Lu en 2019 : Année littéraire

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Janvier 2019
Un court roman d'anticipation écrit par Jules Verne dans les années 1860, refusé par son éditeur et finalement publié à titre posthume dans les années 1990.
Quand un éditeur refuse le roman d'un auteur légendaire, c'est pas forcément un méchant éditeur frileux qui n'a pas compris le génie de Jules Verne, c'est peut être parce que le roman en question n'est pas si ouf que ça...
Au delà de la capacité à extrapoler certaines tendances du XIXe siècle dans une société futuriste, ça reste quand même un roman basé sur "la modernité c'est mal", et "c'était mieux avant". Le scénario ne présente pas un si grand intérêt. Pas désagréable à lire mais pas inoubliable.

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Pas transcendé par les deux nouvelles contenues dans ce petit recueil. Il reste très intéressant à lire malgré tout parce que l'auteur se livre sur sa psychologie et on perçoit à travers ces récits ce qui a pu le pousser au suicide...

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Février 2019 :
Des nouvelles qui m'ont laissé assez indifférent. J'ai bien aimé le postulat de départ du pastiche de Jules Verne mais Boulgakov n'arrive jamais à le dépasser réellement. La nouvelle principale (J'ai tué) est intéressante mais (même si c'est le principe d'une nouvelle) beaucoup trop vite expédiée.

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Un chef d'oeuvre de la littérature russe, rédigé par Mikhail Boulgakov sur la fin de sa vie. Ou quand la survenance du surnaturel dans le Moscou soviétique fait ressortir le naturel de ses habitants. On ne s'ennuie jamais pendant 650 pages qui comportent des scènes absolument géniales.

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Une journée banale dans un camp et, paradoxalement, une belle journée pour Ivan Denissovitch. Récit fort de la vie au goulag, qui montre à quel point la vie devient différente quand on y est enfermé : les choses simples deviennent des immenses bonheurs et certaines évidences deviennent des illusions.

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Un recueil de nouvelles qui forme une histoire chronologique cohérente. Le format permet de comprendre les atouts et les limites de cette oeuvre d'Asimov. D'un côté, il permet de construire un univers très riche autour de la robotique et de la robopsychologie. Les réflexions sur les trois lois et les conflits moraux qu'elles peuvent générer sont parfois passionnants. Certaines des nouvelles présentées sont excellentes. Malgré tout, comme dans la plupart des recueils de nouvelles, certaines sont peut-être moins intéressantes et il manque, au final, un fil conducteur et un enjeu qui faciliterait une immersion totale. Ça donne quand même envie de lire la suite !

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Deux nouvelles dans ce mini Folio 2€. Les révoltés de la Bounty, récit factuel qui est historiquement passionnant mais qui, présenté comme une nouvelle, manque d'un souffle épique. Maître Zacharius qui relève un peu le niveau jusqu'à une fin assez décevante. D'ailleurs, de la très petite expérience que j'ai de Verne (je n'ai lu que L'Île Mystérieuse en gros roman), j'ai l'impression qu'il a du mal à conclure ses histoires de façon satisfaisante. Je persévérerai, mais pour l'instant, je ne suis pas fan.

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Plaisant à lire, sans être transcendant. Propose une réflexion sur l'honneur et les comportements absurdes qui peuvent en résulter, mêlée à une histoire où tout est écrit dès les premières pages et où toute tentative pour comprendre s'avère vaine.

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Admirateur de Tous à Zanzibar du même auteur, j'étais enthousiaste à l'idée de découvrir Le Troupeau Aveugle, centré sur la question écologique. Cette lecture confirme les talents visionnaires de Brunner, maître de l'anticipation, qui arrive à créer des uchronies tellement crédibles quand on les découvre aujourd'hui (date à laquelle elles existent dans la diégèse), bien plus que celles de romans plus sensationnels comme 1984. On y découvre une société qui court à la catastrophe mais qui regarde ailleurs, qui s'autodétruit comme si de rien n'était.
Malgré tout, cantonné à un seul thème, j'ai trouvé que le style de Brunner perdait en efficacité. Il était redoutablement efficace dans un livre univers comme Tous à Zanzibar, il devient un peu lourd dans Le Troupeau Aveugle, d'autant que je n'ai pas trouvée l'intrigue en elle-même particulièrement passionnante.

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Très frustrant en ce sens que les 260 premières pages sont passionnantes, peu de longueur, l'imaginaire prend le pas sur la science, le voyage raconté dans ses moindres détails fait monter la tension et les premières découvertes donnent envie d'en savoir plus. Avant une fin un peu bâclée qui m'a laissé sur ma faim.
Je commence d'ailleurs à avoir l'impression que Verne a du mal à terminer les histoires. J'imagine une personne avec une imagination débordante, des dizaines d'idées mises en chantier ("j'ai une super idée, ça sera un livre où des naufragés créent une civilisation à cinq sur une île déserte" ; "ça sera l'histoire de trois personnes qui descendent dans un volcan jusqu'au centre de la terre et qui remonteraient toutes les époques géologiques", etc.), mais qui ne sait jamais vraiment comment tout doit se terminer, et qui plante un deus ex machina pour résoudre l'intrigue. C'est bien dommage.

