Les teen movies c'est fantastique

J'ai une grande affection pour ce qu'on appelle les "teen movies", ces films se centrant sur les adolescents/jeunes adultes, mettant en valeur la particularité de leur univers et la singularité de leurs problématiques.
Ces films sont généralement caricaturés comme étant des films ...

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30 films

créée il y a 7 mois · modifiée il y a 2 jours
Breakfast Club
7.3

Breakfast Club (1985)

The Breakfast Club

1 h 37 min. Sortie : 11 septembre 1985 (France). Comédie, Drame

Film de John Hughes

Mellow-Yellow a mis 9/10.

Annotation :

Tout a commencé ici. Sûrement trop habitué à voir des films pour adolescents remplis de blagues salaces, rien ne me préparait à "The Breakfast Club" et son étude de personnages complexes, multiples, chacun ressortant plus par son mal-être que par ses attributs. Dédier tout un film à des lycéens en colle, il faut le faire quand même. Rendre le tout aussi passionnant, touchant, drôle et juste, même quarante ans plus tard, cela relève de l'exploit.

Fatal Games
6.7

Fatal Games (1989)

Heathers

1 h 42 min. Sortie : 31 juillet 1991 (France). Comédie dramatique

Film de Michael Lehmann

Mellow-Yellow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Heathers" fut une révélation. Comme un réveil après une longue torpeur. Le film se présente d'abord comme une satire de teen movie, une parodie où tous les stéréotypes du genre sont poussés à l'extrême. Nous sommes cependant loin de la critique bête et méchante : comme l'évoque un des personnages, "the extreme always seem to make an impression". Avec tous les curseurs au maximum, "Heathers" évoque en accéléré toutes les problématiques de l'adolescence dans un melting-pot dérangeant, qui encore aujourd'hui me laisse un goût d'incertitude dans la bouche : quel est cet OVNI et qu'est-ce que j'en ai retiré ?

La Folle Journée de Ferris Bueller
7.2

La Folle Journée de Ferris Bueller (1986)

Ferris Bueller's Day Off

1 h 43 min. Sortie : 17 décembre 1986 (France). Comédie, Drame

Film de John Hughes

Mellow-Yellow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"The Breakfast Club" était-elle une réussite isolée ? "Ferris Bueller's Day Off" m'a prouvé le contraire. Alternant entre la comédie potache et l'étude de caractères, elle m'est apparue comme un intéressant twist sur le stéréotype de l'adolescent séchant les cours pour "profiter de la vie". Sortir de la routine du lycée permettra aux héros de s'exprimer plus librement, d'affirmer ce qu'ils ont en eux et de mettre un mot sur leur mal-être, comme Cameron et sa difficulté à se défaire de l'influence de son père.

Et cette scène !
https://www.youtube.com/watch?v=mFY9ace2t4s
Sécher les cours pour se confronter à l'art. Transmettre l'imperceptible de l'expérience par cette reprise des Smiths. Whoah.

Les teen movies me semblent souvent donner une part importante à la musique. Peut-être parce que celle-ci est un bon moyen de transmettre des émotions, quand les mots se révèlent trop inefficaces.

Ça chauffe au lycée Ridgemont
6.3

Ça chauffe au lycée Ridgemont (1982)

Fast Times at Ridgemont High

1 h 32 min. Sortie : 1982 (France). Comédie

Film de Amy Heckerling

Mellow-Yellow a mis 8/10.

Annotation :

Une drôle de sensation m'étreignait lors de la vision de ce "Fast Times at Ridgemont High". Derrière son apparence de film potache et léger, plusieurs scènes sont surprenantes de justesse et de complexité. Comme dans cette séquence très réaliste de visite au planning familial, ou alors le rapport sexuel entre les personnages de Jennifer Jason Leigh et Robert Romanus : fragilité des corps qui se rencontrent, tourbillon des émotions qui s'expriment. "Fast Times" est plus complexe qu'il n'y paraît et présente un ensemble de personnages attachants.

Surtout, "Fast Times" est un film qui présente des femmes en recherche de plaisir sexuel, et ceci de manière bien moins misogyne et sexiste que d'autres oeuvres : cette quête est présentée comme étant naturelle et saine. Voir ça dans un teen movie, c'est quand même plutôt rare. Comme l'indique le thème du personnage de Jennifer Jason Leigh : "she must be somebody's baby" :
https://www.youtube.com/watch?v=Xk2NHZukTYg

Un monde pour nous
6.4

Un monde pour nous (1989)

Say Anything...

