Mon parcours d'apprentissage (2002-2008)

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2002 (11 ans et demi)

J'ai le souvenir d'avoir pleuré en entendant "One" à un mariage quand j'étais gosse.

Résultat, dès que j'ai pu m'acheter mon premier CD, ce fut ce best-of de U2. La blague, c'est que "One" n'y est pas. Le comble, c'est que j'ai commencé à écouter du "rock" avec la bande à Bono.

Ca aura duré au moins un été avant que je n'ai plus de temps à perdre.

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2002 - 12 ans

Aujourd'hui, je suis passionné d'americana (les Byrds, tout ça).
À 12 ans, j'étais passionné d'"Americana".
Je l'écoutais à fond sur la route des vacances et ça m'a même poussé à l'achat de ma première revue musicale... "Rock Mag".
Les Offsrping ont usés les piles de mon baladeur.

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2002 - 12 ans et demi

Premier souvenir d'émoi musical qui ne soit pas du caca (parce qu'avant, c'était Céline Dion chez maman et Supertramp chez papa).

Merci à la prof de musique en 6ème qui jugea bon de nous faire chanter "Hey Jude" en nous accompagnant de flûtes à becs.
Intrigué par ces drôles de types, j'ai volé l'album bleu au CDI et je l'ai toujours. Le début d'une grande aventure.

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2003 - 12 ans et demi

Je me souviens même plus pourquoi j'ai acheté ça.
À force d'écouter les singles diffusés sur Europe 2 sans doute.
Avec un pote, on était vaguement émo. Lui c'était Evanescence, moi Placebo.

J'osais pas lui dire qu'en vrai, je préferais écouter Lennon et McCartney.

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2003 - 12 ans et demi

Ca me je me souviens pourquoi et quand je l'ai acheté.
Parce qu'à force de voir des gens avec des t-shirts et posters de Kurt Cobain, ça m'a toujours intrigué.
Parce qu'à force d'en entendre parler dans Rock Mag, je me suis toujours dit qu'il me fallait au moins un best-of.
Parce que lors d'un arrêt shopping pendant un voyage scolaire en Espagne, pendant que mes camarades s'achetaient le dernier Blink 182, j'ai claqué mes euros tous nouveaux dans cette compil.
Dans le bus qui nous a ramené en France, tout le monde dormait. Pas moi.

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2003 - 13 ans

Un jour, mon père est allé voir Bowie à Lyon.
Il est revenu avec ce best-of qu'on écoutait en boucle dans la voiture, quand il venait me chercher, un weekend sur deux.
Pour le tenir éveillé et éviter tout accident, je me sentais obligé de chanter. Alors c'est sur Bowie que j'ai commencé à chanter.
Contrairement à Offspring, Placebo et U2, il s'agit là d'une vraie bonne Madeleine de Proust. Et dès que j'entends le compte à rebours de "Space Oddity", j'en chialerais.
Le 11 janvier 2016, j'ai chialé.

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2003 - 13 ans

Le frère de mon pote émo était fan de Radiohead.
Pour Noël 2003, il lui a fait un coffret avec l'intégrale des CD gravés dont le tout récent "Hail To the Thief".
Je lui ai emprunté et plus jamais rendu.

La honte, c'est que celui que j'écoutais le plus, c'est "Pablo Honey". Ensuite, à chaque étape de ma maturité musical, j'allais gravir les échelons jusqu'à ce que "Kid A" devienne mon préféré.

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2004 - 13 ans et demi

Une K7 acheté à 2 euros au Promo Cash de Cholet et, comme la voiture de ma mère n'a qu'un lecteur de K7, le seul rock que je puisse écouter quand je suis avec ma mère.

Quand elle fait les courses, je m'enferme dans la Golf et écoute les frères Gallagher. Dix ans après les fait, le manifeste de la brit-pop me fait vibrer sur les parkings de Cholet.

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2004 (13 ans et demi)

Oui bon, je me la pète en disant toujours que les Strokes m'ont branchés dès 2001 avec "Is This It" mais voilà un scoop : comme tout le monde, je les ai entendu pour la 1ère fois grâce à EDF.

À force d'entendre "The End Has No End" à la télé, j'ai demandé à un pote de me télécharger l'album (à l'époque, c'était sur Emule, ça lui a pris une semaine de me foutre ça sur CD gravé).

Pendant six mois, je n'ai plus écouté que ça. En boucle. À fond. En jouant de la guitare avec une vieille raquette de tennis.

Je fus le premier de mon collège de Cholet à porter des Converses.
Noires, bien entendu.

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2004 - 14 ans

Encore une histoire de pub et l'une des premières pierres à ma discothèque adolescente.
À la recherche de mon nouveau Strokes, je m'amourache de ce groupe espagnol qui fait de la pop un peu molle mais, qui à l'époque, m'émeut au plus haut point.
Tellement que j’achèterais même le suivant et aura toujours de l'affection pour ces conducteurs du dimanche.

