Mes livres 2016

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Objectif accompli: livres de 91 pages terminé le 20 janvier 2016.

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Nabokov est brillant et j'adore sa plume mais pour l'instant, je dois avouer ne pas y trouver totalement mon compte.

Le livre commence divinement bien mais il me semble que le milieu de ce pavé est beaucoup trop long et un peu répétitif. La langue de Nabokov nous éblouit moins et ce qui se passe me semble de moindre importance.

J'aurais tendance à penser que Lolita aurait gagné en puissance avec 100 à 200 pages de moins (ou des situations plus variées, peut-être). Je trouve aussi dommage que l'aspect narrateur faisant partie prenante de l'histoire (et s'adressant directement à nous, lecteurs) se fasse aussi discret alors que c'était une des très bonnes idées des premières pages.

Dernière remarque : je n'arrive pas à savoir si l'érudition aussi ostensiblement affichée de l'auteur me gène ou m'amuse. Impossible de trancher pour le moment mais il aime faire le malin, ce Vladimir !

Ceci étant dit, la prose de l'écrivain russe est merveilleuse, riche, joueuse, dense et parfois légère (parfois seulement).

La fin a la bonne idée d'être absolument merveilleuse, comme le début. Bref, c'est selon moi brillant mais un peu trop inégal pour le moment.

Je suis assez admiratif mais je ne serais pas étonné d'avoir encore devant moi les meilleurs bouquins de Nabokov (Ada et Feu Pâle, notamment).

Objectif accompli : livre de 532 pages terminé le 11 février 2016.

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L'immoraliste est le livre d'une double-initiation :

-Initiation à la sensation, au ressenti, à la vie presque animale qui peut naître en chaque homme. Le personnage principal (Michel) ayant longtemps été bloqué par la primauté de son intellect sur ses sens, affronte la mort de près et la touche du doigt. Suite à cette expérience traumatisante mais enrichissante, Michel se réinvente et finit par trouver dans le simple fait de vivre pour vivre une sorte d'élévation, souvent excessive.

-Initiation à l'immoralité (ce qui donne d'ailleurs ce joli titre de livre) : quasi toujours empêché (que ça soit par son père, ses études ou sa femme), Michel a toujours dû (et su) rester du bon côté, de la bienséance. Là aussi, la découverte d'une vie autre l'amène à questionner l'éthique et à mépriser l'engoncement physique et moral dans lequel il avait piégé ses jeunes années. Pour comprendre la vie, il doit la saisir dans toute sa complexité et sa pluralité. Ainsi, notre héros prend plus de plaisir(s) à discuter avec des gens immoraux et/ou s'enfonçant dans des excès en tout genre. En ce sens, la figure de Ménalque est prépondérante et fait contre-point au personnage attachant mais contraignant de Marceline, sa femme.

J'ai réellement apprécié ce livre de Gide. L'auteur aborde des sujets passionnants (la potentielle primauté de la sensation sur l'intellect, la capacité que l'on a ou pas à réinventer sa vie, l'aspect très versatile de nos opinions sur le monde et les gens, les questions de morale, le danger que représentent les souvenirs trop prégnants ...) et le fait avec beaucoup de délicatesse et de talent. Sa prose est d'ailleurs superbe : son style est à la fois sophistiqué et fluide, ce qui n'est clairement pas donné à tout le monde.

Objectif atteint avec un certain retard : livre de 182 pages fini le 26/02/2016

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Alors que j'avais connu les pires difficultés à avancer dans le bouquin (je m'étais lancé dans cette entreprise plusieurs fois), la nuit qui vient de se terminer m'a permis de largement avancer Au château d'Argol (j'en suis au dernier tiers).

Quelques petites remarques dans le désordre :

-Les chapitres sont très inégaux : alors que j'ai été ébloui par quelques chapitres entiers, certains d'entre eux frôlent quand même méchamment la caricature. Il faut dire que le style de Gracq est souvent brillant mais en devient presque "comique" à force de complexité (on est dans une sorte de grandiloquence permanente : parfois ça marche, parfois non). Surtout, ses descriptions sont très inégalement puissantes et je me surprends parfois à préférer des phrases bien plus simplement construites car amenant frontalement l'émotion au lieu de la planquer derrière des tirades super jargonnantes.