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La bête humaine de Zola constitua un gros frein à mon goût de la lecture, alors que j'étais jeune lycéen. Je n'avais pas compris l'intérêt, je l'avais lu forcé, en trois jours car je m'y étais mis au dernier moment. J'avais gardé le souvenir d'un roman interminable qui n'avait pas grand chose à raconter et qui le racontait de façon soporifique.
Des années après, j'ai repris goût à la littérature classique et j'ai décidé de redonner une chance à Zola avec les origines des Rougon-Macquart. J'ai bien fait. Bien que j'ai trouvé certains développements un peu longs, j'ai été passionné par cette histoire qui laisse apparaître les différentes caractéristiques de l'homme, plutôt ses mauvais côtés, si l'on oublie Silvère et Miette qui ne sont d'ailleurs pas tant là pour offrir au lecteur une romance innocente, mais plutôt pour montrer le sort que la société réserve à ces rêveurs.
En bref, c'est passionnant, Zola intègre une fiction dans un univers très documenté et assez méconnu (le second empire - vu depuis la province - n'est pas la période de notre histoire la plus étudiée au collège/lycée) ; les personnages, certes caricaturaux, sont tous très efficaces ; sur la forme, Zola manie si bien les mots qu'on arrive à avoir une représentation précise de ce qu'il faut voir dans sa tête. Même si je pense que le récit aurait gagné à être tassé d'une cinquantaine de pages, j'ai beaucoup aimé !

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Lu en juin 2019 : Déni , maladie, maintien de l'humanité, rejet, deuil... Beaucoup de thèmes très humains dans ce superbe monstrueux roman surréaliste.

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Lecture du tome 1, pas de la saga "complète" (si elle l'est un jour).
Sur la forme, c'est pas top, répétitif, la traduction est affreuse et il y a de grossières fautes de frappes (Litdefinger plusieurs fois au lieu de littflefinger par exemple). Le découpage en tomes en français est ridicule puisqu'il n'y a pas de fin du tout, c'est à peine digne d'une fin d'épisode.
Sur le fond, j'ai été assez emballé au début. Je suis content de lire après avoir vu la série parce que j'ai du mal à imaginer le bordel avec tous ces personnages en partant de rien. L'histoire et l'univers se mettent bien en place mais ça se met vite à traîner avec d'interminables descriptions souvent dispensables. Je vais continuer un peu, on verra ce que ça donne.

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Lu le 06/07 dans un voyage en train.
Une troisième voie entre le libéralisme d'un côté et le marxisme ou le fascisme de l'autre ; la mise en avant de la personne et de son univers au lieu de l'individu égoïste. Lecture passionnante et assez éclairante

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Bon, Les Robots, c'était sympa, bien qu'inégal., avec beaucoup de diversité dans les nouvelles proposées. Ce second tome est très plaisant à lire avec beaucoup de petits trucs scénaristiques intéressants, mais Asimov semble s'essouffler sur le format "nouvelles". C'est un peu trop facile et monotone dans l'ensemble.

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J'ai eu un peu de mal avec ce petit livre qu'on peut difficilement critiquer sans entendre comme seule réponse : "tu vois, c'est parce que tu es une grande personne". C'est un peu ce qui me gêne dans l'écriture et la démarche. Les propositions sont assez simplistes, assez moralisatrices, et Saint-Exupéry explique d'emblée que ceux qui ne sont pas d'accord avec lui ne peuvent pas comprendre parce qu'ils ont perdu leur âme d'enfant.
Bref, c'est un très beau livre pour enfant mais un peu niais et trop simpliste pour moi, bien que je sois globalement d'accord avec tout ce qui y est dit.
J'ai l'impression que l'auteur raconte la même histoire que dans Terre des hommes, pour un public différent : le crash, la recherche d'eau, la réflexion sur la vie et le monde.. Et j'ai adoré Terre des hommes qui m'avait paru nettement plus abouti.

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Dostoïevski, c'est quand même quelque chose. Je mets du temps à me convaincre de lire un de ses pavés (sept ans depuis les frères Karamazov quand même), mais ça vaut toujours le coup.
Crime et châtiment est une plongée fascinante dans les méandres de la conscience humaine. Une expérience difficilement descriptible en peu de mots, alors je laisse ça à ceux qui ont rédigé de belles critiques sur le site.

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Récit des trois voyages pendant lesquels les hollandais ont cherché à rejoindre la Chine par le Nord, découvrant le Spitzberg et restant prisonniers des glaces en Nouvelle-Zemble.
J'ai voulu lire ce livre après un voyage au Svalbard pour voir comment ces marchands ont vécu la découverte de cet archipel. De ce point de vue c'est assez décevant. Leurs préoccupations étaient ailleurs et ils avaient l'air de s'en battre un peu les c...
Ce petit carnet de bord d'un membre d'équipage reste passionnant à lire même s'il faut le prendre pour ce que c'est : un carnet de bord, avec assez peu de magie dans les descriptions, dans les péripéties (pourtant incroyables) vécus par cet équipage qui a du hiverner pendant la nuit polaire et rentrer chez eux en chaloupe

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Suite et fin du premier tome (selon le découpage original de Martin) qui reste sur les bases correctes du début. L'intrigue est passionnante et c'est agréable à parcourir mais l'ensemble souffre d'un rythme pas toujours au top, d'une écriture qui se perd trop souvent dans des développements prolixes inutiles et d'une traduction assez moche.

