MMXXII il était une fois Omicron...

Annotation :

5 Janvier / Découverte : Un film sublime, j'ai rarement vu des points de vue aussi divergents mais avec un intérêt critique remarquable, chaque vision paraît logique et intelligente même si elle en devient une contrainte envers les autres regards. La réalisation est sublime et me donne envie s'en tarder de m'intéresser à Asghar Farhadi pour cette nouvelle année. Les acteurs sont remarquables et incarnent, tous, des personnages très bien écrits, touchants pour le spectateur. On y questionne de nombreux éléments entre mensonges, réputation et bonne action. Le film est d'une beauté visuelle prenante sous un fond plus rude dans son propos, les rapports entre les personnages sont ciselés proche de diverses réflexions qui imbibent les sociétés en général.

Annotation :

5 janvier / Découverte : Les dialogues et les échanges sont toujours aussi plaisants et relatent d'une maîtrise impressionnante. L'histoire est intéressante, certes courte, mais demeure captivante dans cette chasse au corbeau qui laisse transparaître un ensemble disparate de secrets qui hantent cette ville de province où vérités et rumeurs se confondent.

Annotation :

6 janvier / Découverte : Et dire que j'avais prévu de voir un autre film... et dire qu'il a fallu que je choisisse CE film sans raisons particulières, il avait paraît-il une réputation d'être choquant... Et bien je confirme, dès le début du film l'ambiance est assourdissante puis devient malsaine jusqu'au bout. Un film qui rejoint sans problème ma liste "Glauque démiurge de malaise" tant son atmosphère est toxique, j'ai rarement vu une telle violence psychologique. Le spectateur n'a aucune emprise, il est témoin de cette perversité sans pouvoir rien y faire, il se retrouve comme juge à disserter sur les actions des personnages, mais il regarde cette famille dépassée par les événements, se place de leur côté pour penser à les sauver grâce aux indices dissimulés par un réalisateur faisant preuve de fourberie. La maîtrise de son cadre et de sa caméra est millimètrée, revêtue d'une fausse pudeur qui fait preuve d'une mise en scène remarquable des "jeux" pas si marrants que ça !

SPOILER : Il maltraite le spectateur en l'interrogeant. Le spectateur n'aime pas la violence mais pourtant il prendrait un plaisir fou à voir mourir ces deux psychopathes. Il n'en sera rien ! La tension avec les œufs, cette prise de confiance, cette façon de parler, cette initiative de faire des jeux afin de susciter des réactions, ces espoirs qui n'en sont rien (l'enfant, le téléphone, le couteau...) et surtout le moment de la télécommande, quelle horreur ! Ces regards caméra sont tout aussi dérangeant, rendant le spectateur complice, c'est lui qui laisse continuer ces atrocités pour la famille alors qu'il peut l'arrêter lorsqu'il le souhaite, il dispose de la télécommande.

Annotation :

11 janvier / Découverte : un beau film avec un certain vent de fraîcheur dans son approche entre un film dynamique et un film plus sérieux dans ses propos. On assiste à une réalisation maîtrisée avec des belles idées de mise en scène par moment. Globalement, ses musiques utilisées (très bonnes) pourraient subir le symptôme d'un film "playlist", on peut le comprendre vis-à-vis des goûts de l'adolescent qui évolue.

Enfin, le caractère de la relation père et fils est très captivant, porté d'autant plus par de bons acteurs notamment le père. L'idée pourtant simple en apparence de faire revenir assez souvent la chanson préférée du père "Emmenez-moi" apporte une forme de sincérité et un apport naturaliste qui réconforte le film. De même, l'idée très caricaturale de présenter cinq frères aux profils divergents est très intéressant pour ce point de la différence en chaque humain.

Annotation :

12 janvier / Découverte : un bon film dans le contexte colonial de l'Inde entre politique et littérature. Les relations entre les personnages sont très bien orchestrées avec de belles envolées musicales lors des chants et danses. Le traitement de la place de la femme dans la société et surtout sur le plan des arts est plutôt bien abordé bien qu'il aurait pu être plus profond.

Annotation :

13 janvier / Découverte : https://www.senscritique.com/film/Licorice_Pizza/critique/227268592
Premier film qui honore 2022 en critique !

