Mai 2018 / Cinéma

Annotation :

Qualifié de virtuose par d'aucuns, j'ai plutôt trouvé le plan séquence central, jouant des temporalités entre lesquelles navigue le film, établi à l'épate. Ce qui n'empêche pas le charme et l'ascétisme à la HHH de prendre parfois.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

Film singulier et audacieux, témoignant de la place unique du cinéma lusophone dans le monde entier, sa superbe lumière ne suffit pas à masquer une certaine léthargie souterraine, qui trop embrasse mal étreint le cinéma de genre.

Vu sur un site de prévisionnement

Annotation :

Rendu trop brouillon par son excès d'action et ses enjeux qui se téléscopent, ce premier opus, avec le recul d'aujourd'hui sur le MCU, a les qualités de faire du super-héros porn mais de n'être qu'un pallier pour les enjeux du grand final.

Vu pour la 2e fois en DVD emprunté à la BM

Annotation :

Pris plusieurs fois en train de me dire combien Xavier Dolan aurait insufflé du lyrisme et des enjeux à ce portrait trop seulement descriptif d'une ado transexuelle, saisie entre sa mue et sa passion pour la danse, concentrées autour du corps.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Sans révéler le sujet au cœur du film, force est de reconnaître le traitement singulier, flegmatique (voire neurasthénique) d'un fléau qui gangrène la jeunesse musulmane du monde. Séduit par cette distance, qui n'en reste pas moins juste.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Romain Duris joue un père pris entre son engagement syndical et une épouse qui le quitte sans laisser de trace du jour au lendemain. Petite œuvre sur les luttes quotidiennes, en ressort le sentiment d'un souffle joyeux.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Entre doc et anim, le portrait d'un cousin journaliste de la réalisatrice qui a fini par devenir milicien en Yougoslavie. Quand la réalité dépasse la fiction, les suisses s'engagent. A part certaines joliesses, cet objet marque peu.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Des films vus à Cannes 2018, c'est mon préféré. Comique de répétition gaguesque avec un fond d'engagement écologique. Tout cela campé dans des décors superbes. Un vent de fraîcheur qui est en même temps un geste de cinéma.

Vu au Théâtre Debussy à Cannes

Annotation :

3 films en un : 1/ Amin au Sénégal, digne des plus grands moments du cinéma de Sembene. 2/ Un vieux maghrébin, poétique mais trop restreint. 3/ l'adultère d'Amin avec une française blanche, à l’ambiguïté néocolonialiste étonnante.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Ce 1e film se glisse dans les habits du "portrait de jeune maghrébine harassée sous le joug des hommes" (un genre en soi). Sous l'influence de Farhadi, manque une empreinte visuelle et des enjeux qui ne seraient pas téléphonés.

Vu au Théâtre Debussy de Cannes

Annotation :

Entre "Apocalypse Now" et "Indochine", entre l'expérience mentale (convoquée grâce au montage syncopé et à la photographie brumeuse) et le romanesque vernien, un film de guerre comme on en produit plus, doté d'un casting habité.

Vu au Théâtre Debussy à Cannes

Annotation :

Ce beau documentaire suit une progression qui tient du vertige : poème lyrique et à hauteur d'hommes sur l’enivrement de la danse, le bonheur béat à la vraisemblance troublante finit par exhaler une certaine angoisse.

Vu à la Salle du Soixantième de Cannes

Annotation :

Roméo et Juliette à Nairobi entre deux adolescentes. Si l'ensemble a des atours d'inachevé, ce premier long kenyan diffusé à Cannes réussit à séduire par endroit à grands renforts de gestes pops et de tons bariolés.

Vu à la Salle du Soixantième de Cannes

Annotation :

En adaptant le roman graphique de Nury et Robin, Iannucci injecte du burlesque cinématographique, fort d'une troupe d'acteurs, tantôt bouffons du roi puis figures d'angoisse. Assez anodin dans sa forme, du bon travail d'artisan.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Un des plus puissants courts métrages qui soit, par la radicalité de son procédé photographique, la beauté de son commentaire littéraire, la grâce élégiaque de sa musique, la profondeur philosophique de son récit moral.

Vu sur YouTube

Annotation :

Souffrant comme le 1e opus d'une réalisation tellement soucieuse de faire-action qu'elle détruit la lisibilité des enjeux et donne surtout un sentiment de maelström parfois indigeste, il a l'avantage d'offrir un spectacle plus tonitruant.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

Dans un jeu de dystopie, faisant correspondre la Seconde Guerre Mondiale avec les drames géopolitiques d'aujourd'hui, ne résulte aucune touche de mise en scène (paresseuse). Seule persiste la révélation de Franz Rogowski.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Dans un écrin ouaté par la neige et des cadres qui terrent autant qu'ils éclairent, Manivel et Igarashi font perler une œuvre délicate, un joyau poli par la grâce bénine du quotidien d'un enfant de six ans, espiègle et merveilleux.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Y compris hors d'Iran, et au-delà de l'excursion française ("Le Passé"), Farhadi est un sondeur des affres familiaux. Élégant orchestrateur des grandes crises personnelles, fort de son casting, il réussit un drame prenant et poignant.

Vu au Lumière Terreaux

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En redécouvrant ce chef-d’œuvre de Fassbinder, me revient le goût frontalement politique, ardemment sensible et puissamment limpide du style de son auteur. Une hymne sans détour au désir brûlant, et condamné d'avance, à vivre libre.

Revu pour la 2e fois à l'Institut Lumière

Annotation :

La première des 3 parties de ce grand film du jeune Hamaguchi laisse s'épanouir la singularité de chacune des quatre amies et déploie ce grand drame de chambre, à ciel ouvert, des déceptions maritales et sentimentales.

Vu au Lumière Bellecour

Annotation :

Fort d'un épisode 4 assez radical, raidi et concentré autour de la lecture blanche d'une jeune écrivaine, révélant en creux un désir d'adultère, l'éclatement du groupe de femmes se fait jour et le drame finit d'apposer son étau cristallin.

Vu au Lumière Bellecour

Annotation :

Entre l'éclatement des petites tragédies amoureuses et le sursaut d'une énergie infiltrée au profit d'une scène en naitokurabu, ce final clôt avec une douceur teintée de violence cette fresque sur les japonaises quarantenaires en 2010.

Vu au Lumière Bellecour

Annotation :

D'un formalisme, issu de la maestria de l'école soviétique, hallucinant de beauté et de maîtrise plastique, cette ballade emploie quelques facilités, musicales notamment, qui ne gâchent pas la grâce de ce drame sur la guerre.

Vu en DVD

Annotation :

Ce conte des quatre saisons demeure plus consistant, plus abordable mais aussi plus crédible. Le cinéaste dirige ses acteurs avec précision. On remarque cependant encore les contraintes auxquels Rohmer soumet ses acteurs.

Vu pour la 2e fois en DVD