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Complètement fan des premières pages, du postulat de départ et de la façon de raconter l'histoire. Malheureusement ça stagne assez vite, le fond est assez limité et le dernier acte décevant.

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J'ai cru que j'aurais du mal avec le style, agaçant dès les premières lignes, mais finalement je dois reconnaître qu'il sert le propos. Propos intéressant, car il montre les ressorts de la violence du quotidien, qui peut prendre ses racines dans des problèmes bien plus vaste. Un roman sur fond de lutte des classes qui est très intéressant à lire.
Dommage que la conclusion offre une justification à cette violence.
Dommage aussi (côté juriste tatillon) que le titre n'ait aucun sens puisque le roman repose sur l'article 353 du Code de procédure pénale, et non du Code pénal !

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Plein de poésie dans ce livre de Tarjei Vessas récupéré un peu au hasard en librairie. Il y a pour moi trois protagonistes principaux dans cette histoire (les autres étant désignés par des termes génériques - la tante, la meneuse, le garçon, le professeur...) : Unn, Siss et la nature norvégienne. A mes yeux, cette dernière efface les deux premières tant le Palais de Glace est une invitation au voyage : la nuit, le froid, la neige, les arbres, les rivières, les premiers douceurs du printemps et, surtout, ce palais de glace éphémère créé par la nature, dont la description est fascinante.
J'ai finalement moins accroché à l'histoire elle-même (qui reste plutôt belle) qu'à cette plongée dans un autre monde proposée par l'auteur.

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Expérience littéraire singulière, tant on a rapidement l'impression de lire Hadrien et non Yourcenar. Je n'ai pas toutes les clefs pour déterminer le degré de fidélité de l'oeuvre par rapport à la réalité, mais l'ensemble est totalement cohérent.
D'un point de vue littéraire, c'est incroyable. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi "propre", d'aussi beau. Choix des mots, articulation entre eux, ponctuation, tout est millimétré et rend la lecture délicieuse.
L'ouvrage est aussi passionnant : la vie d'un empereur est forcément un sujet intéressant, et les digressions philosophiques de cet empereur sur l'amour, la vie, la mort apportent une densité supplémentaire au fond.

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Un bouquin que j'aurais adoré lire quand j'avais l'âge pour être le public visé par l'auteur. Aujourd'hui, ça reste une lecture très agréable mais d'une part, on se sent presque exclu tant le livre semble s'adresser principalement à des enfants ou jeunes adultes ; d'autre part (c'est plus gênant), certains ressorts scénaristiques semblent un peu grossier quand on a grandi quand on est devenu un peu plus exigeant. J'ai adoré les 100 premières pages qui évoquent un monde nouveau, inconnu et fascinant. Et j'ai un peu déçu à partir du moment où on entre dans le coeur de l'action, car tout s'enchaine trop facilement, de façon trop évidente, jusqu'à un dénouement en forme de cliffhanger assez maladroit.
Ca m'a donné envie de lire la suite, c'est l'essentiel.

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J'ai beaucoup moins accroché que La Fortune des Rougon. Pourtant tout était réuni : le titre est parfait, l'histoire passionnante, le roman bien écritt... Et pourtant, je me suis profondément ennuyé sur les longues descriptions des soirées mondaines, des vêtements, des relations amoureuses, etc. Prise isolément, chaque scène avait beaucoup de qualité pour me plaire mais l'ensemble était trop long et rébarbatif.

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Découverte de Jane Austen avec son dernier livre, publié à titre posthume (mon expérience de l'autrice se résumait jusque là au film Orgueil et Préjugés). Persuasion est une belle lecture avec un regard original pour l'époque, celui d'une femme qui souhaite s'émanciper des codes sociaux pour vivre un amour sincère, indépendant des exigences de classe. Bien écrit, drôle et piquant.

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Ma connaissance des tragédies Shakespearienne se limitait jusqu'alors à l'adaptation d'Othello par Orson Welles et à la transposition de Macbeth dans l'oeuvre de Kurosawa avec Le chateau et l'araignée (j'ai sans doute vu d'autres adaptations libres sans même le savoir).
Je n'ai pas grand chose d'original à dire sur Hamlet. Comme beaucoup, j'ai été frappé par le caractère universel et intemporel de l'oeuvre, qui reste moderne plus de 4 siècles après son écriture. Un premier essai concluant qui donne envie d'en lire davantage.

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Entre le 6 et le 7. J'ai été happé par le début, qui propose une ambiance singulière pour une pièce de théâtre. J'ai été touché par la fin et resterai probablement marqué par quelques passages (un en particulier) très crus et d'une grande violence. Mais globalement, j'ai éprouvé du plaisir à lire cette pièce sans pour autant être complètement transcendé.