d'idées chrétiennes devenues folles » (Chesterton, p.96)
« Le problème, naturellement, est que cette pratique systématique de la déconstruction ouvre, par définition, un abîme philosophique infini. Quelle limite pourrait-on, en effet, lui assigner, qui ne soit une limite arbitraire, c'est-à-dire fondée, en dernières instance, sur des préjugés moralisateurs ? Le programme d'épuration libérale du Droit (ou, comme préfèrent dire les libéraux de gauche, la "lutte contre toutes les discriminations et contre toutes les exclusions") se découvre donc, lui aussi, voué par nature à un mouvement sans fin. En vérité, son seul terme logique ne pourrait être que [...] le droit de tous sur tout, c'est à dire la condition anthropologique majeure de la guerre de tous contre tous. » (p.100)
« Quant à ceux qui s'obstinent à prétendre que c'est la complexité de l'orthographe elle-même qui interdirait, de nos jours, son appropriation par les enfants des nouvelles classes populaire, on fera simplement remarquer que l'accord du participe passé est beaucoup moins difficile à comprendre que la règle du hors-jeu au football, portant sport populaire par excellence. » (p.146)
« Le dilemme du prisonnier [...] permet d'établir que c'est précisément afin d'éviter le pire que des partenaires égoïstes se retrouvent toujours contraints d'accepter la solution "sous-optimale", c'est-à-dire celle qui correspond à un moindre mal, compte tenu de la nature misérable de l'homme. Pour obtenir la solution optimale, il suffirait évidemment de réintroduire dans les prémisses du problème la possibilité d'un minimum de confiance et de générosité réciproques, mais ceci est exclu par l'hypothèse libérale. » (p.147)
Sur la musique
Sortie : 17 mai 2013 (France). Musique
livre de André Suarès
Josh_Athanase a mis 8/10.
Annotation :
« Détestable partout, la sentimentalité est touchante dans Schubert ; et même, par un bonheur presque unique, elle n'est presque jamais vulgaire. » (p.52)
« Tchaïkovsky, le demi Brahms de Moscou » (p.61)
« C'est à sa musique, en tout temps, qu'on saisit que la France n'est pas latine. Tous les mauvais musiciens de la France sentent l'Italie. Tous les grands musiciens français sont profondément étrangers à cette parenté sonore. Assurément, la grande musique de la France tient de bien plus près à celle de l'Allemagne qu'à aucune autre : par le canal de l'art flamand, toutefois. » (p.75)
« Jusqu'aux abords de la trentaine, Beethoven, Wagner et Bach ont été les trois nefs de ma cathédrale. Puis vinrent Debussy, Moussorgski, et deux ou trois autres... Peu à peu, Wagner se réduit à deux œuvres incomparables, et à de puissants fragments : le reste de la ville est en ruine. Mozart grandit toujours. Bach immense, total, immuable couvre tout l'espace. La courbe de Beethoven est singulière : la grandeur de sa nature, la puissance de son génie ne sont pas moins évidentes à mon esprit, qu'elles furent jadis proches à mon cœur. C'est le cœur qui n'y est plus. Il me touche de moins en moins. Sa vertu et sa beauté me semblent de moins en moins musicales. Sa forme est magnifique : elle est l'ordre classique au service d'une pensée romantique et passionnée à l'excès. Beethoven porte au comble l'architecture de la symphonie et de la sonate. Chez lui, elles deviennent monumentales ; mais le charme de la musique, la grâce de plaire s'en retirent. Lui qui voulait toujours aller du cœur au cœur, il ne touche plus que l'intelligence. Les émotions qu'il donne sont de l'espèce intellectuelle. Son langage sonore se fait de plus en plus sourd, lourd, monotone, vulgaire ; son harmonie est en retard de vingt ans sur celle même de Mozart. Bref, la matière de son art trahit son art même. Il ne flatte plus le désir amoureux des sons, il n'enchante plus l'oreille ; bien pis, loin de la satisfaire, il la blesse. Il est brutal et creux. » (p.135)
« Qu'on me montre une seule mesure de Beethoven qui ne soit pas poilûment virile » (p.195)
Les Récits de Sébastopol (1855)
Севастопольские рассказы
Sortie : 1855. Recueil de nouvelles
livre de Léon Tolstoï
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« — Le diable m'emporte, comme ça va mal chez nous à cette heure ! dit avec une voix de basse un petit officier de marine blond et imberbe, porteur d'un cache-nez vert tricoté.
