Mes films 2020.
Objectifs de l'année cinéma :
1) Voir plus de 200 films.
2) Essayer autant que possible de varier les aires géographiques et voir des films de toute période.
3) Découvrir de grands réalisateurs que je ne connais pas ou que trop peu (Resnais, Fellini, Lynch, ...).
170 films
créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a plus d’un anLe Grand Bain (2018)
1 h 58 min. Sortie : 24 octobre 2018. Comédie dramatique
Film de Gilles Lellouche
Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai commencé mon année 2020 avec cette petite comédie française très sympathique dans ses deux premiers tiers puis tombant malheureusement dans tous les pièges dans sa dernière partie. J'aurais tant aimé que l'expérience me plaise du début à la fin mais le happy-end m'a semblé forcé, irréaliste/incohérent et je trouve que le Grand Bain perd toute sa force de comédie dépressive à force de vouloir faire dans la bienséance et les grands sentiments.
Et c'est vraiment dommage parce qu'avant ces 20/30 dernières minutes super problématiques, l'oeuvre de Gilles Lellouche avait proposé des personnages attachants car perclus de défauts et donc terriblement humains, il y avait de beaux moments d'humour et on croyait vraiment à cette petite troupe réunie par un mal de vivre très bien retranscrit et montrant que le tout est parfois plus fort que les morceaux qui le composent.
Wildlife : Une saison ardente (2018)
Wildlife
1 h 45 min. Sortie : 19 décembre 2018. Drame
Film de Paul Dano
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'étais curieux de voir le premier film de Paul Dano derrière la caméra. J'ai toujours aimé l'acteur que je trouve super doué, insaisissable, original (ou courageux ?) dans ses choix et ayant une vraie gueule de cinéma, sortant de l'ordinaire. Il partage avec Adam Driver le fait de ne pas avoir un physique d'Apollon mais cela lui permet aussi de se débarquer du tout venant.
Et j'avais en plus de ça toujours senti chez lui une chose de profondément artistique, comme si l'acteur était condamné à devenir un jour réalisateur pour raconter entièrement ce qu'il ne pouvait faire qu'en jouant.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Dano sur son premier film, c'est déjà un casting du feu de dieu avec en tête d'affiche un Jake Gyllenhaal impérial et que je n'avais pas vu aussi bon depuis un long moment (la sobriété et les rôles plus "modestes" lui vont très bien) mais aussi et surtout Carrey Mulligan, actrice qui se fait beaucoup trop rare à mon goût. Elle est comme souvent exceptionnelle : c'est surprenant de la voir jouer le rôle d'une mère d'adolescent alors qu'il y a 10 ans de ça, c'est elle qui campait des rôles d'ado ou de très jeune adulte. Cette émotion en retenue, cette classe qui ne se départit pas pour autant d'une colère, d'une folie et d'un humour qui ne demandent qu'à exploser par moments ... Je ne vois pas bien quelle actrice de sa génération aurait pu proposer une performance plus aboutie. Et puis l'acteur Ed Oxenbould qui joue le fils s'en sort très bien dans un rôle principal paradoxalement plutôt en retrait (pour mettre en valeur les mastodontes) mais qui a ses attraits également et qu'il faut jouer avec subtilité.
Je me suis longuement attardé sur le casting car je considère que le reste du film est de facture assez classique (dans le bon sens du terme). L'écriture est maîtrisée (je ne sais pas à quel point Dano a pris des libertés avec le livre de Richard Ford) et permet une évolution claire, nette et précise des personnages, laisse suffisamment de place dans les interstices pour que l'on comprenne quelles menaces planent sur cette famille, victime de son statut social, de son statut économique mais aussi et surtout du temps qui passe. A la réalisation, il n'y a pas d'envolées grandiloquentes mais le film est plutôt beau, magnifié par une très belle photo et des décors qui nous plongent dans les sixties du Montana, un Etat US qui n'est pas si souvent filmé que ça au cinéma, il me semble ...
