Mes jeux de 2025 (Liste commentée)
Une nouvelle année qui commence. La passion du jeu vidéo survivra-elle face à l'actualité moribonde? SensCritique survivra-il à un énième bug ou une mise à jour malencontreuse alors que la désertion du site se poursuit en dehors de la catégorie cinéma? Rien n'est moins sûr mais pour l'heure, les ...
Afficher plus17 jeux vidéo
créée il y a environ 1 mois · modifiée il y a 4 joursMouthwashing (2024)
Sortie : 26 septembre 2024. Survival horror
Jeu sur PC
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
2025 commence fort heureusement sur un jeu d'horreur bien plus convaincant et enthousiasmant que le Casting de Frank Stone. Mouthwashing est de manière assez pragmatique un Walking Simulator en huit clos avec une forte emphase sur la narration (et pas seulement environnementale pour le coup); le cadre est assez atypique puisque toute l'action se déroule dans un vaisseau spatial à la dérive et se focalise sur la cohabitation difficile avec les autres survivants tandis que notre sauveur autoproclamé sombre peu à peu dans la folie. C'est là le premier trait d'excellence du jeu : celui de nous faire incarner un personnage s'avérant être à bien des égards l'antagoniste principal du récit, même si le scénario laisse suffisamment de zone d'ombres pour laisser le joueur se faire sa propre opinion sur la responsabilité de chacun au lieu de lui imposer une morale avec le didactisme manichéen qu'affectionnent les productions modernes. Le basculement vers l'horreur est également bien orchestré malgré une chronologie qui se veut pourtant non linéaire (et là aussi bien mieux gérée que dans Frank Stone); un simple coup d’œil à l'état du vaisseau suffit néanmoins à se situer dans la temporalité et il est assez dérangeant de voir les protagonistes sombrer peu à peu dans la déliquescence; le jeu s'avère au demeurant destiné à un public averti : on frisonne par moments et ça fout carrément la gerbe pendant quelques séquences.
Malheureusement, le jeu est également parsemé de séquences hallucinatoires pas toujours très inspirées dans leur déroulement; le jeu fourmille de multiples idées visuelles mais s'avère assez laborieux lorsqu'il essaie d'insuffler du gameplay plus concret à cette expérience narrative quitte à saper le rythme de l'aventure (un défaut décidément récurrent dans le genre, même si je comprends la volonté d'insuffler du stress plus concret au joueur sur sa survie dans le cadre d'un récit d'horreur). Rien qui n'entache néanmoins durablement une expérience qui brille par sa liberté de ton; denrée ô combien rare en ces temps de productions aseptisées. Mais qui sait, le médium interactif est peut être en train de recouvrer ses velléités créatives, au lieu de cocher un cahier des charges complaisant. Affaire à suivre en 2025, donc.
The Longing (2020)
Sortie : 5 mars 2020 (France). Point’n’click, Aventure, Incrémental
Jeu sur PC, Mac, Linux, Nintendo Switch
Leon9000 a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Extrait de ma critique:
"La perception du temps est une anomalie singulière du jeu vidéo. Chaque titre propose après tout sa propre temporalité en la matière qu'il s'agisse de la présence d'un cycle jour/nuit, de l'importance d'un calendrier dans l'accomplissement des actions du joueur ou de l'évolution de son propre protagoniste au fil des années. Mais plus important encore, l'oubli du temps réel au sein d'une expérience interactive est une variante qui distingue parfois un simple amusement d'un titre avoisinant l'excellence; combien de joueurs se sont étonnés de voir déjà minuit passé en consultant leur horloge avec un mélange de satisfaction et de culpabilité? Cette sensation n'est pas propre au médium interactif au demeurant : des spectateurs interrogés à la sortie d'une séance test seraient capables de vous indiquer tout et son contraire en ce qui concerne la durée du film projeté mais dans la mesure où c'est au joueur qu'il appartient d'interrompre sa partie de jeu vidéo au lieu d'être confronté à la fin traditionnelle d'un récit, le médium interactif semble receler le potentiel chronophage le plus évident et j'admets à titre personnel qu'il s'agit souvent là d'un critère qui trouve grâce à mes yeux : un jeu peut être cahoteux dans ses graphismes, son gameplay ou son scénario, s'il parvient à faire véhiculer cette savoureuse immersion qui nous amène à oublier le temps qui passe, c'est que souvent, l'alchimie est bien en train d'opérer.