-La langue qu'utilise Gracq est tout de même superbe et permet assez souvent d'être ébloui par une description (d'un paysage ou d'un sentiment) qu'un auteur sans talent aurait rendu particulièrement fade. Et puis, il y a des idées sympathiques et bien développées. On sent chez cet auteur une érudition certaine. Pour l'instant, cette dernière écrase plus qu'elle n'élève.

-L'humour (et le recul) est totalement absent de ce livre. Il m'est d'avis que l'écrivain prend probablement un peu trop au sérieux son sujet.

-L'idée de s'adresser au lecteur à certains moments est terriblement mauvaise et sort totalement du bouquin. Heureusement, Gracq ne le fait pas non plus toutes les 2 pages car ça deviendrait rapidement insupportable.

Bref, c'est brillant mais maladroit. Je pense qu'il me faudra d'autres livres du bonhomme pour apprécier pleinement son style.

C'est terminé ! Que ce fut houleux ! Je trouve quand même l'ensemble bien inégal pour qu'on puisse voir en ce bouquin autre chose qu'une oeuvre ratée à fort potentiel. Il y a autant (si ce n'est plus) de maladresse que de génie dans ce Château d'Argol et je trouve que l'auteur échoue totalement à nous raconter une histoire, bien trop engoncé qu'il est par un style racé et élégant qui tombe malheureusement dans la caricature à de trop nombreuses reprises. C'est dommage car les passages brillants (la nage en pleine mer, notamment) sont un délice ...


Objectif atteint avec pas mal de retard : livre de 182 pages fini le 8 mars 2016.

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Le Navire de bois est un très grand livre. A cet égard, je suis surpris par le manque d'éclairage dont il bénéficie car on ne peut pas dire que le bouquin soit d'une complexité dingue (même s'il est aussi profond que l'océan qu'il décrit et que le style y est particulièrement recherché).

Si je devais le décrire en quelques mots, je dirais que c'est un livre policier métaphysique se déroulant en pleine mer ! On sent que chaque mot, chaque personnage, chaque événement a un sens caché (et souvent multiple). J'aimerais vous recopier quelques extraits du livre mais ça serait peine perdue : il n'y a pas un virgule en trop et il me faudrait vous réécrire les 244 pages.

Il s'agit d'une traduction (il faut donc être méfiant) mais j'ai adoré le style de Jahnn ! Il a une science dingue, presque musicale des phrases ! Certaines sont longues comme une salle d'attente de médecin généraliste alors que d'autres sont courtes comme la durée moyenne du coït d'un éjaculateur précoce : pourtant, toutes font sens et apportent une rythmique particulière mais totalement adaptée. Il y a un sens du rythme donc. Mais il y a aussi un sens de la dramaturgie avec une histoire qui se permet pas mal de digressions alors que l'ensemble est magnifiquement structuré. Chaque personnage est incroyablement fouillé et a en plus le mérite d'évoluer durant toute l'aventure. Le bateau aussi est d'ailleurs un personnage à part entière, ersatz de labyrinthe vivant et mal intentionné.

Si vous avez envie de vivre une aventure pleine de mystères sur un bateau représentant une humanité en perdition et en perte de repère, Le Navire de bois est un livre qui ne doit pas vous échapper !

Objectif atteint avec gros retard : livre de 244 pages fini le 17 avril 2016.

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Très bon polar qui se veut aussi une légère radiographie du LA post- WW2 et qui raconte enfin un belle histoire d'amitié et d'amour entre trois êtres humains dévastés par un XXe siècle fait de fureur et de sang. Les autres protagonistes ne sont pas inintéressants non plus, d'ailleurs.

