(Dans la base des masculinistes, les chouinements et la rage des hommes bouillent lentement)


Suivant !
Ah ! Agent S.T (dont le nom reste secret en temps de guerre), mon meilleur élément. Venez faire votre manspreading sur cette chaise !


Merci général Julienne de Légumes (nom de code pour que son vrai nom reste secret en temps de guerre).


Je vois que dernièrement, vous êtes retourné sur les critiques de jeux-vidéo. Pas bon ça, pas bon ça.


Mais mon général, je critique le féminisme parfois dans ces critiques, alors ce n’est pas…


Désolé de vous interrompre, mais je dois exercer mon mansplaining. Je comprends mieux que vous, ce que vous essayez de me communiquer, mais la guerre, c’est la guerre. Il faut concentrer nos efforts sur les livres féministes. Un assaut répété sur notre fortin par une foule de folles est en train de se produire maintenant. Que faites-vous ici ? Pourquoi ne vous battez-vous pas là-bas ?


Eh ben. Je suis plus utile ici. Je ne me sens pas prêt à défendre une position éternellement. Voyez comment je me suis débrouillé face au membre Dillingaf.


Hum.. Ce rapport vient de m’arriver ce matin. Qu’est ce qui vous a pris nom de dieu ? Pourquoi n’avez-vous pas utilisé tous les arguments de choc, exploité les saillies et entamé le moral de l’ennemi avec des piques bien émoussées ? Vous n’êtes pas venu en aide à votre allié tombé en combat ! Vous avez déshonoré les savoirs de la Sainte Trinité, au nom du Papa, du Valek et du Saint Raptor !


Je sais pas. Il chouinait que les hommes chouinent, alors j’ai chouiné pour qu’il arrête de chouiner. Mais en chouinant tous, on a pas avancé le débat d’un centimètre.


Non ! Nous, on ne chouine pas, agent S.T, on se bat, bec et ongle. Souvenez-vous de la bataille que j’ai mené sur le plateau du RING ! Souvenez-vous de Jeanne d’Arc à la bataille d’Orléans. Souvenez-vous des soldats Fontana, SofZilog, Croustibatte, et Jacky. Tous tombés au combat. Vous devez prendre leur relève. Et pour cela, j’ai un dossier tout à fait pour vous. En plus, c’est la journée de la femme ! Un bon moment pour frapper. Vous allez vous rattraper en critiquant un article féministe sur votre film préféré, Chute Libre.


Oh non… Elles lui ont fait du mal ?


Oui.


(Chouine en silence).


(Simultanément, dans une base féministe)


Vous allez vous rattraper en critiquant un film qui met en avant la masculinité, Chute Libre.
Oh non… Ils m’ont fait du mal ?
Oui.
(Chouine en silence)


Article SCIENTIFIQUE sur le film Chute Libre : Comment je vais déconstruire la masculinité dans un film qui en parle car les films ne devraient pas en parler mais je préfère qu’ils en parlent autrement je ne pourrai le constater.
Sous-titre : Comment ma lecture est plus intelligente que la vôtre.
Autrice en cheffe : Marie de La Gargouillette.