Ça tombe bien car The Longing se propose de faire exactement l'inverse en nous faisant prendre conscience irrémédiablement du temps qui passe en faisant ici de l'attente (comme son nom l'indique) une barrière qui risque d'être sacrément rebutante pour de nombreux joueurs. Le principe est simple : un Roi nous donne la vie (?) au commencement de l'aventure en nous formulant cette requête sommaire : de le réveiller au bout de 400 jours. Tel un héritier spirituel de l'Arbre Mojo, le bougre sombre dans le sommeil en nous laissant penaud avec cette simple directive comme indication et aucune réponse à nos questions : Qui sommes nous? Où sommes nous? Pourquoi n'y a-t-il plus personne aux alentours? C'est le Roi de quel Royaume au juste? Et la plus importante de toute: Qu'est ce qu'on va faire en attendant? Bah, on s'emmerde justement car au cas où vous vous poseriez la question, il s'agit bien de 400 jours en temps réel à patienter et pas les journées qui s'écoulent en minutes comme dans la plupart des jeux vidéos."
Star Wars Outlaws (2024)
Sortie : 30 août 2024. Action-Aventure
Jeu sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Streaming
Leon9000 a mis 7/10.
Annotation :
Star Wars Outlaws a souffert de comparaisons peu flatteuses durant sa commercialisation houleuse mais il y en a pourtant une qui était apparue vite évidente à mes yeux : Outlaws est à bien des égards le Mass Effect Andromeda d'Ubisoft; un jeu d'exploration spatiale porté par une écriture médiocre, un système de progression rébarbatif où on ne cesse de looter des conneries sans savoir pourquoi, des quêtes souvent insipides, un aspect RPG assez mal maitrisé et minimaliste dans ses choix / conséquences et un moteur graphique qui ne semble pas être adapté au sujet traité entre des animations faciales complètement à la ramasse et une mise en scène souvent à l'ouest. Mais en contrepartie, c'est aussi un jeu qui fait preuve d'une certaine forme de générosité avec ses nombreuses planètes explorables et la variété de ses environnements; si Andromeda était bien plus impactant dans ses panoramas de science fiction, Outlaws tire son épingle du jeu dans ses espaces urbains souvent plus réussis que ses décors naturels et dans le vaste univers des jeux Star Wars, il trouve également son originalité dans la présence d'une zone spatiale plus tangible entre les planètes au lieu d'un sempiternel écran de chargement, même si cette interconnexion est hélas beaucoup moins prononcée que le suggérait le trailer un brin mensonger de l'époque; production massive oblige (hohoho), le titre est en effet assez compartimenté dans son exploration et manque quelque peu d'ampleur galactique dans sa découverte, y compris dans les courses poursuites finalement bien peu nombreuses avec l'Empire.
Il est certain que le jeu ne paye pas de mine au premier abord entre son gameplay infiltration calamiteux (cette IA au secours), son héroïne insipide se comportant bien trop souvent comme une gamine à gatouiller avec son facehugger à la con et sa direction artistique pas toujours convaincante; oui Outlaws est bien fidèle à l'univers de Star Wars mais le Star Wars de Disney, comme je l'avais un peu prophétisé il y a longtemps nous sommes en présence d'un jeu englué dans la nostalgie d'une trilogie originelle devenue pourtant depuis longtemps obsolète dans son esthétique, avec cette espèce de contrainte d'un réalisme terne au lieu des possibilités foisonnantes accordées par cet univers et où la Prélogie ne fait office que de simple caméo quand il devient évident que cet univers tourne quelque peu en rond dans son autoréférencement nostalgique. (1/2)
Star Wars Jedi: Survivor (2023)
Sortie : 28 avril 2023. Action-Aventure
Jeu sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, PlayStation 4, Xbox One
Leon9000 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Bref, un Star Wars qui manque quelque peu d'ambition, et surtout d'imaginaire.
Il faut avouer à ce titre que la comparaison avec le récent Jedi : Survivor lui est défavorable à bien des égards, jusque dans les répliques des StormTroopers bien moins inspirées.
Pourquoi une note positive en définitive donc? D'une part car aussi étonnant que cela puisse paraître, le meilleur d'Outlaws se situe bien dans sa dernière partie avec une mission finale franchement réussie où le scénario décolle enfin (c'est un peu tard après 30 heures de jeu mais c'est déjà ça).
Et puis, et surtout, le jeu rejoint Final Fantasy 7 Rebirth dans sa variante du jeu de cartes meilleur que le jeu associé; le Sabacc est ici absolument excellent au point que j'ai complété toutes les quêtes associées et propose une vraie marge de progression et d'apprentissage; de loin la composante d'Outlaws la plus réussie en matière de gameplay, aussi aberrant que cela puisse paraître.
Pour finir, le système de factions pimente agréablement la partie même si le choix binaire d'allégeance à chaque fin de mission devient un peu redondant. Et comme je l'exprimais précédemment, si Outlaws devait se résumer à ses espaces urbains, ce serait une vraie réussite; l'exploration dans les contrées désertes, elle, manque de moyens de Traversal plus intéressants tel un Jetpack ou un véhicule aérien.
