Lectures de 2022

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Après avoir dévoré les Frères Karamazov (ouvrage qui a fait de moi l'amateur des romans russes classiques) et apprécié l'originalité du Joueur, je voulais m'attaquer à cette grosse pièce qu'est Crime et Châtiment. Si le charme n'a pas été le même que celui des Karamazov, Raskolnikov anti-héros de Crime et Châtiment m'aura donné des sueurs froides, plongé dans des abysses d'incompréhension et de perplexité. Une quête existentielle meurtrière saisissante si ce n'est pour la fin qui tombe à plat comme c'est malheureusement le cas dans quelques grands romans russes que j'ai pu lire (cf. Guerre et Paix).

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OUI OUI OUI ET ENCORE OUI.

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Après Céline, j'avais besoin d'une petite pièce légère et facile (histoire que le bouquin n'apparaisse pas trop fade après l'histoire du maréchal des logis Destouches), je n'en attendais pas grand chose grand chose même si je savais que c'était un classique de la littérature chilienne. J'ai finalement été séduit par le rythme du récit, son ambiance et ce vieux qui aime les romans d'amour...

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Un récit époustouflant de la vie des petites gens de Paris à la fin du XIXème siècle. L'écriture se révèle d'une modernité assez étonnante (cela tient peut-être à l'usage de l'argot ou d'un registre de langue souvent familier, parfois même grossier, que je n'avais pas attribué à Zola). L'histoire de Gervaise, la malheureuse, tient en haleine et joue avec la corde sensible sans jamais tomber dans le larmoyant mièvre, ici peu de tendresse, juste la rudesse d'une vie de misère.

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Un poil déstabilisé par cette lecture (facile et originale au demeurant)... quelque chose m'a un peu empêché de vraiment trouver ça aussi génial que sa réputation le voulait ou encore par rapport à 1984. Finalement j'ai trouvé cette critique qui éclaire bien la chose problématique : https://blogs.mediapart.fr/capucinesauvage/blog/180522/une-lecture-critique-de-la-ferme-des-animaux

"La Ferme des animaux, est un livre profondément réactionnaire, qui témoigne d’une condescendance aristocratique à l’égard du peuple, un livre dans lequel la classe ouvrière apparaît comme imbécile."

"Ce livre restera célèbre et aimé tant que le libéralisme raciste et aristocratique persistera, jusqu’à ce que nous mettions fin à cette société profondément inégalitaire en menant notre propre révolution."

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Dans l'optique d'avancer dans la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps selon le Cercle norvégien du livre (rien de moins) je me suis laissé tenter par ce roman d'Alfred Döblin. Étonnante écriture que l'on a pu comparer avec celle de Céline, il est un peu ardu de rentrer dedans de prime abord et au fil des péripéties et pérégrinations de Franz Biberkopf, ce fameux Franze entouré de personnages peu recommandables qui semble vivre au rythme de Berlin, sans vraiment avoir de prise sur ce qu'il traverse. L'ambiance globale a pu me faire penser à certains moments à l'Étranger de Camus et Meursault. Sans avoir été véritablement subjugué, c'est assurément un beau morceau de littérature.

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Difficile d'attribuer une note "juste" pour cet ouvrage plein de rage, de fureur et de parano. A la fois, on apprécie d'imaginer un Céline échevelé, bouffé de haine envers ceux qui l'on trahit (de façon fantasmée ou réelle, ses anciens patients, son ami Gen Paul...) et en même temps... Céline n'arrive pas à faire sa crotte, l'écriture est obnubilée, difficile, cassée...

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J'ai souhaité m'initier à cette trilogie de Romain Slocombe suite à une critique dans le Canard Enchaîné. Bon l'écriture ne m'a pas transcendée outre mesure, l'histoire est un peu bizarrement ficelée, un poil poussif. Après c'est bien documenté, les personnages ont du coffre, on "sent" l'air de la collaboration et tous ceux qui ont tenté d'en faire leur affaire. Je me laisserais surement tenter par le deuxième tome...