— Où donc, chez vous ? interroge un autre.
— Au quatrième bastion, répond le jeune officier.
Et sans aucun doute alors, entendant ce blondin prononcer ces paroles, vous le considérez avec grande attention et même avec un certain respect. Son air tout à fait détaché, son geste d'indifférence, son rire bruyant et son ton de voix qui vous semble un peu effronté, vous ont ce genre bretteur qu'affectent certains tout jeunes gens quand ils ont affronté le danger. Vous vous imaginez qu'il va vous raconter la terrible situation où se trouvait le quatrième bastion au milieu des bombes et des balles. Rien de semblable ! On y était mal parce qu'il y avait de la boue. " Il n'y avait pas moyen de passer sur la batterie ", vous dira-t-il, en montrant ses bottes couvertes de fange jusqu'au-dessus des mollets. " Aujourd'hui, on m'a tué mon meilleur chef de pièce, dira un autre. On lui a collé une balle en plein front. — Qui donc ? Mitioukhine ? — Non... Ah ça ! va-t-on me servir du veau ? En voilà, des canailles ! continue-t-il à l'adresse du garçon de l'auberge. — Non, pas Mitioukhine, mais Abrosimov. C'était un brave ; il a pris part à six sorties." » (p.20)
« Il se sentit dès lors complètement, définitivement seul. La conscience qu'il avait d'être isolé en face du danger, devant la mort, pensait-il, était comme une lourde et froide pierre qui pesait sur son cœur. Il s'arrêta an milieu de l'esplanade, tourna la tête pour voir s'il y avait là quelqu'un, se prit la tête dans les mains et se murmura avec terreur : "Seigneur ! serais-je un lâche, un misérable, un vil, un ignoble lâche... Moi qui rêvais avec joie, il y a si peu de temps, de mourir pour la patrie et pour le tsar, ne pourrais-je plus le faire avec honneur? Ah ! oui, je suis une malheureuse et pitoyable créature ! " Et Volodia, rempli d'un réel désespoir et d'un grand désenchantement de lui-même, demanda au factionnaire où était la maison du commandant de batterie et s'y rendit. » (p.152)
Gardez vos lampes allumées
L'attention spirituelle
livre
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« C'est au milieu de nos faiblesses que se manifestent avec le plus de force la puissance, l'amour et la fidélité du Seigneur. S'il laisse subsister en nous des infirmités, c'est en tant que médecin de nos âmes, afin de nous maintenir dans une plus grande humilité et nous combler davantage.
Nous devons comprendre également que l'on ne se reconnaît pas encore vraiment comme un pêcheur, quand on s'étonne de ses propres faiblesses, quand on s'en scandalise, tant qu'on n'accepte pas humblement d'être ainsi. C'est le fait peut-être d'un orgueil froissé. Nous n'admettons pas nos déficiences, parce qu'elles vont contre l'idée que nous avons de nous-mêmes, qu'elles s'opposent à ce que nous voudrions être, qu'elles troublent notre sérénité, en nous abaissant devant nous-mêmes et devant nos frères. Nous nous heurtons à notre propre misère. » (p.93)
« Pour qu'une prière aussi constante soit accessible à tous, elle ne doit pas constituer une activité de notre esprit sans rapport avec ce que nous avons à entreprendre. Nous ne devons pas avoir deux choses à faire en même temps : notre tâche quotidienne, puis au-dessus d'elle et indépendamment d'elle, une prière au Seigneur.
Le bref appel que propose l'Abbé Isaac évite bien cet écueil. Intimement lié à chacune de nos occupations successives, il nous aide à saisir la volonté de Dieu sur l'oeuvre que nous accomplissons. Loin de nous distraire de cette oeuvre, il nous y insère plus profondément. Il lui confère une saveur de relation à Dieu. Il nous en révèle la portée éternelle. » (p.62)
« Le Seigneur attend que nous demandions aux frères qu'il nous a donnés de nous venir en aide. Ceux d'entre nous qui accomplissent le plus difficilement cette démarche sont quelquefois ceux qui en ont le plus besoin. Il peut y avoir de l'orgueil dans ce refus ou pour le moins une pointe d'amour-propre : on tient à résoudre ses problèmes sans rien demander à qui que ce soit.
Ce peut être aussi le fait de la timidité, de difficultés d'ouverture ou de relations, ou ce qui serait plus grave, d'un sentiment secret de supériorité ou de dédains des autres.