Bref, si je voulais voir le verre à moitié plein, je dirais que le jeu est relativement une bonne surprise avec le passif peu glorieux d'Ubisoft et de Disney ces dernières années et le bashing extrême qui m'avait fait craindre le pire (nombre de bugs au lancement semblent avoir été corrigés depuis au demeurant).
Mais si je voulais voir le verre à moitié vide, je dirais que cela reste quand même assez décevant pour le premier open world Star Wars à l'époque où la franchise vendait encore du rêve et qu'on se plaisait à imaginer toutes les aventures virevoltantes dans l'espace (être contraint à un seul blaster, un seul speeder et un seul vaisseau fait un peu cheap par exemple).
Mais vu que la licence renie clairement son ambition passée du temps de LucasArts, je pense que je savais déjà plus ou moins à quoi m'en tenir. A essayer néanmoins plutôt en occasion, si vous n'étiez pas d'humeur aussi conciliante.
Mais je ne dis pas non à un Spin Off sur le Sabacc avec Lando par contre. :p (2/2)
Oxenfree II: Lost Signals (2023)
Sortie : 12 juillet 2023. Aventure
Jeu sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Streaming, Android, iPhone, iPad, iPod
Leon9000 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Il est certain que ma passion pour le jeu narratif s'est grandement atténuée depuis la belle époque de TellTale (et également Quantic Dream et DontNod d'un certain point de vue) mais je gardais néanmoins des bons souvenirs d'Oxenfree (malgré la présence du blond hipster insupportable de service) et j'avais une certaine curiosité à l'égard de cette suite. Mes attentes demeuraient néanmoins mesurées car ce Lost Signals est sorti dans une relative indifférence, en comparaison de son prédécesseur, et il faut bien avouer que sa découverte véhicule davantage l'impression d'une suite qui existe par simple nécessité financière que par réelle démarche créative.
Le problème est assez simple, en réalité : le mystère sur la menace surnaturelle a déjà été résolu dans le premier opus et les scénaristes sont visiblement bien emmerdés à ce sujet, de telle sorte que l'introduction nous plonge d'entrée de jeu dans le paranormal avec une certaine maladresse et une suspension d'incrédulité qui ne tient déjà plus qu'à un fil quand les personnages s'improvisent sauveurs du monde, après s'être visiblement très vite accoutumés à la présence de fantômes et autres boucles temporelles. L'immersion en prend un sacré coup là où les péripéties adolescentes du premier opus étaient immédiatement plus vraisemblables ; Oxenfree 2 dédaigne de surcroît la principale force de son prédécesseur par l'absence de compagnons alternatifs à choisir durant l'aventure : Jacob est un bon gars mais je n'aurais clairement pas craché sur d'autres alliés d'infortune pour pimenter un peu plus ce récit (surtout que la complainte sempiternelle de l'intéressé devient un brin lourdingue au bout de notre dixième randonnée en forêt).
Bref, une suite qui n'a visiblement pas grand chose à raconter, hormis un changement intéressant de protagoniste : fini les tourments adolescents, place à une femme adulte qui doit gérer non seulement ses souvenirs conflictuels avec son père et également sa propre anxiété de devenir mère à son tour; l'une des rares pirouettes bienvenues de la boucle temporelle mais qui reste malheureusement assez timorée dans son réel impact sur le récit. Ce qui n'empêche pas le jeu au demeurant d'être plombé par une écriture toujours très Hipster / ironique / faussement désinvolte à laquelle j'ai du mal à m'accommoder aujourd'hui (je n'ai jamais relancé Life Is Strange pour préserver à ce titre mes beaux souvenirs en la matière) (1/2)
Oxenfree (2016)
OXENFREE
Sortie : 15 janvier 2016. Aventure
Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, iPhone, iPad, Android, Windows Phone
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Et pour être franc, je n'étais pas loin d'abandonner ma partie en laissant les personnages à leur sort. Une surprise innatendue m'a néanmoins incité à poursuivre en la présence d'une continuité étonnante avec le premier opus; cliffanger surprenant que je me garderais bien de vous révéler ici mais qui a été la principale motivation pour finir cette suite un brin mitigée.
Lost Signals parvient néanmoins à réitérer une autre qualité de son prédécesseur par l'enrobage sonore pour accompagner nos nombreuses promenades entre la présence d'une radio utilisable à tout moment (avec sa chaine 103.5 et son étrange monologue philosophique David Lynchien) et également nouveauté dans le cadre de cette suite, la présence d'un Talkie Walkie qui nous offre une certaine variété de discussions quand Jacob veut bien la boucler deux minutes. J'ai particulièrement apprécié à ce titre les dialogues avec le marin Nick et la résolution de son intrigue; un supplément narratif qui dépendra pour le coup intégralement de la curiosité du joueur mais qui témoigne tout de même d'une générosité bienvenue de la part des développeurs.
