Lectures hongroises (et commentaires)
Pour me rappeler et, pourquoi pas, donner envie.
Version cinéma : http://www.senscritique.com/liste/L_oeil_hongrois_et_commentaires/373962.
45 livres
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a environ 6 ansAnna la douce (1926)
Édes Anna
Sortie : 1926. Roman
livre de Dezső Kosztolányi
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Koszto : mon grand amour. Justesse, précision tolstoïenne, il écrit la vie comme personne. Peut-être grâce aux influences combinées de la poésie chinoise et de la psychanalyse. 4 romans, puis va vers une concision de plus en plus grande : nouvelles, et "griffonnages".
Anna la douce et Alouette sont déjà formidables.
Le Traducteur cleptomane (1933)
Sortie : juin 1985 (France). Recueil de nouvelles
livre de Dezső Kosztolányi
Annotation :
Recueil de nouvelles (sélection dans le cycle de Kornél Esti, le double de l'auteur). Koszto a adapté la forme à son discours, c'est bref, mais comme toujours très intense, il nous sert de la philosophie "l'air de rien", et on sent déjà largement les griffonnages qui vont arriver.
Portraits (1929)
Bölcsőtől a koporsóig
Sortie : 22 mai 2013 (France). Roman, Culture & société
livre de Dezső Kosztolányi
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Han, Koszto je t'aime. La moindre de tes lignes est une merveille de sensibilité et d'amour de la vie. Quelques lignes et j'ai envie de pleurer, souvent de joie, toujours tant d'émotions... La seule façon pour moi d'exprimer l'effet de ton style, de ce que tu fais, c'est certainement d'écrire ces trois petits points de suspension : ...
Dans celui-ci il brosse en quelques pages le portrait des gens de tous les jours, éboueur, modèle, fossoyeur, menuisier, etc, en des discussions qu'il agrémente de petites remarques toutes plus fines les unes que les autres. Si peu de mots, tant de richesse !
Cinéma muet avec battements de coeur
Culture & société
livre de Dezső Kosztolányi
Adobtard a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Les griffonnages en question (sélection, je tuerais pour en lire d'autres), regroupés ici sous le titre de l'un d'eux.
Il raconte de toutes petites histoires, sur une demi-page, deux ou trois maximum. Il n'y a pas un mot à enlever, il nous apprend la vie sur un détail, il part d'un chapeau, d'un stylo, d'un mendiant, et nous emmène si loin... C'est peut-être ce qui le caractérise le mieux : il va toujours un petit peu plus loin que ce qu'on n'aurait pu atteindre.
C'est aussi l'apogée de son style grâce auquel il nous fait passer par tous les sentiments, les émotions possibles. On se trouve face à quelques lignes qu'on relit trois ou quatre fois en essayant de comprendre comment il a pu saisir si parfaitement ceci ou cela, cette "tranche de vie" comme dirait Bartók.
Double Portrait (1992)
Sortie : mars 1992 (France). Recueil de nouvelles
livre de Frigyes Karinthy et Dezső Kosztolányi
Annotation :
Une nouvelle de chaque auteur mise côte-à-côte sans autre véritable but de la part des éditions Viviane Hamy qu'un peu de publicité pour leur collection, en prenant pour lien (un peu ténu) l'amitié forte qui existait entre les deux écrivains.
La nouvelle de Frigyes confirme l'aperçu de son style que m'avait donné son célèbre roman (ci-dessous) : un mélange hautement barré d'humour et d'onirisme, teintés d'une once de peur et de folie. Très étrange, incontestablement bon, mais tellement inclassable qu'on ne sait trop qu'en penser.
Koszto n'est pas à son meilleur, mais c'est déjà formidable. Beaucoup plus poignant que son confrère, il manie les mots - et les faits - avec son habituel soin et sa minutie chirurgicale, psychiatrique voudrait-on dire. Koszto je t'aime.
