Mes lectures de 2016

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Coup de coeur pour ce roman qui croise histoire d'amour, histoire d'exil, chronique du racisme aux États Unis en retraçant l'histoire d'Ifemelu, jeune Nigeriane qui va découvrir ce que veut dire "être noire" à son arrivée aux États Unis. Très belle histoire, qui m'a donné envie d'en savoir plus sur le Nigéria, ce pays dont je ne connais rien.

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Je poursuis ma découverte du Nigeria à travers les romans d'Adichie... Celui-ci traite de la guerre du Biafra (1967-1970) à laquelle je ne connaissais rien (... ça pousse encore une fois à réfléchir à tous les filtres à la con qui sélectionnent les guerres dont il est utile de parler ou non...). Vraiment très intéressant pour l'intrigue (au départ j'ai trouvé la première partie super plate et elle prend tout son relief à la lecture de la suite où la guerre vient bousculer ce quotidien de classes moyennes dans une ville universitaire), ses personnages, et ce qu'il nous apprend de l'Histoire, des luttes Nigerianes post indépendance. Je conseille !

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J'ai longuement hésité entre un 7 ou un 8 pour ce livre. Il y a des idées que j'ai trouvées géniales (le fait de décrire cette/ces histoire(s) d'amour du point de vue successif des 3 protagonistes, de les placer dans 3 temporalité différentes, ce qui permet d'en savoir un peu plus sur la suite, d'avoir croisé tout ça avec des considérations sur la lutte des classes et la guerre) mais... C'est précisément là un des arguments qui m'a fait décider pour un 7, je trouve que le roman s'éparpille au point de se perdre par moment (surtout vers la fin, on sent que la dernière partie et l'épilogue ont été écrit bien après le reste). Et puis le personnage masculin m'a bien ennuyée (ou je ne comprends décidément rien à la psychologie masculine). Mais je ne regrette pas cette lecture qui m'a aussi fait voyager un peu à Budapest.

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Place du coeur plutôt que de la raison sans doute. Mais Auður Ava Ólafsdóttir reste mon auteur islandaise préférée. Si L'Exception avait le côté "incarné dans la réalité" de l'Embellie, celui ci a le côté un peu désincarné, déconnecté du monde de Rosa Candida. L'histoire se passe dans un petit village d'Islande, entre l'Ocean et la Montagne. On suit pendant une année la transformation d' Águstina, jeune fille aux jambes défaillantes qui passe d'une petite fille rêveuse mais qui n'ose pas affronter le monde, à une jeune femme qui découvre la naissance des sentiments avec Salomon (tellement simple mais tellement beau), et qui finit par gravir seule la Montagne. Beau moment de lecture même si je regrette d'avoir dû entrecouper cette lecture de multiples fois, ce qui a un peu gâché ces précieux moments que sont la lecture des ligne d'Ólafsdóttir.

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Toujours la même écriture poétique, la façon de raconter l'Islande que j'avais tant aimé dans la précédente trilogie. Mais je trouve celui-ci un peu moins réussi (mais sans doute est-ce dû au fait que je l'ai lu de façon très décousue - la faute au boulot et à la concurrence des series... Grrr). La fin m'a laissée sur ma faim (mais que va sortir de la rencontre entre Jakob et Ari ?) et surtout je n'ai pas compris pourquoi les passages qui évoquent les grands parents ne parlent pas du tout de Jakob. J'ai eu l'impression qu'il manquait un maillon de la chaîne. Mais reste une belle lecture malgré tout.

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3e roman de Jonathan Coe que je lis, et cette fois encore ce fut un beau moment de lecture. J'ai lu la 4e de couverture de nombreuses fois dans des librairies, toujours avec une impression oscillant entre envie de le lire et peur d'être déçue. C'est l'histoire de 3 générations de femmes, de la seconde guerre mondiale à aujourd'hui, chacune transmettant ses névroses à la suivante, jusqu'à ce qu'un accident brise brutalement cette chaîne. Je conseille.

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Pas une grande fan de Carrère en général, mais étant fascinée par l'histoire de Jean-Claude Roman (si ca n'était pas une histoire vraie, elle semblerait invraisemblable), j'ai dévoré celui-ci (et il m'a aidé à passer une journée difficile). Mais le livre n'éclaircit pas vraiment le mystère... Comme cet homme a-t-il pu vivre sur un tel mensonge pendant 17 ans ? Comment, alors qu'il se prétendait atteint du cancer et que son meilleur ami était son médecin traitant, a-t-il réussi à le flouer comme ca ? Et puis je reconnais le cadre qui m'est plus que familier m'a aidée à aussi apprécier la lecture.

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Je pense que si Fred Vargas ne laissait pas passer autant de temps entre ses romans, j'aurais trouve certains éléments qui font le charme de la série Adamsberg (le pelleteur de nuages etc.) lassant, mais bon il faut admettre que c'est un plaisir de retrouver ce monde et ces personnages poétiques, en (léger ?) décalage avec le réel. Lu en 3 jours. Belle enquête (je me souviens qu'à la sortie du livre, j'étais plus que sceptique par rapport à cette intrigue croisant Révolution française et Islande, mais en fait ça marche bien. J'ai même été assez fascinée par l'association Robes pierre, moi qui suis quand même assez peu versée vers ces trucs historiques). Bonne lecture d'été que je conseille.