1 h 40 min. Sortie : 14 avril 1989 (États-Unis). Romance, Comédie dramatique

Film de Cameron Crowe

Mellow-Yellow a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"Fast Times" se basait sur un scénario de Cameron Crowe. Sept ans plus tard, ce dernier réalise "Say Anything", film dédié au passage à l'âge adulte et à la romance complexe entre ses deux héros.

Complexe, car tous les personnages du film veulent quelque chose et désirent en même temps autre chose. Les hésitations sont nombreuses, les changements d'humeur aussi. Le tout déborde de sincérité touchante et de justesse.

Choix surprenant, le film a comme personnage tertiaire le père de l'héroïne. Le scénario s'attarde sur ses problématiques personnelles, montrant bien comment les soucis des adultes ne sont jamais très loin de ceux des adolescents.

Clueless
5.9

Clueless (1995)

1 h 38 min. Sortie : 10 avril 1996 (France). Comédie

Film de Amy Heckerling

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

"Clueless" est peut-être le premier teen movie à clé. Il consiste en une adaptation cachée de l'Emma de Jane Austen, également réalisée par Amy Heckerling. Et cela se sent.

Derrière son écrin de futilité (puisque nous suivons des adolescents riches avec leurs problèmes de riches), "Clueless" navigue le courant de la satire avec brio. On se surprend à s'attacher à des personnages aux apparences idiotes et vaines, mais qui glissent par-ci par-là l'air de rien des répliques qui font mouche, des embryons de réflexions pertinentes sur les codes sociaux et le bien-fondé de nos actions.

Better Off Dead
6.1

Better Off Dead (1985)

1 h 37 min. Sortie : 23 août 1985 (États-Unis). Romance, Comédie

Film de Savage Steve Holland

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Plus connu dans son pays d'origine que dans nos contrées, "Better Off Dead" se distingue par la place accordée à l'humour noir et à son absurdité. Bien plus imprévisible qu'il n'y paraît au premier abord, le film vaut le coup d'oeil pour ses nombreuses propositions plus ou moins maladroites, comme cette idée de mettre une séquence musicale en stop-motion dans un restaurant de burgers. Oui oui : https://www.youtube.com/watch?v=0-HhEwoHSig

Garçon choc pour nana chic
6.3

Garçon choc pour nana chic (1985)

The Sure Thing

1 h 40 min. Sortie : 8 janvier 1986 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Rob Reiner

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

John Cusack a joué dans de nombreux teen movies, et ce "Sure Thing" réalisé par Rob Reiner n'est pas resté dans les mémoires. C'est dommage car contrairment à ce que son (horrible) titre français et son (horrible) affiche laissent penser, le film est plutôt puritain et maîtrisé, se centrant sur la difficile relation entre Cusack et sa partenaire Daphne Zuniga. Variation adolescente sur le "It Happened One Night" de Capra, c'est un teen-road-movie sympathique à suivre, qui préfère se centrer sur deux personnages plutôt que d'en accumuler.

St. Elmo's Fire
5.8

St. Elmo's Fire (1985)

1 h 50 min. Sortie : 25 septembre 1985 (France). Drame, Romance

Film de Joel Schumacher

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

"St Elmo's fire" est un film qui peut diviser. Son casting contient littéralement tous les acteurs cultes du genre et de l'époque : Rob Lowe, Andrew McCarthy, Emilio Estevez, Ally Sheedy, Demi Moore, Judd Nelson, Mare Winningham... Les attentes sont donc hautes. Centré sur un ensemble de personnages venant tout juste de quitter l'unviersité et découvrant la vie d'adulte, il peut surprendre par l'antipathie que dégagent la majorité des personnages : égoïstes, égocentriques, ne semblant chercher que leur plaisir indépendamment de la souffrance qu'ils peuvent entraîner dans leur entourage. Il peut donc être bien difficile de s'attacher à eux... Et en même temps, cette noirceur est plutôt visionnaire, puisqu'elle empêche de tomber dans un manichéisme et un moralisme plutôt typique du genre. Les conflits me sont apparus comme dépeints de manière particulièrement réalistes, et je me suis surpris à faire des liens avec des situations vécues par moi-même ou mon entourage.