Enfin, le jeu offre également un beau dilemme dans sa conclusion, même s'il semble là aussi manquer le potentiel de son sujet. Lost Signals ne parvient néanmoins pas à corriger le principal écueil de son prédécesseur dans son système de jeu : les dialogues qui se coupent à la moindre interaction, script ou temps de chargement, nous obligeant encore à rester immobile pour ne pas perdre la conversation en cours (et ça n'en vaut franchement pas toujours la peine).
Bref, une suite nettement inférieure à son modèle mais moins honteuse que je ne le craignais au premier abord. Malgré le changement de protagoniste, je doute néanmoins que vous y trouviez votre compte si vous n'aviez pas déjà accroché à l'Oxenfree originel. (2/2)
Dark Project 2 : L'Âge de métal (2000)
Thief: The Metal Age
Sortie : 21 mars 2000 (France). FPS, Infiltration, Action
Jeu sur PC
Leon9000 a mis 4/10.
Annotation :
Arrêté dès la première mission.
Je suis fan des Dishonored et j'étais depuis longtemps curieux de découvrir la série emblématique de l'Immersive Sim, souvent cité comme référence des créatifs d'Arkane Lyon. Malheureusement, le jeu vidéo n'est pas épargné par l'épreuve du temps et même si j'éprouve une tolérance tout à fait nostalgique sur les jeux de la N64, j'avoue que je considère que le FPS des années 90 / 2000 est un genre qui a très mal vieilli ou tout du moins une époque dans laquelle j'ai beaucoup de mal à m'immerger (Deus Ex faisant finalement office d'exception pour sa composante narrative très prononcée).
En l'occurrence, je reconnais volontiers la richesse du Level Design, le soin très conséquent apporté à l'enrobage sonore et l'ingéniosité des mécaniques; néanmoins, tout est d'une extrême lourdeur en 2025 (même en étant habitué comme moi au genre de l'infiltration) et l'ambiance est sacrément austère; en tout cas, il ne se dégageait rien de particulier du jeu qui me donne envie de m'y investir, outre ma curiosité culturelle pour le passif du jeu vidéo.
Je compte néanmoins donner sa chance au troisième opus, souvent plus décrié par rapport à ses deux illustres prédécesseurs, mais qui me correspondra peut être davantage.
Citizen Sleeper (2022)
Sortie : 5 mai 2022. RPG
Jeu sur PC, Mac, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox Series X/S, PlayStation 5
Leon9000 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Citizen Sleeper est catégorisé un peu à tort à mon sens comme un RPG mais son expérience se rapproche beaucoup plus pour ma part d'un Visual Novel, genre dont je ne suis pas spécialement friand, ce qui explique peut être que le jeu ne m'a pas fait forte impression en le commençant, avec une écriture pas toujours très finaude qui accumule rapidement tous les poncifs du Cyberpunk et des productions modernes aseptisées avec beaucoup de personnages un peu trop bisounours pour une cité censée être gangrénée par la corruption. Fort heureusement, le système de jeu fait rapidement des merveilles en nous confrontant à une situation épineuse où notre personnage doit lutter continuellement pour sa survie au sein d'un océan de possibilités de rencontres inattendues, d'alliances improvisées, d'amis d'infortunes et d'amères déceptions. C'est clairement dans cette multitude de choix que Citizen Sleeper tire son épingle du jeu en nous forçant à choisir presque au hasard les liens et pistes à privilégier tandis que nos actions sont limitées en journée et que le temps nous est compté; la mécanique est simple mais bigrement efficace et le jeu fait preuve d'un excellent équilibrage dans sa première partie pour insuffler de la tension au joueur sans empiéter sur la générosité de ces intrigues et l'agréable sentiment de familiarité qui finit par se dégager de la routine tantôt angoissante / tantôt apaisante du jeu.
Malheureusement, Citizen Sleeper réitère une erreur plutôt associée aux AAA d'ordinaire en étirant son expérience plus que de raison dans sa dernière partie. Le jeu paye en effet le prix de la générosité de ses concepteurs : des DLC ont été intégrés gratuitement dans le titre pour offrir un épilogue beaucoup plus conséquent pour les joueurs faisant le choix de rester sur la station spatiale devenue progressivement leur terre d'asile; chouette initiative mais qui dévoile malheureusement les limites de l'équilibrage où notre personnage, amélioré à l'excès suite à un gain trop important d'expérience, déjoue la moindre difficulté sans que le compte à rebours n'exerce plus la moindre pression. L'écriture traine clairement en longueur et j'avoue que j'avais alors hâte que l'expérience se termine; le véritable épilogue a néanmoins réussi à me mettre les larmes aux yeux par sa touchante mélancolie, ce qui atténue un peu ma déception de cette dernière partie un brin poussive. (1/2)
Citizen Sleeper 2: Starward Vector (2025)
Sortie : 31 janvier 2025. RPG
Jeu sur PC, Xbox Series X/S, PlayStation 5, Nintendo Switch
Leon9000 l'a mis en envie.