Oasis (2002)
Oasiseu
2 h 12 min. Sortie : 12 novembre 2003 (France). Drame, Romance
Film de Lee Chang-Dong
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je commence cette annotation par une petite remarque à l'adresse de ceux qui ont découvert Lee Chang-dong par le biais du merveilleux Burning : attention ! Cette oeuvre de 2002 est à la fois thématiquement très proche de ce qu'a pu faire l'auteur dans son dernier film (oeuvre sociétale forte, refus du conformisme ou de la facilité, personnages très bien écrits mais drapés de mystères) et formellement très différent.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'Oasis est un film beaucoup moins aimable que Burning : il flatte beaucoup moins la rétine (à cet égard, le dernier Lee Chang-dong était une caresse pour les yeux), est beaucoup plus abrupt, et le réalisateur fait durer des scènes qui mettent mal à l'aise jusqu'à n'en plus finir parce qu'il cherche à provoquer quelque chose en nous (une réflexion, une émotion, probablement les deux). L'aspect vaporeux de Burning est remplacé ici par une recherche formelle plus proche d'un naturalisme même s'il y a quelques envolées lyriques (la merveilleuse idée des branches d'arbre qui créent des ombres effrayantes sur le mur de la jeune femme).
Oasis refuse tout misérabilisme et ce n'est pas vraiment une surprise lorsque l'on connaît le réalisateur. Il sait qu'il n'a pas à enjoliver les choses ou à les rendre encore plus dépressives pour susciter une émotion, une empathie. Plus curieusement, Lee Chang-dong refuse également tout sentimentalisme exacerbé (je m'explique) : alors que l'on a clairement au centre du récit une histoire d'amour atypique, l'auteur refuse absolument de rendre glamour, plus émouvant que de raison les sentiments amoureux que les deux protagonistes ressentent l'un pour l'autre. Les rares scènes qui sortent quelque peu les deux personnages de leur condition humaine compliquée (lui est handicapé mental même si on cherche à le faire passer pour un simple benêt, elle est handicapée physique) ne sont là que pour montrer à quel point il y a une part de fantasme en toute relation et aussi pourquoi il est parfois nécessaire de recourir à l'imagination pour rendre sa vie plus supportable.
Les deux acteurs sont phénoménaux et portent le film sur leurs épaules. Je serais bien emmerdé à l'idée de conseiller Oasis que je trouve très réussi (même si éloigné de l'idée que je m'en étais fait pré-visionnage) parce qu'il me semble que d'autres oeuvres du metteur en scène sont tout de même beaucoup plus accessibles (Peppermint Candy, Poetry,...) mais pour les courageux, il s'agit d'une belle expérience de cinéma
Le Coureur (1986)
Davandeh
1 h 34 min. Sortie : 1 février 1986 (Iran). Comédie dramatique
Film de Amir Naderi
Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je ne sais pas par quelle folie j'étais venu à prendre en dvd ce film très connu en Iran,assez confidentiel en France mais dans le cas présent, ce blind buy a été particulièrement judicieux puisque j'ai adoré le film.
Récit initiatique, radiographie d'une jeunesse déjà perdue à une période particulièrement dure de l'Iran contemporain, le Coureur est tout ça et même un peu plus.
Certains parleraient de néo-réalisme et seraient probablement dans le vrai mais l'oeuvre d'Amir Naderi a aussi de grands moments d'onirisme qui le distinguent des films italiens d'après-guerre et le rendent donc unique.
L'acteur principal (qui semble être devenu un businessman aguerri aux USA : voir les bonus de la très belle édition Elephant Films) a particulièrement été bien choisi. On sent en lui toute l'urgence, l'énergie, l'espoir, l’imagination, parfois la naïveté de ce jeune adolescent, orphelin des rues de ce nowhere iranien, bloqué entre des bateaux (échoués ou fonctionnels) et un aéroport, symbole de l'évasion par le biais des avions qui font rêver le jeune Amiro, coureur émérite, Docteur ès débrouille.