Un chrétien ne doit pas pour de tels motifs se priver délibérément du soutien fraternel. Cela va contre les intentions du Seigneur. Celui-ci entend que ceux qui lui appartiennent ne fassent qu'un seul et même corps et qu'ils s’appuient les uns sur les autres. C'est en nous aidant mutuellement à porter nos fardeaux, nous dit l'Apôtre, que nous accomplissons la loi du Christ. » (p.98)
L'argent (1913)
Sortie : 2006 (France). Roman
livre de Charles Péguy
Josh_Athanase a mis 5/10.
Annotation :
« Il n'y a plus de peuple. Tout le monde est bourgeois. Puisque tout le monde lit son journal. Le peu qui restait de l'ancienne ou plutôt des anciennes aristocraties est devenu une basse bourgeoisie. L'ancienne aristocratie est devenue comme les autres une bourgeoisie d'argent. L'ancienne bourgeoisie est devenue une basse bourgeoisie, une bourgeoisie d'argent. Quant aux ouvriers ils n'ont plus qu'une idée, c'est de devenir des bourgeois. C'est même ce qu'ils nomment devenir socialistes. Il n'y a guère que les paysans qui soient restés profondément paysans. » (p.25)
« Le modernisme est la vertu des gens du monde. La liberté est la vertu du pauvre. » (p.87)
Jeanne d’Arc : le procès de Rouen
Sortie : janvier 2016 (France). Histoire, Essai
livre de Jacques Trémolet De Villers
Josh_Athanase a mis 9/10.
Annotation :
« Entendez-vous souvent cette voix ? - Il n'est jour que je ne l'entende, et même j'en ai bien besoin. - Que lui avez vous demandé ? Oncques n'ai requis à cette voix autre récompense finale, fors le salut de mon âme. » (p.43)
« Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ? - Si je n'y suis, Dieu m'y mette ; et si j'y suis, Dieu m'y tienne. Je serai la plus dolente du monde si je savais n'être pas en la grâce de Dieu. » (p.57)
« Le juriste se demande ce que vient faire ce récit dans une audience criminelle, mais le lecteur a compris que la vraie raison d'être de ce procès était et demeure de nous donner, à nous qui ne l'avons ni vue ni entendue, la grâce de connaître Jeanne. » (p.80)
« Hélas ! me traite-t-on ainsi horriblement et cruellement, qu'il faille que mon corps net et entier, qui ne fut jamais corrompu, soit aujourd'hui consumé et rendu en cendres ! Ha ! Ha ! j'aimerais mieux être décapitée sept fois que d'être ainsi brûlée ! Hélas !
Ha ! Rouen, seras-tu ma maison ! Rouen ! Rouen ! Mourrai-je ici ? Je requiers à toutes manières de gens, de quelque condition ou état qu'ils soient, tant de mon parti que d'autre, merci humblement. Qu'ils veuillent prier pour moi ; je leur pardonne le mal qu'ils m'on fait. Je demande pardon aux Anglais et aux Bourguignons, pour ce que j'en ai fait occire, et mis en fuite, et que je leur ai causé beaucoup de dommages. Je demande à tous les prêtres ici présents que chacun d'eux me donne une messe.