Reportage céleste de notre envoyé spécial au paradis (1934)
Mennyei riport
Sortie : novembre 2007 (France). Roman
livre de Frigyes Karinthy
Annotation :
Le plus célèbre roman de Karinthy père. On est très tenté de se demander : alors c'est ça l'humour hongrois ? Je pense que c'est plutôt une particularité de ce bon vieux Frigyes : un espèce d'humour métaphysique. C'est vraiment très étrange. Parfois hilarant, parfois ahurissant, le voyage de ce reporteur hors du commun (des mortels, c'est le cas de le dire) accompagné de son guide (rien moins que Diderot) est parsemé des rencontres les plus jouissives (de l'homme des cavernes à Saint Thomas en passant par Marco Polo, Napoléon, Archimède et bien d'autres) et Karinthy ne manque jamais de nous donner son point de vue avec légereté sur de grandes questions de l'époque, comme cette remise à sa place bien sentie des extravagants projets génétiques nazis.
C'est complètement fou tout en ayant les allures d'un reportage journalistique, très étrange, peut-être inégal, mais une expérience à faire, assurément.
Voyage autour de mon crâne (1937)
Sortie : 1990 (France). Roman
livre de Frigyes Karinthy
Annotation :
Adorable roman dans lequel l'auteur raconte avec un mélange complètement improbable de légèreté, d'humour, d'onirisme et de philosophie son opération à Stockholm de sa tumeur au cerveau. On en ressort enchanté, plein de joie de vivre, et avec une folle envie de lire d'autres livres de l'auteur.
Le Jardin du mage (1907)
A varázsló kertje
Sortie : septembre 2006 (France). Recueil de nouvelles
livre de Géza Csath
Annotation :
Un autre collaborateur de la revue Nyugat, cousin germain et ami intime de Koszto.
Mort très jeune, suicidé après avoir tué sa femme, psychiatre-écrivain très féru de psychanalyse et de morphine, dépendance qui semble l'avoir rongé inexorablement. J'aime beaucoup ce personnage.
Ici sont présentées une vingtaine de ses nouvelles. Le résultat est très fort. Ses textes sont imprégnés d'un mal de vivre extrêmement dérangeant, de sadisme, d'amours dérangés, de perversions, c'est très perturbant. Son écriture, comme celle de ses comparses de l'époque est précise, claire, va droit au but. Le style est efficace, parfois intelligent, plus rarement réellement fin.
Il se dégage d'une certaine façon une espèce de grossièreté. La psychanalyse étouffe sa littérature, et lorsque Koszto l'utilisait pour amener discrètement le lecteur sur de minuscules détails de la vie, Géza en retient surtout les grandes lignes de force qui sous-tendent l'âme humaine. Moins fin, mais terrible.
Je crois que j'ai quand même beaucoup aimé, on a quelques fois le souffle coupé.
La nouvelle "Opium" est fantastique : "À celui qui n'a pas le courage et la volonté de conquérir, à ce prix, vingt millions d'années d'éternité, il ne reste qu'à vivre cent ans et à se multiplier dans sa descendance."
Ah, et les illustrations de Jean-Michel Perrin qui accompagnent cette édition sont franchement chouettes, un peu surréalistes, originales, on sent une belle personnalité derrière, inspirée certainement de Topor, moi qui suis habituellement un peu critique avec ce genre de plans, j'ai été (relativement) conquis.
En se comblant mutuellement de bonheur (1909)
Egymást boldogítva
Sortie : 1909 (Hongrie). Recueil de nouvelles
livre de Géza Csath
Annotation :
Ce recueil-ci est malheureusement assez décevant. Je crois que ce sont des œuvres de jeunesse, et son style y est ampoulé, inutilement riche (écœurant même), pour des histoires qui n'ont pas la pourriture magnifique de son autre recueil, Le jardin du mage. Me reste à essayer son journal d'addiction à la morphine qui me fait de l’œil.
Dépendances (1995)
Journal 1912-1913
Napló, 1912–1913
Sortie : 15 octobre 2009 (France). Roman
livre de Géza Csath
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
À lire après Le Jardin du mage bien sûr.
Un Journal assez formidable. Je n'ai personnellement jamais lu un livre aussi juste dans ses descriptions de la relation aux opiacés. L'expérience parle, le médecin beaucoup, l'homme, la bête, le malade.
