Lettres et Femmes

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La plus grande à mon sens

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Splendide.
Le roman gothique à son sommet. C'est ténébreux, bien décrit, la psychologie de tous les personnages est approfondie(excepté une certaine animosité envers les françaises et les deux soeurs de St John Rivers , un peu trop douces) D'ailleurs les personnages masculins, St John Rivers, la droiture et l'honnêtété, la rigueur égoiste(pourquoi ne pas l'avoir fait rencontrer Elisa? Dommage qu'ils finissent seuls quoique c'est leur destin) , Rochester, puissant, courageux, digne, fougueux , passionné, mais coupable de mensonge, et de lâcheté, de faiblesse, de manipulation. Et la narratrice , qui malgré son amour pour Rochester, n'oublie pas le respect qu'elle se doit à elle-même. L'un des plus grands personnages féminins de la Littérature. Des personnages complexes comme ça on en redemande!

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Belle évocation de l'adolescence, intelligent, bien construit, bien écrit, mais l'histoire m'a semblé banale, trop fait divers, un peu prévisible, sans imagination ni véritable surprise.

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Prochaine relecture

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Commencé, pas fini

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Ce livre est d'une grande beauté. Cependant, il est trop dépressif. Je suis un peu dépressive, et peut-être que je n'ai pas envie de lire un livre comme ça, qui pourrait être un de mes préférés, tant la description de la folie et de la bipolarité sont justes. Esther , une jeune fille brillante mais dont l'horizon est soit le secrétariat et le mariage, c'est-à-dire la soumission à un homme, soit l'homosexualité ou le célibat si elle veut devenir un grand écrivain. Elle n'a pas d'autre échappatoire que la folie, la voie tracée devant elle ne la satisfaisant pas... Peut-être aussi , si je veux aller plus loin, ce monde dépersonnalisé et faux, cette prédestination, cette mécanisation du monde la dégoûtent(le passage merveilleux où elle exprime son rejet de l'enseignement de la physique-chimie réduite à des chiffres). Esther se précipite dans l'écriture, mais sa tentative se révèle un échec... et échoue dans un hôpital psy ou personne ne sait quoi faire d'elle, y compris la femme médecin.

Ce n'est pas un roman sur l'émancipation féminine, puisqu'Esther pourrrait devenir une professeure d'université si elle le voulait, mais elle se détourne des études. C'est un roman sur l'étouffement des conventions, sur l'impossibilité d'être pleinement soi, sans que l'on vous juge ou vous enferme dans des carcans sociaux. C'est un grand livre, nécessaire pour comprendre les maux de notre temps. Que je n'ai pas apprécié à sa juste valeur...

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Psychologies raffinées, style impeccable quoique désuet, réflexion sur la morale, les sentiments des hommes, leur propension à aimer ce qui leur résiste. La Princesse de Clèves personnage féminin brillant, intelligent, dont la droiture et la vertu sont finalement plus redevables à sa grande intelligence et sa profonde lucidité sur les sentiments variants des mâles qu'à ses convictions morales. Dilemme comme on en fait plus.

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Un des plus grands romans!

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C'est l'histoire d'une parasite danoise qui vient exploiter les autochtones pour sa ferme, mais son entreprise se révèle un échec... Ah Karen, tu es fabuleuse! Tu arrives , pleine de préjugés, un peu raciste et au contact des Kikuyus et des somalis, ton esprit s'ouvre, tu opposes la civilisation à la "sauvagerie" des Africains pour mieux ridiculiser la première et admirer la seconde. C'est de la belle écriture, visuelle, sensible, spirituelle et érudite...
Quand aux hommes. Une mention furtive de son mari, un Denys Finch Hatton privé de sa sensualité... Elle s'attarde plus sur les Africains , sans oublier les Européens parasites mais sans s'épancher non plus.
Ah et cette description d'un des peuples les plus glorieux de l'Afrique : je nomme les Masai! Ce que j'aime chez elle , ce qui lui vaut une aussi bonne note? Quand elle sombre dans les inepties de son époque, elle se rachète la page d'après. Elle s'étend sur les animaux même si elle se comporte comme une vulgaire prédatrice. Et surtout, elle sait reconnaître la valeur des peuples, ce qui les unit malgré leurs diférences culturelles.

