Mon Rock en Seine 2013

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Affublé de la lourde tâche d'ouvrir le festival, le rappeur de Chicago a beaucoup ramé pour chauffer le public et lui faire découvrir son intérêt. C'est dommage, j'aime beaucoup son univers, mais face à un auditoire installé sur la Grande Scène pour squatter les places en attendant Tame Impala, il s'est vite découragé. Après avoir fait le con avec son DJ, celui-ci se blesse, sort de scène, et ne revient que pour finir abruptement le set. Final WTF, le festival commence bien.

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J'y allais sans grande conviction, en m'attendant au même son froid et esthétisant que sur l'album. Je n'ai pas été déçu (façon de parler). Groupe manifestement content de jouer à la maison (ils sont de Montreuil), mais hermétique, pas beaucoup de vibes envoyées au public ; c'est un peu le genre de musique qui veut ça en même temps, mais pour le coup je préfère écouter l'album dans le confort de mon lit.

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Ah Mister Patton, je met un point d'honneur à vous voir où que vous passiez, et c'était très cool. Et ce malgré l'acoustique particulièrement violente de la Scène de la Cascade. Malheureusement je suis rapidement parti, en ayant une autre priorité plus importante en tête...

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Je ne risque pas d'être objectif, ayant un major crush pour la chanteuse Elena Tonra (23 ans, avec cette voix et cette bouille, le Créateur favorise certaines plus que d'autres j'ai l'impression), mais il fallait que je les voie, je les ai vus, et c'était top, voilà. On peut reprocher certaines choses à l'album qui se perçoivent différemment sur scène. Les mélodies se font plus aériennes, le chant moins claustrophobe. C'est parfois un peu trop sophistiqué (les guitares changent de mains à chaque titre) et le set plutôt balisé, mais le public est là, l'échange est chaleureux et ils sont manifestement contents pour leur première "vraie" tournée. Un vrai coup de coeur, j'irai les revoir sans hésitation.

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Deuxième fois que je vois les australiens psychés, mais première fois dans le cadre d'un festival. Leur jeu scénique n'étant pas très expansif, on les sentait vraiment petits au milieu de la Grande Scène, mais le son était là, et les wannabe-stoners bien présents à danser sur l'immense pelouse. Set sans surprise mais bien ficelé, des expérimentations sonores bien plus adaptés au plein air que la petitesse du Trianon. Krokodebil me rappelle qu'il y a eu une reprise des Flaming Lips, qui était vraiment pas mal pour le coup, mais qui a fait fuir le public qui n'avait plus qu'alt-J en tête à ce moment de toute façon. Final énorme sur Apocalypse Dreams.

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Il fallait que que je les voie, après les avoir loupés en début d'année. Ils ont gagné une assurance difficilement croyable pour un groupe aussi jeune, assurance vraiment aidée par un public totalement conquis à leur cause. Pas aidés par l'acoustique pas géniale de la Cascade (oh l'ingé son, les basses qui te font vibrer les bijoux de famille c'est pas nécessaire si l'on n'entend plus le reste), ils ont quand même envoyé le pâté avec un set varié (et pas uniquement basé sur leur premier album) et bien exécuté. Pas grand-chose à dire de plus, j'ai envie de les revoir dans une petite salle cette fois-ci, mais l'ambiance était au rendez-vous (bien qu'ils restent beaucoup sur les rails du studio).

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La pêche, la patate, la forme pour les écossais, manifestement contents de revenir après un hiatus relativement long. Ils devaient ambiancer le début de soirée, c'était plutôt réussi malgré un milieu de set mou du bide. Ils ont enchaîné This Fire et Take Me Out sur la fin, superbe explosion du public, ils auraient pu balancer n'importe quelle merde après ça et s'en sortir malgré tout avec les honneurs.

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Je ne m'attendais pas à autant de monde, mais ça fait plaisir de voir que les gens autour de moi (du moins dans le coin où j'étais) reprenaient en coeur beaucoup de titres et ne connaissaient pas que Swimming Pools. Live Band, j'ai toujours un faible pour les rappeurs qui se lancent dans l'exercice, avec une bonne sélection de titres entre Section.80 et mAAd City (ça fait plaisir). L'interruption technique en a énervé plus d'un, surtout vu la courte durée du set, mais le King est revenu bien chauffé et a fini le boulot comme un pro. J'aurais aimé Sing About Me ou Real, mais on ne pas tout avoir, et c'était déjà pas mal. Grosse ambiance (peut-être la plus grosse pour ce vendredi), bien aidée par les talents de chauffeur (légèrement mytho mais on s'en fout) de Kendrick. Et le gars a eu les balls de se fader un vrai rappel comme il faut en plein festival, respect.