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Dernier opus d'Indridason. On retrouve tous les ingrédients que j'aime dans ces histoires. Le tempérament particulier d'Erlendur (là je suis en plein dans le dernier Vargas et c'est amusant de le comparer à Adamsberg), l'Islande, et ici la période historique particulière pendant laquelle se déroule l'intrigue (en pleine guerre froide, lors de la présence de l'armée américaine en Islande).

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Lu pour les deux premiers tiers sur le ferry entre Tallinn et Helsinki et pour le dernier tiers dans l'avion du retour. Je continue ma découverte de la littérature nigériane avec ce recueil de nouvelles (j'adore vraiment les éditions Zulma) qui donne à voir une autre vision du Nigeria et de Lagos, moins focalisée sur les Ibos me semble-t-il, dépeignant le quotidien des classes plus populaires et moins connectées à l'international que chez Adichie. Tres belle écriture, on rentre très facilement dans ces histoires et des personnages toujours en nuance. Et rien que pour le titre j'aurais acheté ce bouquin.

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Dernière traduction islandaise des éditions Zulma, ce roman m'a énormément fait penser à Album de Minversdottir lu l'année dernière. Ça fait partie de la littérature islandaise très onirique, reflétant de façon assez poétique un mal de vivre (mais de façon pas spécialement deprimante). Pas la découverte du siècle mais agréable moment de lecture (et qu'est ce que ça m'a fait du bien de retrouver le cadre islandais...).

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Recueil de nouvelles d'Adichie qui est en fait une très bonne introduction à tous ses autres romans car on y trouve tous les thèmes qu'elle traite... Le Biafra, le déracinement vers l'Amerique, etc. Contrairement à "Love is the power" de son compatriote, j'ai trouvé le format nouvelles un peu frustrant par moment.

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Premier roman d'Adichie. J'ai eu un peu plus de mal à accrocher qu'aux précédents (le début est longuet et l'intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place) mais bon moment de lecture. Cette fois ci, ce roman tourne autour des thèmes de la violence familiale, de l'extrémisme religieux, de l'adolescence.

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Thriller psychologique bien conduit, véritable page turner, adapté au cinéma (Gone girl, titre original bien meilleur que sa version traduite). C'est l'histoire d'un couple en apparence modèle. Ils sont beaux, ils étaient riches dans leur maison new-yorkaise avant que la crise ne passe par là et les contraignent à déménager dans le Missouri et que Amy ne disparaisse un beau matin, révélant à quel point derrière cette mascarade sociale se cachent deux personnages complètement tordus. Pas le bouquin du siècle mais bonne idée pour... Se changer les idées.

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Livre vraiment trop court pour pouvoir avoir vraiment un avis. Les 100 et quelques pages ne permettent pas vraiment de donner de l'épaisseur aux personnages (un peu frustrant car je pense qu'il y avait la matière) et je n'arrive pas vraiment à me faire un avis (une belle et triste histoire d'amour au potentiel non exploité ou une histoire banale dont la sentimentalité est un peu facile ?).

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Dans la même veine que le précédent (La poursuite de l'amour) mais la, ça a commencé à me lasser...

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Livre très inégal, comme le reflète mon rythme de lecture : les deux premières parties ont été lues en 2 jours (partie 1 géniale, animée d'un souffle romanesque addictif, partie 2 qui s'essouffle mais capitalise sur l'intérêt suscité par la partie 1) et plus de 3 ou 4 semaines pour lire la suite qui m'a ennuyée (peut être les moeurs russes me sont-elles trop étrangères pour que je puise saisir les subtilités de ces interminables discours de salon, j'ai aussi été lassée par l'ajout de personnages secondaires multiples dont je n'ai pas bien compris le rôle dans la mécanique du recit...).

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Lu cet été parce qu'il était sur une étagère et que je n'avais plus rien à lire et... Quelques semaines après, il ne me reste plus grand chose de cette lecture. J'ai trouvé l'ambiance, le cadre et les personnages très similaires à ceux de La Délicatesse (jeunes parisiens intellos, :S), la jolie histoire en toile de fond en moins. Ça change les idées, ça se lit vite mais ça n'est pas le roman du siècle.

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C'est vraiment un petit 7 (qui aurait été un 6 si l'auteur n'avait pas été islandais ;) ). A la veille de sa mort, Herra se remémore ses 13 vies. On erre donc parmi ses souvenirs, entre la petite Herra prise dans la WW2 et ses horreurs, la jeune adulte en Argentine, l'adulte qui s'oublie en Allemagne auprès des Beatles (vraiment mauvais passage). Autant j'ai réussi à m'attacher à l'enfant qui a perdu ses deux parents et doit survivre à une Europe en guerre seule, autant j'ai peu accroché à la vieille Herra et à de nombreux autres passages. Deux choses m'ont gênée dans ce livre. (1) le fait que je ne suis pas arrivée à percevoir le dénominateur commun qui fait l'identité de la jeune et vieille Herra. Elles sont restées pour moi deux personnages différents. (2) Je n'ai pas trop appréciée le mélange faits réels/fiction. L'auteur a un peu trop joué avec la vie de personnages ayant réellement existé à mon goût. Gênant et frustrant. Bref, je ne conseille pas forcément (surtout que c'est un pavé, plus de 700 pages).