American College
6.2

American College (1978)

National Lampoon's Animal House

1 h 49 min. Sortie : 4 octobre 1978 (France). Comédie

Film de John Landis

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

"Animal House" a plus un intérêt historique pour moi : c'est l'un des premiers teen movies à lancer une "nouvelle génération" de films centrés sur des adolescents, ici en se centrant sur des individus peu recommandables et en mettant particulièrement en valeur l'intérêt d'outrepasser les règles. Malheureusement le film ne consiste quasiment uniquement qu'en une accumulation de blagues potaches, pas forcément très drôles.

Génération perdue
6.2

Génération perdue (1987)

The Lost Boys

1 h 38 min. Sortie : 13 janvier 1988 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Joel Schumacher

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Même réalisteur que "St Elmo's Fire", "The Lost Boys" est un étonnant twist sur le genre, puisque le film est un teen movie avec des vampires ! Plus tourné vers le fantastique que par l'étude de ses personnages, le film est une variation originale du mythe.

16 bougies pour Sam
5.9

16 bougies pour Sam (1984)

Sixteen Candles

1 h 33 min. Sortie : 15 août 1984 (France). Comédie

Film de John Hughes

Mellow-Yellow a mis 5/10.

Annotation :

Le premier film de John Hugues à la réalisation est très problématique à regarder aujourd'hui, notamment par son incitation à la culture du viol et son racisme décomplexé. Et même en essayant de fermer les yeux sur ça, le film reste mal écrit et très stéréotypé. A voir plutôt pour observer l'étonnant contraste que ce film pose avec The Breakfast Club, sorti l'année suivante.

Une créature de rêve
6.2

Une créature de rêve (1985)

Weird Science

1 h 33 min. Sortie : 5 février 1986 (France). Comédie, Fantastique, Science-fiction

Film de John Hughes

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

De même, "Weird Science" est bien moins profond que les autres oeuvres du maître du genre. Il reste néanmoins fun à suivre car la touche de science-fiction ajoute une dose d'absurdité bienvenue.

Rose bonbon
6.2

Rose bonbon (1986)

Pretty in Pink

1 h 37 min. Sortie : 4 juin 1986 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Howard Deutch

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

Il faut se tourner vers "Pretty in Pink" pour retrouver du Hughes à mon sens vraiment intéressant. C'est Howard Deutch à la réalisation mais pourtant la patte du maître est présente à tous les étages : personnages complexes et intéressants, place importante de la musique (et des voitures !), expressivité débridée des émotions, avec une touche de commentaire social.

L'Amour à l'envers
6.5

L'Amour à l'envers (1987)

Some Kind of Wonderful

1 h 35 min. Sortie : 1987 (France). Drame, Romance

Film de Howard Deutch

Mellow-Yellow a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

On prend les mêmes et on recommence ? "Some Kind of Wonderful" est une expérience étrange, puisque le scénario est quasiment identique à "Pretty in Pink"... et pourtant les deux films n'ont rien à voir : plus centré sur l'assomption des désirs et le fait d'assumer ses choix face aux normes, le film est éloigné en tous points de son grand frère malgré des prémisses identiques.

Outsiders
7

Outsiders (1983)

The Outsiders

1 h 54 min. Sortie : 7 septembre 1983 (France). Drame

Film de Francis Ford Coppola

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

"Outsiders" est un peu à part dans cette liste : certes il se concentre sur une bande d'adolescents et de jeunes adultes, mais l'intérêt est plus situé du côté des péripéties que des personnages en soi. Un peu trop lêché, scolaire, sur son fond et sa forme, "Outsiders" manque à mon sens de sincérité, et reste plutôt superficiel dans son traitement du sujet. Plus qu'un terrain d'expression pour ses personnages, il se présente surtout comme une pure adaptation de livre.

Peggy Sue s'est mariée
6.5

Peggy Sue s'est mariée (1986)

Peggy Sue Got Married

1 h 40 min. Sortie : 7 janvier 1987 (France). Romance, Comédie dramatique

Film de Francis Ford Coppola

Mellow-Yellow a mis 4/10.