Je dois le reconnaître d'emblée : j'ai trouvé le style d'Ellroy très impressionnant et envoûtant au début avant de finir par me lasser quelque peu. Relâchement de l'auteur ou traduction seulement partiellement réussie ? Il m'est difficile de trancher mais il est à préciser que l'édition a pas mal de défauts (des traductions discutables, des fautes de frappe ou d'orthographe en grand nombre, etc.).

Et puis, l'intrigue est intéressante mais finit par s’essouffler quelque peu car trop remplie de rebondissements de plus en plus abracadabrantesques.

Finalement, c'est vraiment le trio Bucky, Kay, Lee qui m'a offert les plus grands moments. Sans cela, l'aspect polar ne m'aurait pas suffit car j'ai été moins convaincu par cette partie, intéressante mais pas brillante.

Néanmoins, on sent pendant les 559 pages qu'on ne lit pas un polar ordinaire et qu'il nous restera autre chose qu'un simple intrigue policière (aussi folle soit-elle). En cela, Le Dahlia noir est un vrai plaisir.

PS : Je précise également que la postface (qui nous vend de façon éhontée l'adaptation cinématographique du bouquin) était vraiment de trop.


Objectif atteint avec un petit retard : Livre de 559 pages fini le 9 mai 2016.

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Honte à moi mais durant mes années collège/lycée, je n'ai jamais pris le temps de lire les bouquins qu'on nous conseillait (ou qu'on nous obligeait à lire). De Maupassant, je ne connaissais donc que le nom des nombreux titres très connus comme le Horla ou Boule de Suif.

Ce n'est que par la magie (toute relative) des grèves de transports sur Paris que j'ai été amené à jeter mon dévolu sur ce livre acheté dans la glaciale Gare de l'Est.

Je vais le dire assez franchement : la première histoire qui ouvre ce recueil de nouvelles m'a vraiment fait peur alors qu'elle a plutôt bonne réputation. "Le Crime au père Boniface" m'a fait vraiment mauvaise impression car j'ai trouvé le style très pauvre et l'histoire peu drôle. Question de sensibilité, probablement. J'aime les quiproquos un peu plus "élaborés" et on ne peut pas dire que cela soit le cas ici (la farce grivoise n'est pas forcément ce qui me parle le plus, je dois bien le confesser).

Heureusement, la suite a rapidement relevé le niveau : j'ai beaucoup aimé "La Parure" (sombre mais très ironique) mais j'ai surtout adoré "Le bonheur", merveilleuse nouvelle au style flamboyant (l'introduction de quelques lignes est digne des plus grandes pages de littérature que j'ai eu la chance de lire cette année).

Ayant eu l'occasion de lire toutes les nouvelles, je dois dire que je suis charmé par ce recueil (inégal, cela est évident) et la personnalité que semble avoir Maupassant : drôle et grave, cynique et naïf, mordant et émouvant, misogyne et féministe, misanthrope et humaniste, fin psychologue et en même temps esprit balourd, styliste de premier ordre et écrivain à la plume quelconque, Maupassant est tout ça à la fois et bien plus encore. Ces étranges paradoxes sont assez merveilleux.

Je me permets de citer ce passage que j'aime beaucoup :

"Le boulevard, ce fleuve de vie, grouillait dans la poudre d'or du soleil couchant. Tout le ciel était rouge, aveuglant; et, derrière la Madeleine, une immense nuée flamboyante jetait dans toute la longue avenue une oblique averse feu, vibrante comme une vapeur de brasier" (Tombouctou).

Objectif atteint avec un très léger retard : livre de 188 pages fini le 27/05/2016.

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Je me montre bien plus sévère que Senscritchaiev qui a mis 10 (moyenne générale de 8 pour 31 avis) pour la simple et bonne raison que j'ai eu l'impression de lire du Walser en moins bien.

Evidemment, chaque auteur a son style, ses préoccupations. Ici, Stifter évite toute envolée lyrique et cherche à rendre sa plume la plus discrète possible. Et psychologiquement, les personnages ne sont pas inintéressants. Il y a même des passages bouleversants dans ce petit roman. Mais j'ai probablement lu trop de bons livres cette année pour m'enflammer plus que de raison pour celui-ci.

