Ma Comédie humaine

Annotation :

1829

Annotation :

1830. Ma première véritable entrée dans la Comédie humaine (15/10/2019). Péripéties et joie d'une intrigue endiablée, tous les ingrédients sont là pour promettre une grande et ample œuvre.

Achevé le 15 octobre 2019

Annotation :

1830. Corses aux grands caractères... Le tragique est la seule issue.

Achevé le 15 octobre 2019

Annotation :

1830. Raffinement des sentiments, pusillanimité des intrigues ; mais quel charme !

Achevé le 15 octobre 2019

Annotation :

1830. Très court, très simple, mais d'une violence insoutenable. Âmes sensibles...

Achevé le 8 novembre 2019

Annotation :

1830. Sans doute pour moi la plus caractéristique. Seulement dix pages, mais qui concentrent à elles seules toute la jubilation balzacienne de la narration ; un pur plaisir de raconter, communicatif, généreux, et délicieux.

Achevé le 8 novembre 2019

Annotation :

1830. La construction d'un archétype.

Achevé le 1 janvier 2020

Annotation :

1830. Même chose que pour "Le Bal de Sceaux".

Achevé le 31 janvier 2020

Annotation :

1830. Encore une fois : pur plaisir de raconter une histoire, de filer une métaphore ; ici, le tigre est une amante effarouchée qu'il faut savoir apprivoiser...

Achevé le 31 janvier 2020

Annotation :

1830. Modernité de Balzac ? C'est bel et bien de traumatisme de guerre que l'on parle ici, même s'il faudra attendre quelques temps avant que d'autres ne s'en emparent et ne s'intéressent à ce qu'il se passe précisément au fond d'une psychée ayant vécu l'horreur.

Achevé le 19 février 2020

Annotation :

1831. Premier vrai classique. La liberté narrative est délicieuse ; peu importe le "fantastique".

Achevé le 20 février 2020

Annotation :

1831. Récit LGBT ? C'est bien un "trouble dans le genre" que l'on raconte ici.

Achevé le 21 février 2020

Annotation :

1831. Mouais. A mon avis, il aurait fallu développer un peu plus les personnages, les étoffer ; là, les passages mystiques sont du coup trop... mystiques.

Achevé le 22 février 2020

Annotation :

1831. J'aime ces nouvelles très simples mais très efficaces de Balzac. Ici tout tourne autour du suspens insoutenable qui entoure le retour du fils. Les personnages sont traités lapidairement, mais suffisamment, cependant, pour que le tout demeure haletant.

Achevé le 22 février 2020

Annotation :

1831

Achevé le 23 février 2020

Annotation :

1831. Le mot de chef d'oeuvre n'est pas galvaudé. La réflexion sur l'art vaut moins que l'incroyable complexité des relations entre les personnages, qui n'ont pourtant qu'une soixantaine de pages pour vivre. Et qu'a donc vu Gillette pour mépriser à ce point son jeune amant ? Regard artistique, psychologie, passion et violence... Tout se mélange pour donner un puissant petit récit.

Achevé le 24 février 2020

Annotation :

1831. Cette nouvelle est juste incroyable. Qui a dit que les classiques étaient ennuyeux, sages, calmes ? Ici, vous avez une tête qui prend vie, se détache du corps, et s'en va bouffer la cervelle d'un prêtre ! Entretemps, Balzac aura revisité le mythe de Don Juan avec une profondeur et une subtilité admirables, dans une ambiance cauchemardesque qui contient, par endroits, de vrais moments d'horreur.

Achevé le 25 février 2020

Annotation :

1830. Là on entame le très grand Balzac. La virtuosité narrative prend une ampleur incroyable. Si Balzac est un très grand écrivain, c'est qu'il n'y a rien chez lui qui ne puisse supporter le drame en développement ; tout résonne, tout s'enchaîne avec une admirable nécessité. On pourrait trouver la raison de l'emballement des passions dans la psychologie des personnages, et on n'aurait pas forcément tort, mais on passerait alors à côté du fait que ce qui initie véritablement le drame, c'est... un appartement mal tenu ! Psychologie, décor, classe sociale, événements, physionomie, passions... Parties d'un tout, autant de rôles cruciaux qui tous prennent leur part au drame balzacien.

Achevé le 26 février 2020

Annotation :

1831. Nouvelle plus légère, bien que beaucoup de sang y soit versé. Comme d'habitude, on change de genre avec virtuosité. Récit policier (le premier ?) dont le coupable n'est jamais désigné explicitement (car tout simplement il n'y en a pas besoin), qui bifurque soudainement pour se révéler être une mini-satire finalement assez grinçante d'une certaine bourgeoisie de l'après Révolution.

Achevé le 28 février 2020

Annotation :

1831 puis 1837. Terrible histoire, mettant en scène deux personnages extrêmement touchant ; la tragédie n'en est que plus poignante.

Achevé le 2 mars 2020

Annotation :

1832

Achevé le 21 octobre 2020

Annotation :

1832. Que lisez-vous Freud ? Voici, un peu moins d'un siècle avant le grand penseur, quelqu'un qui déjà avait compris les recoins les plus profonds de la psyché, avec ceci de supérieur que, anticipant également Politzer (bon, c'est un peu exagéré, disons que Politzer a su lire Freud ET Balzac correctement), il avait aussi compris que ces recoins profonds ne se donnent à voir qu'au travers d'un drame. En sorte que, en plus de pouvoir se renommer "La conquête de Plassans en mieux" (car que pèse en effet l'abbé Faujas en comparaison du plus que sournois Troubert ?), cet incroyable opus pourrait aussi avoir pour titre : "De la misère sexuelle".