« Première erreur fatale ! Le film suit un personnage masculin. Pour parler de la masculinité, il est bien connu, comme le dirait la chercheuse Marita Porter, qu’afin de l’analyser en profondeur, le point de vue doit être essentiellement féminin. Comprenez-bien aussi, qu’un réalisateur ne remplira pas la tâche entièrement, la faute à son intellect masculin primaire. Savez-vous que d’après des analyses produites par des chercheuses, les réalisatrices étaient rares dans les années 90. C’est un crime de lèse-majesté comme le dirait Céline Schiamma.
Et là, je me dois de me couvrir de ma cape d’intersectionnalité. L’homme blanc cis genre, probablement d’un milieu modeste, entre dans un magasin pour acheter un coca. Ce coca, produit de l’impérialisme blanc et du capitalisme vient rafraîchir les tempes de l’homme en sueur. L’association permet de nous faire comprendre qu’il est un suppôt du capitalisme car la fraîcheur vint à le « soigner ». Mais privé de son produit réénergisant car trop coûteux pour ses moyens non-négligeables, l’homme blanc pète une durite et s’en prend au pauvre coréen. La batte qui se trouve derrière le comptoir induit l’idée que la vie est dure pour ce non-privilégié de la vie. Je me dois d’avouer dès maintenant que je suis une femme, peut-être, mais aussi une cis, une blanche, et venu tout droit d’un milieu modeste. Je ne peux alors comprendre tous mes privilèges qui incombent à mes caractéristiques. Mais si je ne pouvais les connaître, je ne pourrais continuer mon analyse donc, on va dire que je les connais car j’ai un grand cerveau.
Après avoir fracassé le magasin, l’homme part, fier de lui et muni de son produit responsable de millions de morts dans le monde. Savez-vous que la compagnie Coca-Cola vole l’eau des montagnes péruviennes. Je me dois alors de mentionner l’article que j’ai fait sur le sujet et que j’espère on lira après celui-là.
Par une série de va et vient, le film raconte le point de vue de trois personnes. Un homme blanc, un autre homme blanc et une femme blanche. 2 sur 3, bravo. Les genres ne sont pas assez bien représentés comme le dirait Butler. De plus, que des blancs viennent composer le paysage de l’intrigue. Comme s’il n’y avait que des acteurs blancs à cette époque. Puis-je mentionner le fait que j’ai été l’autrice en cheffe, la réalisatrice, la scénariste et la productrice de mon film « Sans toi, mon automne, je ne suis pas assez genré, clama la haute impérarice. » Juste au cas où, dans un article, ça ne peut pas faire de mal. Et puis, il n’a pas eu un gros succès à cause de ce public masculiniste, donc, il faut que j’arrondisse les fins de mois.
Ai-je dit qu’il y avait trois points de vue ? C’est presque faux. La femme blanche n’est représentée comme une mère incapable de se défendre. En plus, la police fasciste ne la croit pas ! Et quand on a besoin d’eux, le haut de leur casquette ne fait guère leur apparition. Il est utile de contextualiser ceci. Durant le tournage du film, des manifestations se sont déroulées un peu partout dans la ville, liées au tabassage en règle de Rodney King. Si le réalisateur avait eu un peu de jugeote, il aurait arrêté son film tout de suite. On ne filme pas pendant un événement tragique. Les seules exceptions sont durant les révolutions communistes dans des pays d’Amérique Latine. Merci Guzman, le sacrifice du cameraman ne sera pas 100% inutile.
Continuons sur la lancée misogyne, car je pourrai remplir une belle benne de toutes ces fadaises. La femme blanche est symbolisée par la cuisine, lieu où on la voit toujours agir. Elle pourrait essayer de faire quelque chose dans son 20m carré. Personnellement, je ne mets plus les pieds dans la cuisine afin qu’on évite de me symboliser par rapport à ce lieu dégoûtant. J’ai un majordome qui vient m’apporter mes repas donc de ce côté, je suis tranquille.