Annotation :
Je n'avais pas du tout calculé que sa suite sortait très prochainement (dans trois jours à vrai dire) et je pense que je lui accorderais sa chance, en solde. Au demeurant, je doute de relancer un jour ce Citizen Sleeper premier du nom malgré une certaine replay value liée à nos différents choix mais la longueur de l'expérience excédait clairement pour moi le potentiel de son sujet. (2/2)
Doom 3 (2004)
Sortie : 13 août 2004 (France). FPS
Jeu sur PC, Mac, Xbox, PlayStation 3, Xbox 360, Linux, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch
Leon9000 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lancer Doom 3 en 2025 c'est se plonger dans une sacrée bulle temporelle du jeu vidéo. Une introduction complètement calquée sur le modèle d'Half Life premier du nom (le 2 n'était même pas encore sorti à l'époque), la moitié des doubleurs français décédés depuis (snif), des accents hispaniques et asiatiques à couper au couteau (on pouvait rigoler à l'époque au moins :p) et un protagoniste muet et sacrément docile qui va jouer les mécaniciens improvisés pendant que notre supérieur nous donne ses directives, bien à l'abri de la menace démoniaque qui envahit les couloirs du complexe claustrophobique.
Oui, Doom 3 suinte à bien des égards l'influence du chef d’œuvre de Valve, à l'heure où ces derniers s'apprêtaient pourtant à offrir à Gordon Freeman un virage drastique en matière d'ambiance et d'expérience de jeu et si l'introduction narrative de Doom 3 laisse craindre d'un jeu qui aurait salement vieilli, le titre prend très rapidement son envol dès que sa teneur horrifique prend le dessus sur son exposition d'univers.
Tout le charme du jeu réside dans sa caractéristique la plus controversée : l'impossibilité de brandir une lampe torche et une arme à feu en même temps; une contrainte peu vraisemblable mais qui constitue clairement l'essence même du jeu : chaque pièce a ainsi été étudiée pour offrir une source d'éclairage différente afin de distinguer un minimum la menace tapie dans le noir et à ce titre, le jeu fait encore merveille, même en 2025 par son inventivité visuelle. De la même manière que la physique d'Half Life 2 enterre encore aujourd'hui de nombreuses productions de l'industrie, la gestion des lumières de Doom 3 force encore le respect et nous fait dire que le médium a décidément régressé sur certains points en l'espace de vingt ans. Une feature essentielle qui a pourtant été écartée de la BFG Edition qui octroie une lampe torche classique accrochée à notre fusil; je ne saurais pourtant que trop vous conseiller d'opter pour la version originelle où le sentiment d'insécurité est vraiment palpable à chaque couloir. (1/2)
Doom 3: BFG Edition (2012)
Doom 3: Big Fucking Gun Edition
Sortie : 19 octobre 2012. FPS, Action
Jeu sur PC, Xbox 360, PlayStation 3
Annotation :
Et puis, c'était également l'occasion pour moi de constater à quel point j'affectionne vraiment les jeux des années 2000 : c'est à cette période que le jeu vidéo s'est vraiment efforcé de fluidifier sa progression, sans pour autant verser dans l'assistanat outrancier des années 2010 : on file naturellement vers notre objectif grâce à la clarté du Level Design sans tourner en rond dans des environnements labyrinthiques.
Enfin, je dois dire que j'apprécie beaucoup plus cette teneur premier degré que la dimension arcade beaucoup plus décomplexée des derniers Doom; tout crie JEU VIDEO dans Eternal et 2016 alors qu'une véritable immersion s'opère au sein de Doom 3 au cœur d'un univers logique et somme toute assez cohérent.
Pour finir, je me rends compte également que j'avais une vraie appétence pour ces expériences d'Action Horreur finalement très peu réitérées dans l'industrie hormis le premier Dead Space et Resident Evil 4. C'est en tout cas une variante de l'horreur qui occasionne son lot d'adrénaline, sans pour autant lorgner vers une composante Survival vraiment prononcée (les munitions ne sont pas vraiment un problème). Doom 3 force également le respect par la générosité de son bestiaire (même si les Diablotins sont hélas exploités à outrance) et un Sound Design assez haletant en jouant au casque.
Bref, une excellence surprise et clairement mon opus préféré de la franchise. Même si j'attends Dark Ages avec impatience, je peux désormais dire que je fais parti des déçus tardifs que Doom 4 n'ait jamais vu le jour puisque les trailers semblaient promettre une expérience dans la continuité de cet excellent jeu d'horreur. (2/2).
