Les sources littéraires de Batman

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GOTHAM CITY

Mais plutôt dans l'introuvable sur SC - Salmagundi ; ou Les caprices et opinions de Launcelot Langstaff de Whashington Irving.
Gotham City, la ville de Batman, s'inspire du pseudonyme satirique imaginé par Washington Irving pour la ville de New-York, notamment dans sa revue au nom imprononçable et bigrement long, réduite au titre de Salmagundi.

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ASILE D'ARKHAM

L'aventure se passe dans le petit village d'Arkham, attaqué par une mystérieuse couleur extra-terrestre.
Le nom du village a inspiré le nom de l'Asile-prison bien connu où résident les antagonistes de l'Homme Chauve-souris

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LE JOKER

Gwynplaine est un être défiguré qui donne sans arrêt l'impression de rire.
Outre le jeu de carte, également à l'initiative du personnage, le Joker, ennemi juré de Batman est inspiré de l'autre Quasimodo de Hugo.

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DOUBLE-FACE

Le Dr Jekyll, bon sous tout rapport, notable respecté fréquente le violent et malsain Mr Hyde: il s'agit en réalité de la même personne qui se transforme au gré d'une préparation notamment due à une drogue avariée.
Il est évident que le personnage de Robert-Louis Stevenson a inspiré le procureur Harvey Dent et son alter-ego maléfique, Double-Face.

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L'HOMME-MYSTÈRE

Oedipe, à l'entrée de la ville de Laïos son père, doit affronter le Sphinx (parfois la Sphinx), un monstre qui ne peut être vaincu que si l'on répond à son énigme.
D'abord appelé simplement Sphinx, le Riddler (ou Homme-Mystère en français) s'inspire de cette créature et de ce mythe aux mille réécritures.

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OSWALD COBBLEPOT dit LE PINGOUIN

Cet ensemble d'oeuvres d'Henri Monnier qui a inspiré plusieurs auteurs et caricaturistes au nombre desquels Charles Baudelaire et surtout Honoré Daumier met en scène le parfait bourgeois parvenu aux formules grotesques qui sont à l'origine de l'adjectif "prudhommesque" qui signifie "ridicule et pompeux". Sa tenue vestimentaire, noire et blanche, veste, chemise, haut de forme, etc. souvent redessinée par Daumier pour croquer les bourgeois parvenus de son temps rappelle la silhouette des pingouin, d'où le qualificatif figuré et péjoratif pour tous les individus en smoking qui ne le sont que par decorum (endimanchés) ou par dandysme ou embourgeoisement.
D'où le personnage d'Oswald Cobblepot qui, avant de se penser animal chez Burton, est une petite frappe présomptueuse qui veut grimper les échelons du pan criminel de la société pour devenir riche et important, jusqu'à devenir maire de Gotham.

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Source majeure et première de l'univers de Batman !

Le plus évident est le Chapelier Toqué (ou Mad Hatter), personnage de Lewis Carroll (souvent associé à tort à l'auteur, dont le réel alter-ego serait en réalité le Dodo) dont s'inspire le criminel de Gotham au point de se vêtir et de se faire nommer comme lui.

Il n'est pas non plus impossible, bien que ce personnage ne se déguise pas en lapin de voir dans le Roi du Temps une résurgence du Lapin Blanc, effrayé à l'idée d'être toujours en retard.

Plus diffus, confus mais en aucun cas farfelu, on observe que les personnages de jeux de cartes prennent vie dans ce conte où l'on retrouve également le très voire trop fou et souriant Chat du Cheshire ... qui n'est donc sans doute pas sans rapport avec le Joker.

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Exemple similaire moins connu avec Humpty-Dumpty, personnage oeuf que Carroll a tiré lui-même des nursery Rhymes - au même titre que bien de ses personnages - et qui est personnifié par un des criminels de Gotham.