Je recommande mon âme à Dieu, à la bienheureuse Marie, à tous les Saints. Je les invoque. Je demande pardon aux juges, aux Anglais, au Roi de France, à tous les princes de mon royaume. Jamais je n'ai été induite par mon Roi à faire ce que j'ai fait, soit bien, soit mal. Je demande à avoir la croix. » (p.282)
« Jeanne est le soldat du Roi Universel, comme le dit son étendard. Sa mission n'est pas le salut des âmes. Saint Michel n'est pas venu lui dire "Les âmes se perdent par milliers..." mais "Il y a grande pitié au Royaume de France". Il y a a donc une dimension temporelle, politique (et militaire) dans la Royauté spirituelle de Jésus-Christ. Contre la réalisation de cette dimension temporelle fondée sur le droit historique et naturel, Jeanne, guidée par Jésus, rencontre la persécution d'hommes d'Eglise, détenteurs du pouvoir spirituel. Cette situation, unique dans l'histoire, est la spécificité de Jeanne. » (p.293)
Le Savant et le Politique (1917)
Wissenschaft als Beruf / Politik als Beruf
Sortie : 1959 (France). Essai, Culture & société
livre de Max Weber
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« "Tout État est fondé sur la force", disait un jour Trotsky à Brest-Litovsk. En effet, cela est vrai. S'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'État aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu'on appelle, au sens propre du terme, l'« anarchie ». La violence n'est évidemment pas l'unique moyen normal de l'État, - cela ne fait aucun doute - mais elle est son moyen spécifique. De nos jours la relation entre État et violence est tout particulièrement intime. Depuis toujours les groupements politiques les plus divers - à commencer par la parentèle - ont tous tenu la violence physique pour le moyen normal du pouvoir. Par contre il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé - la notion de territoire étant une de ses caractéristiques - revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. Ce qui est en effet le propre de notre époque, c'est qu'elle n'accorde à tous les autres groupements, ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l'État le tolère : celui-ci passe donc pour l'unique source du « droit » à la violence. Par conséquent, nous entendrons par politique l'ensemble des efforts que l'on fait en vue de participer au pouvoir ou d'influencer la répartition du pouvoir, soit entre les États, soit entre les divers groupes à l'intérieur d'un même État » (p.124)
« Il y avait environ quinze ans, lorsqu'on demandait aux ouvriers américains pourquoi ils pouvaient se laisser gouverner par des hommes que, de leur propre aveu, ils méprisaient, on obtenait cette réponse : « Nous préférons être administrés par des fonctionnaires sur lesquels nous pouvons cracher plutôt que par cette caste de fonctionnaires qui, comme chez vous, crache sur nous. » C'était là le vieux point de vue de la "démocratie" américaine. » (p.186)
Élégies de Duino (1922)
(traduction François-René Daillie)
Duineser Elegien
Sortie : 2006 (France). Poésie
livre de Rainer Maria Rilke
Josh_Athanase a mis 5/10.
Annotation :
De tous ses yeux la créature
voit l’Ouvert. Seuls nos yeux
sont comme retournés et posés autour d’elle
tels des pièges pour encercler sa libre issue.
Ce qui est au-dehors nous ne le connaissons
que par les yeux de l’animal. Car dès l’enfance
on nous retourne et nous contraint à voir l’envers,
les apparences, non l’ouvert, qui dans la vue
de l’animal est si profond. Libre de mort.
Nous qui ne voyons qu’elle, alors que l’animal
libre est toujours au-delà de sa fin:
il va vers Dieu; et quand il marche,
c’est dans l’éternité, comme coule une source.
Mais nous autres, jamais nous n’avons un seul jour
le pur espace devant nous, où les fleurs s’ouvrent
à l’infini. Toujours le monde, jamais le
Nulle part sans le Non, la pureté
insurveillée que l’on respire,
que l’on sait infinie et jamais ne désire.
Il arrive qu’enfant l’on s’y perde en silence,
on vous secoue. Ou tel mourant devient cela.
Car tout près de la mort on ne voit plus la mort
mais au-delà, avec le grand regard de l’animal,
peut-être. Les amants, n’était l’autre qui masque
la vue, en sont tout proches et s’étonnent…
Il se fait comme par mégarde, pour chacun,
une ouverture derrière l’autre… Mais l’autre,
on ne peut le franchir, et il redevient monde.
Toujours tournés vers le créé nous ne voyons
en lui que le reflet de cette liberté
par nous-même assombri. A moins qu’un animal,
muet, levant les yeux, calmement nous transperce.
Ce qu’on nomme destin, c’est cela: être en face,
rien d’autre que cela, et à jamais en face.
S’il y avait chez l’animal plein d’assurance
qui vient à nous dans l’autre sens une conscience
analogue à la nôtre — , il nous ferait alors
rebrousser chemin et le suivre. Mais son être
est pour lui infini, sans frein, sans un regard
sur son état, pur, aussi pur que sa vision.
Car là où nous voyons l’avenir, il voit tout
et se voit dans le Tout, et guéri pour toujours.
Martin Eden (1909)
(traduction Francis Kerline)
Sortie : 2010 (France). Roman
livre de Jack London
Josh_Athanase a mis 6/10.
