Les pires réussites du féminisme

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La vie d'une femme au foyer qui s'ennuie profondément à cause d'un mari banal et routinier est très bien racontée, on ne part pas dans le féminisme outrancier d'une femme qui veut se rebeller d'un patriarcat, non, on a une femme qui rêve d'un meilleur homme et d'une meilleure vie. Son mari n'est pas diabolisé, et Clint n'est pas représenté comme l'homme parfait (même s'il y a très peu de conflits dans le film). De toutes façons, ce film est porté par Meryl Streep plus que par Eastwood, avec son jeu d'acteur juste cruel de sincérité.

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Mode d'emploi des relations hommes/femmes devant l'adversité d'une grossesse et des responsabilités que doivent prendre les deux protagonistes. Chacun n'est pas diabolisé, chacun à leur part d'erreur, revenez en arrière dans les vieilles comédies où les deux sexes étaient critiqués.

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Bien meilleur que Mort ou vif pour ce qui est du féminisme, on retrouve Cate Blanchett prête à tout pour retrouver ses enfants avec l'aide de son père taciturne et irresponsable. La relation entre le père et la fille est très bien soignée, de quoi réussir tout le film. Ils devront effacer le passé afin de préserver l'avenir de leurs enfants et petits-enfants. On peut alors voir dans le film une alliance solide et Cate tenir tête à des indiens sans trop exagérer le trait. De quoi regagner confiance dans les relations hommes et femmes. Petite larme pour la fin.

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Commençons par parler des défauts car je n'ai pas trop aimé le film même si le message féministe passe plutôt bien. 8 personnages à introduire, c'est un défi mais pour la personne qui a réalisé 12 hommes en colère, ce ne devrait être qu'une partie de plaisir. Assez t-il tout étant, le film s'écrase dès le début, avec une suite désordonnée d'images capables de me transmettre le tétanos. 2 h 30 c'est assez, et pourtant, le montage sera énergique, épileptique, pire que dans une attraction de fête foraine. Les dialogues se suivent, s'enlacent, et perdent de leur intérêt, à croire qu'il n'y a pas un seul moment pour se reposer. Peut être est ce là, le défi d'adapter un livre. La moitié du casting passe à la moulinette au milieu du film avec leurs aspirations diverses. Deuzio, les références politiques toutes les deux secondes n'arrivent pas à me faire oublier le côté bobo de ce film, à rapprocher avec Quand Harry rencontre Sally, on parle de bobo, on parle bobo, et ça a été écrit par une bobo donc les dialogues en pâtit. Bref, tout n'est pas à jeter (à part Kay, la morte utile pour le mélodrame), on sent qu'il y a un intérêt à montrer la vie de ces jeunes femmes, à les montrer sous un jour nouveau sans écraser l'homme sous leurs talons. Aujourd'hui, si on voudrait parler féminisme, on ne le ferait pas de cette manière là car trop non-binaire. Le bien et le mal, ça a toujours été plus facile.

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Mais d'un autre côté, le film appartient à une époque où le féminisme faisait de plus en plus d'apparitions dans les films sans sacrifier tout le scénario pour un message politique aux grands sabots.
Mort ou vif proposait une cow-girl cherchant revanche en caricaturant (mal) Eastwood, même si Caprio et Crowe lui volent souvent la vedette. Thelma et Louise traitent les hommes comme de la merde quand ils sont moches comme des culs. Harcèlement montre une femme dominante utilisée le harcèlement sexuel comme une arme.
Ainsi, on peut parfois arriver à sentir quelque pointe de subtilité malgré la très mauvaise réalisation (laisse cette caméra tranquille Ridley avec tes zooms débiles, elle ne t'a rien fait). La sénatrice qui a voulu changer l'image des femmes de l'armée a fait ça pour être reconnue politiquement. Demi Moore est représentée galérant comme les autres, parfois un peu plus. Les soldats ne sont pas caricaturés comme des bêtes en chaleur (même s'ils ne sont pas très caractérisés). De plus, le mari, Jason Beghe à nouveau (coïncidence, je ne pense pas) est utile de son côté et conteste un peu les choix de sa femme, ce n'est pas juste un fantôme.

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Si le féminisme sert à abolir les inégalités entre les hommes et les femmes, ce film peut être admis dans la liste. Chute Libre est d'après quelqu'un qui a fait une étude dessus (dans étude, entendait chipotage), une ode au masculinisme. Chute Libre est plutôt un cri dans l'océan des inégalités mettant en avant (en arrière plan, une fois de plus, le message ne sacrifie pas tout le film), le manque de reconnaissance des pères après les années 70. Bien sûr, je suis bien conscient que Michael Douglas a quelques grains dans ce film et qu'il ne peut représenter les pères divorcés mais c'est un film. Il faut un peu de drame.

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L'aspect relation homme et femme est bien traité malgré quelques non subtilités (impossible de demander à Tavernier de prendre des pincettes). Néanmoins, c'est bien un humour de bobo parisien qui en ressort. Pour un mec normal, cette amourette à deux francs six sous agace par son mélo-dramatisme et ses badinages incessants d'amoureux constipés. Bon sang, l'amour, on n'a pas besoin d'en philosopher pendant trente ans ! Je veux, je veux pas, bah moi, je m'ennuie ! Bref, heureusement que les conflits sont vite envoyés, ça apporte un peu de naturel. L'aspect lutte des classes, est lui encore plus mal traité et part encore plus dans la caricature. Si c'est Mitterand, c'est bien, si c'est Chirac ou Giscard, c'est mal. On peut pas faire plus con.