Très étrange de voir ces mécanismes de la morphine, se resserrant autour de lui, lui pensant la contrôler, pouvoir en sortir, lorsque la fin était inéluctable. Toujours est-il que le tissu d'illusions entremêlé d'éclairs de réalité eux-mêmes assombris par son manque de jugement induit par la drogue est à la perfection transcrit : il est mort bien avant qu'il ne le sache, et pourtant quelque part il le sait. Formidable pour qui aime ces thèmes ou s'intéresse à cet incroyable personnage, tragédie grecque. Après le style et l'écriture ne sont pas exceptionnels, passez-donc votre chemin les autres.
Être sans destin (1975)
Sorstalanság
Sortie : 1997 (France). Roman
livre de Imre Kertész
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Kertész : second chouchou. Littérature concentrationnaire, d'une grande intelligence.
Ici ça ne paye pas de mine, l'histoire d'un enfant de 15 ans qui nous raconte sa déportation. Phrase célèbre "Je voudrais vivre encore un peu dans ce beau camp de concentration". L'air de rien, c'est une grandiose réflexion sur le temps qu'il nous offre sur la base de son expérience d'Auschwitz et Buchenwald. Moi qui ne suis initialement pas du tout friand de cette littérature, je me suis retrouvé pris dedans, emporté, jusqu'à la fin qui, elle, est simplement incroyable, on en ressort avec l'impression d'avoir eu la tête sous une énorme cloche qui aurait sonnée les douze coups de midi : étourdi, sonné, face à notre propre incompréhension. Un chef d'œuvre.
La traduction française est, paraît-il, un vrai gâchis, à noter que ça ne m'a pas empêché de l'apprécier.
Le Refus (1988)
A kudarc
Sortie : 2001 (France). Roman
livre de Imre Kertész
Annotation :
Et bien ça, si ce n'est pas le maillon qui permet de comprendre le passage de Être sans destin à Kaddish ! L'écriture de Kertész s'y complexifie (conséquemment), il utilise énormément la parenthèse (ce qui me gène beaucoup, mais permet de créer une pensée à la limite de la névrose), dans un style bien loin de Claude Simon (une pensée, en somme) et la répétition (et la répétition de la parenthèse) (et de la pensée) (névrosée) (ou à la limite).
Bref, pas toujours facile, mais le style n'est jamais gratuit, toujours si intelligent, et le roman - sur le refus de Être sans destin, sa réflexion déjà amorcée sur le temps, son expérience bien sûr, sa vie, etc - contient des moments transcendants, durs, beaux, fins. Comme toujours (et de plus en plus) on a un pied dans le roman, l'autre dans la philosophie, et le troisième dans l'autobiographie. Comme quoi, ça peut casser trois pattes à un canard.
Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas (1990)
Kaddis a meg nem született gyermekért
Sortie : 1995 (France). Roman
livre de Imre Kertész
Annotation :
J'ai commencé par celui-ci pour Kertész, c'était une erreur. Beaucoup plus récent, je n'ai pas réussi à l'apprécier à sa juste valeur. D'ailleurs à la fin de ma lecture je me suis dit : dommage, nous ne nous sommes pas rencontrés au bon moment. En fait il faut avoir lu d'autres Kertész avant je pense, pour être familier avec son style (ici très différent d'Être sans destin, peut-être plus proche du Refus : dense, complexe, parfois un peu difficile, mais d'une force incroyable). Mais je le relirai, l'œuvre est, je crois, immense. "NON !"
Dossier K. (2006)
A K. dosszié
Sortie : janvier 2008 (France). Roman
livre de Imre Kertész
Annotation :
Sorte d'autobiographie sous forme de questions/réponses avec un double fictif, il s'y explique sur tout un tas de choses. C'est l'occasion d'une réflexion sur tout, et c'est excellent pour faire mieux connaissance avec l'auteur. Très bien écrit, intelligent (comme toujours), il ne faut évidemment pas commencer par lui.