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2004 - 14 ans

Je me souviens avoir enregistré Europe 2 sur une K7 juste pour pouvoir écouter en boucle "Do You Read Me", single que je trouvais formidable et bien plus excitant que Placebo et Muse. Au final, j'ai acheté l'album et je l'ai peu écouté. Mais j'ai toujous la K7 et c'est un instantané de radio FM en 2004 !

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2004 - 14 ans

Ce doit être ma période belge. Après Ghinzu, c'est Girls in Hawaii et ses ritournelles pop pastorales qui accompagnent mon printemps 2004. Encore une fois, il faut remercier l'ami qui me gravera ça su CD et ma mère qui payait régulièrement les nouvelles piles du walkman.

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2004 - 14 ans

Toujours grâce à Europe 2 et aux premières soirées de grand où je faisais danser les filles grâce à "Take Me Out". Mais surtout grâce à Europe 2.

Mon pote hacker me grave ça et j'apprend par coeur les paroles de "Jacqueline". Imite Alex Kapranos sans jamais l'avoir vu.
Lui et Julian Casablancas sont mes modèles, l'acnée en plus.

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2004 - 14 ans et demi

Ce que j'ai pu me sentir insolant en écoutant "L.S.F.", ma première bière à la main, la première clope sous le préau.
Découvert lors d'un concert sur France 4 à l'époque où France 4 diffusait des concerts.

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2005 - 14 ans et demi

Petite rechute.
Les premiers amours tout ça. Des restes de U2 collés au fond des oreilles. Je me cherchais. Au moins, je n'essayais pas des coupe de cheveux minables. Je me contentais d'écouter Chris Martin.

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2005 - 15 ans

À l'époque, j'achète chaque mois le Rolling Stone français où l'on trouve de formidables compilations (rien à voir avec la formule d'aujourd'hui).
Dedans, il y a notamment un extrait de cet EP qui sera en rotation lourde sur mon premier lecteur mp3, entre les Wampas et Muse.

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2005 - 15 ans

Sur la même compil écoutée en boucle dans un camping vendéen (Rolling Stone été 2005), il y a "Perfect Plank", une jolie ballade de l'inconnu Jude que j'apprend par coeur et écoute en marchant sur le remblai avec le coeur amoureux, pressé de découvrir les filles du lycée à la rentrée. J'ai même découpé la pochette de l'album pour la coller en couverture de mon agenda 2005-2006.

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2005 - 15 ans

En arrivant au lycée, je découvre les Inrocks au CDI.
Dès la rentrée, un article sur Belle & Sebastian attire mon regard, la pochette, le nom du groupe.

Quitte à écouter de la pop triste, je troque mon Coldplay contre le garçon avec la flèche arabe au magasin de CD du coin (qui fermera deux mois plus tard). Ce sera le compagnon de mon long trajet en bus à l'automne 2005.

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2005 - 15 ans

Le film me permet de découvrir Bill Murray et mon amour d'adolescent pour ce genre de film.

Sa bande-originale me fout une grosse claque : Air, My Bloody Valentine, Phoenix, Death in Vegas et, bien sûr, The Jesus & Mary Chain.

Souvenir d'une sortie scolaire où, au retour, j'avais écouté "Just Like Honey" en regardant Angers s'éloigner à travers la vitre arrière du bus.

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2005 - 15 ans

La découverte passe donc par de petits films indé du genre "Garden State" et, plus tard, "Little Miss Sunshine" et "Juno".

Ah, rêvasser de mon premier amour en écoutant "New Slang". Tellement 2005 de ma part.

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2006 - 15 ans et demi

Je remets les Strokes parce que je me souviens précisément de la sortie de cet album tant attendu, de la galère que c'était pour le trouver à Cholet dès janvier. Ma mère a fini par me le dénicher et ce fut le plus beau jour de ma vie.

Affublé de la veste en cuir demandé à Noël et motivé par une journée d'écoute du nouvel album, je me suis rendu un samedi de janvier à une soirée disco organisé à Tiffauges, en Vendée. J'y ai acheté mon premier paquet de clope, bu mon premier whisky-coca et embrassé ma première fille.

Par la suite, "You Only Live Once" fut ma chanson du petit-déjeuner pendant six mois.

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2006 - 15 ans et demi

Ayé, je suis dans la cour des grands, dans un lycée de campagne où tout le monde n'écoute que Tryo et Dub Inc. Alors forcément, pour draguer les filles, rien de tel que ma petite veste en cuir, mes Converses et mes cheveux bouclés.
Comme les filles ne connaissent pas les Strokes mais ont entendu les mignons Kooks à la radio, leur premier album sera l'espace d'un printemps un incontournable.