Annotation :

Coppola fera une autre incursion dans le domaine, avec ce "Peggy Sue Got Married" où une quarantenaire se voit offrir le "privilège" de revenir dans son passé. Les émois adolescents sont-ils vécus différemment lorsqu'on repasse par-dessus ? L'idée était bonne, mais je n'ai vraiment pas aimé le film : l'intrigue m'a semblé beaucoup trop légère, superficielle et même très conservatrice ("mieux vaut être mal accompagnée que seule !"). Les acteurs sont franchement mauvais et c'est la gêne plutôt que la sympathie qui s'exprime lorsqu'on suit leurs difficultés.

La Fureur de vivre
7.3

La Fureur de vivre (1955)

Rebel Without a Cause

1 h 51 min. Sortie : 28 mars 1956 (France). Drame

Film de Nicholas Ray

Mellow-Yellow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Okay j'ai clairement une obsession pour les années 80. Mais j'en ai aussi une pour James Dean ! Sorti en 1955, "Rebel Without a Cause" est étonnant de justesse et d'innovation. Présenter à cette époque de tels personnages, donner de la noblesse à leurs états d'âme, il fallait le faire. Aujourd'hui encore le film est d'actualité, puisque les problématiques décrites sont universelles et applicables à toute époque.

Sex Academy
4.7

Sex Academy (2001)

Not Another Teen Movie

1 h 29 min. Sortie : 29 mai 2002 (France). Comédie

Film de Joel Gallen

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

Situation compliquée que celle de "Not Another Teen Movie", renommé "Sex Academy" en France pour surfer sur la vague des American Pie et consorts.
L'affiche et la catastrophique moyenne Senscritique n'aident pas à justifier d'écrire un paragraphe encensant une telle oeuvre.

J'ai pourtant passé un excellent moment devant ce film. Sûrement parce que je suis le public cible : "Not Another Teen Movie" est, comme son nom l'indique, une parodie des teen movies. Elle est remplie jusqu'à ras bord de références à une grande majorité des films cités plus hauts dans cette liste, tournant affectueusement en dérision tous les clichés du genre et avec brio, de manière bien plus intéressante à mon goût que ce que fit Scary Movie avec les films d'horreur. Au-delà de la "simple" avalanche de références, j'ai beaucoup apprécié comment celles-ci s'insèrent dans le propos : le rythme est très enlevé, trépidant, les plaisanteries crasses sexuelles et scatophiles (très à la mode pour l'époque) sont juxtaposées avec des blagues visuelles et musicales beaucoup plus subtiles (sérieux, le rayon "Weird Science" à côté du rayon "Histoire", je suis fan). Les acteurs se donnent à fond et c'est un vrai plaisir de les voir se mouvoir sur l'écran.

Il me semble néanmoins facile de passer à côté de ces subtilités à cause de l'omniprésence des gags plus grossiers. L'oeuvre apparaît donc comme une sorte de chimère entre John Hugues et Bob Clark, c'est dire.

The Faculty
6

The Faculty (1998)

1 h 44 min. Sortie : 2 juin 1999 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Robert Rodriguez

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

Belle surprise que ce "The Faculty" réalisé par Robert Rodriguez. Au premier abord, celui-ci se présente comme un banal mélange de teen movie et de film fantastico-horrifique. Rien de bien folichon à se mettre sous la dent, néanmoins le film est en vérité bien plus subtil qu'il n'y paraît : à partir du prétexte de l'invasion d'alien-parasites, le film se plaît à citer de nombreuses oeuvres cinématographiques, pour transformer l'essai en un film conscient de son existence, pas si éloigné de ce que "Scream" pouvait faire en son genre...
Et ce n'est pas tout ! Fort de cette prise de conscience, il utilise le même prétexte pour aborder d'une manière différente plusieurs problématiques bien connues des teen movies : le rapport difficile entre ce que nous sommes et l'image que nous renvoyons, le choc des classes sociales résultant de la mise dans un même milieu de personnes d'horizons différents, la difficulté dans les rapports homme-femme et l'approche de la sexualité féminine, etc.
Malheureusement, l'accent reste néanmoins très prononcé envers les scènes "chocs" et il sera facile de passer à côté de ces petites touches uniques. Personnellement elles m'ont totalement convaincu et "The Faculty" fut une excellente expérience personnelle.