Rajouté à cela, qu’un enfant lui tourne toujours autour, une petite fille, une future victime de la société. Cette dernière ne fait que rabaisser (mais c’est pas sa faute) la femme blanche dans son statut de mère seule contre le monde. Laissez-la femme faire autre chose que changer les couches de son gosse et faire des gâteaux. Pourquoi ne la voit-on pas être une grande ingénieure dans une réunion de la paix à l’ONU entièrement composée de femmes ?
Bref, (je ne vais jamais pouvoir terminer cette critique si ça continue comme ça… Elle va durer trente pages ! signé S.T) passons aux policiers. Leur représentation est tout à fait erronée ! Ils sont tous gentils, aimables et ils font souvent des blagues. Ce qui est statistiquement et scientifiquement impossibles. Je suis déjà allée dans nombre de manifestations qui ont toutes finies mal et les policiers ne rigolaient pas, ni ne faisaient de blagues. J’en ai même la preuve, j’ai fait un selfie avec eux et on me voit très bien sur la photo donc je ne mens pas !
Le policier blanc est secondé par une femme mexicaine (enfin un peu de diversité). J’espère qu’elle sait néanmoins, que son peuple meurt le sombrero à la main et le pancho dans l’autre des griffes perfides des policiers ! J’ai interviewé récemment Mexicano Stevenso dans un autre de mes articles, et depuis que Trump est au pouvoir, il est triste et se retrouve viré de tous les pays qui l’hébergent. Dernièrement, c’était l’Antarctique.
Les inégalités continuent à transcender ce film. Imbu de lui-même, le policier blanc croît reconnaître un Chinois dans un Coréen et un Japonais dans un Coréen. Quelle tristesse d’en arriver là, on est pourtant en 1993. Et aujourd’hui, à l’heure où j’écris cette analyse scientifique, on est en 2021. On entend encore de ses insanités en une telle année de progrès déclinant ?
Alors je me dois de critiquer le travail d’un confrère ; davantage con que frère ; à moi, après tout, c’est la guerre. Mais je ne pouvais passer devant l’idée de critiquer le travail de quelqu’un d’autre et surtout si je peux taper sur un chercheur qui a craché un avis négatif sur ma thèse. Non, Jacques Lefèvre, l’espace n’est pas bien traité dans Chute Libre, car c’est un espace de la masculinité. Les hommes prennent de la place et pourtant, ils ne sont pas obèses. Regardez, les relations avec la femme mexicaine, elles sont platoniques et pourtant, ce vieillard ose flirter avec elle. De plus, elle ne réagit pas comme une femme normale, elle ne fait que sourire. Et l’homme blanc se permet aussi de traiter sa femme comme une enfant hystérique, ce qu’elle n’est pas. Elle ressent des émotions, lui non. Et rebelote, la femme blanche du policier se retrouve à la cuisine elle aussi. A ce moment là du film, j’aurai fini ma combustion spontanée.
Autre signe que l’homme blanc a des privilèges. Voyez-le en train de se balader dans tout L.A sans qu’aucun tracas ne l’empêche de continuer à avancer. Tout le monde le laisse passer alors qu’il tue des gens et tire à tout va. Ainsi, on est dans le cas d’un white privilege, un homme blanc ne subit aucun contrôle de faciès, alors que si l’auteur était mexicain, on appellerait les flics tout de suite. Alors je sais, au début, il est tout de suite repéré par un le flic blanc, et puis, son voyage est toujours interrompu par des Mexicains gentils, des clochards et des golfeurs fortunés. Mais bon, il y arrive pourtant à la fin du film donc, il a été aidé par son privilège ! Et puis, il est bien connu, d’après les statistiques de l’école d’Idéologie (jeu de mot avec sociologie, S.T), que les trottoirs s’allongent quand les hommes marchent dessus. Si un pied féminin tombe dessus, le trottoir rétrécit et la femme est oppressée.
Que fait le protagoniste ? Il parle à un chauve qui déteste les gay et les lesbiennes ? Mais c’est affreux ! Pourquoi il lui parle ? Tout le monde sait que d’après la législation de Licarion Rock de 2024, un personnage bon ne doit pas parler avec un personnage mauvais autrement, il est lui-même mauvais ! Et intrinsèquement, le réalisateur est lui-même mauvais !
Ah. C’est un Néo-nazi ? Pas de surprise. Par contre, je vous laisse, je dois faire quelque chose.