C'est émouvant, jamais dans le pathos, beau comme un camion alors foncez si vous souhaitez être secoué et dépaysé.
Baccalauréat (2016)
Bacalaureat
2 h 08 min. Sortie : 7 décembre 2016 (France). Drame
Film de Cristian Mungiu
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce film n'a clairement pas été sponsorisé par l'office du tourisme roumain. Mungiu s'attelle à montrer à quel point chaque strate de la société dans laquelle il vit est gagnée par la corruption, petite ou grande, assumée ou pernicieuse, super problématique ou vénielle.
Par ce récit classique (à la limite du didactisme ou du film-dossier légèrement bateau parfois), le réalisateur nous raconte l'histoire d'une famille qui a le choix entre échouer en respectant ses principes et réussir en reniant tout ce en quoi elle croit. C'est le trajet d'une lycéenne qui voit son parcours sans faute être remise en cause par un événement sur lequel elle n'a pas de prise (une agression) et qui a des conséquences diverses et variées.
Tricher lorsqu'il y a aussi peu de marges entre les gagnants et les perdants, entre ceux qui vivent confortablement et ceux qui serrent la ceinture tous les jours, est-ce que cela est moralement si condamnable ? La question est plutôt bien posée ici.
Il y a aussi tout une réflexion sur cette génération roumaine qui a fait le choix de rester au pays pour le changer, l'améliorer, lui offrir des jours meilleurs et qui est à peu près persuadé d'avoir échoué.
Les dialogues entre le père et sa femme puis le père et sa fille sur ce sujet bien précis sont d'ailleurs passionnants, un peu désespérants aussi. Ce qui est sûr et certain, c'est qu'il n'y a en tout cas pas de réponse facile.
Comment vouloir améliorer le sort général du pays lorsqu'on est aussi inquiet du destin que risque de vivre sa propre progéniture ?
Sur le chemin de la rédemption (2017)
First Reformed
1 h 53 min. Sortie : 23 octobre 2018 (France). Drame, Thriller
Film de Paul Schrader
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je connaissais comme tout le monde Paul Schrader le scénariste fou et génial de Taxi Driver, un des (nombreux) mythes du Nouvel Hollywood.
J'ai découvert il y a peu Paul Schrader le réalisateur. Et ce qui est certain, c'est que le mec est bien plus qu'un scénariste venu à la réalisation par hasard. Il y a des choix formels forts (le 4/3 notamment mais aussi des travellings très inspirés comme celui qui nous introduit dans l'histoire) et payants dans ce film sombre mais habité.
Les réflexions sur l'humanité, sur le devenir (écologique) de la planète, sur nos croyances, sur notre capacité à dire non (ou pas) aux compromissions, à faire face sont passionnantes et bien servies par une voix-off particulièrement justifiée ici (le prêtre Ethan Hawke tient un journal) ou par des dialogues qui sont parfois des parties de ping-pong verbal endiablées si je puis dire.
Ethan Hawke est décidément un acteur que j'adore. Il est très convaincant en prêtre sur le fil et perclus de doutes, d'incertitudes.
Je ne sais en revanche pas quoi penser de la toute fin et ne pourrais même pas dire si je l'ai aimée ou non.
Bref, c'est une belle découverte et je pense en plus de ça que le film gagnerait à un revisionnage car je ne suis pas sûr d'en avoir tiré toute la richesse.
The Spy Gone North (2018)
Gongjak
2 h 17 min. Sortie : 7 novembre 2018 (France). Drame, Thriller, Historique
Film de Yoon Jong-Bin
Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Film d'espionnage antispectaculaire mais classieux, trouble, intelligent et, à ma grande surprise, incroyablement divertissant !
Le scénario arrive à ne jamais sacrifier l'exigence des détails et des différents soubresauts de cette histoire (presque ?) vraie et pourtant assez complexe tout en restant assez lisible.