Doom 3: Resurrection of Evil (2005)
Sortie : 8 avril 2005 (France). FPS, Action
Extension sur PC, Linux, Xbox, Nintendo Switch
Leon9000 a mis 6/10.
Annotation :
Le dernier niveau de Doom 3 m'avait laissé un peu sur ma faim, notamment avec son boss final assez décevant, donc j'ai eu envie de lancer son extension dans la foulée. Malheureusement, même si cette dernière fait preuve d'une certaine générosité avec un nombre conséquent de nouveaux ennemis, elle apporte également des modifications qui ne sont pas loin de dénaturer la structure originelle du titre, nous rappelant ainsi une fois encore le fameux adage : "Si ce n'est pas cassé, ne le répare pas."
Outre la présence d'un Gravity Gun de service et du redoutable double shotgun, ROE offre également la possibilité au joueur d'utiliser un ralenti dévastateur simplifiant à outrance les affrontements contre les hordes de Démons qui se ruent docilement vers notre personnage. Un réel problème d'équilibrage qui fait perdre grandement de la saveur horrifique du Doom 3 originel et il est difficile de ne pas y percevoir un certain désaveu de cette composante d'épouvante qui devait déjà faire couler beaucoup d'encre à l'époque et une manière un peu maladroite de renouer avec une action plus décérébrée. Le changement ne m'a en tout cas pas vraiment plu, d'autant qu'il est également assez vite évident d'ID Software n'est pas en charge cette fois de l'extension entre une conduite des ennemis un peu hasardeuse, des éclairages beaucoup moins impactants que le jeu d'origine et une certaine grossièreté dans certaines ficelles employées, à tel point qu'on arrive rapidement à anticiper les pirouettes que le titre va mettre en œuvre pour essayer de nous foutre la trousse. En témoigne également un passage aux enfers infiniment moins marquant que celui de Doom 3 et un boss final là aussi pas franchement folichon.
Bref, autant je ne saurais que trop vous conseiller de laisser sa chance à ce Doom 3 malgré son vingtième anniversaire, autant cette extension me paraît largement dispensable, d'autant qu'elle souffre également de l'absence d'une VF en audio mais également dans plusieurs textes mal traduits (et les patchs disponibles ne sont pas compatibles avec la dernière version de l'extension).
Werewolf: The Apocalypse - Heart of the Forest (2020)
Sortie : 13 octobre 2020. Visual Novel, RPG
Jeu sur PC, Mac, Linux, Nintendo Switch, iPhone, iPad, iPod, Apple Vision Pro, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4
Leon9000 a mis 4/10.
Annotation :
Dans le Monde des Ténèbres, il n'y a pas que la Mascarade et même si je n'ai pas beaucoup d'intérêt pour les prédateurs à longs poils contrairement à leurs confrères vampiriques, j'étais tout de même curieux de tester ce Visual Novel suite à des retours globalement positifs sur Steam et...Bah c'est quand même pas très bien écrit, tout ça. :p On commence d'abord par une interminable exposition en mode vacances d'adolescents en Europe de l'Est dénuée du moindre élément surnaturel et puis le jeu joue la carte de la rupture de ton après une scène choquante (plutôt réussie pour le coup) avant de nous bombarder d'informations sur la Lore jusqu'à l'indigestion, comme un MJ qui galèrerait à nous expliquer les tenants et aboutissants de la partie en cours. Dommage car les Visual Novels inspirés de la Mascarade faisaient déjà preuve de plus de finesse pour présenter progressivement cet univers fictionnel aux néophytes du jeu de rôle papier avec une action suffisamment bien rythmée pour laisser le temps au joueur de digérer cette encyclopédie de l'imaginaire morbide.
En l’occurrence, là on est plutôt proche de l'indigestion, y compris dans le trop grand nombre de protagoniste pour qu'on s'attache vraiment à qui que ce soit. Le jeu a au moins le mérite d'essayer d'inclure une composante jeu de rôle avec une fiche de personnage dédiée à notre protagoniste mais il est souvent difficile de cerner à quel point nos choix influent sur l'intrigue en cours et davantage que des dilemmes à proprement parler, on se contente de répondre naturellement aux conversations, en espérant que tout se passera bien. Le récit est également assez lourdingue dans sa composante écologique (alors qu'elle prêche plutôt un converti en la matière) au point que la protection de la forêt empiète sur toute considération, y compris juste le devenir de notre personnage et son apprentissage du monde des ténèbres. Bref, mauvaise pioche en ce qui me concerne, même si le contexte d'Europe de l'Est est plutôt intéressant avec les inévitables échos à la seconde guerre mondiale mais traités tout de même de manière assez superficielle. Et contrairement à Shadow of New York, il n'y a pas non plus d'aspect visuel ou musical suffisamment réussi pour emporter l'adhésion, ce qui assène un peu le dernier clou dans le cercueil de ce Visual Novel.