Me voici dans la forêt, en pleine nuit, et avec à mes pieds, les copies DVD de Chute Libre que j’ai pu trouver ! Allez ! Brûlez, vous ne méritez pas que je termine cette analyse. Vous ne le méritez pas. Effectivement, je porte un masque et des gants. Ce n’est pas pour le Corona, mais pour ce satané virus qu’est le Néo-nazisme. Il aurait pu corrompre jusqu’à mes doigts qui tapaient l’article.
Quoi ? Non, je n’ai pas vu la suite du film. Je me suis arrêté-là. Non. Tu te fous de ma tronche ? D-Fens tue le…. Ah. Eh ben… Je crois que je vais éteindre le feu.


Je suis désolée. Mais ils étaient obligés de l’affirmer d’entrée. Du genre avec un message, des néons tout autour « Wait until the end » ou « Ce D-Fens est merveilleux, regardez ce qu’il fait à la 56ème scène ! » Bref, je ne trouve pas ça très éducatif et efficace. Un Néo-Nazi doit avoir le corps brûlé vif comme dans Inglorious Bastard sinon, le film ne se met pas assez en avant contre le nazisme. Règle 25 du Licarion.


Afin de nous libérer d’une telle infamie d’avoir essayé de partager de l’empathie pour un homme, le réalisateur tue D-Fens. Victoire Femmes ! L’homme est mort, un de moins, plusieurs milliards attendent derrière ! Il n’avait pas qu’à importuner une femme. Je le dis, et je le répète, dans ma théorie des personnages : 1, le personnage doit toujours être gentil. 2 : Il ne doit pas embêter les femmes. 3 : Il doit être traité comme de la merde. Sans ce respect de ses simples trois règles, on aurait moins de discrimination et le patriarcat serait déjà mort. Mary Shelley dans son livre, Polansky ou le Patriarcat moderne, prévoit notre futur à toutes ! Un monde dystopique régi par les films où on nous oblige à voir des hommes. Pour la peine, c’est un bon point de l’avoir tué ! Mais dommage Joel, j’aurai accepté le film si c’était la femme qui l’eût tué. POINT FINAL ! »


OH ! Je suis dérangé par cet avis différent du mien. Je vais en écrire un autre qui sera totalement différent et pourtant qui sera le même ! Vite ! Le QG Masculiniste a besoin de ce rapport au plus vite !


Critique Scientifique du film Chute Libre sur le forum Cachédumatriarcat.com.
TITRE : MGTOW ! C’est mon blason !


« Chute Libre est un film qui montre que les hommes peuvent s’en sortir sans les femmes ! C’est bien connu ! Regardez ça ! La femme du policier, complètement hystérique ! La femme de D-Fens, complètement inutile ! On n’a pas besoin de leurs jambes exquises, ni de leurs poitrines fantastiques, ni de la petite courbe délicieuse qu’on voit à travers le pantalon. NON, on n’a pas besoin de ça. En plus, la plupart du temps, elles sont refaites de partout et maquillées dans les recoins. Ahah ! Tout ce que j’ai besoin, c’en est une qui se tait. Ohoh !
En tout cas, j’éprouve énormément d’empathie pour D-Fens et surtout pour son acolyte, celui qui tient le magasin. Ce gars-là, je peux vous dire qu’il a tout compris… C’est qu’elles sont contre nous ! Elles veulent nous castrer. Par contre, je me dois d’être en désaccord avec le réalisateur. Pourquoi on n’insiste pas davantage sur le coût du divorce ? Pourquoi on n’insiste pas davantage sur les statistiques du chômage, de la pauvreté, des suicides ? A l’aide de plans bien choisis, on aurait posé une bonne critique de la société matriarcale ! Et puis, c’est quoi cette fin ? Il meurt comme un caca ! Un martyr ok, mais et la résistance ? Et pourquoi s’amourache-t-on de la femme ? C’est elle la responsable de tout ça ! Il est dans le coup ! Encore un soja boy ce réalisateur ! Je vous le dis et le répète, les gars que…


Vérité scientifique numéro 45 du film Chute Libre sur le forum Cachédugouvernement.com.
TITRE : La vérité est ailleurs. Elle s’est tirée en deltaplane.


[…] le gouvernement est contre nous ! Il est surtout contre moi, même quand j’ai acheté ce pc, ou la télé, ou bien ma connexion internet et tous mes appareils électroniques. C’est à cause de l’ETAT que je me retrouve à écrire ce genre de choses. Tous mes appareils m’espionnent tous les jours ! Résultat, comme je sais que le gouvernement m’espionne. Eh bah. Je fais en sorte de faire exactement ce qu’il croit que je ferais si je ne les savais pas dans le coin.
Bref, le propriétaire du magasin, c’est un bon lui. Il a tout compris. On dit que les nazis ne sont pas bons, pourquoi ? Parce que en fait, ils sont bons. Ça tombe sous le sens pas vrai ?
Oh mon dieu ! Un drone est passé au-dessus de la maison de mes parents ! D’habitude, je les capte de loin mais il a dû se cacher dans un chemtrail.
Ah par contre, le film me déçoit. Pourquoi on tue le porteur de vérité ? Encore un martyr pour la cause. L’approche du réalisateur est plutôt complexe. Pour ou contre ? J’en sais rien. Mais on va dire contre, car tout le monde est contre moi de toutes façons. »


OH ! Je suis dérangé par cet avis différent du mien. Je vais en écrire un autre qui sera totalement différent et pourtant qui sera le même ! Vite ! Le QG Féministe a besoin de ce rapport au plus vite !


OH ! On n’a pas parlé de cet élément-là qui me tient à cœur. Pourtant, peut-être qu’il ne tient pas à cœur le réalisateur, ni le scénariste mais je vais l’interpréter comme ça.