Achevé le 28 novembre 2020

Annotation :

1832. Cette nouvelle est assez bâtarde. Le style de Balzac n'y flamboie pas comme à l'accoutumé ; c'est plus calme et assez académique. De plus, le sujet est vraiment l'un de ceux où Balzac se perd le plus, et nous avec : le mysticisme. Ca donne des élucubrations à n'en plus finir ; on passe complètement à côté de la fascination que Balzac semble nourrir, leur ésotérisme peine à être pris au sérieux, et puis il faut bien avouer que tout ceci est terriblement démodé. Et pourtant, une émotion troublante y surnage : c'est qu'on sent la grande part d'autobiographie, l'investissement personnel du narrateur, ne serait-ce que parce que, pour une rare fois (peut-être même unique fois, mai j'attends d'avoir tout lu la Comédie humaine pour confirmer), ce même narrateur narre les événements à la première personne, et est impliqué dans l'action. C'est cette implication qui fait naître l'émotion : il y a comme une nostalgie, à la fois heureuse et douloureuse, dans ce retour à l'enfance qui puise dans l'autobiographie réelle de Balzac. Balzac, peut-être pour la seule et unique fois, nous parle de lui, nous raconte ses souvenirs, et, par moments, mais il se peut que ce ne soit là que mon imagination, l'objectivité implacable de la narration est comme brisée par une émotivité insensible distillée derrière les réminiscences (celles-ci sont trop précises, trop détaillées, pour ne devoir leur existence qu'à leur seul rôle fonctionnel).

Achevé le 3 décembre 2020

Annotation :

1832. Le charme opère, malgré l'incomplétude de cette petite nouvelle. En effet, c'est comme si elle changeait de sujet en cours de route ! On commence sur la détresse des deux amants, qui mettent en place leur stratagème dans une ambiance angoissante quasi-fantastique, et on termine sur un portrait enlevé du roi Louis XI qui élargit la focale en faisant ainsi entrer l'histoire de France ; à tel point qu'on a totalement perdu de vue les deux amants du début et aboli les conditions de possibilité du fantastique sur lequel la nouvelle s'ouvrait. Petit Balzac, donc, mais ne boudons pas notre plaisir.

Achevé le 9 décembre 2020

Annotation :

1832

Achevé le 15 octobre 2019

Annotation :

1832. Pas grand-chose à ajouter, nouvelle typique du talent qu'a Balzac pour peindre des caractères et tresser une intrigue dynamique. Disons que le sort de Chabert, pour poignant qu'il soit, l'est cependant moins que ceux de ses prédécesseurs (tel le curé de Tours), ou, sans doute, ceux de ses successeurs.

Achevé le 10 décembre 2020

Annotation :

1833. C'est toujours pareil : on commence à lire, on se dit "oui, bon, c'est pas mal..." l'intrigue se met doucement en place, beaucoup de descriptions... ; et puis on finit par ne plus pouvoir lâcher le récit, emportés par son souffle ; par se découvrir intensément attachés à ces personnages dont Balzac a le secret (peu de lignes pour exister, mais une chair et une présence quasi palpables). Peu importe à quel point l'intrigue se revèle haletante, et proprement bouleversante par le tragique implacable qui s'impose aux personnages ; c'est qu'il n'y a pas le temps pour l'analyse : c'est déjà fini...

Achevé le 6 mars 2021

Annotation :

1833. Celle-là me perturbe. Il est probable que je revienne sur sa note (5/10, c'est la note de l'indétermination). Tout est mystérieux, et baigne dans une insondable tristesse. A mon avis, elle va fonctionner sur le mode de la hantise : on va y revenir, y penser et repenser ; mais le mystère est moins dans un quelconque événement ayant provoqué le drame que dans les manières, le caractère, la tristesse, et, finalement, la personne entière de Mme Willemsens. Et la fin est magnifique. "Bientôt il se trouva seul et perdu au milieu de l'océan, comme il l'était dans le monde et la vie." Fuite du secret, comme s'il ne voulait pas savoir. Si jeune... Bigre, je suis déjà hanté ! Bon, je change ma note.

Achevé le 7 mars 2021

Annotation :

1833. Le rythme est si effréné et l'on atteint si vite des sommets dans les émotions passionnées qu'il ne peut pas ne pas s'en dégager une certaine forme de comique ; une certaine forme d'humour noir. Du coup, cette nouvelle laisse un sentiment ambivalent : le drame est poignant et respecté dans toute sa violence, mais on en est comme détaché, pas vraiment impliqués. Ce que confirme d'ailleurs l'ultime phrase : on est dans une farce. Mais alors dans une farce extrêmement cruelle.

Achevé le 7 mars 2021

Annotation :

1833. Finalement, ce roman a plutôt l'armature d'une nouvelle, avec son déroulé en deux vitesses : celle du père Grandet, qui mène son affaire avec la plus grande assurance, et celle d'Eugénie, plus heurtée, comme ralentie, alanguie, prise dans sa rêverie nostalgique de ce que fut son cousin (il y a même, à un moment, un retour en arrière ; c'est précisément cela qui donne cette impression d'un récit à deux vitesses). Et puis, à la fin, brusque accélération, et en même temps élargissement du souffle ; sans, cependant, qu'il y ait de véritable rupture ; tout s'enchaîne de manière extrêmement fluide. Les caractères sont délicieux.

Achevé le [dégoûté de n'avoir pas noté la date]