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CLAYFACE
(Gueule d'Argile / éventuellement FALSE-FACE faux frère en vf ou JANE DOE)

Fait d'argile, le Golem est une créature de la Kabbale juive qui serait l'une des sources de la créature de Frankenstein et une version monstrueuse du mythe de Pygmalion. Dans le roman de Meyrink, il est lié à la quête d'identité du personnage principal.
Aussi, comment ne pas voir dans ce portrait l'esquisse du personnage de comédien jouant plusieurs rôles devenant un monstre d'argile à même de prendre plusieurs identités quand il ne trahit pas sa forme monstrueuse ?

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Les femmes-chats de l'île du Dr Moreau peuvent avoir inspiré le personnage de Catwoman au même titre que les vampirellas et autres personnages féminins, déclinaisons féminines d'Arsène Lupin dans les débuts du cinéma.
Le Dr Moreau, lui, a pu aussi bien inspirer le Dr Kirk Langstrom alias Man-Bat ou encore le Dr Emile Dorian, scientifique fou qui croise génétiquement humains et animaux.

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Le scientifique Griffin a trouvé un moyen, drogue et état d'albinos oblige, de se rendre invisible.
Lloyd Ventrix a volé une sorte de costume plastifié de Wayne Enterprise qui lui permet de devenir invisible.

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BANE
voire BATMAN lui-même

Le Comte de Monte-Cristo mettant en scène Edmond Dantès emprisonné injustement dans la sinistre prison du château d'If où il manque de mourir. Il survit néanmoins avec l'aide de l'abbé Faria qui lui transmet tout son savoir et le secret d'un trésor qu'il a caché. Se faisant passé pour son codétenu mort, Dantès s'évade et exerce sa vengeance sur ceux qui lui ont causé du tort.
Bane est né en prison et a failli y mourir mais a été sauvé par un détenu. Ayant passé un temps considérable à s'instruire grâce aux livres de la prison, il s'évade et exerce sa vengeance contre ceux qui l'ont fait naître en prison, après y avoir envoyé ses parents.
Les deux personnages seraient liés par ces éléments biographiques.

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BATMAN

Le célèbre roman de Johnston McCulley est, avec Le Comte de Monte-Cristo de Dumas et le Tarzan de Rice Burroughs, l'une des trois grandes sources de super-héros, peut-être même leur plus éminent pourvoyeur.
C'est notamment le cas de Batman, vêtu quasiment comme lui, à l'exception du masque en forme de tête de chauve-souris et l'insigne jaune renvoyant également à cet animal.
Du renard à la chauve-souris, en somme.

À noter que la plupart des étiologies de Batman le voient quitter avec ses parents une séance de La Marque de Zorro avec Douglas Fairbanks, adapté de ce roman et qu'avant d'affronter des super-méchants, il affronte des autorités corrompues comme Zorro.

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Le célèbre recueil de poésies compte tout un bestiaire.

Le poète s'associe souvent à des volatiles et notamment dans l'un des célèbres poèmes "Spleen" à une chauve-souris dans un cachot. Il lutte contre l'Angoisse présenté comme un chevalier noir. Il se dit aussi dans un autre poème du même titre le "Prince d'un pays pluvieux".
La chauve-souris est associé à la nuit, à la peur et à la mélancolie liée à la mort comme le montre aussi la gravure d'Albrecht Dürer, plus ancienne, qui a inspiré Baudelaire: il s'agit de Melancholia, allégorie de l'Ennui métaphysique, mettant en scène deux anges à l'étude dans un monde menacé de destruction apocalyptique. Devant l'astre qui se dirige vers la Terre pour la détruire, le mot Melancholia porté par ... une chauve-souris !
Comment ne pas reconnaître la figure de Batman dans ces oeuvres, probablement sources d'inspiration ?

Lorsque le poète parle de son âme comme extraite de lui ou lorsqu'il parle des femmes aussi idéale que menaçantes, le poète recourt à l'autre animal le plus présent du recueil: le chat. Métaphore de la femme, des amoureux et de la dualité sublime du sentiment amoureux, on peut y voir aussi une source pour Catwoman.
Cette dernière tire en réalité, comme le chat baudelairien, ses sources dans toute une tradition littéraire qui témoigne du topos de la femme chat. De la déesse Bastet à nombre de romans anglophones en passant par Esope ou La Fontaine, la femme est souvent associée à la figure du chat.