Ouvrage parue à la Pléiade sous le TITRE : Jean Hubert. Sous-TITRE : Des Gargouillis. Sous-sous-TITRE : Chute Libre du prolétariat en chaleur. Une analyse poussée sur comment un film permet de sauver les pauvres, surtout si c’est sous ma plume.


« D-Fens est la figure tout à fait inaltérable du prolétaire en chaleur. Celui-ci, à l’arrivée des chaudes pluies et des raisins secs, se met à fourmiller de partout. Il se peut qu’il ait une érection. Sortir de sa voiture est alors une priorité. Regardez-le gambader jusqu’à un point d’eau. Il est en train de sonder la nature environnante, à la recherche de bourgeois ventrus. Si je regarde bien mon bestiaire, D-Fens correspond tout à fait, à la panoplie du chômeur désœuvré. On reconnaît bien les cheveux coupés courts par lui-même et non par un coiffeur, probablement parce qu’il ne peut sustenter sa famille de louveteaux. L’argent dans ce monde austère, est une espèce en voie de disparition et comme l’homme a besoin de la photosynthèse des billets, l’air deviendra irrespirable, et comme le souligne notre cher homme dont la peau n’est pas aussi anormale que la mienne, « Ils ne sont plus économiquement viables ! »
Diantre ! Regardez-le, essayez de survivre dans cette jungle hostile. J’ai de l’empathie pour ce pauvre chien errant. Je le comprends tout à fait, moi-même quand je sors faire ma promenade du matin, je suis souvent asphyxié par les mégots de cigarettes qui traînent par terre. Comme lui, prolétaire de rang 81, je découvre que le monde nous tient dans sa coupe capitaliste. Il y a une sélection naturelle. Dans une scène, par exemple, ce cher animal apeuré, se trouve confronté à des riches bourgeois aux poches remplies d’argent. Ils sont tellement riches que même leur argent a un compte en banque. Ils se reproduisent tous là-bas comme des petits lapins ! Les koulaks sont en train de jouer sur un territoire et ils y siègent à la manière des lions. Mais D-Fens pénètre leur territoire et se voit traquer par la meute. Heureusement, il en tue un, ça en fait un de moins qui volera l’argent du collectif !
Hein ? Il n’a pas donné de l’argent à ce clochard dans la rue ? Mais c’est ignoble de sa part ! Figure du prolétariat, mon séant oui ! »


TITRE : MA VIE EST PATHETIQUE
« […] Ce film pollue trop ! Pour la simple fabrication de ce métrage, des tonnes de dioxyde de carbone ont été rejetées dans l’air, encore plus à sa sortie. Et pourtant, que j’ai été content de voir cet homme, sortir de cette voiture avec courage. A bas les voitures pollueuses ! C’est parti pour l’électrique ! Mais ne vous inquiétez-pas, je ne suis pas un pharisien. Je suis moi-même en train d’écrire cet article sur un sol bétonné. Aucun moyen que je pollue quelque chose déjà pollué. Pas vrai ? »


TITRE : SAUVEZ-MOI
« […] Et j’imagine que ce n’est même pas du lait d’avoine qui a servi à produire ce gâteau d’anniversaire. Le pire, c’est qu’il y en a deux ! Double attentat à la pudeur de mère nature. Surtout si le lait est récupéré sur un taureau. Trop masculiniste ! Hélas, il était bien parti avec la critique sur la bouffe industrielle. Tout ce qui aurait pu sauver le film, résidait en une seule scène supplémentaire. Pourquoi commande-t-il un déjeuner après l’avoir critiqué ? Il aurait pu montrer des images des attentats dans les boucheries justes après avoir montré le steak ! Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas un pharisien. Je suis moi-même en train d’écrire cet article dans l’air ambiant. Aucun moyen que je pollue une atmosphère macroniste. Pas vrai ? »


TITRE : JE PERDS MON INTERET POUR LA VIE
« […] Le film ne traite pas des minorités sexuelles, il est vrai, mais je crois qu’il est important de savoir qu’un film doit toujours inclure un trans dans l’histoire. Autrement, comment voulez-vous qu’ils sachent qu’ils existent, si on ne les voit pas ? C’est fou ça ! Et pourtant, il était bien parti le/la/lu bougre/esse/petit, des homosexuels sont représentés. Alors, ils sont complètement clichés mais le pire, c’est que la mort de celui qui les traite de tapette, ne vient pas assez rapidement ! Il aurait dû le faire cramer sur place à coup de combustion spontanée ! »