Ceci dit, je ne m'interdis pas de revenir vers cet auteur un peu plus tard ...


Objectif réalisé avec un peu de retard : livre de 147 pages fini le 2 juillet 2016.

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Si le livre "L'Homme sans postérité" fut une petite déception (toute relative), il n'en ira probablement pas de même avec celui-ci. Pour l'instant, les 110 pages lues sont absolument bouleversantes. Ce qui est dit et la façon dont cela est dit ... Je suis absolument bouleversé par cette lecture.

Suite et fin de mes impressions :

Le style est absolument génial, les sujets abordés sont passionnants et touchent à peu près n'importe quel être humain et toutes les pages (ou presque) arrivent à dépeindre le sentiment amoureux (et sa disparition) avec une finesse psychologique rarement vue. Il est aussi question de la famille, de dieu, des voyages, de l'amitié, de poésie ou encore de l'évolution de notre caractère et de notre rapport au monde au fil des années.

Rien à dire si ce n'est chef d'oeuvre ! Je ne m'interdis pas de rajouter le dernier point qui le sépare de la perfection dans un futur plus ou moins proche.


Je vous laisse avec ce passage que je trouve superbe :

"A lui les rêves d'un Prométhée, l'audace d'un Messie, la force d'un Hercule : naïves rêveries dépourvues de corps, sans plus de consistance que le pauvre petite squelette d'enfant qui pourrissait au cimetière de Lonborg".

Objectif atteint avec un peu d'avance : livre de 312 pages fini le 05 juillet 2016.

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J'étais totalement désespéré par le début de Bouvard et Pécuchet (un bouquin que Flaubert n'a jamais pu finir) et il m'a donc semblé plus judicieux de foncer sur mon second Richard Brautigan.

Que dire si ce n'est que j'ai eu 100 fois raison ? Ce n'est que mon deuxième livre du bonhomme mais je sais déjà que je vais aimer cet auteur plus que de raison. J'aime tout chez lui : son humour, sa délicatesse, sa folie, son onirisme, sa poésie, son style à la fois simple et sophistiqué ... Bref, L'Avortement est pour l'instant un plaisir dingue !

En plus, il y a probablement la scène la plus sensuelle qu'il m'ait été donné de lire ! Evy, rien que pour ça, tu vas devoir y jeter un oeil !

J'ai trouvé la fin sympathique mais peut être très légèrement en deçà du reste. Je chipote : ce livre est encore une fois un chef d'oeuvre ! Je conseille Brautigan à tous les déprimés qui veulent retrouver le sourire ou du moins rigoler le temps de quelques blagues surréalistes.

Objectif atteint avec une petite avance : livre de 180 pages terminé le 07 juillet 2016.

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Prochaine lecture prévue. Elle commencera probablement dès demain puisque L'avortement est presque fini.

La lecture est plutôt ardue bien que passionnante. Et la forme est sacrément ambitieuse. Je sens que je vais l'aimer (ou au minimum grandement l'admirer) ce bouquin !

Finalement, j'ai plus d'admiration que d'amour pour ce bouquin. Les deux histoires peuvent en effet fonctionner ensemble mais elles sont quand même assez largement dissociables également. Bref, le style est brillant et la lecture de ce Faulkner a été marquée par une originalité de presque tous les instants. Ce n'est pas un mal.

Objectif atteint avec un peu d'avance : livre de 351 pages terminé le 12 juillet 2016.

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Les 100 premières pages sont super drôles bien que déconcertantes. Mais être déconcerté, c'est parfois pas une mauvaise chose, loin de là !

Bon et bien, le moins qu'on puisse dire, c'est que le parti pris premier du bouquin est osé ! On ne sait plus qui rêve de qui ou de quoi, on ne sait plus vraiment non plus à quelle période on vit ! Il faut noter que les anachronismes et néologismes nous précipitent en plein brouillard ! Mais c'est tellement drôle, tellement loufoque, complètement fou que j'en redemanderais bien une petite dose.