Le piège dans lequel un tel film pourrait tomber, c'est celui du manichéisme avec des personnages unidimensionnels qui ne se donnent jamais les moyens d'être autre chose que des antagonistes aux positions caricaturales. Evidemment, ce n'est pas le cas ici et on sent ces humains vivre un tas d'émotions contradictoires, chercher à trouver une voie dans une période et une situation troubles.
Un mot sur le casting : tous les personnages sont interprétés de façon majestueuse. Ils sont tous à leur place.
Petite mention spéciale à ce rôle très secondaire mais important puisqu'il s'agit de Kim Jong-Il : Gi Ju-bong arrive très bien à rendre son personnage dangereux, ridicule, irrationnel, dictateur particulièrement crédible.
Un mot sur la réalisation : classieuse, service par une photographie feutrée qui colle très bien à l'idée qu'on se fait d'un bon film d'espionnage.
Une journée particulière (1977)
Una giornata particolare
1 h 46 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Drame
Film de Ettore Scola
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Film très émouvant, pudique aussi et porté par deux acteurs en état de grâce, les grands Sophia Loren et Marcello Mastroianni.
Et puis, les choix formels sont assez forts (l'architecture de l'immeuble, la photographie sépia, les longs travellings dont celui qui ouvre presque le film après les images d'archive, les gros plans sur les yeux fatigués de Sophia Loren, ...).
Une histoire d'amour impossible entre une fasciste qui ne sait même pas qu'elle est totalement à l'opposé des valeurs de Mussolini et ses sbires et d'un intellectuel homosexuel, tout de même bien charmé par cette femme très différente de lui.
Je m'attendais à un film beaucoup plus bavard que cela et j'ai donc été surpris de voir à quel point les silences sont tout autant dans l'ADN du film.
Je ne sais pas si je suis le seul mais j'ai un peu plus d'affection pour Nous nous en sommes tant aimés mais ce magnifique Une journée particulière est hautement recommandable.
Good Time (2017)
1 h 42 min. Sortie : 13 septembre 2017 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Benny Safdie et Josh Safdie
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L'oeuvre des frères Safdie est une expérience qui ne peut pas laisser indifférent, que l'on aime ou déteste.
Sorte d'hybride entre le cinéma arty récent (d'un Refn par exemple) avec un petit côté GTA et les films du Nouvel Hollywood (Scorsese avec Mean Streets et After Hours, Dogday Afternoon de Lumet), Good Time a aussi ses propres ambitions, son propre parcours, accidenté il va sans dire et sa BO entêtante qui est quasiment un personnage à part entière.
Je pense n'avoir été qu'à moitié convaincu par cette proposition (j'ai notamment des réserves sur l'écriture, la gestion du rythme, quelques partis de mise en scène et l'abus de musiques certes toutes sublimes) mais je salue le geste artistique et les performances dantesques des acteurs, Pattinson et Ben Safdie, tout particulièrement.
Désormais, je vais m'atteler à récupérer un CD ou un vinyle de la BO signée Oneohtrix Point Never pour continuer un peu avec ce film qui va me rester en tête malgré ses quelques défauts.
Love Letter (1995)
Rabu retâ
1 h 56 min. Sortie : 25 mars 1995 (Japon). Drame, Romance
Film de Shunji Iwai
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'avais peur d'un film horriblement niais et mal filmé mais la curiosité a fini par l'emporter et Love Letter est une belle surprise ! Malgré tout, cela manque peut-être un peu de rigueur scénaristique, l'écriture étant emportée par un enthousiasme débordant qui apporte de belles choses mais empêche peut-être le film d'atteindre des sommets un peu plus élevés (ironie quand tu nous tiens, le film se passant en partie dans des régions montagneuses).
Les acteurs s'en sortent très convenablement (on est malgré tout assez loin de la fine fleur du cinéma nippon des dernières années), le point de départ est plutôt bien exploité et c'est visuellement assez beau (la scène de rêverie/cauchemar presque onirique est sublime, par exemple, le premier plan - plan d'ensemble - qui ouvre le film est très sympa également). J'ai été ému par cette histoire d'amour, de nostalgie et sur le deuil, le souvenir des êtres perdus.
