Mizuko

Annotation :

Le texte est beau, quoique parfois avec un côté militant , sociologique ou explicatif un peu chiant. Ce qui compte c'est le témoignage, les sensations connues, les pleurs, la souffrance, la peur et la clandestinité, ainsi que le sentiment de honte, de rejet, de jugement. C'est aussi du Ernaux, donc un style un peu pauvre.

Annotation :

C'est un bon petit livre sur l'hôpital et la souffrance des femmes. Les passages sur l'avortement son très forts , quoiqu'impersonnels, comme des témoignages recueillis. Choisir ou non de le garder, le regard des autres, la douleur, le sang, tout est parfaitement bien décrit. La dernière nouvelle m'a ennuyée, trop peu originale à mon avis. (histoire d'une prostituée marginale qui perd son enfant, on dirait un mauvais scénario d'un film intello français, inspiré d'une nouvelle chiante de Duras). C'est ce qui m' a fort déplu. Ce style durassien très moche qui plombe le texte. Quand tu lis Flaubert ensuite, ca ne trompe pas.

Annotation :

Une petite déception. Ce que j'ai aimé avant tout, c'est l'humour qui traverse ce livre, ainsi que les pensées de l’héroïne. Ironique, vagabonde et dilettante. Elle est sympa? Je l'aime bien. Elle a une vie de rêve pour une bobo rebelle : elle a un job "cool"(journaliste free lance(métier qualifié avec la reconnaissance sociale sans le conformisme d'une vie de cadre) , une amitié érotique avec un intello pédant, n'a pas peur de faire le tour du monde et de se taper un vagabond sorti d'un squat. Le livre est militant(c'est bien) mais le militantisme n'enlève pas les clichés, et au lieu d'être une belle introspection sur l'avortement(comme il en manque) c'est à l'image de tous les docus qu'on te montre dès l'enfance(avorter n'est pas un crime, battez vous pour ce droit en péril). Un bon livre sponsorisé par le Planning familial, et comme il doit plaire à tout le monde, y compris à la fan de twilight, mâtiné de tous les clichés de la chick litt (style d'adolescente, meilleure amie fofolle au nom d'une meilleure amie de chick litt, mec intello sexy et inaccessible aux allures de Darcy, conquête d'un soir pot de colle, meuf constamment dans l'embarras et la mouise, meuf fan de littérature). Évidemment avec son lot d'invraisemblances( je dépasse le terme alors que j'ai appris ma grossesse à un mois de la conception) pour dramatiser l'intrigue(avortement gore et clandestin dans un camping car). Le militantisme c'est nécessaire, c'est vrai. Toutefois, l'avortement et le corps de la femme ne peuvent pas stagner sous une approche militante. Rien sur la douleur, le choix, le deuil, les conséquences, le ressenti. Juste ce que j'ai déjà lu des millions de fois dans un article du PF. Bien dommage.

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pas un peu trop misérabiliste?

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Je l'ai lu et je n'ai rien retenu. Une nana qui veut avorter parce Truc , son mec est immature, et qu'elle aime encore Trucnuche, son ex, et qui est aussi le meilleur ami de Truc. Et voilà. Un marivaudage à la française, un scénario d'un mauvais film de Claude Sautet. Rien sur la douleur, l'angoisse, les examens, les dossiers médicaux, le choix d'un enfant, mais tout sur..."je l'aime mais..." L'histoire d'un Jules et Jim chiant ou d'une expulsion? On ne sait pas encore. Ce que je sais : Supercherie littéraire.