Annotation :
« "J’espère que je parle de mieux en mieux, balbutia-t-il. Il me semble que j’ai beaucoup de choses à exprimer, mais il y en a tant… Je ne parviens pas à trouver les moyens de dire ce que j’ai au plus profond de moi. J’ai parfois l’impression que le monde entier, la vie, tout… a élu domicile en moi et réclame à cor et à cri que je m’en fasse le porte-parole. Je sens bien… ah, comment décrire cela ?... je sens l’énormité de la chose, mais dès que j’ouvre la bouche je bredouille comme un petit enfant. C’est une tâche considérable de transmuer le sentiment et la sensation en une suite de mots, écrits ou parlés, qui subira une nouvelle transmutation en ces mêmes sentiment et sensation pour celui qui lit ou écoute. C’est une tâche d’une grande noblesse. Voyez, j’enfouis mon visage dans l’herbe, et les senteurs que j’aspire par les narines font naître en moi un millier de pensées et d’images. C’est l’odeur de l’univers que j’inhale. Je sais alors ce que sont le chant et le rire, le succès et la peine, le combat et la mort ; et je vois des visions se former dans mon cerveau, nées de cette odeur de l’herbe et que je voudrais pouvoir vous peindre et peindre au monde – mais comment faire cela ? Ma langue est liée. J’ai tenté de vous décrire avec des mots l’effet que produit sur moi l’odeur de l’herbe mais je n’y suis pas parvenu, je n’ai pu que vous le suggérer maladroitement. Ce que je dis me semble un véritable charabia, et pourtant je suffoque sous le désir éperdu de parler. Oh !... " Il leva les mains au ciel en un geste d’impuissance. "C’est impossible !... Incompréhensible !... Incommunicable ! " » (p.183)
Bleu (2000)
Histoire d'une couleur
Sortie : octobre 2000 (France). Beau livre & artbook, Essai, Histoire
livre de Michel Pastoureau
Josh_Athanase a mis 6/10.
La Sonate à Kreutzer (1889)
Крейцерова соната
Sortie : 9 décembre 1974 (France). Nouvelle
livre de Léon Tolstoï
Josh_Athanase a mis 7/10.
Annotation :
« Donc, nous nous installâmes à la ville. La vie y est plus supportable pour les gens malheureux. Un homme peut vivre cent ans à la ville sans s’apercevoir qu’il est depuis longtemps mort et tombé en pourriture. On n’a jamais le temps de faire son examen de conscience, tout est occupé. Les affaires, les rapports sociaux, la santé, les arts, les maladies des enfants, leur éducation. Tantôt il faut recevoir ceux-ci et ceux-là, aller chez ceux-ci et ceux-là ; tantôt il faut regarder celle-ci, écouter celui-ci ou celle-ci. En effet, à la ville, à chaque instant, il y a une si ce n’est deux ou trois célébrités à la fois qu’il est impossible de manquer. Tantôt il faut suivre un régime, soigner celui-ci ou celui-là, tantôt ce sont les professeurs, les répétiteurs, les gouvernantes, et la vie est parfaitement vide. » (p.169)
« La musique, elle, me transporte d’emblée, immédiatement, dans l’état d’âme où se trouvait celui qui l’a écrite. Je confonds mon âme avec la sienne et avec lui je passe d’un état à un autre, mais pourquoi je fais cela, je l’ignore. L’homme qui a écrit mettons la sonate à Kreutzer, Beethoven, savait pourquoi il se trouvait dans cet état qui l’a porté à certains actes, aussi pour lui cet état a une signification, pour moi aucune. C’est pourquoi la musique ne fait qu’irriter, elle ne conclut pas. Si par exemple on joue une marche militaire, les soldats défilent à son rythme et la musique a atteint son but ; on a joué une danse, j’ai dansé pendant ce temps-là, la musique a atteint son but ; autrement ce n’est qu’une surexcitation et qu’y a-t-il à faire au sein de cette surexcitation ? Rien. C’est pourquoi la musique exerce parfois une action si terrible, si redoutable. (p.189)
L'homosexualité au risque de la foi
Le témoignage d'un gay qui défend l'Eglise
Sortie : 12 février 2020 (France). Essai, LGBTQ+, Art de vivre & spiritualité
livre de Gaëtan Poisson
Josh_Athanase a mis 7/10.
Annotation :
« Notre culture a rempli nos têtes mais vidé nos cœurs, chargé nos portefeuilles mais affamé notre émerveillement. Elle a comblé notre soif pour les faits mais pas pour le sens ou le mystère. Elle produit des personnes "sympas", mais pas des héros. » (Peter Kreeft)
Qui se souvient des Hommes... (1986)
Sortie : 1 août 1986. Roman
livre de Jean Raspail
Josh_Athanase a mis 4/10.