In Another Country (2012)
Dareun Narayeseo
1 h 28 min. Sortie : 17 octobre 2012 (France). Drame, Comédie
Film de Hong Sang-Soo
Mattchupichu77 a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Pas besoin d'une annotation, il y a déjà ma critique. Juste un petit N.B pour moi : faire une liste annotée de ce réal' que j'adore !
Séjour dans les monts Fuchun (2020)
Chun jiang shui nuan
2 h 30 min. Sortie : 1 janvier 2020. Drame, Romance
Film de Gu Xiaogang
Mattchupichu77 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Vu en salle (1).
Cendres et Diamant (1958)
Popiól i diament
1 h 43 min. Sortie : 6 novembre 1959 (France). Drame, Guerre, Romance
Film de Andrzej Wajda
Mattchupichu77 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Casino (1995)
2 h 58 min. Sortie : 13 mars 1996 (France). Biopic, Drame, Gangster
Film de Martin Scorsese
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
C'est tout de même un sacré film de drogué que celui-ci. Et sur le dernier tiers, on a vraiment l'impression d'avoir la descente d'un camé qui y est allé un peu trop fort ou la gueule de bois d'un alcoolique notoire.
Et puis, c'est limite plus drôle que flippant. J'ai été surpris de trouver que le film était pas loin d'être une comédie, versant souvent (et de façon totalement assumée) dans le grand-guignolesque. Je trouve que sur la même construction, les Affranchis est plus structuré (même dans sa folie), plus tenu et que l'oeuvre fonctionne peut-être un peu mieux.
Mais il y a ici des fulgurances visuelles assez incroyables, et ça commence par ce générique du feu de dieu signé par le couple Bass. Et puis, il y a de quoi faire avec des personnages hauts en couleur et cette trajectoire (toujours la même chez Scorsese mais peu importe) du personnage d'Ice, tellement intéressante et bien racontée.
Bref, ce n'est pas la claque que j'espérais mais je pense avoir saisi ce qui plait tant dans ce film ambitieux, fou et au rythme erratique, doucereux dans un premier temps puis totalement endiablé par la suite.
Aguirre - La colère de Dieu (1972)
Aguirre, der Zorn Gottes
1 h 33 min. Sortie : 26 février 1975 (France). Aventure, Drame, Historique
Film de Werner Herzog
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Musique sublime, un Kinski/Aguirre terrifiant de mégalomanie et d'animalité (le mec se déplace quasiment comme un serpent, ses yeux suintent le règlement de compte probable toutes les 10 secondes) et quelques très belles scènes.
Pourtant, je suis resté un peu extérieur à cette oeuvre, probablement parce que le rythme est trop erratique pour moi et que ça manque (avis qui n'appartient qu'à moi, évidemment) d'un fil rouge un peu plus fort. Et pourtant, j'aime les films au scénario évanescent mais je n'ai pas réussi à être totalement conquis par la proposition même si je comprends l'effet que peut faire cette oeuvre sur un grand nombre d'entre nous.
Happy Together (1997)
Chun gwong cha sit
1 h 36 min. Sortie : 10 décembre 1997 (France). Drame, Romance
Film de Wong Kar-Wai
Mattchupichu77 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je ne sais pas trop quoi dire ... Je suis terrassé. Ce film est tout simplement trop beau pour être vrai ...
La Chevauchée de la vengeance (1959)
Ride Lonesome
1 h 13 min. Sortie : 26 février 1959 (France). Western
Film de Budd Boetticher
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Il y a parfois de la beauté dans l'épure. Ici, un scénario faits de rebondissements assez classiques pour qui connaît le cinéma en général et le genre western en particulier. Mais l'ensemble fonctionne très bien, sans anicroche.
Et puis, c'est visuellement très très beau par moments, notamment les scènes de crépuscule ou de nuit ou cet arbre des pendus. Le cinémascope rend bien compte de l'immensité désertique de paysages âpres et peu abordables de prime abord, comme les personnages assez ambivalents de ce western.
