Mes romans mythiques

Annotation :

Je ne sais plus comment je suis arrivé à Burroughs. Après le lycée sans doute, au lycée, je ne lisais pas. C'était un mythe, un nom, ça revenait tout le temps, ça me semblait important. J'ai été soufflé. Je l'ai découvert par moi-même ce livre, je suis content c'est le premier. Ceux qui ont suivi n'étaient pas tristes non plus.

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J'ai une amie. elle adore Anaïs Nin, on s'était trouvé par NIN (le groupe de musique), et elle m'en parlait. J'ai dû commencer à m'intéresser à sa vie, et Henry Miller du coup, c'était déjà un nom qui flottait ombrageusement dans le ciel, j'aime tout ce qui sent le soufre, alors forcément ... Lu un peu Anaïs. Pas convaincu. Puis j'ai lu Henry. Aussi bête que ça ... Mais quelle révélation ! Quelle découverte ! quel amour j'ai pour lui maintenant ...

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L3 philosophie. Début de l'année. Je déprime. A la bibliothèque de l'institut, ils ont les Oeuvres Complètes de Bataille. Gallimard. J'ai déjà feuilleté un de ses articles dans un vieux NRF, sur l'érotisme. ça faisait 4 ans que j'avais lu L'Erotisme, sans que ça me marque. Mais là, attaquer son oeuvre par tous les bouts, en voir la complexité, la profondeur, la cohérence, l'évidence, ça m'a scié. Mon semestre, je l'ai passé à lire Bataille. Rien que lui. J'ai eu mon semestre. Comme quoi ...

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C'était l'année de ma seconde il me semble. La première peut-être. Ce livre appartenait à ma soeur, je l'avais récupéré. Je m'ennuyais. Je décide de le lire. Je l'ai dévoré, lu deux fois de suite, pleurant sur chaque page. Allongé dans mon lit. Ouais. La petite Manon, elle me rappelait furieusement quelqu'un. Un des livres que j'ai le plus lu dans ma vie.

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Le bonhomme, je l'ai découvert assez tôt, finalement. J'avais son film en dvd, Tokyo Decadence. Très mauvais. Mais ça m'a donné envie de lire ses livres, de découvrir. J'ai dû découvrir par Ecstasy. Impressionnant. Mais les bébés, il est incroyable, moins que Parasites, mais tellement plus vaste, plus dingue, plus excessif. Plus mon genre quoi ...

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Mishima aussi c'était un vieux mythe. J'ai attendu longtemps avant de le lire, c'est les liens avec Bataille qui m'ont convaincu. Autant Confession d'un masque m'a déplu, autant Le Pavillon d'or m'a ébloui, et quand j'ai découvert Neige de printemps et Chevaux échappés, là plus qu'à aucun autre moment, j'ai touché au sublime avec lui. Un sens aigu de la tragédie, des obsessions que je partage, jusqu'à un certain point, un nietzschéisme forcené. Tout pour plaire quoi.

Annotation :

Je devais le lire en seconde. J'avais détesté, ça me lourdait comme histoire. Planplan quoi. Puis il y a à peu plus d'un an, au resto, je discute avec une fille du Dernier Tango à Paris, des Valseuses, De la Vénus à la Fourrure. Elle me parle d'un livre que je reconnais tout de suite. Premier Amour. Je l'impressionne, j'étincelle. Je le relis. Oui. Il est fascinant. Oui. La fille du resto ne l'est pas moins.

Annotation :

Une ancienne camarade d'université l'avais lu il y a des années. Elle n'avais pas osé m'en parler quand on se côtoyait. C'est plus tard, qu'elle m'a dit de le lire, que c'était extraordinaire, fascinant, que ça me parlerait. J'étais en pleine période Heideggerienne. Le temps, l'authenticité, tout Être et Temps est dans ce roman. La fin, cette fin, j'en revenais pas ... Après ça, j'en ai bouffé du Hesse.