TITRE : JE SUIS SUR QU’ON LIT MES ARTICLES
« Le film ne traite pas des handicapés, il est vrai, mais je crois qu’il est important de savoir qu’un film doit toujours inclure une personne valide non valide dans l’histoire. Autrement, comment voulez-vous qu’ils sachent qu’ils existent si on ne les voit pas ? C’est fou ça ! »


TITRE : JE ME SUIS TAPE LE DOIGT DE PIED DANS UN MEUBLE
« Je viens ici de la part des sorcières de Salem de Mars, et ce film est complètement aux antipodes de nos croyances, traditions et coutumes. Je n’imagine pas ce que les robots de Vénus vont penser d’un tel étron. Brûlons ce film. »


TITRE : BOUP !!!
« BIB BOUP BAP ! »


« En tout cas, MOI, Marie de La Gargouillette, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes. Je le désamorce. »
« En tout cas, MOI, Julien de La Roche-dit, déconseille ce film à tout masculiniste. Surtout si on oublie les hommes. Le héros n’a pas assez de muscle et en plus, il ne lit pas du Nieztsche ! En parlant de muscles, j’ai un service payant pour choisir les bonnes protéines et les bons entraînements ! Bientôt, vous allez avoir une femme comme la mienne ! Allez ! Achetez par la même occasion, le parfum de France, le sac de France, le jean de France. Bref, tout le barda produit par des hommes badass avec de la barbe au menton. »
« En tout cas, MOI, ANONYME, déconseille ce film à tout promoteur de vérités. Surtout si on oublie la vérité. La simple vérité que c’est faux. On ne doit pas faire confiance aux policiers comme le film le suggère, on ne doit pas faire confiance à la justice, aux hôpitaux, aux marchands, aux fonctionnaires, aux éboueurs, aux ministres. Ils sont tous dans le coup ! C’est pour ça que je continue d’utiliser leurs services, comme ça, ils ne savent pas que je les utilise sans savoir que je sais qu’ils savent. D’un autre côté, ils savent peut-être que je sais si moi je le sais… »
« En tout cas, MOI, Jean Hubert des Gargouillis, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes. Dommage, le message anti bourgeois était bien parti mais je trouve qu’on critique trop les prolétaires. Je le désamorce. »
« En tout cas, MOI, Célestin de la Nature, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes comme Mère Nature. Je le désamorce sans hésitation. »
« En tout cas, MOI, Pauline des Végétaux, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes. La prochaine fois, prévoyez des gâteaux pour les végétaliens… Je le désamorce sans un petit regret. »
« En tout cas, MOI(E)S°* !°=MOOII%EH, Paul (qui a récemment changé de sexe pour devenir un homme, mais je préfère qu’on utilise le pronom elle. Ils ça va.) de la Grotte, dit que ce film n’est pas fait pour être vuE.S.O.I.A par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes. Je le désamorce. Au revoir petit oiseau… »
« En tout cas, MOI, Jacques des Escaliers, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes handicapées. J’aurai accepté si le héros se déplace avec un fauteuil roulant et quelques neurones en moins pour sensibiliser à sa vue. Je le désamorce. »
« En tout cas, MOI, Sanabri de la Marsourée, dit que ce film n’est pas fait pour être vu par tout le monde. Surtout si on oublie les femmes qui ont décidé de devenir sorcière martienne par choix professionnel. Je le désenchante. »
« BIDIBIB... surtout si on oublie les femmes... BOUPIDIB ! »


(Flashback dans la réalité fictionnelle)


« S.T, vous devez produire un mémoire pour vos études de cinéma. »
« Cool ! Je peux faire n’importe quel sujet ? »
« Oui, vous avez le choix entre un sujet concret où vous serez obligé de travailler. Ou bien. Un sujet abstrait sur un film à interprétation où vous pouvez glander et perdre goût en vos études. Mais à ce moment-là, il n’en restera plus rien. Vous serez passé devant la cour du PCCF, des insultes par messenger et l’ostracisation. Et au final, la solitude à cause du confinement. Je vous recommande la première. »
« Va pour la seconde. Tout ce que j’ai envie de faire, en fait, c’est réaliser des films. »
« Un film ? Quel étrange mot.»

Diegressif
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le 12 avr. 2021

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