Je n'ai pas grand-chose d'autre à en dire, ce n'est pas suffisamment puissant émotionnellement, formellement, dans la psychologie ou dans l'originalité pour faire de cette chevauchée vengeresque autre chose qu'une très bonne série B mais ça tombe bien, c'était exactement ce que j'étais venu chercher.
P.S : A noter le casting de têtes connues des fans de western avec Coburn et Van Cleef (l'acteur, pas le célèbre membre du site :p).
Climax (2018)
1 h 35 min. Sortie : 19 septembre 2018. Drame, Thriller
Film de Gaspar Noé
Mattchupichu77 a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
On est beaucoup à être d'accord pour dire que noter un film (ou une oeuvre d'art en règle générale) n'a pas beaucoup de sens. Nous nous attelons à cette tâche car elle permet de hiérarchiser, conseiller, déconseiller des œuvres que nous venons de recevoir. Toujours est-il que l'on a tous notre logique propre lorsqu'il s'agit d'accoler un chiffre à un film.
Ici, c'est une sacrée gageure parce que je suis totalement partagé sur ce que je viens de voir :
-D'un côté, un film mal écrit comme pas possible, aux dialogues ineptes, à la provoc' puérile et de bas étage, se voulant irrévérencieux et sentencieux alors qu'il n'a pas grand-chose à proposer. Le tout interprété par ce que j'ai vu de pire en matière d'acteurs sur les dernières années.
-De l'autre, une mise en scène virtuose qui donne à ressentir une ambiance, un malaise, qui devient presque physique par bribes. Il y a des moments de Climax qui confinent presque à la vision que je me ferais de l'enfer (ou d'un endroit peu sympa comme ça). Il y a une transe positive (les moments de danse du début) puis négative (tout le reste) que Gaspar Noé arrive très bien à rendre.
Je vais évidemment éviter d'être trop affirmatif alors que c'est ma première expérience avec le réalisateur mais de ce qui m'a été donné à voir, je pense que le franco-argentin gagnerait énormément à mieux choisir ses sujets de film et/ou à se faire accompagner d'un scénariste chevronné. Et puis, choisir son casting pour d'autres raisons que la plastique des jeunes gens ou leurs talents (très certains) en danse.
Tu me fais le même film en beaucoup plus minimaliste (en gros, tu vires 95% des dialogues) dans une sorte de cauchemar assumé comme tel ou dans un trip fait dans un asile de fous et je pense que je peux accrocher bien plus que ça.
En l'état, c'est juste une curiosité que je ne regrette pas d'avoir vu mais je ne vois pas trop l'intérêt de ce cinéma, si ce n'est de me rappeler qu'il y a des gens doués derrière une caméra.
Lorsqu'on a rien à raconter ou peu ou que la forme nous semble aussi importante si ce n'est plus que le fond, on essaye d'y aller très franchement et de l'assumer bien plus.
Les Bruits de Recife (2012)
O Som ao Redor
2 h 11 min. Sortie : 26 février 2014 (France). Drame, Thriller
Film de Kleber Mendonça Filho
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
En voilà une sacrée proposition de cinéma ! Je n'ai pas de souvenirs récents d'un film qui donne à ce point à voir la géographie, la sociologie d'un lieu, d'un quartier ! Il se dégage de ce film, à cheval entre un réalisme parfois quasi documentaire et un fantastique ancré dans nos peurs contemporaines, un parfum étrange et envoûtant.
En plus de ça, il y a de sacrées idées de mise en scène et un beau travail sur le son. Bref, c'est un grand oui pour ce premier film de Kleber Mendonça Filho que je regarde !
1917 (2019)
1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre
Film de Sam Mendes
Mattchupichu77 a mis 7/10.