Annotation :

15 janvier / Redécouverte : franchement c'est toujours aussi intelligent, je ne pensais pas l'apprécier autant en connaissant sa réputation de film mineur. Nous retrouvons de nouveau les particularités de la saga, drôles et sérieuses avec beaucoup de thèmes riches et divertissants. Le doc dispose d'un charisme fou en cowboy, Marty est super avec ses références venues du futur. La relation amoureuse est très belle. Chaque réplique s'enchaîne et dispose d'un humour fou, les décors sont beaux, de même pour les costumes, Tannen, Eastwood, les scènes d'action, la science, l'avenir qui sont autant d'élèments bien traités... C'est un hold-up ? Non c'est une expérience scientifique !

Annotation :

16 janvier / Découverte : une photographie sublime, des plans à couper le souffle et surtout qui donnent envie d'y être pour pouvoir attendre et apercevoir les parcelles de vie qui s'acheminent le long des vallées. Vincent Munier est un véritable passionné, un humain en or avec le sourire et surtout un talentueux photographe.

Bon, j'avoue que je ne savais pas si j'abordais ce point ou non mais je vais tout de même le faire. Je n'ai pas été convaincu par la présence de Sylvain Tesson, que je trouve soit trop banal dans ses questions ou réflexions, soit trop lyrique dans sa narration bondée de métaphores.

Annotation :

16 janvier / Découverte : un film intéressant dans son approche perturbante et violente, on y voit des personnages détruits mentalement aux pensées crues qui instaurent une ambiance malsaine dans tout le film. Cette ambiance austère se pavane d'une image bleuâtre et délavée qui donne une dimension pesante de cet endroit reculé pour y mettre des prêtres fautifs et criminels.

Pablo Larraín y questionne la place de l'Église, dans son intervention pour aider les victimes d'abus : des victimes traumatisées qui vrillent entre haine et adoration malsaine. Bien que le personnage de la victime soit étrange, il illustre bien son devenir psychologiquement complexe qui l'a vraiment marqué. Les regards essentiellement vides, l'expérience troublante se passera dans cette atmosphère fantômatique.

Petite divulgation: on note aussi la question du pardon, où des prêtres glauques sont en quelque sorte pardonnés à continuer de vivre dans une petite collectivité religieuse, pourtant leurs défaillances sont toujours là et ressortiront suite au suicide choquant du nouveau venu. Leurs paroles seront dégoûtantes, tout comme leurs actions de tuer les chiens de course y compris le leur, afin de traumatiser de nouveau un traumatisé de l'Église. Ce personnage maltraité témoigne d'une ambiguïté originale dans sa double personnalité, pensant à la vengeance mais également l'admiration tellement qu'il a été endoctriné et marqué lorsqu'il était enfant. On y voit une forme de pardon très peu appréciable, renforcée par la manigance des prêtres qui se donnent l'aura du pardon et de l'aide envers cette victime dégradée à plusieurs reprises. Ils font un acte impardonnable face à Dieu et le spectateur, mais face aux humains ils se revêtent de la tenue d'hospitalité et de bienfaiteur, ils n'ont jamais respecté Dieu malgré leur façade de prières...

Annotation :

18 janvier / Découverte : un film intéressant et très symbolique, dans ses trois personnages qui s'inscrivent comme des étrangers les uns pour les autres, ils sont portés par de belles performances. Cette aventure ce réfère à une forme d'expérience cinématographique où l'on démabule dans les paysages sublimes de l'Australie avec nos personnages. Le film dispose d'un montage vivifiant et particulier avec des moments plus expérimentaux et dynamiques avec des musiques psychédéliques.

"Spoiler" : le film dispose d'une certaine violence, dans ces massacres d'animaux sûrement non simulés et le suicide surprenant du père puis de l'arborigène. On y questionne la nature belle et déstructurée face à la ville structurée et uniforme par des briques. De même, les relations sont intéressantes, l'écart de langue évoque à la fois une coopération pour la survie mais également la tragédie de l'absence de sentiment de la jeune femme pour l'arborigène qui se retrouve trahi pour les aventures passionnées qu'ils ont vécu, elle souhaite avant tout retrouver son confort. Il y a plusieurs moments de mise en scène percutante voire seulement de plaisir visuel comme les animaux dispersés çà et là dans un aspect peu crédible de la nature (sortant sûrement du zoo), on retrouve le moment de l'oasis qui est très beau avec une musique divine et finalement le plan final qui correspond au retour de la sérénité où les trois personnages font corps avec la nature et se baignent en profitant du cadre, il renoue avec le jardin d'éden sans se soucier de leur nudité. Malheureusement cette scène montre le caractère illusoire de ce passage, en lien avec le suicide précédant de l'arborigène.