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2006 - 15 ans et demi

Tout comme les Magic Numbers, découvert en couverture du magazine Magic, à la médiathèque de Cholet. Mes goûts s'affinent, mes lectures aussi.
On reste dans un territoire pop gentillet mais en vrai, ça m'endurcit.

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2006 - 15 ans et demi

Quand j'ai acheté mon premier Rock & Folk en janvier 2006, c'était pour les Strokes. J'y ai découvert les Libertines (les deux albums) et suis devenu fan à nouveau même si trop tard. J'emmerdais mes potes à leur parler de Barat et Doherty comme si c'était moi qui les avait découvert. Si j'avais grandi dans un lycée parisien, ça n'aurait pas marché.

Souvenirs printaniers où je sèche les cours pour me balader en campagne avec ces hymnes d'adolescent.

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2006 - 15 ans et demi

C'est fou à quel point 2006 est une année fondatrice pour moi.
Avant, chaque sou économisé était dépensé en goodies Seigneur des Anneaux, Star Wars ou en manga.
À partir de là, il n'y en a plus que pour la dernière sensation Rock & Folk à condition qu'elle soit disponible au Carrefour de Cholet, le seul vendeur de CD du coin.
Et vas-y que je t'achète chaque successeur des Strokes : The Rakes, The Subways, The Servant, The Tellers, The Wombats, The View... et donc ce Razorlight, disque de chevet pour jeune séducteur boutonneux.

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2006 - 16 ans

L'été de mes seize ans. Juste avant que je ne découvre Dylan.

Phoenix, c'est bien sûr dans Rock & Folk que j'en entends parler. La pochette rouge, la photo du groupe. Trop jeune pour avoir vibré sur United ou Alphabetical, je suis intrigué par la chronique. J'y retrouve tout ce que j'attendais chez un groupe à l'époque : une recherche musical, une pop raffiné, et des mélodies accrocheuses. Et c'est en anglais. D'ailleurs, en courant acheter cet album, je crois avoir affaire à un groupe américain.

Instantanés : "Napoleon Says" quand tu pars sur les routes des vacances, "Consolation Prizes" quand tu sens l'odeur de la mer, "Rally" quand tu te promènes sur le remblai, les cheveux dans le vent, "Long Distance Call" en pédalent de toutes ses forces, "One Time Too Many" quand tes premiers amours te manquent, "Lost And Found" en fumant une cigarette, les pieds dans le sable, avec une pose nostalgique, "Courtesy Laughs" pour emmerder le monde entier du haut de tes seize ans, "North" pour regarder l'océan, sans un mot, en se demandant ce qu'il se passe de l'autre côté, il faudra bien y aller un jour, "Sometimes In The Fall", ma favorite, quand les vacances se terminent, que t'as pas envie de partir, "a long long long long time...", et puis "Second To None", conclusion enjouée, on pense déjà à la prochaine fois, un sourire aux lèvres... tout va bien...

Putain, la voix de Thomas Mars, ses intonations, ses manières, j'ai enregistré tout ça, c'est une part de moi, c'est de l'émotion pure et dure. Les mélodies, les textes, la batterie qui te lâche plus, tout ça, pour moi, et peut-être rien que pour moi, c'est intemporel.

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2006 - 15 ans et demi

Acheté en même temps que le Phoenix.
Compagnon des vacances à la mer lui aussi.
Bon Dieu ce que j'ai pu écouter ce premier essai "solo" de Barat.
Bon Dieu ce que j'ai pu croire au génie.
Aha. J'étais jeune et facilement impressionnable.
Je ne regrette rien.

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2006 - 15 ans et demi

L'un des premiers groupes rock que je vois en concert à domicile.
Les bordelais viennent à Cholet, je suis là par hasard et j'achète le CD que j'userai jusqu'à la corde parce qu'à l'époque, quand j'ai un CD, je l'écoute en entier, encore et encore.

Le 17 juillet, mon 1er concert sera les Strokes à Lyon.

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2006 - 16 ans

Une histoire de hasard. De Canal +. De Scorcese. De Kerouac volé au CDI. De la Fnac de Lorient. D'une route bretonne. D'un anniversaire qui changera ma vie.

À partir de maintenant, ce que j'écoute sera composé à 70% de Dylan, à 30% de tout le reste.

Pour en savoir plus, j'ai tout raconté ici : http://www.xsilence.net/disque-5754.htm

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2006 - 16 ans

Je me souviens de la fin de cet été, décidément très mouvementée.
Il faisait très chaud et ce fut la dernière fois que j'accompagnais ma mère à la mer. Lors de longues ballades en vélo sur un remblai vendéen, j'écoutais dans mon balladeur CD trois CD :
- L'album blanc des Beatles
- Sticky Fingers des Stones
- Et ce premier album des Kings of Leon qui m'a ouvert la voie du blues. Certains ont eu Robert Johnson. Moi j'ai eu les frères Followill.