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Cf ma critique : http://www.senscritique.com/livre/Americanah/critique/46578534

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Note provisoire, le temps que que je me calme
"Lol mange, elle se nourrit" SANS BLAGUE!!!
Ca pourrait être bien écrit, mais ya trop de fioritures, de bavures stylistiques, de répétitions ridicules, du faux esprit comme l'exemple cité plus haut. C'est vain... Ca parle de la folie de la femme, du mensonge, de l'érotomanie, mais tu ne la sens jamais, la vraie folie, la haine des normes, l'explosion d'une torture mentale. Au lieu de ça ya un trio amoureux pourri où la résolution est prévisible, une fille qui joue à la folle à cause d'une rupture amoureuse... Ce sont tous les concentrés des clichés féminins(jalousie, adultère, rumeurs, hypocrisie, je te pique mon mec, je suis trop une nana romantique en mal d'amour...), ya rien qui
sort.. Chiant à mourir, aucun intérêt, passez votre chemin. Ca essaie d'écrire, ça se veut spirituel et original, et c'est juste vain et rébarbatif, avec un tournis lancinant qui répète des évidences, en plus. Tu m'étonnes qu'avec un tel modèle, les écrivains se cassent plus le cul. (notez que dans mes souvenirs, d'après la note wikipedia, ça avait l'air d'un scénario génial, j'ai du me tromper de livre)

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L'incipit est d'une grande beauté.
C'est assez creux, un sous Liaisons dangereuses sans l'ambiguité(une bonne fanfic en somme). Tout de même elle écrivait de façon admirable, et elle avait dix-huit ans. Comparée à Lolita Pille , Sagan mérite son statut de talent littéraire. Un bon moment pour moi.(j'aime bien les histoires de manipulation et de séduction). La narratrice et sa belle-mère sont intéressantes, les autres personnages piétinent et se révèlent médiocres.

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Je ne sais trop comment le noter... Il y a des passages magnifiques, un personnage merveilleux, Septimus, dont la misère morale est bien décrite, notamment un portrait des traumas fondamanetal le personnage principal , intéressant d'un point de vue sociétal(bonne à rien de bonne famille, elle met toute son énergie à organiser une réception) , mais d'un point de vue caractériel, je la trouve peu intéressante,peu combative en contrepoint avec la bonne vieille aigrie mais capable, sa fille Elizabeth qui lui échappe, un amoureux transi doux comme un ange, une amie avec ses multiples évolutions...
Difficile d'un premier abord, ces méandres de la conscience sont soit agréables soit agaçants, avec quelques mauvais moments durassiens(un peu anachronique) mais Woolf a plus de vocabulaire et de style que Duras. Le style est très bon, Woolf est assez géniale dans les métaphores, longues, imagées, originales, riches, voire puissantes. Un peu trop dépressif, peut-être? Bon livre, expérience hors normes toutefois

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Pour la fin, le reste est long, interminable et sans saveur. Très bien écrit toutefois.

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Plutôt 5,5. Ou un petit 6. Le livre n'est pas mauvais, mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à l'apprécier. Peut-être est-ce le style de l'auteur, un peu didactique, trop classique, trop peu singulier et sans imagination qui m'ennuie. L'histoire est intéressante, intelligente mais je la trouve un peu fabriquée, avec des événements se succédant de manière logique, presqu'attendue. Evidemment, elle évite la niaiserie mais ça n'empêche pas que c'est assez conventionnel. C'est un peu un roman type en fait. Si ce livre d'ailleurs ne tenait qu'à ça , il serait complètement inactuel d'ailleurs. Toutefois, il y a quelque chose qui est encore d'actualité : sa description des conventions sociales destinées à changer. L'auteure dénonce en fait le poids des conventions qui empêche l'amour heureux de deux êtres en avance sur leur temps pour évier de faire souffrir leurs contemporains arriérés. A un moment, ils ont le courage de braver les normes sociales, mais malheureusement un événement heureux et ô combien contraignant (belle contradiction) va leur faire obstacle. Et ironie du sort, le monde va changer et se régler sur leurs mentalités, et c'est donc le bel obstacle, un être humain, qui va reprocher au personnage principal son échec et son inertie. (qu'il va garder jusqu'au bout). Et bien , ça me rappelle un peu la France d'aujourd'hui(héhé) , un peu bloquée dans ses p*** de conventions et ses normes passéistes alors qu'on est en train de vivre des bouleversements importants. Cette absence d'imagination est malheureusement , en général, l'apanage des gens les plus généreux,ce qui engendre de la culpabilité et cette inertie stupides. Mais bon, est -ce une raison? En tout cas , cet aspect du roman est le seul et le grand mérite de sa traversée des siècles.

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J'ai lu quelques nouvelles. Pas terrible. Un peu froid et beaucoup moins sensuel que je ne l'aurais cru.

