LES ROUGON MACQUART
Anecdotes et notes de cette longue série. A bon entendeur..
4 livres
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a plus de 10 ansLa Fortune des Rougon (1871)
Sortie : 1871 (France). Roman
livre de Émile Zola
coussin a mis 7/10.
Annotation :
Très bonne analyse de la flambée révolutionnaire. Jolie exaltation des sentiments "amour de la vie" / "amour de la révolution". J'ai mis une larme
La Curée (1871)
Sortie : 1871 (France). Roman
livre de Émile Zola
coussin a mis 6/10.
Annotation :
Superbe vocabulaire de la luxure, évoqué à toutes les sauces. Originales descriptions des personnages : l'environnement devient le personnage et prend vie à sa place. Angoissant . NB : surtout la description du jardin aux plantes, qui retranscrit les sentiments de l'héroïne.
Le Ventre de Paris (1873)
Sortie : 1873 (France). Roman
livre de Émile Zola
coussin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
GENIAL. Les Halles au XIX. Superbe. Cette fois une nette évolution de l'auteur vers la description picturale (les couleurs du marché servent beaucoup). Je ne sais pas s'il y a du marxisme là dedans mais la division sociale entre "gras" et "maigres" m'y fait penser. La famille de bouchers est bien dégueulasse. (champ lexical du gras et du religieux à la fois souvent utilisé- haha)
La Conquête de Plassans (1874)
Sortie : 1874 (France). Roman
livre de Émile Zola
coussin a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Flaubert écrivait à Zola dans une lettre de 1871 : " Ce qui me frappe, c'est d'abord le ton général du livre, cette férocité de passion sous une surface bonhomme". Par rapport aux déchainement des passions des précédents livres, ici toute l'immoralité, est traitée de manière sourde, couvée aux regards de la société jusque dans les moindres dialogues. C'est aussi pour cela que j'ai failli baisser ma note, car j'ai trouvé cela plat, déçue par cette nouvelle écriture de Zola. Mais ! Flaubert ajoute " Mais ce qui écrase tout, ce qui couronne l’œuvre, c'est la fin. Je ne connais rien de plus empoignant que ce dénouement. La peur vous prend, comme à la lecture d'un conte fantastique, et vous arrivez à cet effet là par l'excès de la réalité, par l'intensité du vrai !" Un bouquet final! un vrai feu d'artifice! Et je pense que toute l’œuvre de ce tome là est dans la fin, dans le dernier chapitre. On se demandait quand la folie serait révélée dans toute son horreur, comment elle apparaitrait sans aucun obstacle pour l’empêcher de prendre empire sur le personnage et c'est dans cette fin "grandiose" que cela nous est révélé. Le dénouement apparaît ainsi comme un spectacle autant au lecteur, que pour les personnages (qui s'installent tout à leur aise dans un fauteuil pour assister à "l'abominable". Je note la tentative de Zola de décrire la folie. On voit la folie naitre et prendre empire sur certains personnages, ainsi Zola tente t il ici d'expliquer comment naît la "folie lucide" et ce qu'elle est. Là en revanche je reste sceptique (on est au XIXe) et du coup cela frôle parfois l'absurdité.