Fable: The Lost Chapters (2005)
Sortie : 21 octobre 2005 (France). Action, RPG, Aventure
Jeu sur PC, Xbox, Xbox 360, Mac
Leon9000 a mis 8/10.
Annotation :
Cela fait très longtemps que je veux recommencer Fable 2 et 3 mais en l'absence d'une version PC plus concrète (il est apparemment possible de rejouer à ces deux jeux par l'intermédiaire du GamePass), je me suis attelé à la découverte de ce premier opus, souvent célébré comme le meilleur de la série, notamment sur l'excellente chaine XP de Jaden Kor dédié aux CRPG (je vous la recommande chaudement).
Le charme a en tout cas très vite opéré, en ce qui me concerne; le choix d'un univers enchanteur s'est révélé opportun pour résister à l'épreuve du temps et même en 2025, vingt ans tout de même après la sortie du jeu, le titre supporte bien le poids des années. Certes, nous sommes en présence d'une Fantasy très archétypale où tout se résume à choisir entre le bien et le mal (sans nuance de gris) et avec la sainte trinité "guerrier, voleur, mage" pour l'évolution de notre protagoniste mais ce qui m'a frappé d'entrée de jeu, c'est à quel point Fable parvient à véhiculer la saveur délectable d'un RPG sans l'alourdir de toutes ces composants rébarbatifs pour le plus grand nombre : pas de compétences à optimiser durant des siècles, pas de Loot interminable, pas de systèmes alambiqués à appréhender; tout est ici extrêmement simple (mais pas simpliste) et instinctif, à la manière des Zelda avant lui, c'est une grande Aventure qui peut représenter une porte d'entrée parfaite pour faire découvrir le jeu de rôle à un jeune public.
Car oui, il est tout de même question de jeux de rôle en définitive et Fable se démarque très rapidemment par l'exceptionnelle réactivité de l'environnement à nos actions; dès l'excellente scène d'introduction, les passants nous complimentent pour notre bonne conduite et le jeu n'aura de cesse de célébrer notre héroïsme au fur et à mesure de notre progression; c'est une structure à l'ancienne centrée sur la gloire du joueur mais très gratifiante : les passants se moquent de notre dégaine au début du jeu pour chanter littéralement nos louages par la suite tandis que notre personnage devient un vrai bourreau des coeurs alors qu'il peinait à conquérir sa dulcinée au début de sa quête. (1/2)
Fable Anniversary (2014)
Sortie : 7 février 2014 (France). Action, RPG
Jeu sur PC, Xbox 360
Leon9000 a mis 4/10.
Annotation :
Même son de cloche en ce qui concerne l'évolution physique de notre protagoniste : des cicatrices qui apparaissent au fur et à mesure de nos combats, nos cheveux se teintent de blanc au fil des années, nos yeux prennent une teinte arcanique à force d'user de la Magie et le joueur possède une ribambelle de tatouages, coiffures, barbes et autres vêtements pour personnaliser son protagoniste. La démarche est ainsi amusante : il n'y a pour ainsi dire pas de création de personnage au début de la partie mais de cette page blanche, le Héros peut évoluer dans toutes les directions (en témoigne l'incroyable diversité des personnages crées par les joueurs au fil des décennies).
Bref, le meilleur de ce que le RPG a à offrir en somme : un sentiment d'appropriation et l'immersion d'un monde qui réagit véritablement à notre présence. De quoi faire accepter tous les écueils du jeu entre un système de combat pas forcément folichon, une difficulté clairement adaptée au grand public et des quêtes secondaires assez redondantes dans leurs objectifs. A noter également que si notre personnage subit le poids des ans, le monde lui reste inchangé en conséquence, ce qui malmène parfois un peu l'immersion.
Le jeu se veut également assez court mais compte sur une rejouabilité importante; même si la quête principale se finit un peu vite, l'édition Lost Chapters ajoute un épilogue plus conséquent et satisfaisant pour conclure l'aventure, même si les combats trainent clairement en longueur dans le EndGame. L'histoire se laisse au demeurer suivre agréablement (notamment grâce à l'excellente localisation française) et comme souvent dans la série, elle surprend même par ses touches de noirceur inattendues.
Enfin, il est à noter que la version PC est absolument excellente dans sa fluidité et l'excellent mapping des touches au clavier/souris; les amateurs du genre le savent : c'est assez rare pour être souligné. La version Anniversary a néanmoins une réputation plutôt médiocre, donc privilégiez l'édition Lost Chapters tout à fait solide.
