Livres lus en 2021

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Il y a ça, d'un coup, dans un été qui s'en va, dans une rue déserte, sur un trottoir balayé par le vent, une mère et son fils, arrimés l'un à l'autre.

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Une soirée et une nuit belles
Comme la liberté volée
Ça n'a pas de prix
Même pas celui de ma paie de nuit

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Luc n’a pas été étranglé. Mais tout le monde s’en fout.

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Mon programme, c’est le moins de propriété possible. Avec les choses, avec les lieux, avec les êtres, avec mes maîtresses, mon fils, mes amis.

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"ce n'est pas ce à quoi on nous oblige qui nous détruit, mais ce à quoi nous consentons qui nous ébrèche..."

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Ils nous traitent comme des sous-hommes dans notre propre pays. Ça ne change pas. Ça ne changera peut-être jamais.

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Finalement je suis comme le raciste qui déteste tous les Arabes sauf son voisin, moi je déteste tous les racistes sauf ma mère

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J'ignorais qu'on pouvait mourir en été.
Je croyais que la mort survenait toujours en hiver, qu'il lui fallait le froid, la grisaille, une sorte de désolation

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On me dit, La vie continue, comme si je ne le savais pas, comme si la question n'était pas justement que la vie continue sans lui.

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L'enfer reste toujours le regard que les autres portent sur nous. Comme un jugement. Le regard qui nous examine, celui qui nous empêche d'oser, celui qui nous freine, celui qui nous peine, celui qui nous fait nous aimer ou nous détester.

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"Un chose est sûre, si on continue sur cette voie, on est tous foutu"

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"Les financiers dirigent un monde fragmenté en jonglant avec des algorithmes. Pendant ce temps, les écrivains, qui tentent d'ordonner l'univers armés de leur seule grammaire, n'intéressent plus personne."

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C'est étonnant de considérer que tomber amoureuse est un exil. Peut-être parce qu'il faut partager son être, jusque-là exclusivement à soi, avec un autre. C'est tout sauf confortable.

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Tout est périssable, ai-je dit. Dès qu’on sort du ventre de sa mère et qu’on pose le pied sur la planète, on est en danger de mort… heureusement… sinon… vivre serait tellement ennuyeux.

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Il y a, quelque part dans mon cerveau, un projectionniste fou.

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La mort d’un homme est parfois une déclaration de guerre faite à un pays. Parfois.
La mort d’un enfant est toujours une déclaration de barbarie adressée à l’humanité. Toujours.

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J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne.

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On n'a besoin de rien quand on est riche. C'est une question de honte qu'on n'a jamais. Les pauvres ont bien raison de nous haïr.

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Il m'a aimé comme j'étais, malgré ce que j'étais, malgré moi, je crois que c'est ça l'amour.

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Mais vous avez le pouvoir de décider même sans connaître. C'est le parfait objectif du pouvoir, arriver au plus haut degré d'incompétence et décider de tout.

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J'ai beaucoup repensé à l'enfance récemment. Et pas seulement à la mienne, mais à celle de tout ceux qui ont traversé la leur comme une nuit qui n'en finissait pas.

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Mon père, lui, ne supporte pas d'être mis en difficulté dans ses émotions ; lorsqu'il est pris à partie et qu'il ne sait pas comment faire, il attaque comme une bête, sans retenue.

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Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards.

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Ton point de vue est celui du pouvoir et le pouvoir ne pense pas. Le bourgeois ne pense pas car il est l'autre nom du pouvoir.

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"Coste regarda le soleil par la fenêtre, sérieusement blasé.
- C'est un bien beau temps pour une journée de merde. "

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Au fond toute notre vie nous aurons fait cette chose magnifique : lire les autres. Leur prêter notre souffle, notre intelligence, notre imagination

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Louis me disait toujours : Inès, on ne tombe jamais amoureux de quelqu’un, mais de quelque chose chez quelqu’un.