Annotation :

22 janvier / Découverte : particulier en tout point, bien que les aspects concernant la personnalité de Caligula soient plutôt intéressants, ils manquent certainement d'un plus ample travail historique, rien que dans les boucliers et épées en plastique... En plus et malheureusement, ce film d'une longueur épuisante se pavane à cause du producteur de scènes érotiques peu subtiles, qui n'apportent strictement rien au récit dans la plus grande gratuité. On notera plus ou moins une bonne performance de Malcolm Mcdowell en personnage tyrannique et détestable bien qu'il soit assez proche de son jeu du film Orange mécanique.

Annotation :

23 janvier / Redécouverte : une petite critique en approche ? Peut-être...

Annotation :

25 janvier / Découverte : c'est vraiment un très bon film avec des dialogues toujours aussi soignés. Michel Simon y est parfait, maîtrisant avec précision la parole. La mise en scène est sublime et ne cessera de questionner les commérages du village.

Annotation :

29 janvier / Découverte : un film à voir absolument comme en témoigne mon avis :
https://www.senscritique.com/film/Un_monde/critique/250935641

Annotation :

29 janvier / Découverte : un bon film à l'ambiance froide et très esthétique, les décors et les plans sont sublimés par la réalisation détaillée de Alejandro Amenábar. Nicole Kidman livre un de ses meilleurs rôles en femme tourmentée et stricte, les enfants sont tout aussi performants dans leur rôle.

Annotation :

30 janvier / Découverte : intéressant, on passe un bon moment notamment grâce à ce personnage impétueux investi par Clint Eastwood. On a certainement des bizarreries dans le scénario mais elles ne dénaturent pas pour autant le film.

Annotation :

30 janvier / Découverte : un film qui mérite un second visionnage car j'ai plutôt décroché par rapport à l'arrivée d'un personnage. Sinon globalement j'en retient une structure écrite dans une certaine harmonie avec des acteurs efficaces et éloquents ainsi que des costumes travaillés visuellement. Le point fort est sans nul doute la musique qui est incroyable et arrive à jouer sur plusieurs ambiances passant de rythme traditionnel à des rythmes plus angoissants.

Annotation :

2 février / Découverte : un film long, très long car je n'ai absolument pas adhéré à ce récit porté par des personnages charismatiques mais doublés en français assez médiocrement dans la synchronisation. La chose la plus perturbante correspond à la maîtrise technique de la caméra, des plans, des décors, la photographie qui pourrait rendre cette lenteur mystérieuse et agréable à suivre (c'est le cas mais l'histoire n'a pas suivie de mon côté).

Annotation :

5 février / Revisionnage : un film très théâtrale qui relève d'un caractère plutôt atypique dans ces échanges entrecoupés par les personnages, ces engueulades continuelles, c'est une dimension iréelle qui se créait en s'acclimatant à la poésie. Bien que la Bande annonce soit incroyable et touchante, le film demeure intéressant en dépit de sa différence marquée avec celle-ci.

Gaspard Ulliel ravit le spectateur de son jeu admirable, annotée d'une nouvelle touche amère qui nous fait regretter une longue destinée de rôles solides et performants. Une chose est sûre, le cinéma par le biais de l'image et du son lui donne encore vie dans des moments de perpétuation lumineuse...

Annotation :

5 février / Découverte : bon... je n'ai pas grand chose à dire mis à part que le film est assez mauvais à ma plus grande déception. Les enjeux sont flous, l'histoire est peu compréhensible, l'image est délavée (même si c'est une volonté du réalisateur), les acteurs jouent pour la plupart assez mal ou ne disposent pas d'un réel charisme, les effets visuels sont plutôt mauvais pour l'époque... pour avoir fait la comparaison avec Ghost in the shell, il y a forcément un sacré écart !