Class
5

Class (1983)

1 h 38 min. Sortie : 2 novembre 1983 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Lewis John Carlino

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Classique du "Brat Pack", "Class" n'enchante pas vraiment au premier abord, au vue du peu d'intérêt de ses personnages et ses péripéties. Dieu merci, cela s'améliore par la suite et nous sommes vraiment intégrés à cette drôle d'histoire, à mi-chemin entre "Porky's" et "le Lauréat". Rob Lowe et McCarthy y sont pour beaucoup, convaincus qu'ils sont de l'oeuvre dans laquelle ils se meuvent.

L'Amour ne s'achète pas
6.3

L'Amour ne s'achète pas (1987)

Can't Buy Me Love

1 h 34 min. Sortie : 27 juillet 1988 (France). Comédie romantique

Film de Steve Rash

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Difficile de rentrer dans le délire très spécial de "Can't Buy Me Love" quand ni les personnages ni les enjeux sont crédibles. Puis le leitmotiv "fake it til you make it" fonctionne à sa manière et c'est franchement n'importe quoi mais ça fonctionne quand même. C'est juste qu'il faudra pas chercher plus loin que la réalisation d'un simple fantasme adolescent : peut-on dépasser sa simple condition de nerd avec de l'argent ? Le film prend le pari que oui, que tout cela n'est qu'une simple histoire d'apparences et que donc d'une certaine manière nous avons tous nos chances. Mais bon, si c'était si facile que cela, cela se saurait non ?

Vous avez dit dingues ?
5.8

Vous avez dit dingues ? (1987)

O.C. and Stiggs

1 h 49 min. Sortie : 10 juillet 1987 (États-Unis). Comédie romantique

Film de Robert Altman

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Hé oui, Robert Altman a réalisé un teen movie. Ou une satire de teen movie ? Ou un film expérimental déguisé en teen movie ?

Difficile à dire. "O.C. and Stiggs" part dans tous les sens, suivant à la fois les clichés du genre tout en les subvertissant. On ne sait jamais vraiment de quoi va être faite la prochaine séquence, certains moments s'éternisant dieu sait pourquoi, la caméra semblant vivre sa propre vie, tout comme le scénario. C'est cependant un sentiment de liberté et de légèreté qui se dégage du film, sûrement du à cet effort de ne pas trop rentrer dans les cases, mais également à la forme prise par la "dénonciation" d'Altman : qu'est-ce qu'il cherche à attaquer, au juste ?

Ici aussi, difficile à dire. C'est peut-être pour ça que le film fut aussi tièdement reçu, et gardé à l'abri trois ans après avoir été terminé : "O.C. et Stiggs" est une sorte de variation free jazz des thématiques adolescentes, qui refuse de se laisser attraper et nous laisse juste dans un état de confusion. La singularité c'est toujours difficile à appréhender.

A lire :
https://musings.oscilloscope.net/post/157239401376/oc-and-stiggs-and-the-utterly-unreleasable

La Mort en prime
6.5

La Mort en prime (1984)

Repo Man

1 h 32 min. Sortie : 19 juin 1985 (France). Action, Comédie

Film de Alex Cox

Mellow-Yellow a mis 9/10.

Annotation :

Pas vraiment un teen movie, pas vraiment un film punk, pas vraiment un film de science-fiction, pas vraiment un western urbain à base de voitures... "Repo Man" accepte et refuse tout, si bien qu'il ne m'a laissé rien d'autre qu'un "woah c'était génial" accompagné d'une amnésie totale sur ce qui venait de se passer.

Valley Girl
5

Valley Girl (1983)

1 h 35 min. Sortie : 29 avril 1983 (États-Unis). Comédie romantique

Film de Martha Coolidge

Mellow-Yellow a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Voir ma critique.

Passe ton bac d'abord
6.8

Passe ton bac d'abord (1979)

1 h 26 min. Sortie : 29 août 1979. Comédie dramatique, Romance

Film de Maurice Pialat

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

Le maître du teen movie par excellence, Maurice Pialat !