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Une amie m'y a entraîné, découverte sympathique mais rien de fou-fou. Allez vite...

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...Allons voir les californiens excités ! Pour la troisième fois que les vois en live, les gars sont rodés et finissent toujours avec un certain brio à clôturer les soirées électrisantes. Petit passage rafraîchissant de la pluie, j'aurais adoré qu'un orage éclate pendant le concert. Beaucoup de titres du dernier album, j'aurais aimé un peu plus de variété mais l'énergie de Nic Offer compense facilement les petits regrets (c'est quand même le seul mec capable de danser comme il le fait en short de bain et continuer à avoir la classe, beaucoup de filles étaient en transe autour de moi).

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On démarre le samedi en retard mais tranquillement avec cette chanteuse à la voix soul bien marquée portée par de bonnes compos et un groupe qui assure pas mal. Mention spéciale pour la section rythmique, composée d'un bassiste très talentueux et du batteur-compositeur qui avait une bonne pêche. Quelques petites erreurs de jeunesse, ça parle peut-être un peu trop entre chaque morceaux, mais très sympathique malgré tout.

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Difficile de juger, n'étant pas fan du groupe. Le son était là, l'ambiance un peu moins, j'ai eu quelques difficultés à être transporté.

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J'aime beaucoup la direction empruntée par le groupe, le fait qu'ils s'assument enfin comme des adolescents attardés rappelle Nirvana et surtout Weezer vingt ans plus tôt. Quand bien même le tout sonne comme du déjà-entendu, on s'en fout, ça sautille, ça bouge dans tous les sens, ça fait beaucoup de bruit, ça vanne à tout bout de champ, l'adolescence, la vraie.

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Il paraît qu'il faut voir NIN en live au moins une fois dans sa vie, je comprends maintenant pourquoi. Gros show son et lumières, sans le côté pompeux et précieux des concerts de Muse, on pourrait reprocher à Reznor d'accorder trop d'importance au visuel mais c'est tellement bien fichu que l'on ne boudera pas notre plaisir. Sélection variée de classiques, grosse ambiance, vraiment rien à redire sur le set. Les très gros fans devaient être aux anges. Je peux mourir tranquille maintenant.

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J'ai bien aimé l'album, mais en live l'alchimie passe beaucoup moins malheureusement. Parfois trop sophistiquée pour son propre bien, la musique a rencontré quelques difficulté à faire bouger la foule.

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Après Nine Inch Nails, un autre gros concert qui t'en fiche plein la tronche et plein les oreilles. Grosse énergie sur scène et dans le public, une installation visuelle imposante, les versaillais étaient manifestement heureux de revenir à la maison. Point bonus pour la setlist qui a eu le bon goût de remonter jusqu'à United en évitant les écueils un peu moins réussis (une bonne partie d'Alphabetical et de Bankrupt, pour ne pas les citer).

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Aller à un festival à plusieurs, c'est aussi accepter certains compromis, comme par exemple rater la fin du super concert de Phoenix pour aller voir la dernière sensation hype-slam du moment. Je ne crache pas sur Fauve, j'aime beaucoup les textes et les compositions, mais je n'ai pas perçu de grande différence entre les voir en live et les écouter sous l'intimité de ma couette. En dehors du public, composé majoritairement de jeunes cons et de trentenaires usés, qui m'a fait me sentir trop jeune et trop vieux à la fois.

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Panne de réveil le dimanche matin, et j'arrive trop tard pour voir Poliça. Déjà un peu énervé, le set de MS MR me gonfle rapidement avec un son pourri et peu de patate sur scène. Le public ne s'y trompe pas, en remuant mollement de gauche à droite. Je m'attendais à mieux, et mon amie me confirme qu'ils étaient meilleurs au Nouveau Casino.

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Eels sur scène, c'est toujours très cool, et ce set n'a pas dérogé à la règle. Look uniforme pour le groupe, à base de lunettes noires et de survets Reebok, E en grande forme, le contact est passé tout de suite avec le public. Une reprise vraiment cool de Fleetwood Mac, et un final sur un mash-up My Beloved Monster/Mr. E's Beautiful Blues ("Il y a encore deux chansons que l'on aimerait jouer, mais le technicien nous dit que l'on ne peut en faire qu'une seule, alors on va essayer un petit truc" ah ah), je n'ai pas été déçu du set.