L'Étrangère (1934)
A Sziget
Sortie : 4 novembre 2010 (France). Roman
livre de Sándor Márai
Annotation :
Mon premier Márai, une déception. Mais je ne perds pas espoir, du tout.
[Edit : j'ai bien fait]
Mémoires de Hongrie (1972)
Föld, föld!…
Sortie : septembre 2006 (France). Roman
livre de Sándor Márai
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
D'assez loin le meilleur Márai que j'aie pu lire et l'un des plus beaux livres hongrois par la même occasion. Les critiques ici ne lui font pas justice, mais je pense qu'il importe un peu d'être sensibilisé aux problématiques hongroises pour en tirer toute sa substance, pour apprécier pleinement la façon dont l'auteur croise réflexions historiques, politiques, sociales, littéraires, etc. au fil des souvenirs de quelques années déjà lointaines.
Reste pour tout le monde son style, d'une incomparable légèreté et finesse, l'humanisme profond et l'empathie qu'il a pour son peuple auquel il semble dire adieu.
Je l'aime beaucoup.
Ce que j'ai voulu taire (2013)
Hallgatni akartam
Sortie : 2014 (France). Histoire
livre de Sándor Márai
Annotation :
Márai m'a laissé ici un petit goût d'inachevé (et pour cause), mais son analyse de la société hongroise entre 1938 et 1948 reste étonnamment fine et historienne (dans le beau sens du mot). Je n'irais pas jusqu'à le recommander, sauf aux passionnés de la Hongrie ou de l'auteur. A noter aussi quelques très belles pages sur son amour de sa langue et la place du hongrois dans la société hongroise. Rien que pour elles ce petit livre pourrait bien valoir le détour.
[NB : certaines pages de ce livre sont présentes dans Mémoires de Hongrie, une version longue bien plus satisfaisante.]
Divorce à Buda
Valas Budan
Sortie : 1935 (France). Roman
livre de Sándor Márai
Annotation :
Grand bien m'a pris de ne pas désespérer. Terminé (avalé) dans une fièvre nocturne qui n'est pas sans rappeler celle du héros médecin.
Sur fond d'une histoire finalement assez simple, Márai livre une réflexion d'une sensibilité oscillant entre la tendresse désespérée et l'investigation sentimentale sur des sujets en dernier lieu très diversifiés. Justice, amour, relation, direction de la vie, et l'éternelle angoisse d'être pris dans une habitude, dans quelque chose qui tient de la représentation schopenhauerienne, de l'illusion. Réveillons-nous semble nous crier Imre Greiner, en secouant nos plus intimes convictions sur les sentiments. Aussi dur que bouleversant.
Le Parapluie de Saint-Pierre (1895)
Szent Péter esernyője
Sortie : 1895 (Hongrie). Roman
livre de Kálmán Mikszáth
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Bouleversant de légèreté, un petit roman sur le format du plus pur conte, avec humour, juste la bonne dose de sentiment, un soupçon de surnaturel ; tous les éléments sont parfaitement dosés, on en sort simplement ravi.
Les Boîtes (1966)
Tóték
Sortie : février 2009 (France). Roman
livre de István Örkény
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Oh mon dieu, mais ce livre est fabuleux !
Un humour absurde qui tient un peu de Gogol, un peu noir, mais dans lequel on retrouve malgré tout la tendresse du "Chat et la sourie".
Une écriture claire, limpide, qui sert une histoire avec des personnages tous atypiques au sein d'une famille idéale qui se voit bouleversée par l'arrivée d'un commandant complètement taré.
Gros coup de cœur.
Le Chat et la Souris (1965)
Macskajáték
Sortie : 2011 (France). Roman
livre de István Örkény
Annotation :
Bref récit extrêmement réjouissant qui narre l'histoire d'une petite vieille se rendant compte qu'elle a toujours été amoureuse d'un chanteur d'opéra qu'elle se fait piquer par une autre petite vieille. Toujours très touchant, très sensible, Örkény se paye de surcroît le luxe d'être ici léger, drôle, sans emphase mais efficace, on en redemande, beaucoup. Cette faculté qu'a la littérature hongroise d'exprimer beaucoup avec rien m'impressionne toujours, elle sait aller toucher droit au coeur, sans faire de détours. Elle est vraie. Örkény, un auteur à suivre, de près.