J'ai maintenant hâte de refaire Fable 2 et 3 en redécouvrant ainsi l'évolution d'Albion au fil des siècles, à présent que je connais mieux ses fondations. (2/2)
Risen (2009)
Sortie : 2 octobre 2009. RPG
Jeu sur PC, Xbox 360, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch
Annotation :
Risen est un RPG exigeant qui doit être appréhendé en réalité comme un jeu de survie; même en difficulté normal, vous êtes susceptible de vous faire terrasser par le moindre sanglier et le système d'évolution est tel que vous resterez un très long moment en bas de la chaine alimentaire, contraint d'éviter absolument les affrontements et de chercher l'aide des autres factions pour vous sortir de cette galère. Une démarche presque suicidaire sur un plan créatif mais qui a fait la renommée de cette approche singulière du CRPG et qui mérite clairement votre intérêt, d'autant que le jeu propose une vraie flexibilité dans sa structure (on peut tuer tout le monde) même si les options de parlotte / persuasion ne sont pas très fournies par rapport à d'autres RPG. Il en a résulté ainsi une scène proprement surréaliste où un Ogre m'a suivi jusqu'à un camp pour décimer la moitié des Quest Givers et de mes antagonistes dans le lieu, me laissant ainsi ramasser tranquillement leur Loot dans la foulée.
Malheureusement en l'état actuel des choses, Risen est une sacrée purge à installer en 2025. Le patch dont le jeu avait bénéficié en 2023 semble avoir été néfaste sur certains aspects et le jeu tourne à un framerate très souffreteux, ce qui devient vite insupportable pour un RPG de cette longueur. Il est alors possible de revenir à la version originelle du titre par l'intermédiaire de l'onglet Beta dans Propriétés mais cela entraine son lot de problèmes en cascade avec des éléments problématiques comme une sauvegarde automatique bloquée (ce qui devient injouable pour un jeu aussi punitif).
Bref, il est malheureusement à craindre que le jeu reste inaccessible pour beaucoup en l'absence de patchs à venir de la communauté, le studio ayant malheureusement fermé ses portes dernièrement, il ne faudra pas attendre des mises à jour du côté des développeurs. Plutôt que de proposer un Remastered en bonne et due forme, cette mise à jour semblait un moyen un peu désespéré de sauver le studio mais il est à craindre qu'il ait malheureusement sabordé sa propre création pour les générations à venir. Je ne donne pour l'heure pas de note négative, car j'ai quand même été accroché par le jeu, et j'espère que la version PS4 fonctionnera davantage. Tentez votre chance sur PC si vous voulez à bas prix en croisant les doigts.
Pathologic Classic HD (2015)
Sortie : 29 octobre 2015. Action, RPG
Jeu sur PC
Leon9000 a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Si vous êtes à la recherche d'originalité dans le jeu vidéo, Pathologic mérite clairement votre intérêt. Dès les premiers instants du jeu, vous êtes confrontés à une bizarrerie sans nom : trois personnages jouent une pièce de théâtre sous vos yeux avant que les lumières ne s'éteignent : vous comprenez alors que vous allez choisir d'incarner un de ces protagonistes pour l'aventure à venir et ce n'est que le début d'une longue série d'évènements incongrus qui vont émailler votre exploration. Son introduction nous ramène à la décennie très Silent Hillienne des années 2000 et si vous affectionnez le sentiment d'inquiétante étrangeté de Twin Peaks (sans virer dans l'horreur pour autant), vous serez dans votre élément entre ces créatures étranges que personne d'autre ne remarque à par vous, ses passants qui deviennent soudainement agressifs sans raison ou ces Quest Givers en oracles autoproclamés qui divaguent chacun à leur façon.
Une atmosphère solide donc mais après, en terme de gameplay...On ne sait pas trop à quoi on joue en fait; c'est à la fois un jeu d'enquête où notre personnage médecin va traquer une épidémie avant que cette dernière n'empire et un simulacre de RPG avec différents choix à notre disposition pour rallier certains individus à notre cause, le tout pimenté d'une composante de survie pour faire attention à la propre santé de notre personnage. Un aspect assez inhabituel mais qui n'est pas aidé par une navigation franchement laborieuse : tous les bâtiments se ressemblent, il pleut en permanence, vous consultez votre carte tous les deux mètres et la distance d'affichage est dans les chaussettes. Le premier jour est un prétexte un peu fastidieux à rencontrer l'ensemble des protagonistes et vous amener aux quatre coins de la ville avant d'être complètement lâché dans l'aventure au second jour et là, libre à vous de vous démerder et surtout de vous emmerder à tourner en rond en espérant que la situation se débloquera d'ici peu.
Bref, un postulat intéressant mais une exécution poussive pour un jeu qui n'a très bien supporté le poids des années. L'originalité reste néanmoins indéniable et le jeu fait même penser par moments à un Vampire The Masquerade : Bloodlines dans sa direction artistique et sa tonalité générale. Peut être privilégier la suite conçue beaucoup plus tardivement et qui semble être une réitération (peut être plus digeste) du principe de ce volet originel. Moi, j'ai rien compris, je vous avoue. :p