Nowhere
7.1

Nowhere (1997)

1 h 22 min. Sortie : 17 septembre 1997 (France). Comédie dramatique

Film de Gregg Araki

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

D'une décennie à l'autre, les enjeux ne sont pas les mêmes : les adolescents sont les fruits de leur époque. Dans "Nowhere", cette époque se réduit à un constat : tout est trop.

Trop de sexe, trop de drogues, trop de couleurs, trop de musique. "Nowhere" est tellement plein qu'on ne peut que compatir envers ces personnages se parlant uniquement par violents sarcasmes et semblant avoir bien des difficultés à exister autrement que sous la forme d'un groupe. A être trop comblés il n'y a plus de place pour désirer autre chose et alors tout le monde semble identique, interchangeable. Cela ne veut pas dire qu'ils le sont, mais en tout cas ils le semblent.

Je pense que ce n'est pas un hasard si le film n'aborde jamais les questions de classe ou de niveau financier. On ne peut pas vraiment réfléchir dans un état second.

Pump Up the Volume
7.1

Pump Up the Volume (1990)

1 h 42 min. Sortie : 5 décembre 1990 (France). Comédie dramatique

Film de Allan Moyle

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

"Talk Hard !"

Grâce à l'édification d'une radio pirate où l'anonymat lui permettant de cracher tout son venin de jeune adolescent, le personnage joué par Christian Slater trouve une forme de réponse à ses tourments internes, et est plutôt surpris de voir que ces derniers trouvent écho au reste de son lycée.

Typhoon Club
7

Typhoon Club (1985)

Taifû kurabu

1 h 55 min. Sortie : 29 juin 1988 (France). Drame

Film de Shinji Sômai

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

Et si les futurs adultes de "The Breakfast Club" parvenaient tant bien que mal à communiquer et dépasser leur nature animal première, Shinji Sômai développe dans "The Breakfast Club" une autre envergure de la confrontation avec l'autre.

Pas de conversations déchirantes ou d'émotions mises à nue ici. L'intégralité des protagonistes du film, même les rares adultes présents, sont voués à l'utilisation et la destruction de l'autre. Violenter le corps, le sien ou celui de son voisin, semble être la seule occupation possible. Heureusement, quelques pauses entre deux destructions sont présentes, et c'est souvent quand la musique ou le chant viennent cadrer quelque chose du corps qui s'exprime.

Je ne suis d'habitude pas très fan des thèmes explorés par "Typhoon Club". Je n'accroche pas à cette vision très pessimiste de la nature humaine, qui me semble... trop simple. Trop condensée, trop réduite à sa simple expression, à une exposition de théories qui ne peut pas aller loin parce qu'on a déjà encerclé le début et la fin des propositions (comme ce que fait un des adolescents dans le film - et cela n'aboutit qu'à sa mort).
Je ne dis pas que je suis en désaccord avec ce propos, mais plutôt que s'en tenir à ce constat premier ne fait pas aller bien loin. "Typhoon Club" n'a pas semblé à mes yeux avoir grand chose à dire, même si la présence du typhon permet quelques jolies scènes où le chaos de la nature dialogue avec le chaos de l'âme humaine. Il faut cependant attendre que le film soit bieeeeen avancé dans sa durée. Patience, donc.

Easy Girl
5.9

Easy Girl (2010)

Easy A

1 h 32 min. Sortie : 15 juin 2011 (France). Comédie romantique

Film de Will Gluck

Mellow-Yellow a mis 6/10.

Annotation :

"Easy A" fut pour mon amie et moi une bien étrange expérience. Pour être franc, nous n'avons rien compris à la logique des personnages. Notamment pourquoi l'héroïne persiste à colporter des rumeurs sur elle-même pour gagner une forme de réputation. L'argument d'y obtenir une carte de réduction à Brico Dépôt nous semblait vraiment pas crédible.

Le truc, c'est que le film décide d'aller à fond dans son étrange logique, et cette assomption du propos change tout à fait la donne : les thématiques sont plus ou moins intéressantes, abordant autant la gestion des rumeurs que l'hypocrisie de la question morale. Le récit est constamment mis en parallèle du roman "The Scarlet Letter" et j'apprécie toujours beaucoup quand on reprend des classiques littéraires de cette manière, comme l'a fait Amy Heckerling avec "Clueless" par exemple.

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