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Art, seulement

8 pour Art. Excellente pièce, peut-être un peu surnotée. Très inspirée, très spirituelle. Pour le personnage d'Yvan, garçon singulier et inadapté devenu lâche pour se conformer et s'adapter, le personnage de Serge snobinard , suiveur pour être dans le coup et à la mode, admirateur sans réflexion, incarnation du conformisme le plus insupportable, et le personnage de Marc, lucide et résolu, franc, dénonçant la supercherie de l'art contemporain et la maxime "tout se vaut, chacun ses goûts", passe pour un condescendant pour cause de franchise et d'exigence artistique. Plusieurs membres de ce site, y compris moi, lui ressemblent.
Et pour cette phrase : "... Tout ce qui a été beau et grand dans ce monde n'est jamais né d'un discours rationnel"
Yasmina Reza, Art
Elle mérite peut-être une place dans une de mes listes , yasmina!

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Des personnages intéressants. Un peu trop descriptif. Ca manque de puissance épique, on va dire, pour un fait aussi terrible. Ya quelque chose de sociologique assez agaçant. Enfin, une oeuvre importante pour se sensibiliser aux intempéries et catastrophes naturelles qui n'ont pas certes lieu en métropole mais tout de même dans une contrée française!
Le style est plat et sans finesse, quoiqu'il y a quelques rares moments d'humour. Ecrire pour les enfants ne signifie pas exécuter une rédaction de collégien.
Préférez Rêves amers , un très beau livre!

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Un style plat revendiqué par l'auteure cf ma critique :
http://www.senscritique.com/livre/La_Place/critique/50452424

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Du mauvais goût : spoiler un film?
Remarques intéressantes sur l'entreprise.
Des détails inutiles.
Un style de gamine de 14 ans
Original toutefois lorsqu'elle décrit sa déchéance à force d'incompétence mais elle n'en tire rien de profond. Passé à côté d'un Bartleby au féminin

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Non.
Shan Sa , le merveilleux écrivain de la Joueuse de Go?
La première nouvelle se tient même si elle est prévisible, la deuxième ne raconte rien, la troisième relève un peu le niveau, on a un espoir d'histoire, mais on retombe dans la niaiserie, la dernière est nulle à chier, sans aucun intérêt et succincte. Pendant tout le livre , la belle Shan semble être incapable d'écrire une histoire. On est loin de la beauté de la joueuse de go. je tenterai Impératrice une autre fois.

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Si je devais utiliser un vulgaire slogan publicitaire, je dirais : LE CHOC SARAH KANE.
Cette pièce est une vraie claque. Un coup de poing dans les dents et dans les yeux. La vérité crue de la cruauté. Bourrée de défauts peut-être car tout va très vite, et ce n'est pas forcément crédible mais ça fait partie des invraisemblances du théâtre. En fait, c'est une gigantesque métaphore de la violence ou plutôt une réflexion générale sur la violence. Sarah Kane agit en tant que sociologue : la violence naît dans l'intimité, c'est parce qu'on l'exerce d'abord à l'intérieur de son environnement qu'elle s'extériorise et devient collective. Lisez plutôt : " il y a quelque chose de culturel dedans. Je pense vraiment que les germes d'une guerre de grande ampleur se trouvent toujours dans la civilisation en temps de paix." Superbe

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Je n'ai rien compris à ce livre. Peut-être n'ai -je pas les capacités intellectuelles pour en percevoir la profondeur. Cependant, cela ne pas touché le moins du monde. Je crois que c'est la métaphore de quelque chose dans la relation de couple , mais je ne l'ai pas bien compris. L'héroine est trop fade, sans personnalité, insipide. Son mari la quitte et elle ne réagit même pas , au moins pour ses enfants. Tout ce qui l'intéresse, c'est récup' l'argent volé(qu'il ne lui rendra pas, tu t'attendais à quoi pauv' conne?et même là aucune réaction) Les filles de l'héroine sont insupportables et disparaissent dans une scène sans grande imagination ni surprise. La mère géniale lance une vandetta contre son homme qui m'a paru correspondre au stéréotype forcé et odieux de la femme vindicative et hystérique. Les hommes sont tous des larves, des crétins, des inactifs.
C'est une critique de quelque chose de la société, mais ça m'a paru forcé, sans nuance, sans
maturité, cliché. Comme un manque d'approfondissement, de sauvagerie et de poésie. Quant au style, je l'ai trouvé impersonnel, avec quelques effets très faibles. Dommage , j'attendais beaucoup de cette romancière discrète et talentueuse. Comme le dit Sergent Peppert, j'attends de lire un bon N'Diaye.