Tango de Satan (1985)
Sátántangó
Sortie : 2000 (France). Roman
livre de László Krasznahorkai
Annotation :
Même commentaire que pour le suivant.
Je ne rentre pas toujours dans l'écriture de cet auteur, mais force est de constater sa puissance, sa noirceur terrible (bien plus terrible que dans les films de Béla Tarr en réalité) et, surtout, toute la philosophie qui s'en dégage, oppressante, étouffante, asphyxiante.
La Mélancolie de la résistance (1989)
Az ellenállás melankóliája
Sortie : 2006 (France). Roman
livre de László Krasznahorkai
Annotation :
Kraszna : peut-être le seul auteur que je n'ai pas besoin de présenter aux cinéphiles. Histoire sombre (eh, Béla Tarr hein), sens du récit qui confine à la mise en scène avec de grandes trouvailles, Kraszna réfléchit à l'écriture en l'écrivant. Quelques scènes sont très fortes. On y trouve aussi un peu d'humour, cet humour légèrement à côté de la vie que j'aime beaucoup et qui caractérise les scènes de danse au bar dans les différents films auxquels il a participé.
Hier
Sortie : 1995 (France). Roman
livre de Agota Kristof
Annotation :
Moui, alors non.
C'est court, certes, le style est "pur", certes, mais sur 150 pages il doit y avoir quelques dizaines de lignes à sauver. Franchement pas terrible, et je ne suis même pas certain que ce soit dû à la traduction. Quelques bonnes idées, plein de mauvaises et d'idées exprimées de façon pesante, si l'intérêt est présent, il n'y a jamais la petite folie qu'on pourrait attendre d'avoir pour cette littérature. Étrangement, un peu comme du sous-sous-sous-Kosztolányi, qu'il me pardonne. Je réessayerai peut-être Kristof, mais après ça, pas certain.
Parce que pour le moment, c'est très certainement le plus mauvais livre de cette liste.
Les beaux jours de la rue de la Main-d'or
Roman
livre de Gyula Krúdy
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un très étrange enchantement aux parfums de la nostalgie et de l'amour, écrit avec une profusion de mots particulièrement évocatrice, un style romantique (?) enchanteur, un peu mystérieux. Un petit côté proustien avant l'heure par l'incroyable maîtrise de la figure de style, à la fois étrange et résonant, spatial et profondément humain, sentimental et toujours un peu cruel.
Depuis le temps que je voulais lire Krúdy... Aucune déception, il me tarde de trouver Szindbád.
Nuages et autres poèmes
Sortie : 1846 (France). Poésie
livre de Sándor Petőfi
Adobtard l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Poète emblématique hongrois (et de sa révolution), un romantique désespéré, je l'aime beaucoup. Je ne sais pas parler de poésie malheureusement.
Ecrits
Sortie : 16 novembre 2006 (France). Essai
livre de Béla Bartók
Adobtard a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Fantastiques écrits de Bartók, il s'y exprime principalement autour des questions de la musique populaire, mais aussi sur le contexte musico-politique de l'époque (troublée, pour le moins), sa vision de la musique contemporaine, on y découvre un personnage aux idées formidables, d'une largeur d'esprit ravelienne. Si j'aimais infiniment Bartók pour sa musique, j'ai appris à l'adorer pour sa pensée.
Thalassa : Psychanalyse des origines de la vie sexuelle (1924)
précédé de Masculin et féminin
Versuch einer Genitaltheorie
Sortie : octobre 1992 (France). Essai, Psychologie
livre de Sándor Ferenczi
Annotation :
Ah, le grand Ferenczi, Ferenczi le terrible ! Sorte de mélange entre l'esprit scientifique de Freud et l'extravagance groddeckienne, il est difficile de prendre Thalassa au sérieux. Les idées exposées sont très fortes, mais il va vraiment trop loin. Même pour de la psychanalyse. Enfin ça reste entre incroyable et passionnant, j'ai beaucoup aimé.