Annotation :

6 février / Revisionnage : un plaisir de re-découvrir ce film qui m'avait laissé pensif suite à mon premier visionnage. Le point emblématique que je reconnaissais était bel et bien son caractère contemplatif avec une animation sublime accompagnée d'une musique forte. Le point que j'ai aujourd'hui su mieux accrocher est la question du récit, ce côté philosophique et métaphysique d'une profonde réflexion. On retrouve des personnages charismatiques notamment le Major, caractère majeur du long-métrage.

Annotation :

12 février / Revisionnage : toujours aussi impactant
https://www.senscritique.com/film/Gagarine/critique/239435112

Annotation :

13 février / Découverte : un témoignage fort et important bercé par un narrateur maîtrisant les répliques chocs et pourtant réalistes de cette immersion dans l'horreur. Sa mise en scène reste originale avec l'utilisation de diverses scènettes de figurines en terre qui expriment tout autant le malheur des personnages figés dans leur observation. D'un point de vue historique on pourrait regretter en revanche l'explication du départ des Khmers rouges qui partent en 1979 sans raison aux yeux du narrateur qui omet d'être historien.

Annotation :

13 février / Découverte : un film certainement plus compréhensible côté russe, quoi que ce ne soit pas sûr car le réalisateur en fait un voyage catégorisé dans l'histoire, cochant certaines cases des événements majeurs en Russie sans réels liens logiques mis à part l'argument de l'histoire russe. Bien qu'il parvienne à maîtriser sa caméra et son décor avec des costumes détaillés et des figurants nombreux, son pari sous forme de visite devient vite usant, d'autant plus que les personnages ont tendance à parler tous en même temps ce qui provoque un brouhaha peu agréable ainsi qu'une compréhension plus complexe.

Annotation :

15 février / Découverte : une animation sans nul doute excellente, mais je sens légèrement ce désir d'intégrer le manga en seulement un film. L'histoire se déroule assez rapidement et personnellement je ne me suis pas forcément accroché aux personnages ou à leur récit.

Annotation :

17 février / Découverte : un film plaisant et vivant, dans lequel un narrateur nous accompagne intelligemment. La mise en scène et ses plans caméra sont maîtrisés et performants visuellement.

Annotation :

21 février / Découverte : Voici un très-long-métrage exténuant sous son caractère atypique à propos du travail sur le temps qui se retrouve étendu et qui s'infiltre pendant 7h30 (Divisé par trois pour ma part en trois jours tout de même !). Le film n'est pas tendre dans son discours en offrant une lenteur vraiment pesante avec une contemplation poussée au maximum face à des personnages peu harangueurs. Toutefois, il en ressort un aspect particulier avec ce très-long-métrage, Béla Tarr nous délivre un visuel et une mise en scène à couper le souffle basée sur des plans fixes mais surtout des mouvements de caméra impressionnants. L'histoire est symbolique, compréhensible bien qu'elle soit assez longue de par ces 7h30 et donc moins abordable. Une scène en particulier m'a rebuté dans la création du film tandis que d'autres sont véritablement maîtrisées et éloquentes. En bref, un film monumental qu'il faut sûrement avoir vu une fois (avec la foi de le regarder) afin de ce faire une expérience saisissante face à une créature nébuleuse.

Annotation :

22 février / Découverte : j'avoue que je ne m'attendais pas à cela mais le film demeure original dans sa façon de mettre en scène ces enfants aux pouvoirs particuliers.
Dans son inscription hors du réel, j'ai du mal à saisir l'univers dont veut se doter le long-métrage, des enfants aux pouvoirs pour la plupart assez similaires, pourquoi, comment ? Qu'en est-il des adultes ?

Annotation :

3 mars / Découverte : un film majeur qui traite de l'enfer des sous-marins pendant la guerre, Wolfgang Peterson y maîtrise les mouvements de caméra, les moments de silence et de tension avec minutie, il dresse un portrait humain des ces marins pourtant nazis mais envoyés à la mort sous une idéolgie aveugle. Le film se permet de créer un contraste continuel et remarquable entre scènes d'attaques et scènes de repos, de festivité tel un arrêt surréaliste jusqu'à la prochaine attaque ou prochaine mission, à bord du bateau, le suspens est puissant.

Annotation :

23 février / Rerevisionnage : Chef d'œuvre inchangé.