Tous les passages ne se valent pas, aussi je ne note ce Queneau que 8 mais j'ai déjà hâte de recroiser cet écrivain sur ma route ! Un très bon moment !

Objectif atteint avec un peu d'avance : livre de 276 pages terminé le 16 juillet 2016.

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Les 60 premières pages sont brillantes. J'aime la façon dont le narrateur passe d'un statut passif à un statut actif à la vitesse de l'éclair et sans prévenir. Et puis, c'est sacrément bien écrit. Reste que toutes les thématiques développées m'intéressent inégalement pour le moment. Je demande vraiment à voir sur 900 pages.

Immense claque ... Probablement une critique à venir (je me laisse quelques jours pour écrire une critique du bouquin).

Objectif atteint avec pas mal d'avance : livre de 905 pages fini le 24 juillet 2016.

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C'est très sympathique mais pour l'instant, ça ne va pas plus loin. Il y a bien quelques passages très au dessus des autres mais disons que ça me donne l'impression d'un Arrache-coeur version russe début du siècle. Très plaisant mais pas renversant pour le moment.

Bon ... Ca m'apprendra à ouvrir ma gueule trop rapidement : c'est absolument brillant. Brillant par éclairs mais brillant ! Et puis, les éclairs de génie sont assez nombreux.

Je vais essayer d'écrire une petite critique du livre d'ici peu.

Objectif atteint à temps : livre de 230 pages terminé le 30 juillet 2016.

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Je suis surpris par un style beaucoup plus pointu que je ne l'aurais cru, par les quelques trouvailles dans l'écriture psychologique des personnages et par l'humour de l'ensemble.

Et dans ce qui ne me surprend pas, que du bon également : l'intrigue policière est trouble et passionnante pour le moment !

Superbe polar, parfaitement réfléchi de bout en bout et proposant une fin tout à fait passionnante. J'en redemande !

Objectif atteint avec pas mal d'avance : livre de 334 pages fini le 31 juillet 2016.

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Bouquin presque terminé. Les entretiens sont passionnants mais mon intérêt varie selon l'amour (ou du moins la curiosité) que je peux avoir ou non pour tel réalisateur.

Les questions sont très ouvertes et permettent ainsi à l'interviewé de répondre longuement s'il le souhaite.

Un petit coup de gueule : pas mal de fautes d'orthographe, de frappe, d'impression. C'est tout de même dommage que le travail de relecture n'ait pas été fait plus sérieusement.

P.S : Petite remarque sans grand intérêt mais je suis choqué par le manque de cinéphilie de ces réalisateurs prestigieux. Il semblerait qu'ils aient vu assez peu de films. Ou alors, ils trollent (de la part de Welles, ça ne me surprendrait que très moyennement :D).


Objectif aftteint : livre de 308 pages fini le 07 août 2016.

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Aujourd'hui, j'avais absolument besoin de lire quelque chose de plus léger : en ce sens, le bouquin d'Eric Chevillard a largement fait son office. C'est drôle et spirituel. L'auteur a ses marottes mais ne s'en cache pas et arrive à nous amuser avec elles.

Marrant, profond, décalé, mordant et beaucoup moins gentil (ou sage) que ce à quoi je m'attendais. On sent même parfois le cynisme venir nous chatouiller les yeux.

Et puis, l'auteur a une plume plutôt sympathique.

Pour un tel exercice, je me vois mal mettre plus de 8 (ce ne sont que des petits extraits de vie particulièrement biens écrits quoi qu'inégaux) mais le livre vaut clairement le déplacement.

Objectif atteint : livre de 233 pages fini le 13 août 2016.

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Aussi intéressant dans ses métaphores qu inepte en tant que roman. Mais ce n'est que mon avis. L'auteur est un poète et ça se sent beaucoup trop. Aucune respiration : tout est réinventé par le biais du langage poétique. Je dois dire que je n'ai pas été des masses convaincu. Peut-être aussi que je n'ai pas les armes actuellement pour apprécier autant que possible ce texte.

