Les meilleurs incipit de la littérature
Voici mes premières phrases préférées de romans célèbres.
9 livres
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a plus de 2 ansRebecca (1938)
(traduction de Denise Van Moppès)
Sortie : 1939 (France). Roman
livre de Daphné du Maurier
Emily-Deslandes a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"La nuit dernière j'ai rêvé que je retournais à Manderley."
Moby Dick (1851)
(traduction Armel Guerne)
Moby-Dick; or, The Whale
Sortie : 21 mars 2011 (France). Roman
livre de Herman Melville
Emily-Deslandes l'a mis en envie.
Annotation :
« Appelez-moi Ismaël. Il y quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j'avais la bourse vide, ou presque, et que rien d'intéressant ne me retenait à terre, l'idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. »
Bilbo le Hobbit (1937)
(Traduction : Francis Ledoux)
The Hobbit
Sortie : 1969 (France). Roman, Fantasy
livre de J.R.R. Tolkien
Emily-Deslandes a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Dans un trou vivait un hobbit. Ce n’était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d’une atmosphère suintante, non plus qu’un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni sur quoi manger: c’était un trou de hobbit, ce qui implique le confort. »
Peter Pan (1911)
Peter and Wendy
Sortie : 1911 (France). Jeunesse, Roman
livre de James Matthew Barrie
Emily-Deslandes a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Tous les enfants, sauf un, grandissent. »
Un chant de Noël
A Christmas Carol
Sortie : 1843 (France). Roman, Recueil de nouvelles
livre de Charles Dickens
Emily-Deslandes a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Il faut dire avant tout que Marley était mort. Il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet. Le registre mortuaire fut signé par le pasteur, le clerc, l’entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l’avait signé. Et le nom de Scrooge était bon à la Bourse, quel que fût le papier sur lequel il lui plût d’apposer la signature. Le vieux Marley était aussi mort qu’un clou de porte. »
Le Mythe de Cthulhu (1928)
The Call of Cthulhu
Sortie : avril 1996 (France). Recueil de nouvelles, Fantastique
livre de H. P. Lovecraft
Emily-Deslandes a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c’est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu’il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l’infini, et nous n’avons pas été destinés à de longs voyages. »
La Maison hantée (1959)
The Haunting of Hill House
Sortie : 1959. Roman
livre de Shirley Jackson
Emily-Deslandes a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
« Aucun organisme vivant ne peut demeurer sain dans un état de réalité absolue. Même les alouettes et les sauterelles rêvent, semble-t-il. Mais Hill House, seule et maladive, se dressait depuis quatre-vingts ans à flanc de colline, abritant en son sein des ténèbres éternelles. Les murs de brique et les planchers restaient droits à tout jamais, un profond silence régnait entre les portes soigneusement closes. Ce qui déambulait ici, scellé dans le bois et la pierre, errait en solitaire. »
Lolita (1955)
Sortie : 1959 (France). Roman
livre de Vladimir Nabokov
Emily-Deslandes l'a mis en envie.
Annotation :
« Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l’école. Elle était Dolorès sur le pointillé des formulaires. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. »
Le Parfum (1985)
Histoire d'un meurtrier
Das Parfum, die Geschichte eines Mörders
Sortie : 1985 (France). Roman
livre de Patrick Süskind
Emily-Deslandes a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Les deux premières phrases sont bonnes mais celles-ci, qui leur succèdent, sont assez mémorables:
« A l’époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient l’urine, les cages d’escalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces d’habitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus d’oignons, et leurs corps, dès qu’ils n’étaient plus jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme l’épouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusqu’en bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme un vieille chèvre, été comme hiver (...) »