Annotation :
Le film m'a paru assez manichéen (je suis le seul à être choqué de voir les allemands résumés à des abrutis sanguinaires ?), refusant toute psychologie à ses personnages, même aux protagonistes principaux (en même temps, avec un parti pris technique comme celui-ci, c'est compliqué) et assez programmatique. La course au tout spectaculaire ne me pose pas toujours problème même dans un film historique mais j'ai en effet eu l'impression de voir un jeu vidéo (très bien foutu mais un jeu vidéo quand même). C'est assez rare car je n'ai rien contre les formalistes mais ici, je trouve vraiment que la forme étouffe ou plutôt empêche tout propos et ne reste donc qu'une suite d'actions désarticulées.
C'est pour moi trop impressionnant pour que je sévisse davantage au niveau de la note (quoique cela aurait pu être 6) mais j'en suis sorti assez déçu et frustré. Et puis, la musique est vraiment trop utilisée.
Vu en salle (2).
Chantons sous la pluie (1952)
Singin' in the Rain
1 h 43 min. Sortie : 11 septembre 1953 (France). Comédie, Comédie musicale, Romance
Film de Stanley Donen et Gene Kelly
Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une véritable sucrerie qui respire la joie de vivre, l'intelligence, et le talent. Je ne suis pas du tout un immense fan du genre de la comédie musicale mais j'ai été subjugué par l'humour, l'énergie et la qualité des différents passages dansés/chantés.
Gene Kelly, authentique génie touche-à-tout ? Ouais, c'est pas ma came à la base mais le gars est bien trop fort.
J'aurais pu mettre 10 mais c'est le genre de film qui va encore mûrir en moi et qui va m'inviter à un second revisionnage que j'espère rapide parce que ce n'est pas si fréquent d'avoir le sourire et le rire jamais loin, en bandoulière.
Long Way Back Home (2018)
07 min. Sortie : 20 août 2018 (États-Unis). Musique
Court-métrage de Jeff Nichols
Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Vidéodrome (1983)
Videodrome
1 h 29 min. Sortie : 16 mai 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller
Film de David Cronenberg
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une expérience effrayante, organique et extrêmement riche intellectuellement. Il me faudra revoir ce Cronenberg que j'ai trouvé sacrément impressionnant.
Même si tout ça me touche largement moins que La Mouche, par exemple.
Always Be My Maybe (2019)
1 h 41 min. Sortie : 31 mai 2019. Comédie romantique
Film DTV (direct-to-video) de Nahnatchka Khan
Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Petite comédie romantique pas dégueulasse sur ces relations typiques de la comédie romantique US (et même de façon plus générale), à savoir cette amitié qui est en fait de l'amour, à moins que ça soit l'inverse.
Le tout est pas trop mal dépeint et les acteurs sont de façon surprenante vraiment bons. Il y a quelques passages très vrais, des moments plutôt drôle et je dois dire que si ce Always Be My Maybe sera très rapidement oublié, je n'ai vraiment pas boudé mon plaisir.
P.S : Et Keanu Reeves est génial !
Charlie, les filles lui disent merci (2007)
Good Luck Chuck
1 h 39 min. Sortie : 26 décembre 2007 (France). Comédie romantique
Film de Mark Helfrich
Mattchupichu77 a mis 2/10.
Annotation :
Vulgaire, stupide, beauf, grossophobe et j'en oublie certainement lorsqu'il me faut aborder les caractéristiques de cet étron, le film de Mark Helfrich n'obtient pas la note de 1 (alors qu'il mérite en réalité une note négative) uniquement par la grâce de Jessica Alba.
Ici, elle joue très convenablement une bonne moitié du temps et est surtout divinement belle. Et ... C'est absolument tout. Plaisir très léger et bien régressif : épargnez-vous et évitez cette horreur à tout prix.
À tous les garçons : P.S. Je t'aime toujours (2020)
To All The Boys P.S. I Still Love You
1 h 41 min. Sortie : 12 février 2020. Comédie romantique
Film de Michael Fimognari
Mattchupichu77 a mis 1/10.