Je ne m'interdis pas de relire cette bien courte nouvelle après avoir bouquiné Le nez de Gogol et Le double de Dostoievsski puisqu'il y a apparemment énormément de connexion entre ces trois oeuvres.

Livre de 113 pages fini le 20 août 2016.

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Il ne me reste plus qu'à finir la postface (franchement assez bordélique et remplie de fautes de frappe mais pas inintéressante).

Comme d'habitude avec la poésie traduite, on ne peut qu'imaginer (de façon très lacunaire) ce que donnent les poèmes en version originale. Ceci étant dit, certains m'ont quand même fait un sacré effet.

La prochaine fois, je tenterai l'édition José Corti car celle de Points Poésie est assez catastrophique : je ne suis pas totalement convaincu par la traduction, il y a un paquet d'erreurs, d'approximation, de fautes dans la postface et les renvois à d'autres pages sont totalement à côté de la plaque (décalage de deux pages à chaque fois). Bref, c'est assez décevant !

Objectif atteint avec un léger retard : livre de 186 pages fini le 24 août 2016.

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Un mythe que tout le monde ou presque connaît dans les grandes lignes. Encore fallait-il apprendre l'histoire dans les détails (du moins, la version d'Euripide). Médée ou la jalousie comme vice le plus destructeur. Jason ou l'idiotie faite homme. Et cela donne de grands moments. La figure de Médée est particulièrement bien traitée mais je regrette un peu que les autres personnages soient à ce point éclipsés. Rien que pour cette raison, j'ai hâte de lire la pièce de théâtre de Jahnn, portant le même nom et reprenant le même mythe.

Livre de 36 pages fini le 26 août 2016.

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Une tragédie particulièrement puissante et dense (même si courte) qui montre que, peu importe le vainqueur, les vaincus sont toujours traités de façon ignoble. Grand moment que ce dialogue entre Hécube et Ménélas : la vieille veuve crache toute la haine qu'Hélène lui inspire.

Livre de 39 pages fini le 27 août 2016.

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Ramon Gomez De La Serna est un génie. Ni plus ni moins. Ces jeux de mots et ses métaphores sont drôles et philosophiques sans jamais tomber dans le convenu. Autant dire que l'auteur touche assez souvent au sublime.

Un petit mot sur l'édition (Éditions Cent pages) : elle est originale et superbe, parfaitement dans le ton.

Livre de 148 pages fini le 07 septembre 2016.

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Sacré bouquin que celui-ci ! On suit les déambulations poétiques et politiques du très célèbre Pablo Neruda. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur a eu une vie particulièrement remplie et passionnante ! Evidemment, j'ai parfois l'impression qu'il exagère sur certains points mais son regard sur les hommes, la politique, le monde, la nature est assez atypique et touchant.

Et puis, il y a des phrases de toute beauté qu'il me faudra vous copier-coller ici lorsque j'aurai fini.

Gros avantage (et gros inconvénient) d'une telle lecture : elle vous ouvre à une tonne d'autres choses à lire ! J'ai déjà pris trois recueils de poésie du fameux chilien.

Bon, c'était brillant, poétique, politique, épique et pas mal d'autres mots finissant en Ique. Deux bémols : 1) Neruda est tout de même sacrément prétentieux et ne s'en rend pas vraiment compte. 2) Les passages sur le communisme et l'URSS sont, avec nos pauvres yeux éclairés du XXIe siècle, à la limite du ridicule.

L'homme est en tout cas passionnant et dégage beaucoup de grandeur. J'ai désormais hâte de m'attaquer à sa poésie !

Objectif atteint avec du retard : livre de 538 pages fini le 25 septembre 2016.

