Lire la philosophie médiévale

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Augustin (354-430), magnifique prosateur, fort de sa formation en rhétorique et en philosophie avant sa conversion au christianisme.

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Augustin invente un genre littéraire et décrit sa rencontre avec Dieu. Passionnantes réflexions sur le temps dans le livre X.

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Augustin est aussi grand théologien que fervent partisan de l'intolérance. Le manichéisme est l'une des nombreuses "hérésies" qu'il a voulu pourfendre, utilisant pour cela sa prose acérée et ses talents en rhétorique.

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Une défense de l'existence des choses invisibles, fondée sur les liens affectifs.

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Boèce (480-524) précise en utilisant la logique aristotélicienne des questions de dogmatique, par exemple la double nature humaine et divine du Christ. L'ouvrage vaut vraiment la peine d'être lu pour sa rigueur argumentative et son inventivité en matière de théologie.

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La Consolation est un texte émouvant, poétique, c'est le testament de Boèce et une vaste synthèse des philosophies antiques. Elle a été écrite en prison juste avant la mise à mort de Boèce sous l'autorité de Théodoric. Boèce y développe une métaphysique du temps passionnante et tente, comme tous les grands théologiens médiévaux, de résoudre rationnellement les paradoxes posés par la foi et la révélation.

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Pseudo-Denys l'Aréopagite (~500).
Théologie négative et mysticisme

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Al-Kindi (801-873), premier des philosophes arabes, helléniste, lecteur de Platon et d'Aristote.

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Junayd (830-910), maître spirituel soufi.

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Razi ou Rhazès (854-925) est un libre-penseur théiste, adversaire des religions prophétiques, pro-végétarien, médecin réputé, alchimiste au sens expérimental, et inventeur d'une éthique fondée sur la vertu et le calcul des conséquences. Un ovni dans l'Islam médiéval. Mais son ascétisme est vraiment extrême et sans nuances.

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Al-Fârâbî (872-950), grand philosophe persan musulman.
Il réfléchit sur la politique idéale à la suite de Platon. Il construit aussi une théorie de la connaissance et travaille sur la logique.

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Anthologie de travaux d'Al-Fârâbî.

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Saadia Gaon (882-942), philosophe juif.

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Ibn Sina (980-1037), Avicenne pour les Latins, grand philosophe et médecin persan de confession musulmane, métaphysicien et commentateur du platonisme et de l'aristotélisme.

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p. 67 : interchanger les causalités ne change rien. Les propositions ne peuvent être ni réfutées ni justifiées (précurseur de la réfutabilité de Popper + l'incapacité des astrologues à repérer le bon thème astral s'ils sont échangés).

Argument souvent repris par Avicenne (par ex. p. 107).

p. 110 : distinction entre l'astrologie et l'astronomie.

p. 118-122 : "Par exemple, deux ou trois sur dix sont vraies" + "Il n'est personne pour qui une année passe sans qu'une des choses que nous avons évoquées l'atteigne". Escroquerie de l'auditeur (précurseur du biais de confirmation).

p. 143 : action uniforme des rayons du Soleil, diversité de la préparation des réceptacles.

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Ibn Hazm (994-1054), philosophe, poète et juriste musulman andalou. Autre titre : le Collier de la Colombe.

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Ibn Gabirol (1021-1058), Avicebron pour les Latins, philosophe et poète juif néoplatonicien.

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Un recueil de sentences de sagesse attribué à Ibn Gabirol.

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Un poème d'Ibn Gabirol, qu'on a longtemps dissocié d'Avicebron. Mais Salomon Munk a prouvé qu'il s'agissait d'un seul et même auteur.