Annotation :
Si vous avez aimé le premier, sachez que c'est bien plus nul. Si vous avez détesté le premier comme moi, le film sera un parfait test pour jauger votre degré de masochisme. J'en suis venu à me dire que j'aurais aimé qu'un réalisateur de films d'horreur hyper basiques débarque pour totalement court-circuiter tout ça et que ça se finisse dans le sang et la débauche.
Malheureusement, ils sont tous beaux, faussement intelligents et incroyablement bien pensants. C'est le degré 100% du conformisme (à un genre, à une époque, à un cahier des charges) et ça ressemble donc à rien. En tout cas pas à du cinéma.
The Gentlemen (2019)
1 h 53 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Comédie, Gangster
Film de Guy Ritchie
Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je surnote peut-être un peu, surtout que je n'ai pas été emballé par la surenchère de twists dans le dernier tiers. Les rebondissements qui amènent toujours plus de rebondissements, ça a tendance à me fatiguer. Je trouve souvent ça superficiel et très très très artificiel. Ici, ça passe mais on est vraiment sur la corde.
Sauf que c'est vraiment le seul (gros) défaut que je trouve à ce film de Guy Ritchie. Histoire très classique dans le cercle des films de gangsters mais le tout est tellement bien emballé (belle mise en scène alors que ce n'est d'habitude pas ma came), bien narré (très bonne idée que le personnage de Hugh Grant, à ce niveau), bien dialogué (The Gentlemen m'a fait marrer à pas mal de moments même si l'humour ne passe pas que par la parole) et c'est surtout superbement interprété. Et un casting comme ça, lorsqu'il fait le boulot qu'il lui est assigné, il faut vraiment être sacrément blasé pour bouder son plaisir.
Cela ne change pas grand-chose à ce que je pense du réalisateur (typiquement le mec aimé par les gens qui se pensent cinéphiles mais ne voient que des films américains ou anglophones relativement grand public et donc par extension, assez largement surévalué) mais il serait malhonnête de ma part que de ne pas reconnaître le grand plaisir que j'ai pris devant The Gentlemen. Et qui sait ? Cela me poussera peut-être à rattraper mon léger retard dans la filmo de Guy Ritchie, à la recherche d'une ou deux autres bonnes surprises.
Le Cas Richard Jewell (2019)
Richard Jewell
2 h 11 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Biopic, Drame, Policier
Film de Clint Eastwood
Mattchupichu77 a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Voir la critique.
Comment séduire une amie (2015)
Playing It Cool
1 h 34 min. Sortie : 1 mars 2016 (France). Comédie romantique
Film DTV (direct-to-video) de Justin Reardon
Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Très sympathique romcom, plutôt mieux écrite et mise en scène que la moyenne. Et puis, je dois avouer que je trouve souvent Chris Evans très bon lorsqu'il sort du registre des marveleries insupportables. Il forme ici un très bon duo avec la sublime Michelle Monaghan.
Le film ne réinvente rien, a des petits accès de soupe réac' par moments (propos sur les femmes, sur les gays, sur l'amour et comment "ça se passe" quand on veut séduire) mais est tout de même dans le tiers haut du genre, sans problème. Si toutes les comédies romantiques étaient de ce niveau, le genre serait certainement moins décrié par les cinéphiles exigeants.
The Host (2006)
Gwoemul
1 h 59 min. Sortie : 22 novembre 2006 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Bong Joon-Ho
Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le cinéma coréen sur le toit du monde; Bong Joon-ho qui varie les registres avec autant de facilité et de talent qu'un funambule qui marche sur un pont. La mise en scène est géniale, puissante, lyrique, pas avare en effet de manche pour émouvoir, effrayer ou susciter d'autres émotions (comme l'indignation, parfois).
The Host est un film d'une richesse thématique, formelle, émotionnelle folle. Et la BO est géniale. Ainsi que les acteurs.
Le petit bémol, c'est qu'il y a peut-être un peu trop de choses et qu'on est pas loin du film foutraque par moments. Du moins, c'est ce qui m'a empêché de mettre la note suprême. Mais des films d'une telle ambition, on en redemande !