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Sachant qu'on parle d'un sujet extrêmement complexe, je trouve cette lecture plutôt limpide. Evidemment, ce n'est pas aussi simple à digérer qu'un Brautigan ou qu'un Agatha Christie mais Bachelard sait rendre n'importe quelle phrase belle comme un vers de grand poète.
D'ailleurs, je ne sais même pas si je suis d'accord avec ce qu'énonce le philosophe mais j'ai envie de me ranger de son côté tant sa langue est délicieuse (danger, peut-être ...). Vivement la fin que je puisse voir ce que j'ai retenu du duel Roupnel/Bergson concernant la question du temps.

Superbe livre tanguant non stop entre la philosophie et la poésie, le tout saupoudré par un poil de science.

Evidemment, L'intuition de l'instant n'est pas une lecture petit dej' et il faut prendre le temps de digérer chaque phrase même si l'ensemble est plutôt aisément compréhensible. Je reviendrai vers Gaston Bachelard bientôt, probablement avec la poétique de l'espace.


Objectif atteint avec du retard : livre de 149 pages terminé le 25 septembre 2016.

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Autant le sujet est plutôt intéressant et ce dialogue (qui est en réalité un quasi-monologue pour le moment) une bonne idée pour développer cette histoire, autant la traduction (à moins que ça ne soit le style de l'auteur mais j'y crois assez peu) est pour le moins étrange, pour ne pas dire ratée. J'y reviendrai lorsque ma lecture sera finie.

Jolie démonstration que ce monologue entrecoupé de mini questions, et de 2/3 avis divergents.

Ceci dit, je ne suis pas pleinement convaincu par ce que nous raconte le banquier anarchiste et je regrette, pour le bien du débat, que son interlocuteur n'ait pas été un contradicteur féroce : cela aurait rendu l'affaire plus intéressante.

Le style de Pessoa, je n'ai aucune envie de le juger avec une traduction (celle de Joaquim Vital) qui me semble assez méchamment à côté de la plaque par instants.

C'est en tout cas une curiosité que les lecteurs débordés prendront probablement plaisir à lire.


Objectif atteint avec un peu d'avance : livre de 92 pages terminé le 26 septembre 2016.

Annotation :

Parce qu'il n'y a pas grand-chose plus beau que l'amour lorsqu'il est porté par de tels mots et une telle capacité à émouvoir par le biais d'une image. Grand Neruda et géniale Mathilde !

Annotation :

Je ne m'explique pas la relative fadeur des notes pour ce superbe bouquin ! Ou plutôt, j'y vois une légère déception quant à la facture très classique de ce recueil de nouvelles. Il est sûr que Gens de Dublin n'est pas la révolution littéraire que semblent être Ulysse et Finnegan's Wake.

Ceci étant dit, sous sa forme de recueil assez banal, ce livre est avant tout une sacrée perle ! Comme souvent dans de pareils cas, les nouvelles sont inégales. Si ma note est aussi haute, c'est que tout m'a semblé de très bonne facture mais si je ne devais retenir que trois parties un peu au dessus du reste, elles seraient "Arabie", "Eveline" et "Les morts" (nouvelle ayant donné le merveilleux "Gens de Dublin" de John Huston, dernier film de ce grand réalisateur).

Je vois en James Joyce un auteur particulièrement courageux et atypique en plus d'être un styliste hors-pair. Sa galerie de personnages est franchement impressionnante et prend vie sous nos yeux alors même que chaque nouvelle est particulièrement courte.

Pour finir cette petite annotation bien faiblarde, je ne résiste pas à l'envie de vous citer ce passage sublime :

"Quelles folies sans nombre consumèrent les pensées de mes jours et de mes nuits à dater de ce soir-là ! J'aurais voulu annihiler l'intervalle monotone. Je m'irritais du travail de l'école. La nuit dans ma chambre et le jour en classe, son image s'interposait entre moi et la page que je m'efforçais de lire. Les syllabes du mot Arabie m'arrivaient à travers le silence dans lequel mon âme baignait luxueusement et projetaient comme un enchantement oriental tout autour de moi."


Livre de 250 pages fini le 21 novembre 2016.